LE DOMAINE BLEU

Voici la liste publiée jeudi par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) des pilotes autorisés, sans pénalité, à utiliser un nouveau moteur pour le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1, 3e des 18 épreuves de la saison dont les premiers essais libres sont prévus vendredi à Sakhir:

Ils seront donc 14 à bénéficier d'un nouveau bloc à partir de samedi matin. On peut remarquer que Felipe Massa n'apparaît pas dans cette liste alors qu'il avait bel et bien droit à un nouveau moteur, suite à son abandon en Malaisie. Ferrari a donc décidé de lui faire utiliser le moteur qu'il avait à Sepang.  


Les 14 :

Nick Heidfeld (BMW Sauber)
Fernando Alonso (Renault)
Nico Rosberg (Williams)
Kazuki Nakajima (Williams)
Mark Webber (Red Bull)
Sebastian Vettel (Toro Rosso)
Jenson Button (Honda)
Rubens Barrichello (Honda)
Takuma Sato (Super Aguri)
Anthony Davidson (Super Aguri)
Adrian Sutil (Force India)
Giancarlo Fisichella (Force India)
Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes)
Heikki Kovalainen (McLaren-Mercedes)

L’équipe Renault F1 était de retour en piste sur le Circuit International de Bahreïn, en vue du Grand Prix de ce week-end, troisième épreuve au championnat du monde 2008.

Malgré des rafales de vent permanentes, l’écurie a réussi à mettre à profit les deux séances de travail du jour pour mettre au point sa monoplace et évaluer les pneus à sa disposition pour ce week-end.

Comme souvent, l’équipe a choisi d’attaquer son programme avec une charge d’essence embarquée importante dans le cadre de sa préparation pour la course de dimanche qui on le sait sera particulièrement exigeante pour les freins.

C’est un début de week-end encourageant et l’écurie Renault compte bien tirer le meilleur parti des informations enregistrées aujourd’hui pour aborder les qualifications dans les meilleures conditions possibles.

Fernando Alonso : « Cela n’a sans doute pas été une journée facile pour nous aujourd’hui. Nous n’avons pas été très rapides et souffrons d’un problème de motricité. Notre programme a consisté à travailler sur la voiture en vue de la course. Nous devons encore améliorer notre vitesse de manière générale d’ici demain et c’est ce sur quoi nous nous concentrerons ce soir, après l’analyse de nos données. »

Nelson Piquet : « Nous avons bien progressé aujourd’hui entre les essais de ce matin et ceux de cet après-midi. J’ai travaillé sur les freins qui on le sait souffrent beaucoup ici. En deuxième séance, la voiture se comportait déjà mieux et du coup, je me sentais également plus à l’aise en piste. Il est clair que nous devons encore améliorer notre rythme mais je suis convaincu que ce sera possible d’ici demain et que nous pourrons défendre nos chances en qualifications.  
»

Pat Symonds : « Malgré un vent important, les conditions de piste n’étaient pas particulièrement mauvaises aujourd’hui et nous avons été en mesure d’attaquer notre programme plus tôt que prévu. Nous avons choisi de rouler avec beaucoup d’essence, sur un circuit qui on le sait est difficile pour les freins, mais la piste n’avait pas beaucoup de grip et nous devons progresser sur l’équilibre de la voiture. Nous avons enregistré beaucoup d’informations qui seront analysées ce soir pour nous permettre d’améliorer le comportement de la voiture d’ici demain. »

Denis Chevrier : « Notre journée s’est déroulée plutôt normalement avec nos deux voitures. Nous ne faisons pas partie des favoris, il s’agissait donc de travailler avec application et de boucler notre programme, ce qui a été aujourd’hui possible puisque aucun incident n’est venu perturber le déroulement de ces essais du vendredi. Ce soir, il nous faudra une fois encore essayer de tirer le meilleur parti de ce que nous avons pu apprendre aujourd’hui, notamment en ce qui concerne les pneus et leur utilisation, les rapports de boîte et la motricité, qui est ici déterminante. Il y a une marge de progrès certaine, à pondérer toute fois par rapport aux ceux que nos concurrents sont susceptibles de réaliser également. »

Les Ferrari se sont montrées souveraines vendredi lors de la première journée d'essais du Grand Prix de Bahreïn de F1 où elles ont réussi les deux meilleurs temps des deux séances libres, tandis que Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) est parti à la faute.

Felipe Massa, qui a pas mal de choses à se faire pardonner après deux premières courses désastreuses, a pointé en haut des feuilles de temps à deux reprises, réussissant au passage un tour en en 1'31"420, plus rapide d'une seconde pleine que sa pole position de l'an dernier (1'32"652).

Certes, contrairement à 2007, Bridgestone a mis à la disposition des écuries les pneus tendres et une amélioration générale des temps était attendue. Mais le Brésilien a montré toute sa détermination en reléguant son coéquipier Kimi Raikkonen à près d'une seconde.

"Je suis très content de cette première journée d'essais: dès le début ce matin j'ai trouvé de bons réglages, s'est réjoui Massa. La piste s'est beaucoup améliorée cet après-midi et on travaille dans la bonne direction. On attend malgré tout plus de vent pour samedi et dimanche, ce qui rendra les choses plus compliquées, mais d'un autre côté il y aura plus d'adhérence.  
"

Massa apprécie particulièrement le tracé de Sakhir où il s'était déjà relancé la saison dernière après un début de saison en demi-teinte. Il y avait réussi un encourageant triplé (pole position, meilleur tour en course et victoire).

La scuderia tire aussi certainement les bénéficies des essais accomplis sur le tracé de Sakhir durant l'hiver. Ferrari et Toyota avaient été les deux seules écuries à y prendre part.

Les mécaniciens de McLaren-Mercedes vont quant à eux avoir pas mal de travail pour remettre en état la monoplace de Lewis Hamilton avant samedi. Le Britannique est en effet parti à la faute à 10 minutes du terme de la seconde séance libre du jour et a pas mal abîmé sa voiture dans un gros choc latéral contre les pneus.

C'est dommage d'avoir terminé cette journée dans les barrières, ça avait été assez productif jusque-là, a regretté Hamilton. Je poussais fort et ce genre de chose peut arriver. Je vais très bien, je ne suis pas blessé et j'espère que les dommages sur la voiture ne sont pas trop importants. De toute façon on aurait dû changer le moteur et la boîte de vitesse ce soir, donc je ne devrais pas devenir trop impopulaire auprès des gars dans le garage..."

Au-delà de cet incident, les McLaren-Mercedes sont restées un ton en-dessous de leurs rivales, à une grosse seconde du meilleur temps de Massa.

Les jours se suivent et ne se ressemblent décidément pas pour l'écurie Williams, performante en Australie, larguée en Malaisie mais qui est revenue sur le devant de la scène vendredi. Nico Rosberg a même réussi le troisième meilleur temps de la journée.

Sébastien Bourdais a quant à lui vécu son premier vendredi de course sans soucis. Ses performances s'en sont ressenties et le Français a devancé son coéquipier Sebastian Vettel dans les deux séances libres. Il a même réussi à se hisser dans le top 10 (9e place) dans l'après-midi.

Sous les yeux de ses parents, venus l'encourager pour la première fois de la saison, le Manceau est en bonne voie pour remplir un premier objectif et rentrer dans la Q2 (les 16 meilleures voitures) en qualifications samedi.

La séance qualificative du Grand Prix de Bahreïn s’est ouverte sous un ciel bleu, sans nuages grâce au souffle du vent, mesuré à plus de deux mètres/secondes. Le thermomètre affichait 29° dans l’air – 44° par terre.

Aucun pilote n’était sous la menace d’une sanction. Noter que les pilotes ne pourront plus boucler leur dernier tour au ralenti lors de l’ultime phase de qualification après que la FIA ait imposé un temps minimum - 1’39

1ère phase – 20 minutes :
Dès le feu vert, plusieurs pilotes s’élançaient pour une première tentative rapide – le jeune Piquet en tête suivi des Toro Rosso, des Super Aguri et des Williams.

Nico Rosberg signait d’entrée de jeu le temps de référence – 1’33.913 – avant d’en être privé par Jarno Trulli en 1’33.886. L’Italien enfonçait un peu plus le clou au tour suivant - 1’33.844 – mais c’est Lewis Hamilton qui était le premier à rouler sous la barre des 1’33

Après 10 minutes, les Ferrari et les BMW Sauber n’avaient pas encore pris part au débat - mais n’allaient pas tarder à venir tenter leurs chances. Massa bouclait un tour en 1’31.937 – sept dixièmes devant Raikkonen. Hamilton, 3ème, devançait Kubica, Kovalainen, Heidfeld et Rosberg.

Bourdais parvenait à s’inviter dans le Top 10 avant que Takuma Sato soit victime d’une sortie de route après être monté trop haut sur le vibreur du dernier virage.  


Renvoyée contre une rambarde de sécurité, la Super Aguri du Japonais s’immobilisait à l’entrée des stands – obligeant la direction de course à brandir le drapeau rouge pour dégager la voie et mettre la monoplace à l’abri.

Il restait moins de 4 minutes lorsque la meute se relançait pour un dernier assaut. Felipe Massa conservait l’avantage devant Trulli, venu griller la politesse à la seconde Ferrari de Kimi Raikkonen.

Hamilton, Button, Glock, Kubica, Rosberg, Barrichello et Alonso complétaient le Top 10.

Grâce à une amélioration sous le drapeau à damier, Bourdais parvenait à décrocher son billet pour Q2 – au contraire de son jeune équipier allemand !

Les deux Force India - Fisichella, Sutil – et les Super Aguri de Davidson et Sato – accompagnaient le malheureux David Coulthard, passé à la trappe pour ne pas avoir réussi à se faufiler dans la circulation.

2ème phase – 15 minutes :
Les températures étaient stables – mais le vent en légère augmentation lorsque le feu vert était allumé pour le deuxième quart d’heure de qualification. Personne ne se précipitait en piste.

Au bout de 5 minutes, les deux Renault ouvraient le bal, rapidement suivi par l’ensemble des pilotes. Felipe Massa continuait à dominer son sujet - 1’31.188 – plus d’une demi-seconde devant Kovalainen et Kubica. Hamilton et Raikkonen complétaient le Top 5.

Nick Heidfeld s’invitait devant la McLaren et la Ferrari lors de son dernier passage sur la ligne de chronométrage.

Les Renault d’Alonso et Piquet, la Red Bull de Webber, Button et sa Honda, la Toro Rosso de Bourdais et la Williams de Nakajima étaient en position délicates à l’entame du sprint final. Fernando et Jenson allaient réussi à s’en sortir in-extremis – aux dépens de Barrichello et Glock.

3ème phase – 10 minutes :
Le thermomètre affichait 29° dans l’air – 39° par terre – au moment de partir pour l’ultime phase qualificative du Grand Prix de Bahreïn. La vitesse du vent restait soutenue : près de 4 mètres/secondes.

Button, Rosberg, puis Heidfeld se succédaient à la première place avant le passage des ténors. Hamilton ne restait pas longtemps en tête de la hiérarchie. Kubica d’abord, Massa ensuite – 1’33.339 - prenaient l’ascendant sur la McLaren du Britannique. Raikkonen, 5ème, était devancé par Kovalainen !

Après un rapide passage au stand pour monter un train de pneus neufs et tendres – les pilotes repartaient illico pour un dernier assaut face au chronomètre.

En dépit d’un léger écart dans le premier secteur, Hamilton parvenait à devancer Massa – mais le Brésilien répliquait sans attendre pour reprendre son bien. C’était sans compter sur l’ultime effort du Polonais Robert Kubica qui allait signer avec brio la première pole position de sa carrière – la première pour BMW Sauber également !

Derrière Kubica et Massa en première ligne, on retrouve les deux leaders du championnat : Hamilton et Raikkonen. Kovalainen et Heidfeld se partagent la troisième. Trulli décroche la 7ème place devant Rosberg, Button et Alonso.

En attendant une victoire, pourquoi pas dès dimanche, Robert Kubica (BMW Sauber) a vécu une grande et belle journée en décrochant la toute première pole position de sa jeune carrière samedi au Grand Prix de Bahreïn de Formule 1.

La belle performance du Polonais de 23 ans a fait naître pas mal de sourires dans le paddock où il jouit d'une popularité certaine. Tout le monde apprécie en effet sa modestie et sa simplicité.

En prenant la pole au nez de Felipe Massa, qui y avait placé sa Ferrari l'an dernier et avait réussi les meilleurs temps des deux séances libres de vendredi, Kubica a en outre offert sa première position de pointe à son écurie BMW Sauber.

Celle-ci a confirmé son statut de troisième force cette saison et n'attend plus désormais qu'un succès.

"Je suis ravi, j'avais raté de peu la pole position en Australie mais cette fois ça a marché", s'est félicité Kubica. "Mon premier essai en Q3 n'était pas mauvais mais j'ai fait une erreur dans le premier virage. Ma deuxième tentative a été meilleure, même si j'ai encore fait une petite faute. On savait avant la saison que la voiture serait bonne, on a beaucoup travaillé et ça paye."

Kubica monte en puissance.  
Il avait manqué de très peu la pole position au Grand Prix d'Australie, où son ami Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) l'avait devancé d'un cheveu. Les deux hommes se connaissent depuis leurs jeunes années où ils étaient déjà adversaires en karting.

A Melbourne, en revanche, une mauvaise stratégie et un assaut peu élégant de Kazuki Nakajima (Williams) l'avaient contraint à l'abandon.

En Malaisie, le Polonais réussissait une course solide malgré la chaleur et rejoignait l'arrivée en deuxième position, le meilleur résultat de sa carrière pour le moment.

Les battus du jour à Bahreïn ne perdent cependant pas espoir. Massa, qui a pas mal de choses à se faire pardonner après deux premières courses catastrophiques, pourrait ainsi tirer son épingle du jeu si d'aventure il a embarqué plus d'essence pour son premier relais en course. Il pourrait prendre le meilleur sur Kubica à la faveur des premiers ravitaillements.


"Bravo à Robert, il a vraiment bien piloté", a d'abord déclaré le Brésilien. "Mais tout bien considéré, je reste confiant après cette qualification. On doit rester concentré mais on peut compter sur une bonne voiture comme on l'a vu depuis le début du week-end."

Lewis Hamilton a, quant à lui, rassuré après sa violente sortie de piste de vendredi où il avait bien abîmé sa McLaren-Mercedes et sa séance libre inquiétante de samedi matin, où il n'avait fait que le 18e temps. Il sera troisième sur la grille.

"C'était encourageant de voir que la voiture était exactement la même qu'avant l'accident", a d'abord constaté le Britannique, en tête du Championnat du monde. "Et je suis très content pour Robert, il fait du très bon travail. C'est un peu comme quand j'ai retrouvé Nico Rosberg à côté de moi sur le podium en Australie : on a tous couru ensemble en karting et c'est super d'être ici aujourd'hui. Pour la course je pense qu'on a une bonne stratégie, je suis confiant."

Quatre voitures différentes figurent aux quatre premières places sur la grille, ce qui promet un Grand Prix ouvert où la Toyota de Jarno Trulli (qui partira 7e) et la Williams de Nico Rosberg (8e) peuvent également faire de belles choses.

De son côté, le Français Sébastien Bourdais a pris pour la première fois l'avantage sur son coéquipier Sebastian Vettel. En privilégiant une bonne vitesse de pointe au détriment des appuis, il a accédé à la deuxième phase des qualifications, une première pour lui, et s'élancera 15e.

Robert Kubica, le premier pilote polonais en Formule 1, a signé samedi la toute première pole position de sa carrière, presque une surprise pour lui qui a commis une petite erreur dans son tour rapide en qualifications, samedi au Grand Prix de Bahreïn de Formule 1.

Q: Racontez-nous ce tour qui vous offre la première pole de votre carrière?

Robert Kubica: J'étais assez bien parti mais dans le virage N.9 j'ai bloqué les roues avant et j'ai fait un plat sur les pneus, donc la suite n'a pas été facile. Il y avait beaucoup de vibrations et dans les trois derniers virages, tous vers la droite, j'ai eu du mal à ne pas faire d'erreur. A cause de ça je ne pensais pas pouvoir décrocher la pole mais finalement ça a été suffisant. Après ma deuxième place en Australie je suis très heureux de ne pas avoir attendu trop longtemps pour faire une pole.

Q: Vous risquez d'être attendu quand vous retournerez chez vous?

RK: Je pense qu'en Pologne, après ma deuxième place en Malaisie, il y avait pas mal d'attentes oui.  
Et je suis aussi confiant pour la course: on a fait quelques longs relais en essais vendredi et tout allait bien. Je pense que Ferrari était juste un peu plus rapide que nous. On va analyser nos données et essayer de nous préparer du mieux possible pour la course.

Q: Avant la saison vous attendiez-vous à produire de si bonnes performances?

RK: En analysant nos données cet hiver et avec le travail de soufflerie on savait qu'on aurait une bonne voiture. Mais on a eu des problèmes lors des premiers essais et on a beaucoup travaillé pour les régler et être prêts à temps pour la première course en Australie. Et encore aujourd'hui je pense que nous n'exploitons pas le potentiel de la voiture à fond.

Q: Vous avez perdu six kilos durant l'hiver, pensez-vous que cela a pu faire une différence pour les 27 millièmes d'avance que vous conservez sur Massa?

RK: Je ne sais pas, c'est difficile à dire. On a vu par le passé que si un pilote est plus léger il va un peu plus vite, donc j'ai décidé de faire un maximum d'efforts pour perdre du poids. J'ai beaucoup travaillé en février et mars et ce n'était pas facile: aujourd'hui je pense que je pèse moins que la normale pour un pilote moyen d'1,85 m. Mais je crois que ça donne de bons résultats et c'était un atout supplémentaire pour être performant en début de saison.

Q: Pensez-vous que vous élancer du côté propre de la piste dimanche au départ sera un gros avantage?

RK: Cette année c'est plus difficile de réussir un bon départ et il vaut mieux bien tout réussir dans la procédure que de se trouver du bon côté de la piste. Si vous êtes du bon côté de la piste mais que vous ne faites pas un bon départ vous perdez plus que si vous faites un départ parfait du côté sale.

Massa et Ferrari intouchables
 
 
  Bahreïn : La course


Les conditions météo étaient au beau fixe à Bahreïn

théâtre de la troisième épreuve du championnat du monde de F1 2008. Les températures atteignaient 29° dans l’air, 39° par terre. La vitesse du vent oscillait quant à elle entre 5 et 7 mètres/seconde.

A l’issue du tour de formation, les 22 pilotes – la plupart équipé de gommes ‘tendres’, sauf Rosberg - revenaient prendre place sur la grille de départ.

Placés en pole position, Robert Kubica et sa BMW Sauber se voyaient débordé par Massa. Felipe prenait rapidement quelques longueurs d’avance sur le Polonais, suivi de Raikkonen, Kovalainen, Heidfeld, Trulli, Rosberg et Alonso.

Hamilton restait ‘scotché’ sur la grille de départ, et bouclait le premier tour en 9ème position. Au début du 2ème tour - Lewis tapait l’arrière de la Renault de Fernando et y détruisait l’aileron avant de la McLaren, l’obligeant à regagner les stands y changer le museau avant de la MP4-23. Il repartira à la 18ème place.

Coulthard repassait également par les stands y réparer quelques dégâts mineurs sur la RB4. Button et Sutil en feront de même. Vettel abandonnait avant même la fin du premier tour. Le jeune Piquet effectuait quant à lui un tête à queue – mais parvenait à repartir sans encombre.

Raikkonen s’attaquait victorieusement à Kubica dans le 3ème tour. Heidfeld réussissait pour sa part à prendre l’avantage sur Kovalainen.  
Après 5 tours : Massa devançait Raikkonen (+ 3.7) et Kubica (+ 4.2) – un peu plus loin, Heidfeld, Kovalainen, Trulli, Rosberg, Webber, Alonso et Glock complétaient le Top 10

Le classement restait inchangé après 10 tours : Massa toujours devant Raikkonen (+ 4.4) et Kubica (+ 6.0) - 4ème, Heidfeld accusait près de 10 secondes de retard, suivi de Kovalainen, Trulli, Rosberg et Webber. Dans le peloton, Piquet venait à bout de Bourdais pour le gain de la 13ème place.

Robert Kubica ouvrait le bal des premiers ravitaillements au 17ème tour. Le Polonais effectuait une petite excursion au-delà d’un vibreur, heureusement sans conséquence pour sa BMW.

En queue de peloton, l’explication entre les britanniques David Coulthard et Jenson Button – pour la 19ème place – se terminait par un accrochage inéluctable entre la Honda et la Red Bull. Button n’ira pas beaucoup plus loin !

Raikkonen sera le premier des deux voitures rouges à repasser par le stand – au 20ème tour. Massa l’imitera un tour plus tard.

A l’entame de la deuxième moitié de l’épreuve – 29ème des 57 tours - Massa tenait bon devant Raikkonen (+ 4 secondes.) Troisième, Robert Kubica roulait esseulé – à 8 secondes de Kimi, 4 devant la seconde BMW de Nick Heidfeld.

5ème – Kovalainen accusait 29 seconde de retard sur le leader. Trulli, Webber, Rosberg, Glock et Alonso complétaient le Top 10.

Hamilton restait englué dans le peloton, en 14ème position – dans le sillage de la Force India de Fisichella. Lewis le débordera au 31 tour – juste avant son unique ravitaillement qui reléguera le pilote McLaren à un tour des leaders.

En tête, Raikkonen rognait quelques dixièmes d’avance à Massa, toujours distant d’un peu plus de trois secondes. Pour Nelson Piquet, la situation empirait, sa R28 connaissant un souci technique qui finira par contraindre le jeune brésilien à mettre pieds à terre.

Au 38ème tour – Kimi effectuait son deuxième passage au stand. Massa y passait au 39ème – et en ressortait aisément devant son équipier. Kubica stoppait une dernière fois à 17 tours de l’arrivée et se relançait pour le sprint final.

Après 50 boucles du circuit de Sakhir, Felipe Massa paraissait intouchable – avec un peu plus de 7 secondes d’avance sur Kimi Raikkonen. Kubica - solidement installé à la 3ème place, 3 secondes derrière la F2008 du champion du monde – restait menaçant.

Aucun grain de sable ne viendra enrayer le doublé de la Scuderia – Felipe Massa y signant son premier succès de la saison, le 6ème de sa carrière et le 2ème consécutif à Bahreïn. Kimi Raikkonen – deuxième – s’empare des commandes du championnat – et offre un 77ème doublé en F1 à la Scuderia.

Robert Kubica, 3ème, et Nick Heidfeld, 4ème, permettent à l’écurie BMW Sauber de prendre les commandes du championnat du monde des constructeurs !

Kovalainen (McLaren Mercedes), Trulli (Toyota), Webber (Red Bull) et Rosberg (Williams) se partagent les derniers points en jeu à Bahreïn.

Après les trois premières courses de la saison, ce n’est pas Ferrari, ni McLaren Mercedes qui occupe la tête du championnat, mais bel et bien BMW.

Et Martin Withmarsh – PDG de McLaren – estime qu’il faudra compter avec l’équipe germanique tout au long de la saison !

« Il faut les féliciter. Je sais que nous n’avons pas été aussi performants que nous le sommes à Bahreïn – mais leurs voitures ont été très fortes. Il est clair que cela va être un championnat serré, et passionnant. C’est bon pour l’audience de la F1 » considérait-il.

« Il faudra avoir un package compétitifs sur chaque circuit, bien le régler, et le faire fonctionner de façon satisfaisante pour que les pilotes puissent s’en servir » soulignait-il. « S’il vous manque l’un de ces éléments, vous allez vous retrouver dans le peloton. »

Le prochain Grand Prix aura lieux en Espagne, sur le circuit de Catalunya, où la plupart des équipes ont beaucoup roulé durant l’intersaison. Une séance de préparation supplémentaire s’y déroulera avant le week-end de course.

« Nous avons des tests aérodynamiques programmés dans quelques jours, et nous serons en piste dès la semaine prochaine à Barcelone. Ce sera notre première séance d’essais privés depuis cinq semaines » rappelait Whitmarsh.  


« C’est rare que les équipes fassent de grands progrès au cours d'une période sans essais, mais je suis convaincu que nous sommes sur le point de faire un grand pas en avant » affirmait le PDG de McLaren. « Cela dit, nous devons reconnaître et respecter la puissance de nos adversaires et ne pas supposer qu’ils vont en rester là ! »

« Je suis convaincu qu’Heikki atteindra la plus haute marche du podium cette année – comme les pilotes BMW. Nous devons répondre et nous assurer que nous pourrons les battre en Espagne. Nous avons été un peu moins bien lors des deux dernières courses, mais les deux championnats sont encore très ouverts. Trois équipes et six pilotes sont dans un mouchoir – et je ne pense pas que quiconque réussira à prendre beaucoup d’avance » concluait Martin Withmarsh.

Méli-Mélo


L'affaire Mosley

L’hebdomadaire News of the World, comme promis, a publié une suite à la saga Mosley dans son édition d’hier : les confessions exclusives de l’une des cinq prostituées ayant participé à la séance sadomasochiste du vendredi 28 mars.

La demoiselle, qui souhaite rester anonyme, y explique que le président de la FIA avait lui-même exigé les connotations nazies qu’il dément.

Au circuit, samedi, Jackie Stewart, triple champion du monde, s’étonnait que Max Mosley n’ait pas encore démissionné, ajoutant que l’affaire porte préjudice au sport automobile. « Certains sponsors, désormais, pourraient hésiter à s’impliquer dans une discipline dirigée par une telle personne », concluait celui que Max Mosley décrivait l’an dernier comme un imbécile patenté. L’heure de la vengeance semble avoir sonné pour l’ex-pilote écossais.



Le flop

Le week-end de David Coulthard s’est déroulé comme dans un cauchemar. Eliminé lors de la première séquence de qualification, 17ème sur le grille de départ, l’Ecossais termine 18ème après un accrochage au départ qui causa une crevaison et l’obligea à changer ses roues, pour se poursuivre par une collision avec Jenson Button : « Jenson était plus rapide que moi, mais on s’est accrochés.  
J’ai pu repartir, mais ma voiture était endommagée. Ce n’était pas une très bonne course… »



Le top :

Grâce à la troisième place de Robert Kubica et la quatrième de Nick Heidfeld, l’écurie BMW Sauber marque 11 points qui lui permettent de prendre la première place provisoire du classement des constructeurs – pour la première fois de son histoire. Elle compte désormais 30 points, contre 29 à la Scuderia Ferrari.



Pas d’excuses :

« Tout est de ma faute. J’ai enclenché le système de départ trop tard, et la boîte s’est mise en état de sauvegarde pour ne pas caler, alors que tous les autres pilotes étaient en mode de départ. » Lewis Hamilton, après la course, ne se cherchait pas d’excuses pour expliquer sa contre-performance du jour.

Après un très mauvais départ, sa collision avec Fernando Alonso, au deuxième tour, finissait d’enterrer ses chances : « C’est un simple incident de course », commentait le Britannique. Son aileron avant fut changé, mais ses déflecteurs étaient eux aussi endommagés, ce qui l’a empêché de remonter le peloton.


Drôle d’excuse :

Chez Renault, Flavio Briatore eut fort à faire pour expliquer la contre-performance de ses voitures à Carlos Ghosn, le président de Renault, présent hier sur le circuit.

Car désormais, le flamboyant patron italien ne peut plus jouer sur l’absence d’un pilote de marque, puisque Fernando Alonso a précisément été embauché pour remonter l’écurie française.

Hier, le double champion du monde espagnol terminait dixième et hors des points. « Il manque entre 20 et 25 chevaux à notre moteur », clamait hier Flavio Briatore, qui a demandé aux ingénieurs de Viry-Châtillon de rattraper ce retard – ce qui est impossible en raison du gel des spécifications du moteur.

« Nous disposerons d’une nouvelle version de la R28 à Barcelone, et nous y terminerons sur le podium à la fin de la course », a-t-il assuré. Optimisme incorrigible, ou mensonge de circonstance ?

-Honda doit encore progresser-

Après des qualifications prometteuses – samedi sur le circuit de Bahreïn – l’écurie Honda n’a pas eu la même réussite en course.

Jenson Button a été poussé à l’abandon au tiers de la course, alors que Rubens Barrichello a ramené sa RA108 à l’arrivée, à une décevante 11ème place.

L’équipe japonaise dispose maintenant d’une accalmie de trois semaines avant la prochaine course, le Grand Prix d’Espagne, qui aura lieu le 27 avril.

Les deux RA108 de l’équipe vont brièvement repasser par l’usine de Brackley, avant une session de quatre jours d’essais à Barcelone en Espagne, où des améliorations aérodynamiques seront testées.  


« Nous savons que les autres équipes vont également profiter du break qui s’annonce pour apporter des améliorations » déclare le directeur de l’équipe Ross Brawn, « mais nous espérons progresser encore plus que nos concurrents directs. Nous allons aussi effectuer des essais à Menorca pour tester notre nouveau pack aérodynamique à pleine vitesse. Nous avons progressivement amélioré nos performances en qualifications et notre rythme de course, et nous allons continuer d’optimiser nos réglages. »

La pression est toujours aussi forte sur Max Mosley dont la démission est souhaitée par différents Automobile Club.

Le dernier à avoir fait connaître sa position est celui d'Autriche.

L'Automobile Club autrichien, le OAMTC (Osterreichische Automobil, Motorrad und Touring Club), a en effet fait savoir que désormais "il sera difficile à Max Mosley d'exercer sa fonction."

Cependant, la conséquence la plus grave de "l'affaire Mosley" pourrait être la désertion des sponsors, comme l'a prédit le triple champion du monde de F1 Jackie Stewart, il y a quelques jours.  


Une crainte que ne partage pas du tout Vijay Mallya, le copropriétaire de l'équipe Force India. "Nos commanditaires ne savent même pas qui est Max Mosley," affirme le milliardaire indien.

-Super Aguri ne roulera pas à Barcelone-

Il n'y a plus d'argent pour les essais privés...
Toutes les équipes effectueront des essais privés la semaine prochaine, sur le circuit de Barcelone. Toutes ? Non, car l'équipe Super Aguri a toujours d'énormes soucis financiers et elle fera donc l'impasse sur cette séance aussi.

Pourtant, la petite équipe japonaise avait été achetée il y a peu par le Magma Group, mais Takuma Sato a révélé aujourd'hui que ce rachat n'avait pas encore été confirmé par une signature sur un contrat.

"La transaction n'a pas encore été finalisée, mais on peut espérer que ce sera le cas très bientôt.  
Lorsque ce sera fait, on pourra presser sur le bouton qui donnera le signal du départ de notre programme de développement," déclare Takuma Sato.

L’équipe Williams est repartie de Bahreïn avec un point de plus en poche – le dixième depuis le début de la saison 2008.

Après une bonne entrée en matière, le vendredi, où Nico Rosberg a signé le meilleur chrono derrière les Ferrari – et Kazuki Nakajima le 8ème – les choses s’annonçaient encore mieux à l’issue de la dernière séance d’essais libres du samedi quand le pilote allemand et sa Williams propulsée par le moteur Toyota ont pris l’avantage sur les voitures rouges !

La qualification allait se dérouler sans encombre pour Nico Rosberg, finalement crédité de la 8ème place sur la grille de départ.

« C’est positif de conclure le week-end avec un point, mais il est évident que nous en espérions plus » avouait Sam Michael. « Avec la voiture de Nico, nous n'avons pas été assez performants lors du premier relais. Nous nous sommes ainsi compliqués la tâche nous-mêmes. »

Quant à son équipier japonais – 6ème des derniers essais libres – la séance qualificative se terminait sur une grande déception : 16ème !

« Malheureusement, l’anti-calage s’est enclenché au départ sur la voiture de Kazuki, ce qui l’a relégué en queue de peloton. Puis il a fait un tête-à-queue dans le deuxième tour » regrettait-il.  
« Sans ça, il aurait probablement fait mieux grâce à une stratégie à un seul arrêt ! »

Après que des problèmes mineurs de fiabilité aient compromis l'optimisation des réglages de la FW30 deux semaines auparavant en Malaisie, l’équipe Williams espérait gérer ses préparatifs pour la course sans trop d'interruption. Cet objectif a été atteint !

« Nous avons réussi à éviter les problèmes de fiabilité lors des essais, ce qui restera une de nos priorités pour des raisons évidentes » affirmait Sam. « Il n'y a pas de place pour la tolérance avec la fiabilité ! »

« Notre objectif est, comme toujours, l’amélioration du niveau de performance, et c'est ce que nous allons faire à notre retour sur les circuits européens. Nous avons un bon nombre de nouveautés à venir, nous en testerons la plupart lors des essais privés sur le circuit de Catalunya la semaine prochaine » concluait-il.

  -L'affaire Mosley-

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a indiqué mercredi qu'elle convoquerait une assemblée générale extraordinaire dans un délai de six semaines environ pour statuer sur le scandale dont fait l'objet son président Max Mosley.

Ce dernier est impliqué dans un scandale sexuel rendu public par un tabloïd britannique il y a une dizaine de jours.

Plusieurs fédérations nationales et grands constructeurs ont demandé des comptes ou même appelé à la démission de Max Mosley, chose que l'Anglais n'envisage pas pour le moment.  


Une assemblée générale extraordinaire sera donc convoquée pour statuer sur sa position, mais un délai de six semaines environ est nécessaire, le temps de pouvoir réunir l'ensemble des membres, a-t-on expliqué à la FIA.

Scandale Mosley: la vidéo pourra être rediffusée...
Ouais sur le site internet de News of the World...
La Haute cour de Londres a rejeté mercredi le recours déposée par le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Max Mosley pour empêcher la diffusion sur le site internet d'un journal tabloïd d'une vidéo le montrant dans une séance sado-masochiste.

Le journal News of the World, à l'origine du scandale, avait publié fin mars dans sa version papier des photos de cette vidéo, dont il avait diffusé des extraits sur son site internet. M. Mosley cherchait à empêcher la diffusion de la vidéo sur ce site jusqu'au procès, prévu en juillet, qu'il a intenté pour atteinte à la vie privée.

Mais le juge David Eady a rejeté la demande de M. Mosley, la vidéo étant déjà largement accessible sur internet. Cette vidéo a été consultée près de 1,5 million de fois en deux jours sur le site du News of the World, avant que le tabloïd ne la retire le 31 mars.

L'hebdomadaire dominical a indiqué mercredi qu'il allait remettre les extraits de la vidéo sur son site.

Elle montre M. Mosley dans une séance sadomasochiste avec cinq jeunes femmes, dont certaines habillées en costume rayé de prisonnier.  
Lors de simulacres d'interrogatoires, M. Mosley s'y exprime notamment en allemand, conduisant des médias britanniques à évoquer une "orgie nazie". M. Mosley a réfuté toute "connotation nazie".

La vidéo a provoqué l'indignation d'organisations juives britanniques dont certaines ont rappelé le passé familial de M. Mosley. Max Mosley est le fils d'Oswald Mosley, fondateur de la British Union of Fascists (BUF) et leader des "chemises noires" britanniques dans les années 1930.

La FIA a indiqué mercredi qu'elle convoquerait une assemblée générale extraordinaire dans un délai de six semaines environ pour statuer sur le cas de M. Mosley.

A suivre  ...

-BMW ou McLaren comme adversaire de Ferrari ?
Felipe Massa ne le sait pas encore...


Felipe Massa est persuadé que Ferrari pourra tenir son rang dans la bataille pour le titre mondial, mais il ne sait pas encore quelle équipe sera la plus dangereuse pour la Scuderia.

McLaren comme l'année dernière ou BMW qui est actuellement en tête du championnat du monde des constructeurs. Massa se pose encore la question, comme nous tous.

"Une chose est claire après les trois premières courses de la saison: l'équipe BMW a réellement fait un pas en avant. Pour le moment, il est difficile de dire si cette équipe va nous aider en prenant des points à McLaren ou si elle va être elle-même une candidate pour le titre," déclare Massa.

"Il semblerait que BMW et McLaren sont actuellement au même niveau et il nous faudra donc surveiller ces deux équipes de très près. Cette situation pourrait parfois nous aider, mais d'autres fois non. Nous verrons bien ce qui arrivera lors des prochaines courses," ajoute le pilote brésilien.

Felipe Massa fait ensuite un premier bilan de ces trois premières courses, toujours avec les yeux rivés sur BMW et McLaren.  
"Si on se base sur le résultat des trois premières courses, je ne peux pas dire que j'ai été surpris. Mais comme je l'ai déjà dit, BMW a beaucoup progressé."

C'est finalement McLaren qui intrigue le plus Felipe Massa. "Il me semble que l'équipe McLaren est un peu moins constante que l'année dernière lorsqu'elle avait marqué beaucoup de points lors des trois premières courses. Cette fois-ci, cela n'a pas été le cas et c'est une bonne chose pour nous. D'autant plus que nous n'avons pas marqué autant de points que nous le voulions, mais heureusement, eux non plus."

-Felipe a été « téléguidé » depuis les stands-

Felipe Massa a gagné à Bahreïn et cette victoire tombe à pic après un début de saison quelque peu brouillon pour lui. Grâce à ce succès, il se replace au championnat et ce n'est pas rien pour ce garçon qui ne manque pas d'ambition.

"Actuellement je suis à Dubaï où je vais me reposer quelques jours avec mes parents et ma femme - raconte Massa - C'est d'après moi la meilleure façon de me relaxer après ma victoire de dimanche passé. Ce fut très agréable de remporter la victoire d'autant plus que mon début de saison a été plutôt malheureux."

"Cette victoire arrive au bon moment et permet à mon nom de faire son retour dans les classements. Ce qui est encore plus beau, c'est que nous avons pu fêter dignement cette 100e victoire de Ferrari sous la présidence de Luca di Montezemolo. Pour l'équipe, ce fut la course parfaite puisque Kimi est arrivé second, ce qui nous offre le maximum de points au championnat," poursuit le Brésilien.

En course, Felipe Massa était branché sur Radio Smedley et cela n'a pas été inutile. "Comme d'habitude durant une course, mon ingénieur de piste Rob Smedley a été en contact avec moi tout le temps.  
Il me renseignait sur le déroulement de la course au tour le tour. Il me donnait aussi les écarts sur les voitures qui me suivaient. Son aide a été cruciale dimanche passé, car à l'entame du deuxième tour, il m'a immédiatement prévenu de la présence d'huile sur la piste. Il m'a beaucoup aidé, comme d'habitude."

Cette victoire va faire retomber la pression sur Massa, même si le Brésilien affirme que cela n'a jamais été un souci pour lui. "Je n'étais pas plus nerveux que d'habitude avant le départ de la course. Je sais ce que j'ai à faire et je n'ai pas du tout été perturbé par les différents commentaires me concernant."

Sur le podium, Felipe Massa avait pourtant l'air très ému, ce qui démontre que cette victoire avait une saveur particulière pour lui...

Rayé du calendrier 2008 de F1, le circuit d'Indianapolis ne désespère pas de faire revenir un jour la F1 sur sa piste légendaire. Pour ce faire, il faut d'abord trouver de l'argent...

Joie Chitwood, le président du circuit d'Indianapolis, a été clair sur ses désirs au cours d'une conférence de presse. "Vous pouvez être sûr d'une chose, la moto ne remplacera pas la F1. Si vous regardez notre calendrier, vous remarquerez que nous avons maintenu libre la date du Grand Prix en juin, juste après la course de Montréal. C'est pour cette raison que nous avons repoussé le MotoGP en septembre."

En septembre prochain, c'est en effet le MotoGP qui fera vibrer le public américain. Le circuit "routier" d'Indianapolis a bien sûr été modifié pour accueillir Rossi, Soner et leurs amis, mais ces changements auraient d'ores et déjà été homologués par la FIA.

En septembre prochain, les motos rouleront dans le même sens que les bolides des 500 Miles alors que les F1 tournaient en sens inverse.  
Si Joie Chitwood réussit à faire revenir la F1 sur son circuit, c'est donc à un Grand Prix "à l'envers" auquel nous aurons droit.

"Si la F1 revient un jour, ils pourront tourner dans le même sens que les motos ou dans l'autre sens. Nous ne voulions pas que les modifications du tracé soient préjudiciables au retour de la F1. Je sais que Tony George a déjà dit ça et je le dis aussi: notre porte reste ouverte à la F1," ajoute Joie Chitwood.

Tony George, le propriétaire du circuit, avait en effet affirmé il y a quelques semaines qu'il aimerait que la F1 revienne sur son circuit, mais pour que ce souhait se réalise, il doit d'abord trouver quelques gros sponsors.

Chez BMW:
Nick Heidfeld continue son parcours remarquable dans cette saison 2008 et pointe désormais à la deuxième place du championnat, à seulement trois points du leader Kimi Raikkonen.

Heidfeld sera-t-il en mesure d'aller inquiéter Kimi Raikkonen dans la bataille pour le titre mondial ? Nick semble avoir quelques doutes à ce sujet. D'après l'Allemand, les Ferrari sont en effet dans une autre catégorie...

"A Bahreïn, nous étions plus rapides que les McLaren et seules les Ferrari nous étaient supérieures. Elles étaient vraiment hors de portée," affirme Nick Heidfeld.

C'est pourtant l'équipe BMW Sauber qui est aujourd'hui en tête du championnat des constructeurs, grâce à la régularité de Nick Heidfeld et à celle de son équipier Robert Kubica. Une grande fierté pour le pilote allemand, qui a une explication à cette réussite.

"Je suis deuxième dans le championnat des pilotes et je suis vraiment fier que mon équipe soit en tête du championnat des constructeurs.  
Je suis persuadé que d'ici le Grand Prix d'Espagne, les gars de l'équipe à Hinwil et à Munich vont continuer à améliorer la voiture," se réjouit Heidfeld.

"Robert et moi, nous nous entendons très bien, que ce soit sur les circuits ou en dehors. En piste, il est normal que nous soyons tous les deux à la limite. C'est ce qui explique que nous allons de l'avant. Lorsque je regarde les données, je peux voir s'il a été un peu plus rapide que moi dans un virage et je me concentre donc sur celui-ci. Ces bonnes relations aident aussi l'équipe," conclut Nick Heidfeld.

Il y a quelques années, ce sont les couleurs de Renault que Robert Kubica défendait. Il avait en effet fait partie du RDD, le programme de détection de jeunes talents du constructeur français. En 2003, Robert Kubica est cependant remercié par Renault et éjecté du RDD.

C'est en décembre 2005 que Renault se souvient subitement du pilote polonais. Il faut dire que Robert Kubica venait de remporter le titre en World Series by Renault. C'est donc à Barcelone, le 1er décembre 2005, que Kubica fait son retour sous les couleurs de Renault.

"Il a été très impressionnant lors de ces essais et je voulais vraiment que nous fassions quelque chose avec lui - se souvient Pat Symonds, le directeur de l'ingénierie chez Renault - Cependant, il n'avait pas l'air d'être très chaud à cette idée à l'époque et nous avons découvert un peu plus tard qu'il était sur le point de signer pour BMW."

Il faut dire que BMW lui offrait le poste de troisième pilote alors que Renault avait déjà Fernando Alonso, Giancarlo Fisichella, et Heikki Kovalainen sous contrat. Son avenir chez Renault n'était donc pas vraiment assuré...

Aujourd'hui, on sait que Robert Kubica a bien fait de choisir BMW puisque dès la mi-saison 2006, Mario Theissen lui a proposé le baquet de Jacques Villeneuve remercié sans ménagement.  


BMW peut aussi se satisfaire d'avoir choisi Kubica puisque grâce à lui et à son équipier Nick Heidfeld, cette équipe mène le Championnat du monde des constructeurs après les trois premières manches de la saison 2008.

"BMW avait eu quelques problèmes au début des essais privés de cet hiver et il était difficile de deviner s'ils allaient s'en sortir. Mais ils l'ont fait! Ils étaient plutôt rapides à la fin des essais d'intersaison. Néanmoins, si vous m'aviez dit qu'ils allaient mener le championnat après les trois premières courses, j'aurais eu du mal à le croire," ajoute Pat Symonds.

"Il ne faut pas oublier qu'ils ont été très constants. Ils ont marqué 8 points dans la première course et onze dans les deux suivantes. Ils ont une bonne voiture, très proche en performance de la McLaren et donc pas très loin de Ferrari. Lorsque vous êtes constant et que vous disposez d'une bonne fiabilité, alors vous pouvez vous battre pour le titre mondial et c'est quelque chose que nous ne savons que trop bien," conclut l'ingénieur britannique.