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Minorités ethniques — L'émissaire de l'ONU enquête à Montréal-Nord
Écrit par Vincent Larouche
Mercredi, 21 octobre 2009 21:19
Mise à jour le Mercredi, 21 octobre 2009 23:53
En prévision d'un rapport qu'elle prépare sur le Canada, l'experte de l'ONU en matière de minorités ethniques s'est arrêtée à Montréal-Nord mercredi, pour entendre les récriminations de la famille Villanueva, de la Ligue des Noirs et de plusieurs autres personnes qui souhaitaient dénoncer la police de Montréal.
Quatre jours avant la reprise de l'enquête publique sur la mort de Freddy Villanueva, la visite des représentants onusiens constituait une publicité inespérée pour les Villanueva et leurs avocats.
Nommée « experte indépendante sur les questions relatives aux minorités » par le Haut Commissariat aux droits de l'homme en 2005, Gay McDougall sillonne le monde pour produire des rapports sur la situations des minorités dans différents pays.
Pour préparer son rapport sur le Canada, qui doit être déposé au Conseil des droits de l'homme des Nations unies en mars, l'émissaire a visité Ottawa, Toronto, Vancouver et Montréal. Elle est l'hôte du gouvernement du Canada pendant son séjour.
À Montréal-Nord, lors d'une rencontre organisée par la Ligue des Noirs et à laquelle RueFrontenac.com a assisté, elle a pris des notes méticuleusement alors que les interlocuteurs se succédaient pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme du profilage racial et de la brutalité policière à l'endroit des personnes de couleur.
L'experte de l'ONU en matière de minorités ethniques, Gay McDougall, a été très attentive aux propros du président de la Ligue des Noirs, Dan Philipp. Photo Alain Décarie
L'experte de l'ONU en matière de minorités ethniques, Gay McDougall, a été très attentive aux propros du président de la Ligue des Noirs, Dan Philipp. Photo Alain Décarie
Le père de Quileme Registre, décédé après avoir reçu une décharge de pistolet Taser d'un policier montréalais en 2007, a expliqué à Mme McDougall que la mort de son fils constitue pour lui un « assassinat ».
Le président de la Ligue des Noirs, Dan Philipp, qui était particulièrement hargneux à l'endroit de la police, en a rajouté en dénigrant les enquêtes d'un corps de police sur un autre, « dont les résultats sont toujours prévisibles ».
Wendy Villanueva, la soeur de Freddy Villanueva, tué lors d'une intervention policière à Montréal-Nord l'an dernier, a demandé à ce que la mort de son frère soit prise en compte. « Je veux que le monde sache, pas juste le Québec. Je veux que le monde entier ne nous oublie pas », a dit la jeune fille à Mme McDougall.
« Merci à vous tous d'être venus ici pour me rencontrer et partager vos histoires », a-t-elle lancé à l'assistance.
Wendy Villanueva a demandé à l'émissaire de l'ONU que la mort de son frère (Freddy) soit prise en compte. Photo Alain Décarie
Aucune rencontre avec la police
Mme McDougall n'a rencontré aucun représentant de la police pour contrebalancer ces discours, selon ce qu'elle a confirmé en entrevue. Mais elle a eu plusieurs rencontres avec des représentants de ministères québécois, dont celui de l'Immigration, afin de l'aider à brosser un portrait juste.
La dame est reconnue pour ne pas avoir la langue dans sa poche.
Après son enquête sur la France, elle a dénoncé le racisme « pernicieux » qu'elle percevait dans ce pays, où les minorités étaient parquées dans des « ghettos » selon elle.
Récemment, elle a produit un rapport sur le Kazakhstan intitulé Encore de la place pour des améliorations sur les enjeux des minorités.
Et jusqu'à présent, que pense-t-elle de Montréal?
« Je ne pense vraiment pas qu'à ce stade, nous soyons prêts à commenter, peu importe la façon dont vous posez la question. La raison de notre venue dans cette communauté, c'était pour écouter. »
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Ces gens pourraient aussi songer à faire des marches pour contrer les gangs de rue, aussi pourquoi ne pas nommer un parc en l'honneur de l'une de leurs innoncentes victimes, c'est pas le choix qui manque. Bref ce chantage émotif auquel ils se livrent me fait vomir tellement il est malhonnête.
J'aime bien en chercher, t'as bien raison. Avertissez-moi, si c'est trop... 
De rien Placeress.