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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 11:12 am
par ZoeBelle
Beppo a écrit :
OAS a écrit : [...]
Quand il est question de préméditation, on a tendance a chercher une séquence de faits dans le temps qui révèlent une planification, ce qui est le sens général du terme.
On a tendance à croire que le fait que les actes aient été posés sous un élan de colère ou de rage, excluerait préméditation. C'est faux.

En Droit, au sens du Mens Rea (l'esprit criminel), la préméditation et l'intention criminels peuvent survenir quelques instants avant le geste et peuvent certainement survenir sous la colère. Il y a «préméditation» si quelque chose est organisé d’avance conformément à un «dessein» ou à un «projet». Un acte est accompli «de propos délibéré» s’il est «réfléchi» plutôt que «précipité» ou «impulsif». Une personne commet un meurtre de propos délibéré lorsqu’elle songe aux conséquences.

Une preuve solide de préméditation criminelle peut se résumer au seul fait qu'il a monté deux couteaux à l'étage et s'en est armé avant d'entrer dans la chambre de son fils.
Existe-t-il une explication raisonnable -autre que tuer- pourquoi il a pensé (médité) s'armer de couteaux avant (pré) d'entrer dans la chambre de son fils?
Existe-t-il une explication raisonnable -autre que tuer- de son dessein?

Ici on a encore plus: il a dit lui même avoir pris la décision de tuer ses enfants avant de se "suicider" - l'intention criminelle est claire, de même que le fait qu'il a songé aux conséquences.

Qu'il ait agit par vengeance ou sous le coup de la colère « noire », ou un mélange des deux, ne change rien: il s'agit de 2 meurtres au premier degré.
Incidemment, une personne aurait pu prévenir ce drame: l'accusé.
Si tout est si clair au sens de la loi, pourquoi permettre à Poupart ses divagations qui ont duré depuis 6 ou 8 semaines ? Pourquoi permettre à Poupart de présenter un tel leurre dans sa plaidoirie ? Il me semble qu'à l'évidence peu importe le motif ou la raison ou l'état tout est intentionnel et prémédité à moins d'un instant de folie soudain et très bref qui te porte à poser un geste irrémédiable. Donc ce qu'on assiste depuis quelques semaines est un cirque qu'on appelle la justice et qui permette aux esprits créatifs de travestir à volo une réalité plus qu'évidente.

J'suis pas la plus compétente pour répondre; et je dois dire que je comprends la problématique que tu soulèves, mais pas vraiment ta question cependant. On ne peut pas empêcher un accusé de se défendre par tous les moyens à sa disposition. Et quand tu dis "si tout est clair...", c'est tjrs comme ça que ça doit être il me semble non? Je veux dire, l'État porte une accusation sur un crime en fonction de la loi et des faits qu'il a rassemblés contre un accusé et lui permet ensuite de se défendre contre cette accusation "évidente". On ne pose pas une accusation sur des présomptions et on n'empêche pas un accusé de se défendre.

Par contre, je l'ai dit plus haut, mais je trouve que le juge David semble très tolérant avec la façon de faire de Me Poupart, sur 2 points surtout à mes yeux.
1. le fait qu'il ait prit 4 jours pour résumer les témoignages entendus. C'est normal que chacune des parties insiste sur les points qui ont été dits et qui soutiennent son argumentation, mais je trouve que de résumer tous les témoignages, c'est une injure à la Cour. Qu'il prenne 4 jours, je trouve ça long, mais c'est son droit. Mais 4 jours pour répéter ce qui a été dit pendant 6-8 semaines, c'est de l'abus.
2. sur la défense de trouble mental et le fait qu'il nous arrive avec un diagnostic de "trouble d'adaptation..." OAS nous a expliqué plus haut comment ça se passait à ce niveau, ce qui nous permet de comprendre pourquoi on assiste à tout ce cirque. Car en effet, comme toi, vu justement la "solidité" de la défense, je considère que ce procès - cette "pleine et entière" défense à laquelle Turcotte a droit comme tout accusé, est en train de faire de ce procès une véritable mascarade. Puisqu'il est bel et bien écrit dans le code criminel que pour plaider une défense de trouble mentaux, le fardeau de la preuve est inversé et il appartient à l'accusé de prouver qu'il est (était) bien malade, le diagnostic devrait être déposé en tout début de procédure et être considéré comme LA 1e preuve à considérer avant de poursuivre quoi que ce soit. Si le diagnostic démontre la non responsabilité criminelle, ben le procès vient de se finir là. Si au contraire, le disgnostic démontre que l'accusé avait toutes les facultés intellectuelles nécessaires pour établir son imputabilité, alors la défense de trouble mentaux devrait automatiquement être rejetée et l'accusé devrait soit changer son plaidoyer ou alors sa défense. Pas de temps à perdre avec ses élucubrations, et on ne rejette pas cette responsabilité sur les jurés non plus!

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:04 pm
par Rose-des-bois
La plaidoirie est terminée!

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:09 pm
par myriannie
ennfffinnnn les jurés vont pouvoir délibérés.... sa serait coule davoir le verdict avant un long 3 jour de congé.... sinon sa irait a lundi mais pas besoin dattendre jusque là ! les autres sa prit 1 1/2- 2 jours délibérés fak!

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:15 pm
par aliciaJoky
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ethibault_jmtl Eric Thibault
Loin d'être "comme un gars chaud, il a atteint ses cibles à chaque coup" de couteau, plaide Me Carbonneau #Turcotte
1 hour ago


ethibault_jmtl Eric Thibault
La preuve montre que Turcotte "était tout à fait cohérent" le soir et le lendemain du drame, selon la Couronne.
1 hour ago

ethibault_jmtl Eric Thibault
Me Carbonneau s'attaque aux "belles théories" de la défense #Turcotte
1 hour ago


ethibault_jmtl Eric Thibault
Reprise du procès Turcotte ce matin avec la plaidoirie de la Couronne.
2 hours ago

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:15 pm
par Rose-des-bois
Procès de Guy Turcotte : la Couronne conclue sa plaidoirie
Mise à jour le mercredi 29 juin 2011 à 12 h 09 HAE


Image

La procureure de la Courone, Claudia Carbonneau, a complété mercredi midi sa plaidoirie au procès du cardiologue Guy Turcotte dont le sort repose désormais entre les mains des jurés.

Guy Turcotte, qui a admis dès le début du procès avoir assassiné ses deux jeunes enfants est jugé afin de déterminer s'il était ou non responsable de ses actes le soir du drame, survenu à Piedmont, à l'hiver 2009.

La procureure Claudia Carbonneau a tenté de démontrer aux membres du jury que Guy Turcotte était conscient de ses actes le soir des meurtres et qu'il avait prémédité son geste. Pour la Couronne, ces meurtres auraient été motivés par la colère que ressentait Turcotte à l'endroit de son ex-épouse qui l'avait trompé avec l'un de ses amis.

Au cours de sa plaidoirie, Me Carboneau a expliqué qu'en dépit du fait qu'il avait bu du lave-glace pour mettre fin à ses jours le soir des meurtres, Guy Turcotte savait ce qu'il faisait.

La procureure a expliqué que bien qu'il ait été intoxiqué par le liquide qu'il avait absorbé, l'accusé avait tenu, le jour de son arrestation, de nombreux propos cohérents aux témoins qui ont été appelés à la barre lors du procès. Des propos qui révélaient, selon elle, que Guy Turcotte était bel et bien conscient de ce qu'il avait fait et non pas victime de troubles mentaux comme le soutient la défense.

La semaine dernière, l'avocat de Guy Turcotte, Me Pierre Poupart, s'est adressé pendant quatre jours aux jurés, reprenant chacun des témoignages entendus lors du procès, afin de démontrer que son client n'était pas dans un état physique et mental qui lui permettait de mesurer ses actes.

La Couronne ayant terminé sa plaidoirie, les jurés se retireront pour délibérer et rendre leur verdict après avoir reçu les directives du juge en début d'après-midi.

Guy Turcotte est accusé d'avoir assassiné son fils Olivier, 5 ans, et sa fille Anne-Sophie, 3 ans, en février 2009 dans une résidence qu'il louait à Piedmont, dans les Laurentides, après s'être séparé de sa conjointe.

http://www.radio-canada.ca/regions/Mont ... otte.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:21 pm
par ZoeBelle
OAS a écrit :
Rose-des-bois a écrit : La plaidoirie est terminée!
Très brève plaidoirie:
"Uh... everything that guy just said is bullshit... Thank you."

:clap:
Et vlan!
:D :D :D

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:31 pm
par Capuchino
ZoeBelle a écrit : [...]

J'suis pas la plus compétente pour répondre; et je dois dire que je comprends la problématique que tu soulèves, mais pas vraiment ta question cependant. On ne peut pas empêcher un accusé de se défendre par tous les moyens à sa disposition. Et quand tu dis "si tout est clair...", c'est tjrs comme ça que ça doit être il me semble non? Je veux dire, l'État porte une accusation sur un crime en fonction de la loi et des faits qu'il a rassemblés contre un accusé et lui permet ensuite de se défendre contre cette accusation "évidente". On ne pose pas une accusation sur des présomptions et on n'empêche pas un accusé de se défendre.

Par contre, je l'ai dit plus haut, mais je trouve que le juge David semble très tolérant avec la façon de faire de Me Poupart , sur 2 points surtout à mes yeux.
1. le fait qu'il ait prit 4 jours pour résumer les témoignages entendus. C'est normal que chacune des parties insiste sur les points qui ont été dits et qui soutiennent son argumentation, mais je trouve que de résumer tous les témoignages, c'est une injure à la Cour. Qu'il prenne 4 jours, je trouve ça long, mais c'est son droit. Mais 4 jours pour répéter ce qui a été dit pendant 6-8 semaines, c'est de l'abus.
2. sur la défense de trouble mental et le fait qu'il nous arrive avec un diagnostic de "trouble d'adaptation..." OAS nous a expliqué plus haut comment ça se passait à ce niveau, ce qui nous permet de comprendre pourquoi on assiste à tout ce cirque. Car en effet, comme toi, vu justement la "solidité" de la défense, je considère que ce procès - cette "pleine et entière" défense à laquelle Turcotte a droit comme tout accusé, est en train de faire de ce procès une véritable mascarade. Puisqu'il est bel et bien écrit dans le code criminel que pour plaider une défense de trouble mentaux, le fardeau de la preuve est inversé et il appartient à l'accusé de prouver qu'il est (était) bien malade, le diagnostic devrait être déposé en tout début de procédure et être considéré comme LA 1e preuve à considérer avant de poursuivre quoi que ce soit. Si le diagnostic démontre la non responsabilité criminelle, ben le procès vient de se finir là. Si au contraire, le disgnostic démontre que l'accusé avait toutes les facultés intellectuelles nécessaires pour établir son imputabilité, alors la défense de trouble mentaux devrait automatiquement être rejetée et l'accusé devrait soit changer son plaidoyer ou alors sa défense. Pas de temps à perdre avec ses élucubrations, et on ne rejette pas cette responsabilité sur les jurés non plus!
Le Juge David n'a probablement pas voulu intervenir pour ne pas donner de motifs aux avocats de GT de pouvoir aller en Appel. Si c'est le cas, je trouve ça sage de sa part, même si ça devait être interminable pour ceux qui étaient présents. Maintenant reste à savoir si cette mascarade aura servi ou desservi son client.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:37 pm
par Tinker-Belle
OAS a écrit : [...]


La présomption d'innocence, le droit à un procès juste et le droit à la défense sont des droits fondamentaux.

L'exploitation d'un droit pour tenter de contourner la justice est contraire à – et une perversion de – l'esprit de ce droit. Mais, et c'est la contrepartie inévitable d'un droit: pour que les innocents puissent s'en prévaloir conformément à l'esprit du droit, il faut aussi ouvrir la porte aux serpents qui vont l'exploiter.

Et c'est là, à mon avis, qu'entrent en jeu les vrais "chacals" avec les scénarios fictifs et expertises intéressées grassement rénumérés offerts sur le dos des petites victimes pour tromper le jury.

Quand un accusé a une vraie défense, il en a une, il n'essaie pas tous les moyens qu'il peut se payer. Comme en l'occurence.
Quand il faut rayer les témoignages de tous ceux qui sont intervenus au moment du drame, et passer par des contorsions logiques pour croire le moyen de défense, on a habituellement affaire à un serpent.

Si l'accusé n'avait pas ses moyens financiers, il aurait été condamné à perpétuité il y a longtemps.


En juillet 1996, en Estrie, un homme (Serge Roy) avait poignardé à mort sa fille de 7 ans et ses 2 parents. Il avait également tenté de tuer son fils de 12 ans. Comme Guy Turcotte, il était en dépression suite à une rupture avec sa femme et il avait tenté de s’enlever la vie après les meurtres. Mais, contrairement à Turcotte, il n’était pas médecin, il était sans le sou. Au terme de son procès, il a été reconnu non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux. Il serait actuellement employé dans un magasin (que je ne nommerai pas) dans la région de Sherbrooke.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 12:46 pm
par ZoeBelle
Capuchino a écrit : [...]

Le Juge David n'a probablement pas voulu intervenir pour ne pas donner de motifs aux avocats de GT de pouvoir aller en Appel. Si c'est le cas, je trouve ça sage de sa part, même si ça devait être interminable pour ceux qui étaient présents. Maintenant reste à savoir si cette mascarade aura servi ou desservi son client.
Possible...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 1:32 pm
par Anya
Publié le 29 juin 2011 à 11h59 | Mis à jour à 12h40
«Connaissait-on vraiment Guy Turcotte?», demande la Couronne
Christiane Desjardins
La Presse

(Saint-Jérôme) Guy Turcotte passait pour un bon médecin, un bon père de famille, il n'avait pas d'antécédent judiciaire et pas de problème de consommation de stupéfiants. Mais le connaissait-on vraiment?

C'est la question qu'a posée la procureure de la Couronne Claudia Carbonneau, ce matin, alors qu'elle plaidait devant le jury chargé de décider du sort de M. Turcotte, accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants. Me Carbonneau a rappelé que celui qui était cardiologue au moment des faits, a admis dès le début du procès qu'il avait causé la mort de ses enfants et que ce faisant, il a commis un acte illégal.

S'il y a eu procès, c'est qu'il n'admet pas l'autre élément essentiel pour être déclaré coupable de meurtres prémédités soit l'intention coupable de causer la mort. M. Turcotte soutient qu'il était dérangé mentalement quand il a posé les terribles gestes, qui ont coûté la vie à Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans, le 20 février 2009, et qu'il n'était pas en mesure d'apprécier la nature et la portée de ses gestes. Le drame s'est produit dans la maison de Piedmont qu'il louait depuis sa séparation survenue trois semaines auparavant.

Me Carbonneau s'est affairée ce matin à faire ressortir des éléments de preuve qui, selon elle, démontrent que M. Turcotte était très conscient et maître de ses gestes le soir du drame, de même que le lendemain, lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux. Il était aussi orienté dans les trois sphères dans l'ambulance et à l'hôpital Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, où il a verbalisé différentes choses comme: «Je sais ce que j'ai fait. J'ai tué mes enfants. J'aurais jamais dû tuer mes enfants... C'est arrivé hier à huit heures... j'ai fait ça ce matin...» Me Carbonneau a rappelé que M. Turcotte reconnaissait ses collègues à l'hôpital, et qu'il a même donné de mémoire des numéros de téléphone pour trois personnes à rejoindre: un de ses frères, sa mère, et Luc Tanguay, son coach de vie.

«Il fallait qu'il se souvienne, il n'était pas décroché de son environnement. Il était capable de réfléchir, de se souvenir», a soutenu l'avocate.

Me Carbonneau convient que M. Turcotte souffrait d'un trouble d'adaptation avec anxiété et humeur dépressive au moment des événements, puisque tous les psychiatres s'entendent sur ce diagnostic. «Mais ce n'est pas parce qu'il y a maladie mentale que nécessairement la personne n'est pas responsable de ses actes», a-t-elle lancé. Le psychiatre Sylvain Faucher, amené à la barre par la Couronne, a parlé d'un débordement d'émotions, qui ont amené M. Turcotte à faire ce qu'il a fait. Parmi elles, il y avait la colère. «Il n'y avait pas juste de la colère, mais il y en avait», a insisté Me Carbonneau, qui a livré sa plaidoirie en moins de deux heures. Me Pierre Poupart, avocat de l'accusé, a livré la sienne en trois jours et demi, la semaine dernière. Cet après-midi, le juge Marc David commencera à donner ses directives au jury. Les sept femmes et quatre hommes devront décider entre la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, le meurtre au premier degré, au deuxième degré, ou l'homicide involontaire.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... uronne.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 1:35 pm
par Anya
Fin des plaidoiries au procès de Guy Turcotte
Le jury devrait être séquestré dès demain

Première publication 29 juin 2011 à 11h56

Ce mercredi au palais de justice de Saint-Jérôme, le procès du docteur Guy Turcotte est entré dans une nouvelle phase alors que les plaidoiries se sont terminées.

En effet, la Couronne a terminé sa plaidoirie. Le juge doit terminer cet après-midi de donner ses instructions aux jurés. Cette procédure devrait être complétée demain midi. Il semble donc que le jury pourrait être séquestré dès demain midi afin d'amorcer les délibérations.

La procureure de la Couronne, Me Claudia Carbonneau, a complété aujourd'hui ses plaidioires en moins de deux heures, alors que l'avocat de la partie adverse, Me Pierre Poupart, avait pris quatre jours pour effectuer le même exercice.

Plutôt que de revenir de manière détaillée sur la preuve, Me Carbonneau a plutôt insisté sur certains éléments précis. Elle a notamment soutenu que des gens normaux en arrivent parfois à poser des gestes complètement déraisonnables, donnant en exemple des cas de pères incestueux ou de prêtres agresseurs.

Tout en reconnaissant que Guy Turcotte était vraisemblablement un bon médecin, elle s'est demandée si on le connaissait vraiment. Selon Me Carbonneau, l'intention de tuer était claire dans ce dossier.

La semaine dernière, l'avocat de la défense Me Pierre Poupart a longuement tenté de convaincre le jury que Guy Turcotte n'était pas vraiment conscient de ses gestes lors des meurtres de ses deux enfants, soit Anne-Sophie, 3 ans, et Olivier, 5 ans. Les faits reprochés sont survenus le 20 février 2009. Le cardiologue de formation est accusé de meurtre prémédité.

Sur les ondes de LCN, Me Jean-Pierre Rancourt a abordé le fait que la plaidoirie de la Couronne a été passablement plus courte que celle de la défense. Il a estimé que ce n'est pas la longueur d'une plaidoirie qui fait que celle-ci a été efficace ou non.

Dans ce dossier, quatre verdicts sont possibles, soit coupable de meurtre prémédité, coupable de meurtre non prémédité, coupable d'homicide involontaire ou encore non criminellement responsable criminellement pour cause de troubles mentaux.

http://tvanouvelles.ca/lcn/judiciaire/a ... 15611.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 1:50 pm
par Anya
Plaidoirie de la couronne — « Guy Turcotte A-t-il commis ce geste pour tourmenter son ex ? »
Écrit par David Santerre
Mercredi, 29 juin 2011 13:48

SAINT-JÉRÔME — Ce qu’a fait Guy Turcotte en poignardant à mort ses deux enfants est illogique, certes. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’était pas pleinement conscient de ce qu’il faisait, a martelé le procureur de la couronne, Me Claudia Carbonneau, dans sa courte plaidoirie de ce mercredi matin.

Dans une plaidoirie très brève, soit à peine deux heures, alors que celle de Me Pierre Poupart pour la défense s’était étirée sur quatre journées la semaine dernière, Me Carbonneau a posé cette grave question au jury sur la motivation qui aurait pu animer Turcotte quand il est passé à l’acte.

« A-t-il commis ce geste pour tourmenter son ex, Isabelle Gaston, et évacuer sa colère ? C’est à vous de l’évaluer », a-t-elle suggéré en fin de plaidoirie.

Elle a surtout cherché à convaincre, exemples à l’appui, que Guy Turcotte était bel et bien conscient de son environnement dans les instants précédant et suivant immédiatement la mort violente d’Anne-Sophie, trois ans, et d'Olivier, cinq ans, le soir du 20 ou la nuit du 21 février 2009, dans la maison que louait l’accusé depuis sa séparation.

Elle considère que « l’amalgame d’émotions » vécues par Turcotte depuis les dernières semaines, le fait qu’il ait été victime d’infidélité, n’était pas « particulière », mais qu’elle lui a causé de la « frustration, de la tristesse, de l’envie, de la colère, beaucoup de colère ».

Attentif à son entourage

Selon elle, un élément extrêmement important dont devront tenir compte les jurés pour en arriver à leurs conclusions sont les appels téléphoniques placés par Turcotte peu avant 20h30 le 20, après qu’il eut pris connaissance de 27 courriels échangés entre Isabelle Gaston et son nouvel amoureux Martin Huot, ce qui l’a fait disjoncter.

C’est alors, et cela a été dit en début de procès, que Turcotte a appelé son ami et courtier immobilier Martin Nolet, car il devait assister le lendemain à l’inspection de la maison qu’il projetait d’acheter. Et quelques instants plus tard, il téléphonait à Johanne Leclerc, qui devait garder Olivier et Anne-Sophie pendant cette visite, pour annuler. Deux appels brefs sur un ton relativement normal.

« Il faut quand même qu’il ait pensé à ses activités du lendemain. La gardienne était réservée depuis 10 jours! À ce moment là pourtant, sa crise suicidaire aigüe est en marche. Et malgré tout il demeure sensible aux gens autour de lui », a expliqué Me Carbonneau.

Puis il y a ce long appel téléphonique entre Turcotte et sa mère, survenu un peu plus tard.

« Le fait qu’à un moment donné, il perçoit que sa mère bâille au téléphone et lui suggère d’aller se reposer, ne serait-ce pas un élément démontrant qu’il avait conscience de son environnement ? », a-t-elle encore questionné.

Bonne coordination

Elle a enchaîné avec le récit qu’a fait le cardiologue du double meurtre. Il dit avoir une mémoire par bribes, ou « flashs », mais tout ce qu’il y décrit, l’ordre dans lequel il a donné les coups de couteaux à ses enfants et leur réaction de défense concorde parfaitement avec les témoignages des pathologistes et biologistes judiciaires.

Elle a rappelé que vers midi après son arrivée à l’hôpital de Saint-Jérôme, un prélèvement du sang de Turcotte a révélé un taux de méthanol de 310 milligrammes par 100 millilitres de sang. Ce qui est très élevé et qui devait l’être encore bien plus au moment des crimes, selon le scénario de consommation établi par le pharmacologue Louis Léonard.

Ainsi, même si le méthanol contenu dans le lave-glace ingurgité par Turcotte procure un effet bien moindre que l’éthanol que l’on retrouve dans la bière ou le vin, pareille quantité équivalait selon le Dr Léonard à deux bouteilles de vin bues en une heure, ce qui aurait donc dû plonger le père de famille dans un état d’ébriété important.

« Nous avons tous une bonne idée du manque de coordination dont souffre une personne en état d’ébriété. Pourtant, y avait-il des coups de couteau dans les matelas ? Il a donné 20 coups à Olivier. Il y avait sept plaies de défense sur ses mains. Il (Turcotte) a atteint sa cible. Posez-vous alors la question sur quelle a été la contribution du méthanol dans ces gestes », a analysé Me Carbonneau.

Comportement post-délictuel révélateur

Elle a renchéri avec le comportement de Turcotte après les meurtres. À l’hôpital, quand il disait au préposé Stéphane Gagnon « j’ai tué mes enfants, dans leur lit, je les ai poignardés ». Puis quand il a usé de ses connaissances médicales pour tenter de monnayer les informations sur sa consommation au Dr Marie-Pier Chartrand, autre signe selon la couronne de la grande lucidité de l’accusé.

Ajoutons sa demande à ses parents, quelques jours après les meurtres, de récupérer les billets pour une journée au spa Finlandais qu’il avait offerts à Isabelle Gaston à Noël, sous prétexte qu’il n’avait pas eu de cadeau de Noël de sa femme.

Et ce jour du 17 mai 2009, quand la mère de ses enfants lui a téléphoné à l’institut Philippe-Pinel, et où elle lui a avoué penser au suicide, ne pas savoir « si elle pourrait passer à travers », est aussi révélateur selon la procureur.

« A-t-il avisé quelqu’un que son ex voulait mettre fin à ses jours ? A-t-il fait quelque chose pour éviter qu’elle mette fin à ses jours ? »

Me Carbonneau a rappelé qu’il est rare que tous les psychiatres qu’ont fait entendre couronne et défense s’entendent sur un diagnostic. Celui de trouble d’adaptation avec humeur dépressive et anxieuse dans le cas qui nous occupe.

Mais le seul qui n’avait pas à évaluer l’état mental de Turcotte au moment du crime, en l’occurrence le psychiatre Jacques Talbot, qui était son médecin traitant à Pinel, ne croit pas qu’il souffrait d’une dépression majeure.

La fin approche…

Le juge Marc David débute cet après-midi ses directives pré-délibération à l’attention des jurés, phase qui devrait se clore jeudi avant-midi. Le jury sera ensuite séquestré jusqu’à ce qu’un verdict unanime soit rendu.

http://ruefrontenac.com/nouvelles-gener ... y-turcotte" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 2:28 pm
par °zabel°
OAS a écrit : Les jurés seront séquestrés à compter de demain.
Ils pourront revoir toute la preuve. Le témoignage rendu par le psychiatre Jacques Talbot sera particulièrement probant.

Dr. Talbot a rencontré le meurtrier Turcotte le 26 février 2009 et de 2 à 3 fois par semaine pendant près d'un an.
Le Dr. Talbot, impartial, évalue, pratiquement à tous les jours depuis 43 ans, des patients qui ont commis des meurtres.

La preuve fournie par le témoignage de Talbot est cruciale: elle fait le pont entre l'avant et l'après: personnalité obsessionnelle et narcissique, individu colérique, rancunier.
La personnalité du gars ne change pas, son état d'esprit le 26 février 2009 était le même que ce que la preuve démontre de son état d'esprit le soir du 20 février 2009: principalement la colère.
Il a affirmé que l'accusé ne souffrait pas de dépression majeure, pas de psychose, qu'il était en grande colère, narcissique et manipulateur, et en contrôle de ses moyens.
Et qu'il avait des troubles à s'adapter – et était très anxieux- relativement à la situation dans laquelle il se retrouvait, c'est-à-dire d'avoir tué et d'être incarcéré.
Il a complètement démoli la théorie de défense pour troubles mentaux.
Si certains pourraient douter des psychiatres qui ont monté leur dossier (pour et contre) bien trop loin après les crimes, personne ne pourrait douter du dx et des observations du Dr Talbot. Pour ma part, c'est son analyse que je retiens et elle me confirme que Turcotte savait très bien ce qu'il faisait de un et qu'il voulait vraiment faire souffrir son ex, de deux. Qu'il était satisfait après l'appel qu'Isabelle lui a passé à Pinel, me dépasse, cet homme est vraiment un monstre... Qu'il ait continué avec cette mascarade de procès au lieu de plaider coupable, me dépasse... la vie va se charger de lui donner ce qu'il mérite, ça je n'en doute pas.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 2:54 pm
par °zabel°
OAS a écrit : [...]




«Connaissait-on vraiment Guy Turcotte?», demande la Couronne.

Derrière une façade de "bon père/bon gars" , il a révélé être une ordure de la pire espèce.

Le sang des ses enfants à peine essuyé, il aménageait ses finances, enlevait tout ce qu'il pouvait enlever à son ex, récupérait ses possessions matérielles, et il livrait un discours à ses collègues de travail.
Le genre de discours léger qu'on fait au cocktail donné en son honneur à sa retraite, têteux et avec blagues du genre "désolé du chiard que j'ai causé" ... "je lègue ma calculatrice à une telle" ... "dis à un tel que je ne le dérangerai plus" …
À Pinel, insatisfait du service, ce trou du cul imbu de sa misérable personne a même pèté des crises de colère à l'endroit d'une infirmière qui tardait à lui apporter son papier cul et à l'endroit du psychiatre qui le traitait.
Et plus de 40 jours de procès à vouloir tromper les jurés et rejeter la responsabilité ailleurs: mon ex, c'est une bitch, elle m'a rendu fou.


Très bientôt et pour au moins 25 ans, il va retrouver et vivre dans une cage avec ses semblables, les meutriers Meunier et Larouche et al. Et la société s'en portera mieux.
:jap: :jap: :jap:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. juin 29, 2011 3:12 pm
par gazzoux1
OAS a écrit : [...]




«Connaissait-on vraiment Guy Turcotte?», demande la Couronne.

Derrière une façade de "bon père/bon gars" , il a révélé être une ordure de la pire espèce.

Le sang des ses enfants à peine essuyé, il aménageait ses finances, enlevait tout ce qu'il pouvait enlever à son ex, récupérait ses possessions matérielles, et il livrait un discours à ses collègues de travail.
Le genre de discours léger qu'on fait au cocktail donné en son honneur à sa retraite, têteux et avec blagues du genre "désolé du chiard que j'ai causé" ... "je lègue ma calculatrice à une telle" ... "dis à un tel que je ne le dérangerai plus" …
À Pinel, insatisfait du service, ce trou du cul imbu de sa misérable personne a même pèté des crises de colère à l'endroit d'une infirmière qui tardait à lui apporter son papier cul et à l'endroit du psychiatre qui le traitait.
Et plus de 40 jours de procès à vouloir tromper les jurés et rejeter la responsabilité ailleurs: mon ex, c'est une bitch, elle m'a rendu fou.


Très bientôt et pour au moins 25 ans, il va retrouver et vivre dans une cage avec ses semblables, les meutriers Meunier et Larouche et al. Et la société s'en portera mieux.
C'est ce que la majorité souhaite ardemment :jap: :jap: :jap: