Re: Festival d'été 2010 ~ 8 au 18 juillet 2010
Publié : jeu. mai 06, 2010 12:40 pm
Spectacles anglophones: les subventions mises en question
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) Le Festival d'été de Québec doit choisir : présenter davantage d'artistes québécois et francophones ou recevoir moins de financement du gouvernement. Estimant que l'événement a dévié de sa mission, un groupe de 25 personnalités écrit à la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, pour l'inviter à revoir ses subventions.
«Comme c'est la tendance depuis quelques années, les prestations à saveur anglo-américaine, souvent de type metal sont à l'avant-scène et vont solliciter la plus importante partie du budget», déplorent les signataires, une semaine après le dévoilement de la programmation 2010 du FEQ.
La lettre, transmise mercredi soir aux médias, a été signée par 25?personnalités québécoises, dont les auteurs-compositeurs Raoul Duguay et Yann Perreau, les anciens ministres péquistes Louis O'Neill, Matthias Rioux et Claude Morin, ainsi que l'ex-président de la Commission sur l'avenir de la langue française, Gérald Larose.
Citant les principales têtes d'affiche du prochain Festival - Rammstein, Iron Maiden, Arcade Fire, Santana, Rush, Black Eyed Peas, Billy Talent -, le groupe en vient à déplorer la faible présence des artistes francophones. «L'objectif du Festival de Québec n'est plus de diffuser la culture du Québec et la culture francophone. Ce que l'on recherche, au dire des porte-parole du Festival, et ce qui constitue visiblement le principal critère de sélection des artistes de renom, c'est de remplir les Plaines.»
La mission du FEQ ne concordant plus avec la politique culturelle adoptée en 1992, son financement doit être revu, tranchent les signataires. À la baisse, évidemment. «Force est de constater que le Festival d'été de Québec a changé, ce qui est son droit, mais cette évolution impose maintenant une réévaluation des subventions et des commandites qu'il reçoit du gouvernement du Québec et de ses sociétés d'État.»
La lettre, adressée à la ministre St-Pierre, a également été envoyée aux principaux commanditaires publics du FEQ, à savoir Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et placement, Loto-Québec et la Société des alcools du Québec. Le groupe comprend mal pourquoi le gouvernement et ses sociétés d'État subventionneraient des artistes étrangers alors que les artistes québécois peinent à se faire entendre dans leur propre province.
Le FEQ fier
Le FEQ a préféré ne pas commenter la sortie. «On est fier de notre programmation», a simplement dit Luci Tremblay, directrice des communications de l'événement.
Avec le changement de dates pour la présentation des FrancoFolies de Montréal annoncé l'été dernier, le Festival d'été avait lui-même reconnu le danger de voir son volet francophone réduit à peau de chagrin. «Ils sont en train de tuer ce qu'il reste de la mission francophone du FEQ», s'indignait son président, Daniel Gélinas, en août 2009 devant le devancement des FrancoFolies en juin.
Après une confrontation fort médiatisée, les deux organisations ont finalement conclu une entente pour enterrer la hache de guerre, mais refusé d'en divulguer les détails. Au dévoilement de la programmation du FEQ le 27 avril dernier, Daniel Gélinas s'était défendu d'avoir laissé tombé le volet francophone.
«Compte tenu de la disponibilité des contenus, cette année, on a voulu jouer des trucs plus forts au lieu de saupoudrer l'offre dans la programmation. Le spectacle d'ouverture [Les chansons d'abord] aura un gros casting et sera diffusé sur la télé en France pour un auditoire de 4,5 millions de personnes. Et Gilles Vigneault, pour moi, c'est une légende vivante. Son spectacle, ça se compare au passage de Charles Aznavour sur les Plaines en 2008.»
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) Le Festival d'été de Québec doit choisir : présenter davantage d'artistes québécois et francophones ou recevoir moins de financement du gouvernement. Estimant que l'événement a dévié de sa mission, un groupe de 25 personnalités écrit à la ministre de la Culture, Christine St-Pierre, pour l'inviter à revoir ses subventions.
«Comme c'est la tendance depuis quelques années, les prestations à saveur anglo-américaine, souvent de type metal sont à l'avant-scène et vont solliciter la plus importante partie du budget», déplorent les signataires, une semaine après le dévoilement de la programmation 2010 du FEQ.
La lettre, transmise mercredi soir aux médias, a été signée par 25?personnalités québécoises, dont les auteurs-compositeurs Raoul Duguay et Yann Perreau, les anciens ministres péquistes Louis O'Neill, Matthias Rioux et Claude Morin, ainsi que l'ex-président de la Commission sur l'avenir de la langue française, Gérald Larose.
Citant les principales têtes d'affiche du prochain Festival - Rammstein, Iron Maiden, Arcade Fire, Santana, Rush, Black Eyed Peas, Billy Talent -, le groupe en vient à déplorer la faible présence des artistes francophones. «L'objectif du Festival de Québec n'est plus de diffuser la culture du Québec et la culture francophone. Ce que l'on recherche, au dire des porte-parole du Festival, et ce qui constitue visiblement le principal critère de sélection des artistes de renom, c'est de remplir les Plaines.»
La mission du FEQ ne concordant plus avec la politique culturelle adoptée en 1992, son financement doit être revu, tranchent les signataires. À la baisse, évidemment. «Force est de constater que le Festival d'été de Québec a changé, ce qui est son droit, mais cette évolution impose maintenant une réévaluation des subventions et des commandites qu'il reçoit du gouvernement du Québec et de ses sociétés d'État.»
La lettre, adressée à la ministre St-Pierre, a également été envoyée aux principaux commanditaires publics du FEQ, à savoir Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et placement, Loto-Québec et la Société des alcools du Québec. Le groupe comprend mal pourquoi le gouvernement et ses sociétés d'État subventionneraient des artistes étrangers alors que les artistes québécois peinent à se faire entendre dans leur propre province.
Le FEQ fier
Le FEQ a préféré ne pas commenter la sortie. «On est fier de notre programmation», a simplement dit Luci Tremblay, directrice des communications de l'événement.
Avec le changement de dates pour la présentation des FrancoFolies de Montréal annoncé l'été dernier, le Festival d'été avait lui-même reconnu le danger de voir son volet francophone réduit à peau de chagrin. «Ils sont en train de tuer ce qu'il reste de la mission francophone du FEQ», s'indignait son président, Daniel Gélinas, en août 2009 devant le devancement des FrancoFolies en juin.
Après une confrontation fort médiatisée, les deux organisations ont finalement conclu une entente pour enterrer la hache de guerre, mais refusé d'en divulguer les détails. Au dévoilement de la programmation du FEQ le 27 avril dernier, Daniel Gélinas s'était défendu d'avoir laissé tombé le volet francophone.
«Compte tenu de la disponibilité des contenus, cette année, on a voulu jouer des trucs plus forts au lieu de saupoudrer l'offre dans la programmation. Le spectacle d'ouverture [Les chansons d'abord] aura un gros casting et sera diffusé sur la télé en France pour un auditoire de 4,5 millions de personnes. Et Gilles Vigneault, pour moi, c'est une légende vivante. Son spectacle, ça se compare au passage de Charles Aznavour sur les Plaines en 2008.»