Système de santé au Québec

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Annouk
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Re: Système de santé au Québec

Message par Annouk »

Pantera72 a écrit : [...]


C'est mon expérience aussi. C'est sûr qu'il y a des erreurs et des histoires d'horreur mais ils demeurent en minorité en comparaison du nombre de cas bien traités, bien diagnostiqués, et bien triés (puisqu'on parle beaucoup de "triage" aux urgences) . Il y a aussi que parfois on attend à l'urgence, on frustre parce qu'on croit que notre cas est urgent mais on se sait pas ce qui se passe à l'arrière-scène. Les cas plus urgents (c'est à dire que leur vie en plus en danger) ne sont pas toujours aussi évidents qu'une ambulance qui arrive avec des accidentés de la route. Je prends en exemple quand j'étais en chimio, j'ai dû aller à l'urgence car je faisais de la fièvre. Je ne savais pas pourquoi j'étais fièvreuse mais la fièvre en chimio, ce n'est jamais bon. Ton système immunitaire est complètement détruit et toute infection, même la plus bénigne peut être mortelle. Quand je suis arrivée à l'urgence, j'avais l'air "correcte" aux yeux des autres patients en attente mais l'infirmière m'a mise en isolation immédiatement. Rester dans la salle d'attente à l'urgence dans mon contexte était extrêmement dangereux. Mais bon personne d'autre que l'infirmière et moi ne le savions et je suis certaine que les gens dans la salle d'attente ont bitché sur le fait que je passais plus vite ...

Tout ça pour dire que le triage est généralement bien fait, mais que les professionnels de la santé sont aussi des humains. Ils font du mieux qu'ils peuvent avec les informations et les ressources qu'ils ont. On est, en tout et pour tout, gâtés au Québec. Il y a toujours place à amélioration, bien sûr. Et le principal problème selon moi est le nombre de ressources non-urgentes: médecins de famille, cliniques accessibles facilement et sans devoir prendre des rendez-vous 6 mois à l'avance, etc.
:jap:

Je demeure convaincue que c'est par là qu'il faut commencer, l'accessibilité à un médecin de famille, à une clinique sans rendez-vous...Tsé, je sais pas mais pour moi, il a toujours été impossible de prédire une otite 3 mois à l'avance pour mes enfants de même qu'une indection urinaire. Le temps d'attente dans les urgences diminuera de façon proportionnelle à mesure que l'accessibilité à un médecin de famille augmentera. Pensez-vous que le ministre pourrait comprendre ça?
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Placeress
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Message par Placeress »

Annouk a écrit : [...]

:jap:

Je demeure convaincue que c'est par là qu'il faut commencer, l'accessibilité à un médecin de famille, à une clinique sans rendez-vous...Tsé, je sais pas mais pour moi, il a toujours été impossible de prédire une otite 3 mois à l'avance pour mes enfants de même qu'une indection urinaire. Le temps d'attente dans les urgences diminuera de façon proportionnelle à mesure que l'accessibilité à un médecin de famille augmentera. Pensez-vous que le ministre pourrait comprendre ça?

Voilà.... c'est exactement ça...
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

15 000 radiographies à relire
Deux récents contrôles ont soulevé des doutes sur la qualité d'interprétation d'un radiologiste

Louise-Maude Rioux Soucy 12 novembre 2010

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Jouant de prudence, le Collège des médecins du Québec a annoncé hier la tenue d'une vaste enquête qui pourrait toucher plusieurs milliers de patients du Grand Montréal, principalement des femmes. Le grand branle-bas de combat entraînera la relecture de 15 000 films radiographiques, en grande majorité des mammographies, qui ont été interprétés par un seul et même radiologiste au cours des deux dernières années.

Le Collège n'a rien à redire des tests eux-mêmes. C'est plutôt «l'interprétation qu'en a faite ce radiologiste qui pose problème», a expliqué le président-directeur général du Collège, le Dr Charles Bernard. Coup sur coup, deux récents contrôles ont soulevé des doutes sur la qualité d'exercice de ce spécialiste. Le Collège a donc ouvert une enquête qui touche trois cliniques privées, soit une clinique lavalloise, Radiologie Fabreville, et deux cliniques montréalaises, Radiologie Jean-Talon Bélanger et Radiologie Domus Médica.

Les déficiences qui ont été portées à la connaissance du Collège pourraient être à l'origine d'un sous-diagnostic, principalement dans le cadre du programme québécois de dépistage du cancer du sein. «C'est notre crainte, du moins», a reconnu hier le secrétaire du Collège, le Dr Yves Robert. «[Ce radiologiste] semble ne pas avoir vu des choses qu'il aurait dû voir.» Par conséquent, deux médecins enquêteurs repasseront une à une toutes les mammographies et scannographies qu'il a lues au cours des deux dernières années.

Les autres médecins qui pratiquent dans ces cliniques ne sont pas concernés par cette enquête, a précisé le Collège. Et inutile de se ruer sur le téléphone. Les patients visés seront contactés par lettre dans les prochaines semaines. «Idéalement, nous espérons pouvoir contacter la totalité des patients d'ici le 20 décembre. Au plus tard au début de l'année prochaine», a dit le Dr Robert. La relecture des films devrait prendre de six à huit mois, l'enquête complète, jusqu'à un an.

Les patients n'auront pas à refaire d'examen. Toutefois, si des irrégularités étaient détectées à la relecture, des examens complémentaires pourraient être nécessaires. En attendant, le Collège se veut rassurant. Même si la relecture prendra plusieurs mois, aucun patient ne sera lésé. «Avec ce délai-là, on reste dans la zone de sécurité», a dit le Dr Robert. «Nous aurions procédé autrement si ça n'avait pas été le cas», a insisté le Dr Bernard.

La première tâche des enquêteurs sera de déterminer combien de patients sont touchés par cet examen. «Ce chiffre est difficile à évaluer parce qu'une même personne peut avoir passé plus d'un examen. Mais, oui, cela pourrait aller jusqu'à 15 000», a dit le Dr Robert. Les trois cliniques seront tenues au courant des avancées de l'enquête, mais ce sera au Collège d'en déterminer la marche à suivre. Toutes trois ont confirmé hier qu'elles suivront ses consignes à la lettre. Par conséquent, elles ne feront aucun commentaire et réaiguilleront plutôt leurs patients vers le 811, où des infirmières seront en mesure de leur donner des informations générales.

Une enquête pareille est chose rare au Québec. La seule du genre remonte à 2006, alors que des doutes avaient été soulevés à propos de la pratique d'un radiologiste de la région des Laurentides. «Après l'enquête, on pourrait avoir d'heureuses surprises, comme ça a été le cas dans notre enquête précédente, où on avait démontré que le médecin avait une qualité d'exercice qui, finalement, était parmi les meilleures. On souhaite obtenir le même résultat cette fois-ci.»

Cette fois, l'alerte est double puisque deux indices ont mis la puce à l'oreille du Collège. Des tests effectués dans le cadre du programme d'assurance qualité ont d'abord montré que le taux de discordance des tests effectués par ce radiologiste dépassait ce qui est généralement admis. Ensuite, il est apparu que le taux de référence pour des examens complémentaires — qui est d'environ 15 % dans le programme québécois de dépistage du cancer du sein — s'est avéré «significativement plus bas» pour ce radiologiste.

D'où cette vaste opération de relecture pour laquelle le Collège a reçu la collaboration du ministère de la Santé et des Services sociaux, de l'Association des radiologistes du Québec et des Agences de la santé et des services sociaux de Montréal et de Laval. C'est d'ailleurs cette dernière qui coordonnera l'ensemble de l'opération, en appui aux enquêteurs du Collège.

Quant au radiologiste en question, dont l'identité ne peut être dévoilée, le Collège a décidé de limiter son exercice pour la durée de l'enquête. Il ne pourra plus interpréter de mammographies ni de scannographies, mais il pourra interpréter des radiographies plus simples puisque les déficiences identifiées ne concernent que ces deux examens plus pointus.

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Pantera72
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Re: Système de santé au Québec

Message par Pantera72 »

Annouk a écrit : [...]

:jap:

Je demeure convaincue que c'est par là qu'il faut commencer, l'accessibilité à un médecin de famille, à une clinique sans rendez-vous...Tsé, je sais pas mais pour moi, il a toujours été impossible de prédire une otite 3 mois à l'avance pour mes enfants de même qu'une indection urinaire. Le temps d'attente dans les urgences diminuera de façon proportionnelle à mesure que l'accessibilité à un médecin de famille augmentera. Pensez-vous que le ministre pourrait comprendre ça ?
C'est ben que trop simple et logique voyons... Ca prend une commission, une analyse politique et économique pendant un an par une équipe de 4 fonctionnaires pour s'assurer que c'est la solution la plus souhaitable :sarcastic:
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Deux millions de Québécois sont sans médecin de famille, s’inquiète le Dr Louis Godin
Écrit par Gabrielle Duchaine
Mise à jour le Vendredi, 12 novembre 2010 08:26

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Le manque de médecins de famille est si criant au Québec que même le président de leur fédération, le Dr Louis Godin, se fait désormais reconnaître en pleine rue par de parfaits inconnus. Dans l’allée d’une épicerie de Lévis ou au gymnase où il s’entraîne, rue Sainte-Catherine, des citoyens désespérés l’interpellent : « S’il vous plaît. Je n’ai pas de médecin. Je ne sais plus quoi faire. Vous devez bien pouvoir m’en trouver un ? »

Anecdotique ? Pas du tout. Des situations comme celle-ci, l’homme de 55 ans en vit régulièrement. « Les gens pensent que j’ai une banque de 200 places dans ma poche arrière et que je peux leur référer un médecin comme ça, dit-il. Pourtant, c’est tout le contraire. Il en manque partout. »

Assis dans une salle de consultation de la Clinique médicale 3000 de Rosemont, qui appartient à son collègue et vice-président à la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Asselin, Louis Godin est inquiet. En entrant dans l’édifice de la rue Bélanger, il a dû traverser deux salles d’attente bondées de malades de tous âges. Plus d’une centaine, serrés comme des sardines. Certains ne verront un médecin que tard en soirée.

Le président est formel : la médecine familiale est au bord du gouffre. À deux doigts de la catastrophe. L’achalandage à la clinique-réseau où il nous reçoit lui donne raison.

« Même nos médecins de carrière les plus passionnés commencent à manquer de souffle », dit-il. C’est maintenant chose connue, quelque deux millions de Québécois n’ont pas de médecin de famille. En plus de leurs patients, les omnipraticiens traitent donc en clinique sans rendez-vous des centaines de malades.

« Il faut attirer des recrues maintenant, martèle le Dr Godin. Pour y arriver, il faut renverser la vapeur. Dans quatre ans, la situation se sera encore détériorée et il sera trop tard. »


Il en manque 800

La Fédération, selon laquelle il manque 800 médecins au Québec, est en négociation avec le gouvernement. Elle réclame des hausses salariales de l’ordre de 30 % pour convaincre les jeunes, qui se dirigent majoritairement vers une spécialité plus payante, d’opter pour la médecine familiale. C’est un ajustement moyen de 60 000 $ pour des professionnels qui en gagnent déjà 193 000. Et si négociation échoue ? « Les médecins sont très déterminés à ce que ça n’arrive pas », promet leur président, les yeux brillants.

L’homme à la tête de la Fédération des omnipraticiens est relativement peu connu du grand public. Rien à voir avec la notoriété de son homologue chez les spécialistes, le retentissant Gaétan Barrette, véritable bête médiatique. Plus discret, Louis Godin ne fait même pas partie de la nouvelle campagne de publicité de la FMOQ, diffusée depuis quelques semaines sur les écrans de télévision de la province.

Élu président en 2007 par 8 000 omnipraticiens, il s'est donné la mission de sauver la médecine familiale au Québec. Rien de moins.

Assis sur le bout de sa chaise de cuir noir, les coudes plantés sur la table, Louis Godin fronce les sourcils. « J’ai croisé dernièrement un ancien patient dans mon coin, à Lévis, raconte-t-il. Il m’a dit qu’il n’avait toujours pas trouvé de médecin. Deux ans et demi après mon départ. Ça, c’est difficile à vivre. »
Le président a commencé sa carrière en pratiquant la médecine à la campagne. Durant près de vingt ans, il a été l’un des deux seuls médecins du petit village de Saint-Anselme, près de Québec. Sa conjointe y est toujours infirmière scolaire. « Ce n’était pas rare que ça sonne à la porte le samedi soir parce que quelqu’un était malade. Je connaissais tout le monde et eux savaient où j’habitais. »

Lorsqu’il a quitté la campagne pour une plus grosse clinique, à Lévis, il n’a pas eu de difficulté à refiler sa clientèle à un collègue. « Il y avait de la relève. » La situation a été tout autre au moment de son départ de Lévis en 2007 pour diriger la FMOQ.

En quittant la Clinique médicale 3000, après plus d’une heure en notre compagnie, Louis Godin traverse à nouveau deux salles d’attente, aussi bondées que lorsqu’il est entré. Devant lui, des dizaines de malades attendent d’être soignés, et surtout, espèrent gagner à la loterie des médecins de famille en trouvant enfin un omnipraticien qui acceptera de les suivre

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Skarhet
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Message par Skarhet »

Annouk a écrit : [...]

:jap:

Je demeure convaincue que c'est par là qu'il faut commencer, l'accessibilité à un médecin de famille, à une clinique sans rendez-vous...Tsé, je sais pas mais pour moi, il a toujours été impossible de prédire une otite 3 mois à l'avance pour mes enfants de même qu'une indection urinaire. Le temps d'attente dans les urgences diminuera de façon proportionnelle à mesure que l'accessibilité à un médecin de famille augmentera. Pensez-vous que le ministre pourrait comprendre ça?
J'ajouterais à ça, une meilleure éducation à savoir où se présenter en cas de mal.... Beaucoup de gens vont aux urgences à l'apparition d'un bobo alors qu'ils pourraient aller dans une clinique sans rendez-vous.
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Annouk
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Re: Système de santé au Québec

Message par Annouk »

Skarhet a écrit : [...]


J'ajouterais à ça, une meilleure éducation à savoir où se présenter en cas de mal.... Beaucoup de gens vont aux urgences à l'apparition d'un bobo alors qu'ils pourraient aller dans une clinique sans rendez-vous.
Je ne sais pas comment ça marche à Montréal mais par chez moi, du vendredi vers 15h00 au lundi matin vers 9hres il n'y a strictement aucun autre choix que l'urgence pour voir un médecin. Et il n'y a qu'un seul médecin de garde par quart de travail.

Ce n'est pas un manque de volonté de la population de fréquenter un sans rendez-vous, c'est tout simplement l'absence de clinique ouvertes les fins de semaine.

Et même en semaine, les gens de mon village par exemple sont refusés dans les sans rendez-vous parce que leurs dossiers sont à la clinique médicale du village ici. Et ici au village, tu as 15 minutes le lundi matin pour obtenir un rendez-vous. Après ça, si tu n'as pas réussi à avoir la ligne pour un rendez-vous, la plage horaire de la semaine est complète alors il reste l'urgence encore une fois :/
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Skarhet
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Message par Skarhet »

C'est peut-être effectivement plus un problème dans les grands centres...
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Annouk a écrit : [...]

:jap:

Je demeure convaincue que c'est par là qu'il faut commencer, l'accessibilité à un médecin de famille, à une clinique sans rendez-vous...Tsé, je sais pas mais pour moi, il a toujours été impossible de prédire une otite 3 mois à l'avance pour mes enfants de même qu'une indection urinaire. Le temps d'attente dans les urgences diminuera de façon proportionnelle à mesure que l'accessibilité à un médecin de famille augmentera. Pensez-vous que le ministre pourrait comprendre ça?
C'est plus ça le problème , ce n'est pas pour les très grandes urgences , mais pour des problèmes moyennement urgents , genre une sinusites ou tu sais que tu dois avoir besoin d'antibio ; une bursite a l'épaule quand subitement tu peux plus bouger le bras....l,otite comme tu dis etc.....
La , les cliniques sans rendez vous , tu dois te présenter a 6 hre devant la porte qui ouvre a 7 hre( car il y a déja une ligne d'attente ) pour prendre un numéro quand la clinique ouvrira a 8 hre.... :gluk: sinon oublie ça pour la journée c'est déja complet. :grr: donc soit tu va a l'urgence ou bien tu attend au lendemain et tu te plante devant la clinique a 6 heures. bonne chance si c'est l'hiver et qu'il fait froid :(

moi j'ai une chance unique d'avoir un pédiatre en or , car quand il y a urgence , tu L'appelle et il te passe dans la journée :love:
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Rénatane
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Re: Système de santé au Québec

Message par Rénatane »

:jap: Ah oui les fins de semaines......c'est fermé :gluk:
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Les infirmières et le gouvernement s’entendent
Écrit par Marilou Séguin
Mise à jour Dimanche, 14 novembre 2010 16:29

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Réduction de 40% de la main-d’œuvre indépendante, aménagement du temps de travail et chevauchement rémunéré. Pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), l’entente de principe conclue avec le gouvernement contient «des gains importants et remarquables» pour les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes du réseau public.

«Nous avons toujours été convaincues que notre lutte était juste et nécessaire. La diversité des professionnelles composant la Fédération et la ténacité de ces milliers de femmes auront servi de levier extraordinaire pour parvenir à une entente très satisfaisante», a déclaré Régine Laurent, présidente de la FIQ, lors du dévoilement des grandes lignes de l’accord, qui sera soumis sous peu aux 58 000 membres de la Fédération.

Parmi les percées importantes, Mme Laurent note que la période de chevauchement des quarts de travail sera maintenant reconnue chez une majorité des membres de la Fédération. «Depuis toujours, les professionnelles en soins devant faire la transmission d’informations cliniques lors de la période de chevauchement inter-quarts le faisaient sans être rémunérées. Elles seront maintenant payées pour ce temps travaillé», dit-elle.

Ainsi, pour une infirmière qui travaille dans un hôpital à temps complet, cela représente une rémunération bonifiée d’environ 3,45% par année, alors que les professionnelles en soins qui ne seront pas directement touchées par cette entente sur le chevauchement recevront pour leur part une prime annuelle de 2%.

Lutte aux agences de placement privées

Après des mois de lutte contre l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante dans le réseau public de santé, la FIQ est particulièrement fière d’avoir obtenu des engagements du gouvernement pour en réduire l’usage.

«Nous avons convenu avec le gouvernement d’atteindre une cible nationale de réduction de 40% du taux d’utilisation de la main-d’œuvre indépendante pour les catégories de professionnelles que nous représentons, et ce, d’ici l’échéance de la convention collective, soit cinq ans», dit Mme Laurent.

«Le gouvernement s’est aussi engagé à mettre fin à l’expansion de l’utilisation des entreprises privées de placement en soins. Ces mesures sont non seulement une victoire pour les membres de la Fédération, mais également pour la population québécoise», ajoute la présidente.

Percées importantes

Si la FIQ n’a pas réussi à obtenir tout ce qu’elle souhaitait en matière d’aménagement de travail, des avancées importantes ont tout de même été faites, indique Mme Laurent.

«Nous avons réussi à négocier des paramètres nationaux afin que, localement, les parties puissent convenir de différents projets d’aménagement permettant de réduire la semaine de travail, et ce, pour les trois quarts de travail. Les professionnelles en soins travaillant sur le quart de nuit pourront, par exemple, se prévaloir de la semaine de 4 jours», dit-elle.

L’entente de principe comprend d’autres percées importantes, notamment la rémunération des heures supplémentaires, après la journée ou la semaine de travail, pour les infirmières cliniciennes travaillant dans les centres d’activité où les services sont dispensés 24 heures par jour, 7 jours par semaine et une majoration significative des primes de soir, de nuit et de soins critiques.

L’entente de principe sera soumise aux déléguées de la Fédération lors d’un conseil fédéral extraordinaire qui aura lieu les 18 et 19 novembre prochain à Montréal. Les déléguées se prononceront sur une entente de principe globale. Par la suite, elle sera soumise aux 58 000 membres de la Fédération par un référendum.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

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Publié le 22 novembre 2010 à 00h00 | Mis à jour à 11h00
Hôpital au bord de la crise de nerfs

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Ariane Lacoursière
La Presse

Quand l'hôpital du Suroît a été construit au début des années 1980, il était déjà trop petit. «Il a été bâti après l'hôpital Pierre-Boucher de Longueuil et la Cité de la santé de Laval. Le gouvernement de l'époque a voulu épargner et les espaces étaient déjà plus petits que la norme ici», explique le directeur général de l'établissement, François Rabeau.

Depuis cinq ans, le manque d'espace est devenu invivable. «La région voisine, Vaudreuil-Soulanges, voit sa population augmenter de 8% par année. Mais il n'y a aucun hôpital sur ce territoire. Au moins la moitié des patients de Vaudreuil viennent ici. On doit les servir! On ne peut pas les refuser!» explique le vice-président du conseil d'administration du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Suroît, Jean-François Blanchard.

«Le volume de patients chez nous augmente de 5% à 10% par année. Cette année, on a occupé 11 lits de plus pendant 365 jours que l'an dernier», affirme M. Rabeau, qui dit «être en mode solution» avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

M. Blanchard déplore que le gouvernement ne reconnaisse pas officiellement que le volume de patients augmente au CSSS du Suroît. «On ne reçoit aucun financement récurrent pour absorber cette clientèle», dit-il. Si bien que l'établissement présente depuis trois ans des déficits. Cette année, il se chiffre à 5,4 millions.

«On a présenté un plan de redressement de 1,2 million. Mais on ne peut pas sabrer plus sans sabrer les services», explique le directeur des ressources financières du CSSS du Suroît, Daniel Trudeau.

Comble du malheur: puisque le CSSS présente un déficit, tout projet d'agrandissement ne peut être approuvé par Québec. «On a déposé un projet d'agrandissement de 67 millions. Mais c'est en attente. On ne peut l'approuver tant qu'on est en déficit», reconnaît M. Rabeau.

Espaces trop petits

En attendant, les employés travaillent dans des espaces qui ne respectent pas les règles élémentaires d'ergonomie. Au huitième étage, les infirmières et les médecins ne disposent que de quatre chaises et d'un minuscule bout de table pour colliger les données dans les dossiers des patients. «On est toujours debout. Je travaille avec des bas support!» note l'interniste Élise Gilbert.

Les couloirs sont submergés de matériel, car il manque d'espace de rangement. Le jour de notre visite, plusieurs chaises roulantes, des ventilateurs et différents chariots occupaient les deux côtés des couloirs. Les chambres sont minuscules. Les deux lits qui y sont installés sont séparés par quelques centimètres. «Quand il y a des infections, ça devient compliqué», dit la Dre Gilbert.

Au deuxième étage, les employés des laboratoires travaillent dans des conditions abominables. La hausse de clientèle a multiplié le nombre d'échantillons à analyser.

Dans les laboratoires, les nombreux appareils d'analyse font beaucoup de bruit et dégagent une chaleur intense. Les employés sont entassés les uns sur les autres. La chaleur devient insupportable. «L'été dernier, il a fait tellement chaud que nos appareils risquaient de briser. On les a ouverts et on a mis des sachets réfrigérants sur les mécanismes... C'était notre climatisation maison», explique la chef du service de biologie médicale, la Dre Isabelle Bachand.

Par manque d'espace, les règles de sécurité ne peuvent pas toujours être respectées. La Dre Bachand explique que deux tests de dépistage différents se font souvent dans la même pièce. «Les dangers de contamination sont grands. Mais on n'a pas le choix», dit-elle.

Dans le laboratoire de microbiologie, neuf techniciens travaillent dans une minuscule pièce. «On manque de hottes. Quand l'hiver arrive et qu'on doit analyser plusieurs échantillons d'influenza, ça devient dangereux», note le chef du laboratoire, le Dr James Allan.

À l'hôpital du Suroît, de 500 à 600 patients meurent chaque année. Mais la salle d'autopsie est si petite qu'aucun treuil ne peut y être installé.

«Les préposés doivent transférer les corps de la civière à la table d'autopsie à la main. Dans le cas de patients obèses, ça devient difficile», dit la Dre Bachand.

Flot croissant aux urgences

Aux urgences, le flot croissant de patients cause aussi des maux de tête. Même si les urgences ont été rénovées il y a cinq ans, les patients y sont déjà à l'étroit. «On est censés accueillir 35 000 patients par année. On en traite plutôt 45 000», remarque le chef des urgences, le Dr Bernard Richard. Les 22 lits des urgences ne suffisent pas à la demande. «On a 39 lits de débordement. Et on a 15 places en "terrasse", soit des civières de débordement», explique le Dr Richard.

En 2004, l'hôpital du Suroît accueillait une moyenne de 12 ambulances par jour. «Mais là, on est à 25 en moyenne. Et des fois, ça peut aller jusqu'à 56 ambulances par jour! On ne peut pas retourner ces patients. On doit les traiter», dit le Dr Richard.

D'ici 2016, le gouvernement prévoit que 47 nouveaux médecins spécialistes iront travailler à l'hôpital du Suroît. «Mais il devra y avoir des changements. Parce que pour l'instant, je ne saurais pas où les mettre», note M. Rabeau.

Même si les conditions de travail sont difficiles, M. Rabeau se réjouit de la forte performance de ses employés. «On est parmi les 10 meilleurs hôpitaux de la province en matière de résultats. Nos équipes travaillent très fort. Mais là, on est au bout du rouleau», martèle-t-il.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, répète sur toutes les tribunes que la couronne nord et la Rive-Sud vivent des problèmes. Au cabinet du ministre Bolduc, on affirme qu'un projet de construction d'un nouvel hôpital à Vaudreuil «est en analyse».

«La région de Vaudreuil est un des seuls secteurs de 100 000 habitants et plus qui ne possèdent pas d'hôpital au Québec. Les besoins sont là. Pour l'instant, les patients vont à l'hôpital du Suroît ou à celui du Lakeshore. On aimerait procéder à une annonce dans les prochains mois en ce qui concerne Vaudreuil», affirme l'attachée de presse du ministre Bolduc, Karine Rivard.

En ce qui concerne les travaux d'agrandissement à l'hôpital du Suroît, Mme Rivard explique que le projet d'agrandissement est à l'étude à l'Agence de la santé de la Montérégie, mais qu'il nécessite encore «des ajustements».

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Publié le 22 novembre 2010 à 07h14 | Mis à jour à 07h14
Des miracles jusqu'à quand?
Marie-Claude Lortie
La Presse

«On fait des miracles...»

Chaque fois que je m'approche un tant soit peu d'un sujet sur le réseau de la santé, cette phrase finit par atterrir dans la conversation. Souvent soupirée. Incontournable. Jamais loin des mots «écoeurement», «bout du rouleau», «inhumain».

«Si vous voyez comme on fait des miracles...» «Il nous manque de tout, mais on fait des miracles...»

Je suis donc au téléphone avec un gestionnaire du réseau de la santé de la région de Valleyfield, il y a quelques jours, pour parler du débordement de l'hôpital, et la phrase, évidemment, finit par être lancée.

«On fait des miracles.»

Sauf que contrairement à d'habitude, arrive tout de suite une excuse. «On fait des miracles, mais on ne se plaint pas.»

On ne se plaint pas?

Pourtant, il y en a, des raisons de se plaindre. Surtout dans ce dossier. Morgues qui débordent, locaux plus qu'exigus, surpopulation, surchauffe...

«Je ne dis pas qu'on ne pourrait pas encore faire mieux...»

J'écoutais ce monsieur s'excuser presque de la situation désastreuse de l'hôpital et j'avais l'impression, effectivement, qu'il était un peu gêné. Un peu gêné de devoir quêter à Québec une accélération du processus de construction d'un nouvel établissement qui veillerait sur les nouveaux faubourgs, gêné de demander des fonds pour une amélioration de la situation dans l'hôpital existant.

Est-on rendu à l'étape suivante? Celle qui vient après cette escale déjà aberrante où on a fini par banaliser des conditions désastreuses qui ne devraient être que d'exception? Celle où les responsables du réseau de la santé doivent, après avoir décrit leurs circonstances difficiles, s'excuser d'en avoir plus qu'assez?

La situation de l'hôpital de Valleyfield est d'une absurdité totale. D'un côté, l'établissement déborde: ses locaux comme ses dépenses, car il doit desservir toute une zone qui n'est techniquement pas la sienne, les faubourgs du côté de Vaudreuil et Dorion qui sont en pleine explosion démographique. De l'autre, comme cette situation n'a rien d'étincelant sur papier, le gouvernement lui demande de mettre un peu d'ordre dans ses affaires avant toute demande financière supplémentaire.

Mais peut-on dire qu'un hôpital est déficitaire si, en fait, il est surtout pris avec une surcharge de population qui n'a jamais fait partie des calculs budgétaires au départ?

«Il y a 30 ans, quand j'ai commencé, on avait trois patients aux urgences», m'a récemment expliqué un médecin de Valleyfield. «Maintenant, il y en a combien? Cinquante? Rien n'est plus pareil.»

La population a vieilli, les banlieues éloignées ont pris de l'expansion. Le système s'est réorganisé, mais continue malgré tout de laisser aux hôpitaux des charges qui devraient revenir à des médecins de famille introuvables ou débordés, aux soins à domicile.

Et même là, les médecins «au bout du rouleau» - toujours cette phrase - comme celui à qui j'ai parlé expliquent que, sur le terrain comme aux urgences ou «sur les étages» hospitaliers, ce qui aurait été considéré comme intolérable s'est normalisé. «À un moment donné, explique ce docteur, la misère, on ne la voit plus.»

Quand des hôpitaux dont la performance est continuellement scrutée à la loupe font fi de leur pudeur administrative pour ouvrir leurs portes, pour montrer à quel point ils n'en peuvent plus, c'est parce que la tolérance vient encore de franchir une autre étape. Quelque part entre deux couloirs remplis de civières et des virus qui en profitent pour bien s'éclater.

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Anya
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Santé
Soudoyer son médecin, une pratique courante?
Agence QMI
27/11/2010 09h22 - Mise à jour 27/11/2010 11h46

MONTRÉAL – Devant les longues listes d’attente qui pullulent dans le système de santé québécois, plusieurs patients soudoieraient leur médecin afin de se faire opérer plus rapidement.

Remettre à son praticien une enveloppe garnie de billets pour se voir offrir un passe-droit serait une pratique courante, selon l’édition de samedi du quotidien The Gazette.

Pour certaines interventions chirurgicales, les patients paieraient entre 5000 et 7000 $ à leurs médecins. Cette pratique aurait été constatée dans au moins trois hôpitaux montréalais, soit l'Hôpital général juif, le Royal Victoria et l’Hôpital de Lachine.

Certains futurs parents paieraient aussi leur obstétricien dans le but de s'assurer que ce soit lui qui procède à l'accouchement et non un médecin sur appel.

«C’est préoccupant, mais je n’ai pas l’impression que c’est un fléau étendu ou qui va s’étendre, a estimé l.avocat Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades. […] Le problème, c’est comme d’autres crimes, on a souvent des allégations, mais on a peu de victimes sauf le patient dans The Gazette qui a dit "moi j’ai payé".»

Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, était du même avis. «Ce n’est pas généralisé, ça semble être le cas dans deux hôpitaux de Montréal, a-t-il dit. Mais ailleurs, selon ma propre enquête, on ne semble pas retrouver ça.»

Le Dr Barrette réprouve vivement l’échange d’argent entre le patient et son médecin dans le réseau public. «Donner une enveloppe d’argent, c’est un pot-de-vin, c’est inexcusable, c’est condamnable, a-t-il insisté. […] Les gens incités à [soudoyer un médecin] doivent porter plainte au Collège des médecins du Québec.»

Toutefois, The Gazette a indiqué qu’au bureau du ministre de la Santé, Yves Bolduc, personne n’a entendu parler de ces enveloppes d’argent remises aux médecins pour éviter l’attente. Mais on souhaite que ces situations, si elles sont bien réelles, soient dénoncées.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

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Santé
Les bonus en hausse

Éric Yvan Lemay
01/12/2010 04h43

Les cadres du réseau de la santé se sont partagé pas moins de 16,04 millions $ en bonus l'an dernier, un montant qui ne cesse de grossir d'année en année.

C'est un million de plus qu'en 2007-2008, selon les données obtenues en exclusivité par le Journal. Une hausse qui est due en partie à la hausse du nombre de cadres qui ont touché un bonus.

Un total de 10 202 cadres ont reçu un bonus sur un total de 13 966 éligibles. C'est 351 de plus que l'année dernière. La hausse des salaires explique aussi cette tendance.

«Comme les salaires augmentent, les bonis augmentent par le fait même. La hausse entre les deux années est de 1,4 %, ce qui est en deçà de la hausse des paramètres gouvernementaux qui est de 2 %», indique une porte-parole du ministère, Noémie Vanheuverzwijn.

Les bonus sont attribués selon une série de critères comme le contrôle des infections nosocomiales, l'atteinte des cibles budgétaires et la réduction de l'attente dans les urgences.

2 132 cadres de plus

Au ministère, on explique que la hausse du nombre de cadres s'explique par le plus grand nombre d'employés à gérer. Selon les chiffres fournis par le ministère, on comptait 11 605 cadres équivalents à temps complet en 2009-2010, soit 2 132 cadres de plus qu'en 2003-2004.

Par rapport à l'an dernier, il s'agit d'une hausse de 2,4 %. Le ministère ne s'inquiète pas outre mesure, expliquant que le nombre de salariés à temps complet a lui aussi augmenté pour atteindre 201 732. «Cela donne un taux d'encadrement de 17,4 salariés par cadre, ce qui représente le même taux que l'année précédente», a expliqué par courriel la porte-parole du ministère.

Gâtés en Gaspésie, pas au Nunavik

Ce sont les cadres de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine qui sont les plus gâtés avec 83,9 % d'entre eux qui ont eu un bonus. À l'inverse, c'est la région du Nunavik où les cadres ont reçu le moins de bonus avec un faible 30,7 %.

«Une fois les critères de la circulaire respectés, l'allocation du boni est effectuée localement. Il peut arriver que pour un même montant global (soit le 2 % de la masse), on considère que plus de cadres ont atteint l'objectif. Ces derniers vont recevoir un montant moyen moindre puisque le budget est limité», soutient-on au ministère.

C'est toutefois au Nunavik que les bonus ont été le moins élevés avec 1 129 $. À l'inverse, le personnel cadre de la région du Nord-du-Québec a reçu le montant moyen le plus élevé avec une moyenne de 2 277 $.

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Un autre petit bonus avant de se serrer la ceinture
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Un montant «symbolique» - François Jean
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Skarhet
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La paix de l'esprit pour 975$
Medisys 123 devient le premier service de conciergerie pédiatrique au Québec
Louise-Maude Rioux Soucy 6 janvier 2011 Le Devoir


Un médecin à portée de voix sept jours sur sept pour son enfant. Le rêve de bien des parents est devenu concret avec Medisys 123, le premier service de conciergerie pédiatrique au Québec, a appris Le Devoir. Le modèle hybride de santé privé-public lancé en catimini l'automne dernier prend la forme d'un forfait annuel de 975 $ par enfant et ouvre à une multitude de services illimités: des examens de routine aux visites d'urgence en passant par des consultations virtuelles ou du counselling.

Ce service est «une tranquillité d'esprit», résume Marie-France Courtemanche, directrice du service Concierge médical, d'abord joint par Le Devoir sous les traits d'une cliente potentielle. L'assistance téléphonique sept jours sur sept permet de répondre à tous les besoins en aiguillant les parents sur les bonnes procédures à suivre. «Parfois, cela va nécessiter une visite d'urgence. Mais il y a bien des choses qu'on peut régler par téléphone, par courriel ou par Internet. Une photo de l'érythème envoyée sur le Blackberry et le tour est joué.»

Lorsque nécessaire, le service compte sur une équipe de pédiatres et d'infirmières qui peut recevoir les petits patients âgés de 0 à 17 ans à l'une des cliniques du groupe ou à l'hôpital où ces pédiatres pratiquent normalement. «Nous voulons simplifier la vie des parents. Le service de conciergerie comprend donc aussi toute la coordination des soins, la prise de rendez-vous avec les spécialistes, la centralisation de l'information médicale et la course aux résultats», poursuit Mme Courtemanche.

La clinique privée peut se substituer au médecin de famille de l'enfant quand il n'est pas disponible ou carrément le remplacer. La plupart des examens sont gratuits une fois le forfait payé puisqu'ils sont déjà assurés. «Il s'agit d'un modèle hybride entre la santé privée et la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ). Tout ce qui est visite de routine, d'urgence, médicament, consultation en personne, tombe sous la RAMQ. Tout ce qui est autre que les services assurés embarque sur le service de conciergerie: cliniques virtuelles, courriels, counselling, éducation.»

Medisys ne s'en cache pas. Avec cette formule, le groupe veut aider les parents à évoluer plus efficacement au sein du réseau de la santé. Il a donc multiplié les ententes avec des médecins spécialistes de plusieurs horizons, au privé comme au public, de même qu'avec des établissements de santé, principalement avec l'Hôpital de Montréal pour enfants dans le cas présent. Le directeur médical et pédiatre en chef de Medisys 123 est d'ailleurs le Dr Harley Eisman, aussi directeur de l'unité de l'urgence de l'Hôpital de Montréal pour enfants.

La proposition s'inscrit dans une longue série de services offerts depuis plus de deux décennies par Medisys, comme les bilans de santé, le service de conciergerie médicale 24/7, les examens médicaux préemploi ou les services de santé-voyage. Sur Internet, le groupe présente d'ailleurs Medisys 123 comme le «prolongement naturel» de ses services aux entreprises.

Le tout dans un cadre parfaitement légal, en dépit de sa structure hybride privé-public. «C'est une clinique privée, mais on n'est pas dans la zone grise du Canadian Health Care Act. On n'est pas non plus dans celle de la RAMQ, c'est vraiment by the book. Ce qu'on peut faire, on le fait, ce qu'on ne peut pas faire, on ne le fait pas», affirme Mme Courtemanche.

À la RAMQ, on n'est pas aussi affirmatif. Il faut dire que la Régie a justement dans sa mire les cliniques privées qui offrent des block fees, c'est-à-dire des forfaits trimestriels ou annuels comme celui exigé par Medisys 123. Dans une lettre adressée aux médecins et datée du 21 décembre dernier, la Régie dénonçait une augmentation des frais illégaux au Québec. Ce rappel à l'ordre était assorti d'une mise en garde contre les forfaits trimestriels ou annuels.

La Régie n'a aucun problème avec la facturation de frais et services non assurés, comme une consultation téléphonique, par exemple. Mais seulement lorsqu'ils sont facturés à la pièce. La RAMQ considère en effet que «les frais et services non assurés facturés sous la forme d'un forfait, mais qui n'ont pas tous été rendus lors du paiement, sont illégaux».

En théorie, le forfait annuel exigé par Medisys semble s'inscrire dans cette lignée, puisqu'il est offert sous la «forme d'une solution de santé intégrée et ne peut être fractionné en services individuels». Mme Courtemanche affirme au contraire que tout est juridiquement «conforme au manuel de la RAMQ».

La formule a néanmoins attiré l'oeil de la RAMQ, qui «ne peut toutefois pas se prononcer de façon formelle sans avoir tous les éléments en mains», indique son porte-parole, Marc Lortie. «Chose certaine, quand on demande aux gens de payer pour des services qui ne seront pas nécessairement rendus, c'est un forfait et c'est illégal.»

Cette interprétation n'est pas partagée par l'ensemble de la communauté médicale, de l'aveu même de la RAMQ. «Il y a des contestations là-dessus, c'est vrai, mais cette interprétation est documentée par nos services juridiques. C'est notre position officielle et on l'a déjà signifiée dans le dossier de la clinique Élite», rappelle M. Lortie.

La Régie entend d'ailleurs mettre en place des activités de sensibilisation, tant auprès des professionnels que de la population, pour les sensibiliser à la multiplication des frais illégaux. Parmi les modèles qui sont sous sa loupe, on trouve, outre les block fees, tous ces bilans de santé qui, contre un certain montant pouvant aller jusqu'à quelques centaines de dollars, permettent d'accéder à un médecin plus rapidement.
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Anya
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Publié le 15 février 2011 à 00h00 | Mis à jour à 09h29
Plaidoyer des médecins pour la rénovation des urgences

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Ariane Lacoursière
La Presse

Des plafonds pleins de moisissure, des tables d'examen en ruine, des locaux trop étroits qui ne répondent plus aux normes actuelles... Des vidéos mises en ligne dimanche soir exposent l'état de décrépitude avancé des urgences de l'hôpital LaSalle, qui datent de 1985. Les médecins, n'en pouvant plus d'attendre le financement du gouvernement, se lancent dans une vigoureuse campagne publicitaire virale.

Dans les six vidéos que l'on peut visionner sur le site http://www.urgencelasalle.org" onclick="window.open(this.href);return false;, le chef des urgences, le Dr Tony Assouline, sert de guide: «Comme on peut voir, le plafond est plein de moisissure et sale», dit-il en montrait du doigt une section brunie du plafond. Le Dr Assouline montre ensuite des tables d'examen trouées, des rideaux déchirés et des plafonds fissurés.

Le manque d'espace est si criant que les couloirs servent d'entrepôt. Une pile de boîtes bloque une sortie de secours. La situation est telle que le président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l'hôpital LaSalle, le Dr François Langlais, qui tient la caméra, ne peut réfréner ce commentaire: «Tony, va falloir faire quelque chose. Ça, c'est vraiment dangereux. Va falloir enlever ça, c'est une sortie d'urgence...»

À l'entrée des ambulances, la situation est semblable. Un amoncellement de marchettes, de pieds à perfusion et de béquilles occupe la moitié du couloir où arrivent les patients.

Parce qu'il n'y a pas de vestiaire, des manteaux sont accrochés dans la seule salle de toilettes. À quelques centimètres de la porte se trouve une civière destinée aux patients en trop. Un peu plus loin, une autre civière, réservée aux patients en isolement, est plantée en plein coeur des urgences, simplement entourée d'un rideau. Le Dr Assouline confirme que cette civière n'est pas «à pression négative» et qu'elle ne respecte donc pas les normes de sécurité en matière de prévention des infections.

C'est bien là le problème, selon le Dr Langlais. Le manque d'espace et la vétusté des urgences de l'hôpital LaSalle sont tels que la sécurité des patients est menacée. La confidentialité de leur dossier ne peut pas non plus être assurée, selon le Dr Langlais. Selon lui, l'hôpital LaSalle a remis ses plans de rénovation au ministère de la Santé en mai 2010. «On devait nous annoncer le financement l'été dernier. Mais nous attendons toujours. On a pris huit mois de retard.»

Au centre de santé et de services sociaux de Dorval-Lachine-LaSalle, on assure avoir à coeur la sécurité des patients. «Nous avons présenté le projet l'an dernier. Nous espérons avoir une décision sous peu», dit la responsable des communications, Karine Lacerte. Le Dr Langlais explique que les rénovations sont en préparation depuis 2004. «C'est la seule salle des urgences qui n'a pas encore été rénovée à Montréal. La direction de l'hôpital collabore, mais tout est bloqué à Québec», dénonce-t-il.

Les urgences de l'hôpital LaSalle accueillent en moyenne 90 patients par jour, dont 10 ou 12 arrivent en ambulance. «Les urgences ne répondent plus aux normes. Elles ne permettent plus de donner des soins optimaux aux patients», martèle le Dr Langlais, qui a lui-même tourné et monté les vidéos. Les frais de mise en ligne ont été payés par le CMDP. «Si on en est là, c'est qu'on est à bout. On a envoyé des lettres au Ministère, mais on n'a pas eu de réponse», dit le Dr Langlais.

Au cabinet du ministre de la Santé, Yves Bolduc, on assure que le projet de rénovation chemine selon les délais normaux. «On est à quelques semaines d'une annonce dans ce dossier», a dit l'attachée de presse de M. Bolduc, Karine Rivard.

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

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Publié le 18 février 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h02
Solution miracle aux urgences à Verdun

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Ariane Lacoursière
La Presse

Alors que les urgences de Montréal ont été submergées de patients au début du mois de janvier, le Centre hospitalier de Verdun a été plutôt épargné. Depuis un an, l'établissement a adopté une série de mesures qui ont permis de réduire la pression sur les urgences. L'équipe du centre hospitalier a accepté, hier, de révéler la recette de son succès à La Presse.

«La pression aux urgences a diminué parce qu'elle est maintenant répartie sur l'ensemble de l'hôpital grâce à la collaboration de tous», explique le chef des urgences du Centre hospitalier de Verdun, le Dr Jocelyn Barriault. Depuis un an, les patients qui attendent aux urgences d'être hospitalisés sont rapidement déplacés aux étages. «Dès qu'on sait qu'un patient doit être hospitalisé, on l'envoie au bon service. Il reste sur sa civière, mais il est à l'étage, sous les soins du médecin. Ça libère les urgences», explique le Dr Barriault. Ce changement semble simple, mais il a tout de même fallu que les médecins acceptent ces patients en surplus, qui augmentent leur charge de travail.

La directrice du programme de santé physique à l'hôpital de Verdun, Colette Milot, reconnaît qu'il a fallu convaincre les chefs de service. Pour les encourager, elle a engagé plusieurs employés qui sont venus alléger la tâche des médecins. «On a notamment engagé des infirmières gestionnaires de cas, qui s'occupent du congé des patients. Dès qu'un cas lourd entre aux urgences, les infirmières planifient son congé. Elles appellent les familles, s'occupent de planifier la réadaptation... Autant de tâches que les médecins n'ont plus à accomplir», explique-t-elle.

Limiter les hospitalisations

L'hôpital de Verdun tente aussi de limiter les hospitalisations. Auparavant, les patients soupçonnés de souffrir d'un problème cardiaque étaient systématiquement hospitalisés durant quelques jours, le temps de faire les tests. Plus maintenant. «Les patients stables rentrent chez eux. On les fait revenir dans les 48 heures suivantes pour les tests», explique le directeur des services professionnels, Paul Jacquemin. Un infirmier en psychiatrie vient aussi cinq matins par semaine aux urgences et analyse les patients psychiatriques. «Il donne congé à ceux qui peuvent partir et en dirige d'autres vers les bonnes ressources», explique le Dr Barriault.

Des infirmières auxiliaires ont aussi été engagées aux urgences. Auparavant, chaque infirmière s'occupait de six patients. Maintenant, chacune travaille main dans la main avec une auxiliaire et peut superviser 10 patients. «C'était inquiétant, comme changement. Mais c'est l'une des plus belles choses qu'on ait faites!» dit l'infirmier-chef des urgences, Jean-François Thibault. D'ici au mois de juillet, les urgences pourront aussi compter sur un médecin de plus les week-ends. «On ne veut plus avoir des problèmes de surcharge le lundi parce que tout a fonctionné au ralenti durant la fin de semaine», explique le Dr Barriault.

Comment a-t-on pu engager autant de personnel? «On a réalisé des économies en n'utilisant plus d'infirmières d'agence», dit Mme Milot. Il y a à peine deux ans, 20% des infirmières de l'hôpital provenaient d'agences privées. Pour attirer des candidates permanentes, les horaires de travail des urgences ont été modifiés. On a allongé de de 8 à 12 heures les quarts de week-end, si bien que les infirmières ne travaillent plus qu'une fin de semaine sur trois au lieu d'une sur deux. L'amélioration de la qualité de vie qui en résulte a attiré plusieurs candidates. «Tous mes postes sont pourvus!» se réjouit M. Thibault. Les heures supplémentaires obligatoires ont aussi été éliminées.

Ambiance améliorée

Le Dr Barriault estime que l'ambiance de travail s'est beaucoup améliorée. Les performances des urgences aussi. «Avant, on était débordé de Noël à la semaine de relâche. Plusieurs patients restaient trois ou quatre jours aux urgences. On avait souvent 50 patients pour 26 civières. Cette année, c'est beaucoup plus calme», note-t-il. Selon lui, la recette de l'hôpital de Verdun est applicable partout. «Il faut seulement de la volonté. Et il ne faut pas seulement demander plus d'efforts au personnel soignant. Il faut aussi lui donner plus de moyens. Oui, il y a des grincements de dents.

Mais ça se fait.»

La présidente de la Table des chefs d'urgences de Montréal, la Dre Emmanuelle Jourdenais, confirme que la formule de l'hôpital de Verdun peut s'appliquer partout: «Différentes études ont démontré qu'adopter des protocoles de surcapacité comme à Verdun pour envoyer des patients des urgences aux étages permet de diminuer la pression. Les patients sont plus satisfaits et c'est sécuritaire.» Elle ajoute que tous les hôpitaux de la métropole sont invités à adopter des mesures semblables. Selon elle, le Centre hospitalier de Verdun est vraiment un exemple à suivre: «Ils ont réussi à avoir une super collaboration entre les administrateurs et les gens de terrain. C'est une très belle réussite.»

L'urgentologue Alain Vadeboncoeur est du même avis: «À Verdun, tout le monde sait que les problèmes des urgences sont les problèmes de tout l'hôpital. Il y a un réel engagement à trouver des solutions ensemble.»

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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Publié le 04 mars 2011 à 09h00 | Mis à jour à 09h00
Le système de santé rend son personnel malade...

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Afin de dénoncer la situation à l'urgence Saint-Sacrement (situation régnant aussi dans d'autres établissements), voici la lettre de démission que j'ai fait parvenir à mon employeur en début de semaine.

Il est une heure du matin. J'arrive du travail exténuée, psychologiquement vidée, affamée, une soirée du 25 février éprouvante comme beaucoup d'autres. Trop d'ouvrage pour le personnel en place et depuis trop longtemps. Tellement qu'il m'a été impossible ce soir de me libérer pour aller souper, ni pour prendre une pause (ce que, en fait, nous pouvons rarement sinon jamais faire), pas le temps non plus de prendre une gorgée d'eau ni même de se soulager la vessie dans une urgence qui déborde beaucoup trop régulièrement. Et ce n'est pas parce que je manque d'organisation dans mon travail. La tolérance a une limite, et ce manque de respect de la part des gestionnaires est inacceptable. C'est la goutte qui fait déborder le vase.

J'en ai ras le bol d'avoir peur de faire des erreurs (qui peuvent être fatales pour le patient et pour mon droit de pratique) parce que surchargée de travail et trop pressée; ras le bol de donner des soins à la course à des patients en otage dans ce système de santé agonisant et dans lequel le gouvernement n'investit pas assez. Ras le bol des gestionnaires qui se foutent de nous, déconnectés de notre réalité et qui, eux, ont le temps de manger, de prendre leur café, leur pause, de se soulager dans une salle de bain et non sur une chaise d'aisance en plein milieu d'un corridor d'hôpital comme certains patients sont pris pour le faire, cachés derrière un petit paravent.

Les lieux physiques sont inadéquats, désuets et dangereux. On ne sait plus où mettre les patients et les civières.

Ras le bol des gestionnaires qui n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs que dans leur "monde" ou qui font l'autruche. Ce qui leur importe, c'est de ne pas dépasser leur budget pour récolter leurs bonis pendant que nous, les infirmières, nous payons le gros prix. Nous sommes forcées de faire du temps supplémentaire obligatoire et l'employeur s'attend à ce qu'après 16 heures de travail, nous revenions huit heures plus tard, fraîches et disposes. Quel gestionnaire ferait ou tolérerait cela? Pas surprenant que plusieurs infirmières vivent un stress énorme et se retrouvent en épuisement professionnel, détresse psychologique ou autre. Le système de santé ne prend pas soin de son personnel, il le rend malade.

Je n'y laisserai pas ma santé pour le peu de considérations que vous nous portez. Donc, je vous donne ma démission de mon poste de soir à l'urgence de l'hôpital du Saint-Sacrement ainsi que du CHA, parce que les conditions de travail sont exécrables, inhumaines et inacceptables. Il y manque trop de ressources. Je mérite mieux que ce que l'urgence et le CHA m'offrent comme conditions de travail. Mais j'y laisse à regrets une équipe très professionnelle et humaine.

Sandra Ladouceur, infirmière bachelière
Québec

P.-S. - Cinq infirmières n'ont pu se libérer pour aller souper le 1er mars et six infirmières le 2 mars.

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Dernière modification par Anya le ven. mars 04, 2011 12:54 pm, modifié 1 fois.
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Anya
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Re: Système de santé au Québec

Message par Anya »

Publié le 04 mars 2011 à 05h00 | Mis à jour à 09h20
Urgence de l'hôpital St-Sacrement: une infirmière claque la porte
Pierre Pelchat
Le Soleil

(Québec) Une infirmière bachelière en poste à l'urgence de l'hôpital du Saint-Sacrement à Québec vient de démissionner pour dénoncer la trop grande charge de travail en raison du débordement constant de l'urgence depuis le début de l'année.

«Je n'y laisserai pas ma santé pour le peu de considérations que vous nous portez. Donc, par la présente, je vous donne ma démission de mon poste de soir à l'urgence de l'hôpital du Saint-Sacrement ainsi que du CHA [Centre hospitalier affilié universitaire de Québec] parce que les conditions de travail sont exécrables, inhumaines et inacceptables. Il y manque trop de ressources», a écrit Sandra Ladouceur, dans une lettre datée du 26 février et adressée au directeur des ressources humaines.

«J'en ai ras le bol d'avoir peur de faire des erreurs (qui peuvent être fatales pour le patient et pour mon droit de pratique) parce que surchargée de travail et trop pressée, ras le bol de donner des soins à la course à des patients pris en otage dans ce système de santé plus que malade», a exprimé l'infirmière.

Mme Ladouceur s'en prend aux gestionnaires «qui se foutent de nous, qui sont déconnectés de notre réalité et qui, eux, ont le temps d'aller manger, de prendre leur café, leur pause, de se soulager dans une salle de bain et non sur une chaise d'aisance en plein milieu d'un corridor d'hôpital comme certains patients sont pris pour le faire, cachés derrière un petit rideau ou un paravent.»

Le départ de Mme Ladouceur et la crise qui sévit à l'urgence depuis le début de l'année semblent avoir fait bouger les choses.

«Depuis mercredi, à 10h, on s'est entendu avec l'Agence régionale de la santé et des services sociaux afin que l'on reçoive moins d'ambulances lorsque nous avons 22 civières occupées. Nous avons convenu aussi d'ajouter du personnel de jour et de soir. Les chefs s'assureront que le personnel puisse avoir le temps de manger et de prendre ses pauses», a indiqué, jeudi, la responsable des communications au CHA, Geneviève Dupuis.

«Depuis deux semaines, on a ajouté des lits sur les étages pour les urgences. Les représentants des syndicats ont été rencontrés aujourd'hui [jeudi] pour leur faire part des changements. Il est très dommage que l'infirmière nous ait quittés», a-t-elle continué.

Depuis le début de l'année, l'affluence à l'urgence de l'hôpital du Saint-Sacrement - qui n'était pas réputée pour avoir de nombreux débordements - n'a pas dérougi.

«Il y a une augmentation de 28 % du nombre d'ambulances qui se sont rendues à cette urgence au cours des derniers mois. Il y a en moyenne 160 ambulances de plus par mois à Saint-Sacrement», a indiqué Mme Dupuis.

La situation est encore plus difficile à l'urgence du centre hospitalier en raison de la petitesse des locaux, qui ne peuvent accueillir que 12 civières bien que le permis en autorise 30.

«Les 18 autres civières se trouvent dans les corridors et s'il y a un débordement par rapport au permis, les corridors vont être encore plus bondés. Les corridors n'y ont pas été aménagés pour loger plusieurs civières», a expliqué Mme Dupuis.

Jeudi après-midi, trois patients sur quatre à l'urgence de l'hôpital du Saint-Sacrement étaient cordés dans les corridors. Le taux d'occupation était de 140 % avec 42 civières occupées.

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