Citation :Marc Angers, artiste à temps plein
Hélène Gingras
DELSON – Le plus difficile pour lui aura été d’abandonner sa carrière de journaliste pour se livrer corps et âme à la musique.
À l’été 2004, Marc Angers quitte Le Reflet pour retourner sur les bancs d'université afin d’approfondir ses connaissances du violon.
«Ça faisait trop longtemps que je vivais de ma deuxième passion et que je laissais l'autre en veilleuse, raconte l’artiste de 28 ans qui vient de lancer son premier album intitulé L’enfant roi. Quand je suis parti du Journal, je savais que j’allais faire de la musique.»
L’ex-journaliste-photographe à la tignasse rousse était cependant loin de se douter qu’il allait être recruté pour la 3e cuvée de Star Académie quelques mois plus tard à l’issue de sa deuxième tentative pour y participer.
«C’est Julie Snyder qui m’a donné ma première chance», avoue celui qui ne s’est pas formalisé du fait que son contrat n'ait pas été renouvelé par les Productions J après la tournée qui a suivi les épisodes télé. Il en a été ainsi pour presque tous les chanteurs formés à l’émission.
L’artiste Martine St-Clair, qu’il avait accompagnée lors d’une quinzaine de spectacles, l’a pris sous son aile pendant un bout de temps.
«Elle m’a beaucoup aidé sur le plan vocal. Elle a contribué à me donner de l’expérience et de l’assurance», reconnaît-il.
C’est d’ailleurs devant elle que le jeune artiste originaire de Boucherville a interprété les premières chansons qu’il avait composées. «J’écrivais un peu avant, mais je gardais ça pour moi. J’étais gêné, je ne me faisais pas assez confiance», admet-il.
Deux ans et demi plus tard, Marc Angers est devenu auteur-compositeur et interprète. Sur son CD lancé le 8 avril, on retrouve 12 pièces, dont une seule reprise. «J’ai participé à l’écriture de presque toutes les chansons. On peut dire que c’est ma création à 80 %», précise celui qui surprend le public avec ses mélodies souvent sensibles. Sa voix à fleur de peau émeut aussi. Le violon ajoute à «ce cri du coeur».
«Les gens ne s’attendaient pas à ça. Ils pensaient que ça serait plus traditionnel, que ça sonnerait comme Kaïn, Mes Aïeux ou les Cowboys fringants. Or, pour moi, c’est important de montrer toutes mes facettes musicales. Je ne suis pas juste un gars de party. J’ai une formation classique», rapporte celui qui a voulu toucher plusieurs styles sur l’album.
Maître du contenu fini
Finalement, il a produit lui-même l’album sous l’étiquette D’Angers musique. «Je voulais faire quelque chose qui me ressemble et garder le pouvoir de décider», rapporte celui qui planchait plus sérieusement sur son «bébé» depuis l’été dernier.
Il a fait écouter plusieurs pièces à des gens du milieu pour avoir leurs commentaires. «Je suis fier du résultat. C’est vraiment le reflet de la personne que je suis aujourd’hui, en 2008. Je ne voulais pas dire un jour que mon deuxième album me ressemble plus que le premier», précise celui qui aborde les thèmes de l’amour, de la vie et du travail.
À l’image de sa génération qui a tout eu, il se questionne sur ses valeurs et ses idéaux. La pièce-titre de l’album, L’enfant roi, parle de lui et du fait que ses parents lui ont toujours permis d’obtenir ce qu’il voulait alors que Réveillez-moi est son cri du cœur pour trouver un sens à la vie.
C’est le réalisateur Peter Ranallo, qui a notamment collaboré avec Mario Pelchat et Nicola Ciccone, qui a permis au produit de prendre tout son sens. «Il a vraiment compris le son que je cherchais et que je n’arrivais pas à décrire», rapporte-t-il.
Après avoir longtemps hésité, il a accepté le violon dans les pièces. «Je ne voulais pas être étiqueté à cet instrument, mais je ne peux pas en faire abstraction, car il fait partie de moi», reconnaît-il. Des effets ont été créés pour «salir» à partir de son instrument électrique afin d'en rajeunir le son. À tort, on peut croire qu’il s’agit d’airs de guitare.
La chanteuse Stéphanie Bédard, avec laquelle il s’est lié d’amitié à Star Académie, l’accompagne sur quelques chansons tandis que l’animatrice Geneviève Borne a fait plusieurs photos de la pochette du CD.
Promotion et spectacles en vue
Depuis le lancement qui a été bien accueilli, le jeune chanteur est en tournée de promotion auprès des médias québécois. Cependant, il s’impatiente à l’idée de monter sur la scène du studio théâtre de la Place des arts à Montréal, les 12, 13 et 15 mai.
«Je suis un musicien avant tout et un gars de scène. C’est là où je me sens le plus à l’aise. C’est important pour moi de faire des shows tout de suite sans attendre à l’automne. Je pense que l’album prendra tout son sens en spectacle», évalue Marc Angers.
Avant même la sortie de son album, il avait réussi à faire parler de lui. La stratégie de marketing de son équipe consistait à livrer aux médias une rose orange avec la note «Pardonne-moi», signée seulement de son prénom. Quelques jours plus tard, il a fait envoyer des chocolats et la pièce Pardonne-moi pour expliquer la première livraison mystérieuse.
«Tout le monde en a parlé et nous a félicités. Il n’y a eu que quelques personnes qui ont mal réagi. Un animateur de radio de la Haute-Mauricie a cru que s’était son frère à qui il n’avait pas parlé depuis cinq ans qui lui avait envoyé la rose. Ils ont renoué grâce à ça», se réjouit-il.
Pour plus d’information sur l’artiste, on peut consulter son site Internet au
www.marcangers.ca
source:
http://www.hebdos.net/lrd/edition172008 ... _id=205684