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LE DOMAINE BLEU • L'affaire Villanueva - Page 20
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Re: L'affaire Villanueva

Publié : mar. mars 01, 2011 7:35 am
par Consult1
Mme Villanueva est très émouvante à lire mais elle l'est un peu moins quand on constate qu'un de ses deux fils "angéliques et parfaits" a un sérieux dossier criminel et que l'autre était mauditement bien parti pour le rejoindre.

Ça va être encore moins émouvant quand elle va essayer de ramasser quelques centaines de milliers de dollars pour la perte de son fils - je vois déjà le ministre de la santé répondre à quelqu'un : "On s'excuse Monsieur Caron, mais on a plus d'argent pour votre pontage, on a tout mis l'argent pour réparer le coeur brisé de la mère de Fredy". Encore plus drôle quand on pense qu'on va probablement se trouver à payer ses avocats pour nous poursuivre car ce dossier sent l'aide juridique à plein nez.

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mar. mars 01, 2011 8:12 pm
par Totoche
:jap:

haussetidecali**e que je suis écoeurée de c'te gouvernement à marde là!............. Y as tu quelqu'un qui va mettre ses culottes un m'ment donné....

Je rage.......... :grr:

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. mars 02, 2011 1:20 am
par Consult1
Ce n'est pas que le gouvernement, c'est la société en général - on se sent tellement mal collectivement de penser certaines choses (...) qu'on réagit dans l'excès contraire.

Quand j'entend des gens dire que les gangs de rue ne sont pas un problème spécifique aux communautés ethniques et qu'on cite toujours en exemple les Hells Angels, je suis mort de rire: 50 Hells / 5-6 millions de "québécois de souche" vs 1000 ou 2000 membres de gangs de rue / pas tant que ça de noirs et de latinos...

Re: L'affaire Villanueva

Publié : lun. mars 07, 2011 10:50 pm
par Anya
Villanueva
L’enquête publique la plus chère en 14 ans
Agence QMI Sarah-Maude Lefebvre
07/03/2011 17h39

MONTRÉAL - L’enquête Villanueva passera à l’histoire comme l’une des plus dispendieuses de l’histoire judiciaire du Québec. À elle seule, elle a coûté plus cher aux contribuables québécois que le total des dix enquêtes les plus onéreuses réalisées depuis 14 ans par le Bureau du coroner, a appris «24H».

La facture de l’enquête sur la mort de Fredy Villanueva s’élève à 2,5 millions $, dont 1,6 million $ en frais d’avocats pour le clan Villanueva et plus de 700 000$ pour les honoraires des défendeurs de la Ville de Montréal.

Grâce à la Loi sur l’accès à l’information, «24H» a obtenu la liste des enquêtes publiques du Bureau du coroner les plus coûteuses depuis 1997. Les montants additionnés de ces enquêtes se chiffrent à 1 808 500$, soit moins que ce qu’a coûté à elle seule l’enquête Villanueva.

Avec ses 2,5 millions $, l’enquête Villanueva a été cinq fois plus onéreuse que celle sur l’effondrement du viaduc du Souvenir à Laval, qui occupe le deuxième rang du palmarès des enquêtes les plus coûteuses.

En 2000, l’investigation du coroner Michel Ferland avait coûté 504 300$ aux contribuables.

Un «difficile équilibre»

Le coroner attitré à l’enquête Villanueva, André Perreault, a rappelé plusieurs fois à l’ordre les différents avocats au dossier au cours de la dernière année en raison de leurs multiples objections. Il s’est dit inquiet du «rapport qualité-prix de cette enquête», invitant les avocats à être plus «ciblés» dans leurs interventions.

Sa porte-parole, Geneviève Guilbault, a admis que le coroner avait dû maintenir un «difficile équilibre» entre «les droits des avocats» et «son devoir de diligence», tout au long des quelque 90 jours d’audience.

Une enquête critiquée

L’enquête Villanueva s’est attirée de nombreuses critiques au cours de la dernière année, notamment de la Ligue des contribuables, qui a questionné publiquement son coût.

La famille Villanueva a également remise en question plusieurs fois l’enquête publique du coroner Perreault. D’autres frais à venir?

Même si les audiences sont terminées depuis février dernier, impossible de savoir à quel moment se terminera ce processus qui s’étire depuis bientôt deux ans.

La Ville de Montréal s’est adressée en novembre dernier à la Cour supérieure pour faire annuler la décision du coroner Perreault, qui avait autorisé un débat sur la question des mécanismes de sécurité de l’étui de l’arme à feu des policiers montréalais. Aucune date n’a encore été fixée dans ce dossier.

Fredy Villanueva est décédé sous les balles de l’agent Jean-Loup Lapointe, le 9 août 2008, peu après que ses amis et lui eurent été interpellés par les policiers parce qu’ils jouaient aux dés, ce qui constitue une infraction au règlement municipal. Le lendemain de son décès, une manifestation contre le geste du policier a tourné à l’émeute à Montréal-Nord.

Les frais d’avocat des parents et du frère de Fredy Villanueva, Dany, ainsi que des deux jeunes blessés lors de l’événement sont remboursés par le gouvernement.

Au cours de l’enquête du coroner André Perreault, une quarantaine de témoins ont été interrogés et contre interrogés par les 13 avocats au dossier. Les audiences se sont étirées sur une centaine de jours, répartis sur presque deux ans.

Étant donné qu’une cause en lien avec ce dossier est présentement devant les tribunaux, le coroner Perreault ne peut commencer la rédaction de son rapport.

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 73927.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mar. mars 08, 2011 1:19 am
par Consult1
Je suis sûr que si on faisait un chèque d'un million à chacun des membres de la famille Villanueva et un autre million à un collectif de gangs de rue, ils auraient soudainement moins de principes et de vertu.

En sus de ces dépenses, il va falloir ajouter un bon million pour tout le cirque qui va entourer l'expulsion du frère, qui va probablement faire une grève de la faim et sa mère va essayer de s'immoler par le feu (sans avoir oublié d'appeller les journalistes longtemps d'avance).

Je viens de voir un reportage sur les enfants placés auprès de la DPJ et j'ai un pincement au coeur en pensant ce qu'on aurait pu faire avec tout cet argent gaspillé.

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mar. mars 08, 2011 10:43 am
par Anya
D’ex-coaccusés de Dany Villanueva arrêtés
Écrit par Daniel Renaud
Mise à jour le Lundi, 07 mars 2011 23:21

Deux des quatre individus arrêtés à l’issue d’une bagarre à grands coups de queues de billard et de tirs sur une voiture vendredi dernier dans l’est de la métropole sont d’anciens coaccusés de Dany Villanueva, le frère de Fredy Villanueva, tué par les policiers lors d’une intervention qui a mal tourné en août 2008 à Montréal-Nord.

Raynald Richard, 27 ans, Russell Similomme, 23 ans, David Marvilus, 18 ans, et un autre individu d’âge mineur ont comparu par vidéo- comparution samedi. Les trois premiers doivent revenir en cour ce mardi pour leur enquête sur cautionnement.

Raynald Richard et Russell Similomme sont accusés de possession d’arme et de voies de fait. Similomme fait également face à une accusation de bris de condition alors que David Marvilus est passible d’une seule accusation de voies de fait.

Les quatre hommes ont été arrêtés vers 2 h 30, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la rue Sherbrooke Est, à l’angle de la rue Radisson, dans l’est de Montréal.

Ils sont soupçonnés d’avoir d’abord participé à une bagarre à coups de queues et de boules de billard impliquant des latinos au bar Trix, situé boulevard des Grandes-Prairies, dans l’arrondissement Saint-Léonard. Par la suite, ils seraient montés à bord de la voiture de Richard et auraient roulé sur le boulevard Pie-IX vers le sud, où un automobiliste a été atteint d’un projectile d’arme à feu à un bras près de la rue Jarry.

Les policiers n’ont toujours pas établi avec certitude que c’est l’un des quatre accusés qui a tiré sur la voiture. On ignore également si la victime se trouvait au bar lors de la bagarre, si les suspects la connaissent ou si elle s’est simplement trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Toujours est-il que lorsque les policiers ont intercepté la voiture des suspects, l’un d’entre eux aurait tenté de prendre la fuite à pied. Il a été arrêté et tout près de lui, les policiers auraient trouvé une arme de poing.

Les 400 coups avec Dany

Au cours des dernières années, Similomme et Richard ont été accusés en compagnie de Dany Villanueva, le frère de Fredy Villanueva tué dans un parc de Montréal-Nord en août 2008.

D’ailleurs, quelques semaines à peine avant cette triste affaire, en juin, Russell Similomme, Dany Villanueva et d’autres individus ont été arrêtés pour un dossier de vol qualifié et d’usage d’une arme à feu. La cause est toujours pendante ; les deux hommes et leurs présumés complices doivent revenir en cour le 17 octobre prochain.

Quant à Richard, il a été arrêté en compagnie de Dany Villanueva en mars 2006 pour une affaire de possession d’arme. Villanueva avait été condamné à six mois de prison alors que Richard avait été condamné à une probation de deux ans.

En 2007, Raynald Richard avait également été appréhendé pour entrave, attroupement illégal et pour avoir troublé la paix. L’un de ses coaccusés était Jeffrey Sagor Metellus, qui se trouvait avec les frères Villanueva et qui avait été blessé par les tirs du policier Jean-Loup Lapointe le soir du 9 août 2008.

Quelques minutes avant le drame dans le parc de Montréal-Nord, l’agent Lapointe avait interpellé Metellus. Il l’avait ensuite revu dans le parc peu avant que l’intervention dégénère. Lors de son témoignage durant l’enquête publique sur les événements de Montréal-Nord, l’agent Lapointe avait identifié Metellus en tant que membre du gang des Bloods (Rouges) qui fréquentait même des gens haut placés dans le groupe.

Des sources ont indiqué à RueFrontenac.com que les quatre individus arrêtés vendredi dernier seraient des proches de la Blood Mafia Family, un groupe d’allégeance rouge autrefois dirigé par Valdano Toussaint. Toussaint, qui avait passé 13 ans au Canada où il avait obtenu son statut de résident permanent mais n’avait jamais obtenu sa citoyenneté, a été expulsé vers Haïti en novembre 2009. Les accusés seraient également des proches des frères Paul, un gang originaire du quartier de Montréal-Nord surnommé « Le Bronx ».

Dany Villanueva est lui aussi menacé d’expulsion vers son pays d’origine, le Honduras, pour grande criminalité. Le jeune homme est résident permanent mais n’a pas la citoyenneté canadienne.

http://ruefrontenac.com/nouvelles-gener ... va-accuses" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. mars 09, 2011 3:23 pm
par Marisopa
C'est pas drôle, mais tu me fais rire Consult!

Re: L'affaire Villanueva

Publié : jeu. mars 10, 2011 1:28 am
par Consult1
Marisopa a écrit : C'est pas drôle, mais tu me fais rire Consult!
Dans le sens de "Oh Consult que tu es drôle" ou de "Oh Consult, je ris de toi"?

:hapface: :hapface:

Re: L'affaire Villanueva

Publié : jeu. mars 10, 2011 1:07 pm
par Marisopa
Consult1 a écrit : [...]


Dans le sens de "Oh Consult que tu es drôle" ou de "Oh Consult, je ris de toi"?

:hapface: :hapface:
Je ne ris certainement pas de toi, je partage amplement ton opinion! J'ai juste moi le guts ou la répartie pour en parler comme toi! :lol: :na:

Re: L'affaire Villanueva

Publié : jeu. mars 10, 2011 2:04 pm
par Consult1
Tout le dossier Villanueva a exacerbé mon cynisme naturel. On fait rire de nous, en stéréo, avec notre propre argent.

Re: L'affaire Villanueva

Publié : ven. mars 11, 2011 1:09 am
par Thewinneris
Oui on n'en dépense de l'argent pour des gens qui nous mentent en plein face! On voit ça dans tous les domaines! De quoi être cynique! Maudit gossage de sytème mou!

Re: L'affaire Villanueva

Publié : ven. avr. 01, 2011 4:22 pm
par Anya
Publié le 01 avril 2011 à 14h10 | Mis à jour à 14h10
Un juge se récuse dans une affaire liée à Dany Villanueva
Caroline Touzin
La Presse

Le nouveau juge de la Cour supérieure, Michael Stober, a dû se récuser pour des raisons d'apparence de conflit d'intérêt, ce matin, dans une cause impliquant Dany Villanueva.

C'est que Michael Stober, avant d'être nommé juge plus tôt cet hiver, était l'avocat de la Fraternité des policiers de Montréal à l'enquête du coroner sur la mort de Fredy Villanueva, le frère de Dany. Or, selon la Fraternité, Dany Villanueva est responsable de la mort de son jeune frère puisqu'il a résisté à son arrestation le 9 août 2008.

«Je ne veux prendre aucune décision de ce dossier, même s'il s'agit d'une décision administrative. C'est impensable d'agir dans le dossier de quelqu'un que j'ai déjà contre-interrogé», a indiqué le magistrat.

Dany Villanueva s'adressait à la Cour supérieure, ce matin, pour fixer une date d'audience dans le but de faire casser le verdict de culpabilité rendu contre lui dans une affaire de vol à l'étalage survenue il y a plus de deux ans. L'avocat de Dany Villanueva, Me Gunar Dubé, s'est ainsi retrouvé devant son ancien adversaire à l'enquête publique du coroner. Bien qu'il ne s'agissait ici que de fixer une date d'audience, le juge Stober a préféré se récuser pour éviter toute apparence de conflit d'intérêt.

Me Gunar Dubé en a d'ailleurs profité pour féliciter son ancien adversaire pour sa nomination. «C'est un plaisir de vous revoir», a répondu le magistrat, bon joueur. L'avocat de Dany Villanueva devra se présenter devant un autre juge le 8 avril prochain pour refaire la même demande. En juillet 2008, un mois avant l'intervention policière qui a mal tourné, le jeune homme a été accusé d'un vol d'une valeur de 55$ dans un magasin Canadian Tire. Il a récemment été trouvé coupable de cette infraction et veut aujourd'hui en appeler du verdict.

Dany Villanueva n'est pas au bout de ses peines. Le jeune homme de 24 ans tentera d'éviter l'expulsion vers son pays d'origine, le Honduras, le 12 avril prochain, lors de son audience devant la Section d'appel de l'immigration.

L'Agence des services frontaliers du Canada a entrepris il y a plusieurs mois des procédures d'expulsion contre le jeune homme qui ne possède pas sa citoyenneté canadienne. La Commission de l'immigration a recommandé son renvoi vers le Honduras en avril dernier pour des motifs de "grande criminalité".

Dany Villanueva a reconnu sa culpabilité en 2006 dans une affaire de vol qualifié pour laquelle il a été condamné à 11 mois de prison. Il a été arrêté à nouveau en juillet 2008 dans une affaire de vol pour laquelle il interjette aujourd'hui appel. Finalement, il a été encore une fois été arrêté au printemps dernier et accusé de conduite avec facultés affaiblies, de possession simple de marijuana et de bris de conditions. Ces causes en cours pourraient lui nuire devant la Section d'appel.

Le jeune homme était un témoin-clé dans l'enquête publique du coroner sur la mort de son frère, Fredy, abattu par un policier dans un parc de Montréal-Nord en août 2008. Les conclusions de cette enquête publique sont attendues au plus tôt en 2012. Le coroner André Perreault a dû mettre son rapport sur la glace d'ici à ce que la Cour supérieure se prononce sur une requête de la Ville de Montréal qui vise à empêcher que soit rendu public le mécanisme de sécurité des armes à feu des policiers de Montréal. Les dates d'audition de cette requête devant la Cour supérieure s'échelonnent jusqu'à la fin de l'année 2011.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: L'affaire Villanueva

Publié : sam. avr. 02, 2011 12:32 pm
par Consult1
Finalement, les super-témoins pro-Villanueva sont des criminels d'habitude mais, quand ils témoignent contre des policiers, il faut leur donner le bénéfice du doute et dépenser 1-2 millions... :-)
#bullshitaumax

Re: L'affaire Villanueva

Publié : sam. avr. 02, 2011 2:39 pm
par Madeen
Skarhet a écrit : Publié le 11 janvier 2011

Une mère et son deuil

Rima Elkouri
La Presse

«Si je pouvais remonter dans le temps, revenir trois ans en arrière, j'aurais préféré rester au Honduras avec mes enfants et mon mari et que l'on nous tue tous ensemble. J'aurais préféré mourir avec eux.»

Les larmes coulent sur les joues de Lilian Madrid. Plus de deux ans se sont écoulés depuis la fin tragique de son fils, Fredy Villanueva, mort lors d'une intervention policière qui a mal tourné dans un parc de Montréal-Nord en août 2008. Mais le temps n'a pas apaisé sa douleur.

C'est une femme digne, à la voix brisée, qui répond à mes questions. Les lèvres tremblantes, les mains jointes sur les genoux, elle se tient bien droite sur le canapé. Dans son regard, un immense désespoir. «Depuis la mort de Fredy, ma famille est détruite. Si on m'enlève Dany, ce sera ma fin à moi aussi. Je ne pourrai pas continuer à vivre.»

La mère a perdu un fils. Elle craint maintenant d'en perdre un autre. «Ce qui est le plus important, pour moi, c'est de parler de Dany», dit-elle d'emblée. Dany Villanueva est son fils aîné. Il fait l'objet d'un ordre d'expulsion vers son pays d'origine pour cause de «grande criminalité» au sens de la Loi sur l'immigration. En 2006, il a reconnu sa culpabilité dans une affaire de vol qualifié. Il a alors été condamné à 11 mois de prison. La décision de renvoi a été portée en appel. L'audience devant la Section d'appel de l'immigration est prévue au mois d'avril.

Lilian Madrid se débrouille très bien en français, mais elle préfère répondre aux questions en espagnol. Cette entrevue est la seule qu'elle a accordée depuis le début de l'enquête du coroner sur la mort de son fils. Elle est dépressive. Elle ne se sent pas bien. Elle ne veut pas commenter l'enquête, dont les plaidoiries auront lieu en février. En même temps, elle a accepté d'accorder cette entrevue parce qu'elle ressent un besoin de parler, de donner une version de l'histoire qui n'a pas encore été racontée. L'histoire d'un exil forcé et d'un grand rêve brisé.

Lilian Madrid n'a pas quitté le Honduras de gaieté de coeur. Elle l'a quitté parce qu'elle n'avait pas le choix. «Je suis venue au Canada parce que mon mari a fait l'objet de deux tentatives de meurtre. Une fois, on a cru qu'il était mort. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de demander l'asile au Canada, parce que j'avais entendu dire que c'est un pays où on respecte beaucoup les droits de la personne.»

C'était en décembre 1995. Au Honduras, Lilian et son mari, Gilberto, petits cultivateurs, étaient membres d'une coopérative agricole. De grands propriétaires voulaient reprendre les terres de la coopérative. Ils l'ont fait savoir à Gilberto d'une façon assez brutale. Il a été torturé. On lui a coupé le bout de deux doigts. Il a eu la clavicule fracassée. On a tenté de l'assassiner. Pour survivre, sa femme et lui n'avaient pas le choix de fuir.

Leurs cinq enfants étaient encore très jeunes. L'aînée, Patricia, avait 14 ans. Wendy, 13 ans. Dany, 9 ans. Lilian, 8 ans. Et Fredy, le «bébé» de la famille, n'avait que 5 ans. Lilian a dû les confier à leur grand-mère avant de partir. «J'étais obligée de les laisser pour sauver notre peau», raconte-t-elle.

La famille faisait l'objet de menaces constantes. Pour assurer la sécurité des enfants, il fallait souvent les déplacer d'une maison à l'autre. «Les gens qui voulaient tuer mon mari ont tenté de le retrouver. Ils ont mis feu à notre maison. C'est pour cette raison qu'il a fallu déplacer les enfants.»

Dès qu'elle a mis les pieds au Canada pour demander l'asile, le souci premier de Lilian a été d'obtenir l'asile pour ses enfants. «J'avais peur pour eux, car toute la famille était menacée.»

Les années qui ont suivi l'exil ont été pénibles. Deux de ses frères ont perdu la vie dans ces conflits de terres. L'aîné a été tué alors qu'il tentait de protéger les enfants de Lilian et de Gilberto. «Je pleurais tous les jours. Je craignais pour leur vie, je m'inquiétais pour eux.»

Lilian Madrid voyait en l'exil une promesse de vie meilleure pour sa famille. Elle a obtenu le statut de réfugié le 25 mars 1997. La famille vivait dans un petit appartement à Montréal-Nord - le frère de Gilberto habitait déjà le quartier. Lilian et Gilberto ont vite retroussé leurs manches pour pouvoir gagner leur vie. Le couple a travaillé aux champs, à la cueillette de fruits et de légumes.

Au bout de trois ans d'inquiétude et de sacrifices, les cinq enfants ont pu venir rejoindre leurs parents. C'était le 5 décembre 1998. «Quand mes enfants sont arrivés ici, ma vie a changé», raconte Lilian, la gorge nouée. Ce nouveau départ reste le plus beau souvenir qu'elle garde de son fils Fredy. «C'étaient de très beaux moments. Il était un bon fils, un bon frère. Je n'ai pas de mots pour le décrire. Mes enfants sont la meilleure chose que Dieu m'ait donnée dans cette vie.»

Un silence lourd suit l'évocation de ce souvenir heureux. Des larmes coulent encore sur les joues de la mère en deuil. «Je savais que leur vie ici était assurée. J'étais convaincue que, si j'avais mes enfants auprès de moi, je ne les perdrais jamais.» Un autre long silence. «Quand ils sont arrivés, ils m'ont suppliée de ne plus jamais les laisser seuls. Parce qu'ils avaient beaucoup souffert.»

La famille avait un rêve: «Nous nous disions, mon mari et moi, que lorsque nos enfants seraient ici, notre vie allait changer. Ils pourraient étudier, travailler et surtout être en sécurité.»

Lilian savait qu'il fallait travailler dur pour atteindre son but. L'été, elle emmenait ses deux garçons travailler avec elle dans les fermes. D'ailleurs, le jour où Fredy est mort, il devait aller cueillir des haricots avec sa mère. Mais il avait beaucoup plu la veille. Le patron avait appelé pour dire de laisser tomber - le sol était trop humide. Difficile pour la mère de ne pas tenter de récrire dans sa tête le scénario tragique qui a suivi. S'il n'avait pas plu, s'il avait pu aller travailler, si...

Longtemps, Lilian Madrid avait pourtant cru à ce rêve pour lequel elle a fait tant de sacrifices. En 2007, après 10 ans à Montréal-Nord, la famille a pu s'acheter une maison à Repentigny. L'aînée, Patricia, diplômée de HEC, est devenue comptable. Gilberto avait le projet d'ouvrir son propre garage, où il pourrait travailler avec ses deux fils. Il savait faire du débosselage. Dany avait étudié la mécanique. Et Fredy comptait étudier en électricité. Leur soeur Wendy travaille dans une pépinière. Quant à leur autre soeur, Lilian, qui a aujourd'hui 23 ans, elle fréquente une école pour adultes handicapés. «Elle est atteinte d'une déficience intellectuelle et de troubles du langage.» Depuis la mort de Fredy, ses nuits sont hantées de cauchemars.

Aujourd'hui, Lilian Madrid a des regrets et des idées noires. «Après la mort de Fredy, j'ai pensé plusieurs fois à m'enlever la vie. Mais je pense à Dany et je continue à vivre pour l'aider à surmonter tout ça.»

Chaque semaine, elle va déposer des fleurs sur la tombe de Fredy. «Je n'accepte pas la mort de mon fils. Je vais sur sa tombe pour me convaincre qu'il est bien là. Je lui demande de sortir et de venir me voir.»

Elle est maintenant convaincue que Dany ne survivrait pas à un renvoi au Honduras. Pour elle, c'est comme une peine de mort. Certains articles écrits ici à son sujet ont été traduits en espagnol et diffusés sur le web. On y décrit le fils qu'elle connaît comme un être affectueux et prêt à se prendre en main comme un indésirable que le Canada veut expulser. «Avec l'internet, tout le monde est au courant. Dany y a reçu des menaces.»

Que répond la mère quand elle entend que Dany doit être expulsé pour cause de «grande criminalité»? «Je sais que Dany a commis des erreurs. Mais il a le droit à une deuxième chance. Moi, comme mère de Dany, je demande aussi une deuxième chance parce que je me sens coupable. Je n'ai pas su bien conseiller mon fils», dit-elle en pleurant.

Elle lance un appel au public et aux autorités. «Que l'on me donne la chance de sauver la vie de mon fils. Je demande une chance de plus. J'ai déjà perdu un fils. Je ne veux pas perdre l'autre.»
Désolé, mais je supporte pas cette femme qui joue la pauvre mère éplorée à toutes les fois. Bien sûr, elle aime ses enfants et cherche à les protéger et défendre. Mais, appelez-moi sans coeur, chacune de ses interventions puent la manipulation.

Pis ton fils reviendras pas. Il serait temps de le laisser aller.

Re: L'affaire Villanueva

Publié : lun. avr. 04, 2011 10:16 pm
par Consult1
Selon Rue Frontenac, un autre "super témoin de la violence de la police profileuse" / victime de la répréssion d'une société insensible aux réalités du Québec multiethnique" / "bozo de la gang de Dany V." s'est fait condamner à une peine de prison.

Quelle surprise!!!!! :-)

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. avr. 13, 2011 9:50 am
par Anya
Publié le 12 avril 2011 à 13h15 | Mis à jour le 12 avril 2011 à 18h13
Dany Villanueva craint pour sa vie, s'il est expulsé vers le Honduras
Caroline Touzin
La Presse

Dany Villanueva craint d'être assassiné par des gangs de rue, s'il était expulsé vers son pays d'origine, le Honduras. Des membres des MS 13 et des 18, les deux gangs les plus puissants de l'Amérique latine, lui ont fait des menaces de mort. Sa grand-mère, qui vit toujours là-bas, a aussi reçu des menaces.

C'est du moins ce que le jeune homme de 24 ans a affirmé aujourd'hui devant la Section d'appel de l'immigration au complexe Guy-Favreau à Montréal. Il se bat pour rester au Canada. Il veut toutefois quitter le Québec pour s'établir en Ontario, là où le nom Villanueva ne dit rien à personne, toujours selon son témoignage.

Sa grand-mère aurait reçu des menaces via messages textes sur son téléphone cellulaire. La maison de cette dernière aurait aussi été incendiée l'an dernier. «Des gens pensent que ma grand-mère va me cacher (si je suis expulsé)», a-t-il expliqué à la commissaire Marie-Claude Paquette.

L'un des cousins de Dany Villanueva, qui vit également au Honduras, aurait été victime d'une tentative de meurtre, puisque des membres de gangs de rue l'auraient pris pour lui. Le jeune homme dit également avoir reçu des menaces via le site Facebook du genre: «On va te tuer. On va tuer toute ta famille». Son avocat, Me Stéphane Handfield, a déposé en preuve les plaintes déposées par la grand-mère à la police.

Dany Villanueva porte une dizaine de tatouages, dont plusieurs symboles religieux. Or, au Honduras, les gens tatoués sont associés à des membres de gangs, a indiqué le jeune homme.

Le 21 avril 2010, la Commission de l'immigration a recommandé son renvoi vers le Honduras pour des motifs de «grande criminalité». En vertu de la Loi sur l'immigration, une personne qui ne possède pas sa citoyenneté canadienne qui est trouvée coupable d'un crime passible d'une peine de plus de dix ans de prison risque l'expulsion pour des motifs de «grande criminalité».

La personne ne doit pas nécessairement avoir été condamnée à dix ans de prison. Si elle est condamnée à plus de six mois d'emprisonnement pour un délit passible d'une peine de dix ans, elle risque le renvoi vers son pays d'origine. C'est le cas de Dany Villanueva, qui a été condamné à 11 mois de prison, pour deux crimes commis en 2006, soit le vol d'une chaîne en or et la possession illégale d'une arme en feu.

Une pétition de 800 noms ainsi que plusieurs lettres d'appui à M. Villanueva ont été déposées en preuve, dont celles de la CSN, du Congrès juif québécois ainsi que des députés fédéraux Justin Trudeau (libéral) et Thierry St-Cyr (Bloc québécois).

«J'aimerais ça avoir une chance. Je veux changer», a insisté le jeune homme. Il reconnaît avoir été membre des Bloods, le gang rouge présent à Montréal-Nord. Or, il jure s'être désaffilié après sa sortie de prison en 2007. Il a d'ailleurs masqué son tatouage BMF (pour Blood Mafia Family) à l'aide d'un nouveau tatouage ; une croix à la mémoire de son jeune frère tué lors d'une intervention policière qui a mal tourné.

Les parents de Dany Villanueva, des agriculteurs, ont trouvé refuge au Canada après avoir été menacés de mort en raison d'un conflit à propos de terres agricoles. Son père, Gilberto, s'est fait couper deux doigts, en plus d'avoir la clavicule brisée. Ils ont immigré d'abord, et ont fait venir leurs cinq enfants par la suite. Dany Villanueva avait douze ans lorsqu'il est arrivé au Canada.

Dany Villanueva a été un témoin-clé dans l'enquête publique du coroner sur la mort de son frère, Fredy, abattu par un policier dans un parc de Montréal-Nord en août 2008. Il n'aurait pas fait l'objet d'une mesure d'expulsion, n'eut été de l'enquête publique du coroner, estime son avocat. Lors de cette enquête, la Ville de Montréal et la Fraternité des policiers ont plaidé que Dany Villanueva était l'unique responsable de la mort de son frère, puisqu'il a résisté à son arrestation ce jour-là.

Le jeune homme affirme être victime de discrimination dans sa recherche d'emploi, notamment, au point où il envoie maintenant des CV au nom de Dany Gilberto Madrid (le nom de famille de sa mère). Celui qui vit chez ses parents à Repentigny allègue aussi être constamment intercepté par la police locale lorsqu'il est au volant pour des «vérifications de routine».

Plus tôt aujourd'hui, Me Handfield a présenté une série de requêtes, toutes rejetées par la commissaire. Il s'est opposé au dépôt en preuve de documents qui font état de causes pour lesquelles son client a été libéré des accusations ou encore pour lesquelles il a été sous enquête sans jamais être inculpé. «C'est fait dans le but de teinter négativement le dossier», a plaidé l'avocat. Ce dernier s'est également opposé au dépôt des causes pendantes de son client; invoquant la présomption d'innocence.

C'est que Dany Villanueva est également soupçonné d'avoir utilisé une fausse arme lors de la perpétration d'un vol qualifié au centre-ville de Montréal en juin 2008 pour lequel il est en attente d'un procès. De plus, il a été arrêté au printemps dernier et accusé de conduite avec facultés affaiblies, de possession simple de marijuana et de bris de conditions.

L'avocat de M. Villanueva a aussi contesté l'expertise spécifique d'un spécialiste en gangs de rue du Service de police de la Ville de Montréal, concernant le dossier de son client. L'Agence des services frontaliers du Canada compte faire entendre le sergent-détective Jean-Claude Gauthier pour faire la preuve que Dany Villanueva appartient toujours au gang de rue d'allégeance rouge, les Blood Mafia Family.

Dany Villanueva sera contre-interrogé demain par l'avocate qui représente l'Agence des services frontaliers. Son père, l'une de ses soeurs et sa mère témoigneront également. Le sergent-détective Gauthier sera le dernier à se faire entendre. L'audience doit durer deux jours.

Comme à chacune de ses comparutions, une vingtaine de manifestants se sont déplacés pour soutenir Dany Villanueva. Ces manifestants considèrent que les autorités font preuve d'acharnement envers la famille Villanueva.

La commissaire à l'immigration doit examiner la gravité du crime commis et les motifs humanitaires invoqués par Dany Villanueva pour éviter l'expulsion. Si la commissaire accueille l'appel, la mesure de renvoi est annulée. Si l'appel est rejeté, le jeune homme devra quitter le Canada.

Une troisième option existe: le commissaire pourrait décider d'imposer un sursis, généralement d'une durée de trois à cinq ans, durant lequel la personne doit respecter une série de conditions. Si cette période de sursis est traversée avec succès, le tribunal peut décider d'annuler le renvoi.

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Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. avr. 13, 2011 9:52 am
par Anya
Publié le 13 avril 2011 à 07h12 | Mis à jour à 07h12
La triple peine des Villanueva
Rima Elkouri
La Presse

La Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) n'a pas encore tranché. Mais le verdict du tribunal populaire, lui, est tombé depuis longtemps: «Qu'il retourne dans son pays.»

À première vue, la cause de Dany Villanueva n'est pas la plus sympathique qui soit. Elle ne met pas en scène une victime au-dessus de tout reproche. En avril 2006, le jeune homme a reconnu sa culpabilité dans une affaire de vol qualifié. Il avait alors volé la chaîne au cou d'un adolescent qui, selon lui, lui devait de l'argent. Il a aussi reconnu s'être trouvé dans la voiture de son père en possession d'un pistolet de calibre 22. Il a été condamné à 11 mois de prison. Il a purgé sa peine. Mais comme il est résident permanent (et non citoyen canadien), cette condamnation a fini par lui valoir un ordre d'expulsion vers son pays d'origine pour cause de «grande criminalité» au sens de la Loi sur l'immigration.

J'écris «a fini par lui valoir» et non «lui a valu», car comme l'a révélé Rue Frontenac, les autorités semblent avoir changé leur fusil d'épaule à la suite de la mort du frère de Dany Villanueva, Fredy, abattu par un policier à Montréal-Nord en août 2008. En 2007, lorsqu'un premier rapport de l'Agence des services frontaliers concernant le jeune homme a été transmis au délégué du ministre de la Sécurité publique, il est resté lettre morte. On n'a pas jugé que le crime reproché justifiait des procédures d'expulsion. À la suite de la mort de Fredy Villanueva, tout a changé. Dès lors, le dossier semble avoir été traité avec un zèle particulier. L'Agence des services frontaliers a brandi un deuxième rapport sur Dany Villanueva. Cette fois-ci, on a jugé qu'il méritait des procédures d'expulsion.

Même crime, autre verdict. Pourquoi? Est-ce un hasard si les procédures d'expulsion ont été entamées au moment où l'enquête du coroner sur la mort de Fredy Villanueva faisait grand bruit? Voulait-on se débarrasser ou faire le procès d'un témoin-clé devenu embarrassant? Y aurait-il eu une procédure de renvoi s'il n'y avait pas eu d'enquête du coroner? Y a-t-il eu ingérence?

Hier, devant la section d'appel de la CISR, l'avocate de l'Agence des services frontaliers plaidait qu'il n'y avait rien eu d'anormal dans ce dossier, sinon que l'on avait suspendu temporairement les procédures à la suite du décès de Fredy Villanueva «par respect pour la famille». Si c'est le cas, il est pour le moins étrange que l'Agence ait repris les procédures d'expulsion au moment même où se déroulait l'enquête du coroner.

«J'ai déjà perdu un fils. Je ne veux pas perdre l'autre», dit la mère de Dany Villanueva, Lilian Madrid. Si la cause de son fils, qui a commis plusieurs infractions criminelles, n'est pas la plus limpide qui soit, on ne peut l'isoler de son contexte tragique. Le destin de la famille Villanueva en est un particulièrement triste. L'histoire d'un grand rêve brisé. En décembre 1995, Lilian Madrid et son mari Gilberto ont dû fuir leur Honduras natal pour survivre. Petits cultivateurs, ils étaient membres d'une coopérative agricole. De grands propriétaires ont voulu, de façon assez brutale, reprendre les terres de la coopérative. Gilberto a été torturé. On lui a coupé le bout de deux doigts. Il a eu la clavicule fracassée. On a tenté de l'assassiner.

Pour sauver sa peau, le couple a été contraint de laisser derrière lui ses jeunes enfants et de fuir. Quand Lilian et Gilberto ont obtenu le statut de réfugié au Canada, ils ont cru en un nouveau départ. En 1998, leurs enfants ont pu venir les rejoindre ici. Lilian, qui avait tant craint pour leur vie, pensait qu'ils étaient enfin en sécurité. Mais son rêve d'une vie paisible a volé en éclats un soir d'août 2008 quand son fils Fredy est mort lors d'une intervention policière qui a mal tourné. Il n'avait pas de casier judiciaire. Il n'était pas armé. Une émeute a embrasé le quartier. Une enquête du coroner a été mise en place pour faire la lumière sur la mort du jeune homme.

Dany Villanueva a déjà été puni pour les infractions criminelles qu'il a commises. Il dit regretter ses erreurs. Hier, il s'est engagé à respecter les conditions qui lui seraient imposées si on lui accordait un sursis. Il aimerait déménager en Ontario et recommencer sa vie à zéro. Il craint d'être assassiné s'il est expulsé au Honduras. Le renvoyer dans ces circonstances équivaut à lui imposer une double peine. C'est aussi infliger une peine encore plus lourde à ses parents, qui ont déjà perdu un fils dans les circonstances tragiques que l'on sait.

L'enquête du coroner, dont on attend désormais les conclusions, ne peut rendre aux parents de Fredy Villanueva leur fils. Mais il serait pour le moins pernicieux que, par un malheureux contrecoup, sa conclusion première soit de leur faire perdre leur autre fils. L'équité commande qu'on lui accorde au moins un sursis.

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Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. avr. 13, 2011 10:08 am
par Consult1
As usual, Rima Elkouri est super biaisée... Remplaçons les "son frère est mort lors d'une intervention policière qui a mal tourné" par "son frère est mort alors qu'il attaquait un policier pour saisir son arme" et ça fait déjà moins cute.

Remplaçons aussi les "ce jeune homme qui regrette ses gestes" par "ce membre de gang de rue qui a été arreté à de nombreuses reprises et condamné à deux occasions".

Re: L'affaire Villanueva

Publié : mer. avr. 13, 2011 7:21 pm
par Anya
Publié le 13 avril 2011 à 17h49 | Mis à jour à 18h00
Villanueva malmené en contre-interrogatoire
Caroline Touzin
La Presse

Dany Villanueva a candidement avoué avoir consommé de la marijuana pas plus tard que la semaine dernière, alors que cela lui est interdit par le tribunal. Drogue qu'il se paie grâce à son chèque d'aide sociale, a-t-il ajouté.

Contre-interrogé par la représentante du ministre fédéral de la Sécurité publique, le jeune homme de 24 ans a admis, aujourd'hui, plusieurs manquements à des conditions émises par la cour dans ses différents dossiers depuis son arrestation pour vol qualifié en 2006. Des incidents pour lesquels il n'a pas nécessairement été condamné ou accusé.

Dany Villanueva se bat pour éviter l'expulsion vers son pays d'origine, le Honduras, devant la Section d'appel de l'immigration. Son expulsion pour des motifs de «grande criminalité» a été ordonnée en avril 2010.

Non-respect de son couvre-feu, consommation d'alcool et de drogues, fréquentation de membres de gangs de rue et de gens ayant un casier judiciaire. La représentante du Ministre, Me Chantal Boucher, a passé la journée à confronter M. Villanueva sur des manquements à ses conditions de liberté provisoire ou encore à ses conditions de probation.

Et pour cause: si la commissaire à l'immigration ordonne un sursis à l'ordre d'expulsion, elle devra lui imposer des conditions à respecter.

La représentante du ministre a énuméré plus d'une douzaine d'incidents répertoriés dans le profil criminel de Dany Villanueva qui a récemment été préparé par un expert en gangs de rue du Service de police de la Ville de Montréal. Le jeune homme est en attente d'être jugé dans deux de ces causes, l'une de vol qualifié et l'autre de conduite avec les facultés affaiblies.

En mars 2006, les policiers du quartier Saint-Michel étaient aux aguets après qu'une tentative de meurtre eut été commise contre un membre des Crips (gang ennemi des Bloods). C'est dans ce contexte, que deux jours après ce crime, M. Villanueva s'est fait arrêter dans Saint-Michel, au volant de sa voiture, en compagnie de quatre autres jeunes. Ils étaient tous vêtus de rouge, la couleur des Bloods. Deux armes à feu, des barres de fer et de la drogue ont été trouvées dans sa voiture. «Je ne fouille pas le monde dans mon auto avant qu'ils entrent (...) Les armes n'étaient pas chargées», s'est défendu le jeune homme devant la commissaire Marie-Claude Paquette. Le groupe allait seulement rendre visite à une amie, a-t-il poursuivi.

Dany Villanueva est resté vague lorsqu'il a été questionné sur son adhésion au gang des Blood Mafia Family. «On était des amis d'école. On a commencé à traîner dans le quartier. Les Rouges sont (présents) à Montréal-Nord. Nous on venait de Montréal-Nord, c'est comme ça.» La police de Montréal croit qu'il en est toujours membre. Pour sa part, le jeune homme affirme en être sorti après avoir purgé une peine de onze mois de prison en 2006-2007.

Deux vidéos du groupe de rap Mobsters, tournées en 2008 et en 2009, dans lesquelles on voit M. Villanueva faire des signes de gangs de rue avec ses mains, ont été présentés en preuve par le ministère fédéral de la Sécurité publique. Des membres des Blood Mafia Family y rendent hommage au frère de Dany, Fredy, abattu par un policier dans un parc de Montréal-Nord en août 2008. «Ce n'est pas parce que certains sont dans les gangs, que tout le monde est dedans», s'est à nouveau défendu M. Villanueva.

La veille, le jeune homme a dit craindre d'être assassiné par des gangs de rue, s'il était expulsé vers le Honduras. Des membres des MS 13 et des Mara 18, les deux gangs les plus puissants de l'Amérique latine, lui ont fait des menaces de mort, a-t-il soutenu. Sa grand-mère, qui vit toujours là-bas, a aussi reçu des menaces. Or, il n'a pas cru bon conserver ces messages qui lui auraient été envoyés via Facebook. «Je n'y ai pas pensé», a-t-il dit. Il est aussi demeuré vague sur les menaces que sa grand-mère aurait reçues au Honduras, indiquant que sa mère détenait plus de détails à ce sujet.

L'audience se poursuit demain avec les témoignages de ses parents et de l'une des soeurs.

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Re: L'affaire Villanueva

Publié : jeu. avr. 14, 2011 2:01 am
par Fouinette_44
Anya a écrit : Publié le 12 avril 2011 à 13h15 | Mis à jour le 12 avril 2011 à 18h13
Dany Villanueva craint pour sa vie, s'il est expulsé vers le Honduras
Caroline Touzin
La Presse

Dany Villanueva craint d'être assassiné par des gangs de rue, s'il était expulsé vers son pays d'origine, le Honduras. Des membres des MS 13 et des 18, les deux gangs les plus puissants de l'Amérique latine, lui ont fait des menaces de mort. Sa grand-mère, qui vit toujours là-bas, a aussi reçu des menaces.

C'est du moins ce que le jeune homme de 24 ans a affirmé aujourd'hui devant la Section d'appel de l'immigration au complexe Guy-Favreau à Montréal. Il se bat pour rester au Canada. Il veut toutefois quitter le Québec pour s'établir en Ontario, là où le nom Villanueva ne dit rien à personne, toujours selon son témoignage.

Sa grand-mère aurait reçu des menaces via messages textes sur son téléphone cellulaire. La maison de cette dernière aurait aussi été incendiée l'an dernier. «Des gens pensent que ma grand-mère va me cacher (si je suis expulsé)», a-t-il expliqué à la commissaire Marie-Claude Paquette.

L'un des cousins de Dany Villanueva, qui vit également au Honduras, aurait été victime d'une tentative de meurtre, puisque des membres de gangs de rue l'auraient pris pour lui. Le jeune homme dit également avoir reçu des menaces via le site Facebook du genre: «On va te tuer. On va tuer toute ta famille». Son avocat, Me Stéphane Handfield, a déposé en preuve les plaintes déposées par la grand-mère à la police.

Dany Villanueva porte une dizaine de tatouages, dont plusieurs symboles religieux. Or, au Honduras, les gens tatoués sont associés à des membres de gangs, a indiqué le jeune homme.

Le 21 avril 2010, la Commission de l'immigration a recommandé son renvoi vers le Honduras pour des motifs de «grande criminalité». En vertu de la Loi sur l'immigration, une personne qui ne possède pas sa citoyenneté canadienne qui est trouvée coupable d'un crime passible d'une peine de plus de dix ans de prison risque l'expulsion pour des motifs de «grande criminalité».

La personne ne doit pas nécessairement avoir été condamnée à dix ans de prison. Si elle est condamnée à plus de six mois d'emprisonnement pour un délit passible d'une peine de dix ans, elle risque le renvoi vers son pays d'origine. C'est le cas de Dany Villanueva, qui a été condamné à 11 mois de prison, pour deux crimes commis en 2006, soit le vol d'une chaîne en or et la possession illégale d'une arme en feu.

Une pétition de 800 noms ainsi que plusieurs lettres d'appui à M. Villanueva ont été déposées en preuve, dont celles de la CSN, du Congrès juif québécois ainsi que des députés fédéraux Justin Trudeau (libéral) et Thierry St-Cyr (Bloc québécois).

«J'aimerais ça avoir une chance. Je veux changer», a insisté le jeune homme. Il reconnaît avoir été membre des Bloods, le gang rouge présent à Montréal-Nord. Or, il jure s'être désaffilié après sa sortie de prison en 2007. Il a d'ailleurs masqué son tatouage BMF (pour Blood Mafia Family) à l'aide d'un nouveau tatouage ; une croix à la mémoire de son jeune frère tué lors d'une intervention policière qui a mal tourné.

Les parents de Dany Villanueva, des agriculteurs, ont trouvé refuge au Canada après avoir été menacés de mort en raison d'un conflit à propos de terres agricoles. Son père, Gilberto, s'est fait couper deux doigts, en plus d'avoir la clavicule brisée. Ils ont immigré d'abord, et ont fait venir leurs cinq enfants par la suite. Dany Villanueva avait douze ans lorsqu'il est arrivé au Canada.

Dany Villanueva a été un témoin-clé dans l'enquête publique du coroner sur la mort de son frère, Fredy, abattu par un policier dans un parc de Montréal-Nord en août 2008. Il n'aurait pas fait l'objet d'une mesure d'expulsion, n'eut été de l'enquête publique du coroner, estime son avocat. Lors de cette enquête, la Ville de Montréal et la Fraternité des policiers ont plaidé que Dany Villanueva était l'unique responsable de la mort de son frère, puisqu'il a résisté à son arrestation ce jour-là.

Le jeune homme affirme être victime de discrimination dans sa recherche d'emploi, notamment, au point où il envoie maintenant des CV au nom de Dany Gilberto Madrid (le nom de famille de sa mère). Celui qui vit chez ses parents à Repentigny allègue aussi être constamment intercepté par la police locale lorsqu'il est au volant pour des «vérifications de routine».

Plus tôt aujourd'hui, Me Handfield a présenté une série de requêtes, toutes rejetées par la commissaire. Il s'est opposé au dépôt en preuve de documents qui font état de causes pour lesquelles son client a été libéré des accusations ou encore pour lesquelles il a été sous enquête sans jamais être inculpé. «C'est fait dans le but de teinter négativement le dossier», a plaidé l'avocat. Ce dernier s'est également opposé au dépôt des causes pendantes de son client; invoquant la présomption d'innocence.

C'est que Dany Villanueva est également soupçonné d'avoir utilisé une fausse arme lors de la perpétration d'un vol qualifié au centre-ville de Montréal en juin 2008 pour lequel il est en attente d'un procès. De plus, il a été arrêté au printemps dernier et accusé de conduite avec facultés affaiblies, de possession simple de marijuana et de bris de conditions.

L'avocat de M. Villanueva a aussi contesté l'expertise spécifique d'un spécialiste en gangs de rue du Service de police de la Ville de Montréal, concernant le dossier de son client. L'Agence des services frontaliers du Canada compte faire entendre le sergent-détective Jean-Claude Gauthier pour faire la preuve que Dany Villanueva appartient toujours au gang de rue d'allégeance rouge, les Blood Mafia Family.

Dany Villanueva sera contre-interrogé demain par l'avocate qui représente l'Agence des services frontaliers. Son père, l'une de ses soeurs et sa mère témoigneront également. Le sergent-détective Gauthier sera le dernier à se faire entendre. L'audience doit durer deux jours.

Comme à chacune de ses comparutions, une vingtaine de manifestants se sont déplacés pour soutenir Dany Villanueva. Ces manifestants considèrent que les autorités font preuve d'acharnement envers la famille Villanueva.

La commissaire à l'immigration doit examiner la gravité du crime commis et les motifs humanitaires invoqués par Dany Villanueva pour éviter l'expulsion. Si la commissaire accueille l'appel, la mesure de renvoi est annulée. Si l'appel est rejeté, le jeune homme devra quitter le Canada.

Une troisième option existe: le commissaire pourrait décider d'imposer un sursis, généralement d'une durée de trois à cinq ans, durant lequel la personne doit respecter une série de conditions. Si cette période de sursis est traversée avec succès, le tribunal peut décider d'annuler le renvoi.

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Maudit qu'il le renvoie dans son pays j'Habite Montreal Nord et je commence serieusement a avoir mare de ca l'argent ajouter dans cette farce la d'enquette aurais du servire auilleur