Unité permanente anticorruption (UPAC)
Mercituberale a écrit : http://twtvite.com/69sgt9" onclick="window.open(this.href);return false;
Je serai du nombre
Fini le chialage assis sur son sofa.
L'unité anticollusion espionnée?
L'escouade anticollusion de Jacques Duchesneau aurait été la cible d'une opération d'espionnage électronique illégale, comprenant une tentative d'intrusion dans son système informatique relié à la Sûreté du Québec, a appris La Presse. Qui se cache derrière ces gestes: un entrepreneur? Une firme de génie-conseil? Le crime organisé? La police enquête.
Bien sûr, officiellement, et c'est toujours la règle, ni la Sûreté du Québec qui a le dossier entre les mains ni l'Unité provinciale anticorruption (UPAC), de qui relève désormais l'équipe d'enquêteurs de Jacques Duchesneau, n'ont voulu «confirmer ou infirmer» l'existence de cette enquête.
Selon les informations glanées auprès de sources dignes de foi, la première tentative se serait déroulée il y a quelques mois, après que l'unité de Jacques Duchesneau eut troqué ses ordinateurs du ministère des Transports pour un système de la Sûreté du Québec. C'est à ce moment qu'il y aurait eu tentative de piratage des données. La sécurité aurait toutefois bien fonctionné puisque le système s'est bloqué.
Il n'a pas été possible de savoir si le pirate a quand même eu l'occasion d'accéder à des informations sensibles.
L'autre fait troublant est survenu au printemps dernier. Peu avant la tenue d'une réunion de chantier à laquelle devaient participer des membres de l'unité anticollusion, un ingénieur a découvert un micro-espion caché sous sa table. Il s'agissait d'un dispositif avec émetteur. Plusieurs dispositifs perfectionnés sont offerts sur le marché. Certains intègrent même une carte SIM, ce qui permet d'«appeler» le micro-espion de n'importe où sur la planète.
Dans ce cas-ci, les policiers vont devoir vérifier si cet ingénieur a été la victime d'une opération d'espionnage industriel commanditée par un concurrent, ou bien si l'Unité anticollusion était plutôt la cible principale. Ou les deux.
Ce qui ne serait pas étonnant tant les intérêts financiers en jeu sont importants.
«Univers clandestin»
Comme Le Devoir et La Presse l'ont déjà rapporté au cours des derniers mois, l'escouade Duchesneau, fondée en février 2010, semblait déranger certains joueurs importants de la construction. Faut-il y voir une relation de cause à effet? Les prix des soumissions auraient chuté en moyenne de 10 à 20% dans les derniers mois. Anecdote symptomatique de la méfiance et de la crainte qui règnent désormais dans l'industrie de la construction et le monde municipal: un entrepreneur a éprouvé d'énormes difficultés à distribuer ses cadeaux lors des dernières fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit. En fait, les trois quarts de ses «clients» ont préféré passer leur tour.
L'unité de Jacques Duchesneau a remis son rapport de près de 70 pages, aux conclusions dévastatrices, peu avant l'entrée en fonction du nouveau ministre Pierre Moreau début septembre. La Presse et Radio-Canada ont fait largement état de ce document-choc qui dresse un portrait sombre de la construction au Québec, industrie au sein de laquelle se serait infiltré un «empire malfaisant», pour reprendre les termes employés par Jacques Duchesneau en préambule. «Nous avons ainsi découvert un univers clandestin et bien enraciné, d'une ampleur insoupçonnée, néfaste pour notre société aussi bien sur le plan de la sécurité et de l'économie que sur celui de la justice et de la démocratie.»
Ce rapport ne dévoile aucun nom d'individu ou d'entreprise, car ce n'était pas son objectif, a rappelé le ministre des Transports. Il a aussi révélé que plusieurs cas suspects détectés par les enquêteurs du ministère des Transports au fil de leurs recherches ont été transmis par les enquêteurs du Ministère aux policiers de l'escouade Marteau, seuls habilités à mener une enquête criminelle.
La porte-parole de l'UPAC a confirmé vendredi à La Presse que 13 dossiers avaient été confiés à la police.
L'organisme dirigé par le commissaire Robert Lafrenière dément ainsi les informations divulguées par certains médias qui indiquaient au contraire que la police n'avait reçu aucune information de l'escouade Duchesneau.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Il y a bien des films dont l'intrigue est moins développé que cela ......ça ne fait vraiment plus de bon sens....
L'escouade anticollusion de Jacques Duchesneau aurait été la cible d'une opération d'espionnage électronique illégale, comprenant une tentative d'intrusion dans son système informatique relié à la Sûreté du Québec, a appris La Presse. Qui se cache derrière ces gestes: un entrepreneur? Une firme de génie-conseil? Le crime organisé? La police enquête.
Bien sûr, officiellement, et c'est toujours la règle, ni la Sûreté du Québec qui a le dossier entre les mains ni l'Unité provinciale anticorruption (UPAC), de qui relève désormais l'équipe d'enquêteurs de Jacques Duchesneau, n'ont voulu «confirmer ou infirmer» l'existence de cette enquête.
Selon les informations glanées auprès de sources dignes de foi, la première tentative se serait déroulée il y a quelques mois, après que l'unité de Jacques Duchesneau eut troqué ses ordinateurs du ministère des Transports pour un système de la Sûreté du Québec. C'est à ce moment qu'il y aurait eu tentative de piratage des données. La sécurité aurait toutefois bien fonctionné puisque le système s'est bloqué.
Il n'a pas été possible de savoir si le pirate a quand même eu l'occasion d'accéder à des informations sensibles.
L'autre fait troublant est survenu au printemps dernier. Peu avant la tenue d'une réunion de chantier à laquelle devaient participer des membres de l'unité anticollusion, un ingénieur a découvert un micro-espion caché sous sa table. Il s'agissait d'un dispositif avec émetteur. Plusieurs dispositifs perfectionnés sont offerts sur le marché. Certains intègrent même une carte SIM, ce qui permet d'«appeler» le micro-espion de n'importe où sur la planète.
Dans ce cas-ci, les policiers vont devoir vérifier si cet ingénieur a été la victime d'une opération d'espionnage industriel commanditée par un concurrent, ou bien si l'Unité anticollusion était plutôt la cible principale. Ou les deux.
Ce qui ne serait pas étonnant tant les intérêts financiers en jeu sont importants.
«Univers clandestin»
Comme Le Devoir et La Presse l'ont déjà rapporté au cours des derniers mois, l'escouade Duchesneau, fondée en février 2010, semblait déranger certains joueurs importants de la construction. Faut-il y voir une relation de cause à effet? Les prix des soumissions auraient chuté en moyenne de 10 à 20% dans les derniers mois. Anecdote symptomatique de la méfiance et de la crainte qui règnent désormais dans l'industrie de la construction et le monde municipal: un entrepreneur a éprouvé d'énormes difficultés à distribuer ses cadeaux lors des dernières fêtes de fin d'année, nous a-t-on dit. En fait, les trois quarts de ses «clients» ont préféré passer leur tour.
L'unité de Jacques Duchesneau a remis son rapport de près de 70 pages, aux conclusions dévastatrices, peu avant l'entrée en fonction du nouveau ministre Pierre Moreau début septembre. La Presse et Radio-Canada ont fait largement état de ce document-choc qui dresse un portrait sombre de la construction au Québec, industrie au sein de laquelle se serait infiltré un «empire malfaisant», pour reprendre les termes employés par Jacques Duchesneau en préambule. «Nous avons ainsi découvert un univers clandestin et bien enraciné, d'une ampleur insoupçonnée, néfaste pour notre société aussi bien sur le plan de la sécurité et de l'économie que sur celui de la justice et de la démocratie.»
Ce rapport ne dévoile aucun nom d'individu ou d'entreprise, car ce n'était pas son objectif, a rappelé le ministre des Transports. Il a aussi révélé que plusieurs cas suspects détectés par les enquêteurs du ministère des Transports au fil de leurs recherches ont été transmis par les enquêteurs du Ministère aux policiers de l'escouade Marteau, seuls habilités à mener une enquête criminelle.
La porte-parole de l'UPAC a confirmé vendredi à La Presse que 13 dossiers avaient été confiés à la police.
L'organisme dirigé par le commissaire Robert Lafrenière dément ainsi les informations divulguées par certains médias qui indiquaient au contraire que la police n'avait reçu aucune information de l'escouade Duchesneau.
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Il y a bien des films dont l'intrigue est moins développé que cela ......ça ne fait vraiment plus de bon sens....
Re: Unité permanente anticorruption (UPAC)
C'est pire que je le croyais
"Une enquête publique sur la construction n'est pas nécessaire, juge le PDG de SNC-Lavalin"
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Na ... aime.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;
J'ai rarement vu des internautes être autant "D'accord"
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J'ai rarement vu des internautes être autant "D'accord"
GI.Joe a écrit : "Une enquête publique sur la construction n'est pas nécessaire, juge le PDG de SNC-Lavalin"
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J'ai rarement vu des internautes être autant "D'accord"
sti........r'garde qui c'est qui parle.....Lavalin..... méchant culot.....
Dernière modification par tuberale le lun. sept. 19, 2011 5:32 pm, modifié 1 fois.
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C'est inquiétant. Je pencherais sérieusement pour le crime organisé. Ils veulent pas qu'on aille jouer dans leurs terrains de jeux et on rigole pas avec ces gars-là! J'espère que M. Duchesneau est bien protégé!!tuberale a écrit : L'unité anticollusion espionnée?
L'escouade anticollusion de Jacques Duchesneau aurait été la cible d'une opération d'espionnage électronique illégale, comprenant une tentative d'intrusion dans son système informatique relié à la Sûreté du Québec, a appris La Presse. Qui se cache derrière ces gestes: un entrepreneur? Une firme de génie-conseil? Le crime organisé? La police enquête.
.
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Il y a bien des films dont l'intrigue est moins développé que cela ......ça ne fait vraiment plus de bon sens....
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tuberale a écrit : [...]
sti........r'garde qui c'est qui parle.....Lavalin..... méchant culot.....
A sa place, je me ferais tout petit, petit et je me la fermerais! Lui aussi aurait beaucoup à perdre avec une commission d'enquête!
Dernière modification par Marie-Lise le lun. sept. 19, 2011 7:12 pm, modifié 1 fois.
Je savais pas que Charest avait un frère jumeau qui pense pareil et dit pareil. On gage tu que Charest ira travailler chez Lavallin après sa présente prestation d'artiste à titre de premier ministre ?GI.Joe a écrit : "Une enquête publique sur la construction n'est pas nécessaire, juge le PDG de SNC-Lavalin"
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J'ai rarement vu des internautes être autant "D'accord"
Dernière modification par babou214 le lun. sept. 19, 2011 7:36 pm, modifié 1 fois.
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Publié le 21 septembre 2011 à 07h18 | Mis à jour à 07h19
Recherche mouton noir désespérément...
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) Le pire, c'est qu'ils trouvent ça drôle. Norm MacMillan, jovial pion libéral, se fait demander s'il va voter «librement» pour la création d'une commission d'enquête sur les saloperies dans le monde de la construction et il répond au reporter par une blague de mononcle: «J'vas voter pour toué!»
Pierre Moreau, nouveau ministre des Transports, fait dans l'humour involontaire. À l'entrée du caucus libéral, hier, à la rentrée parlementaire, il a assuré avoir toujours voté «librement». Et il a toujours voté «avec» son parti. Un homme libre, assurément.
Le premier ministre Jean Charest, lui, fait de l'humour volontaire. Réponse en Chambre de celui qui n'avait pas lu le rapport Duchesneau avant de le commenter en conférence de presse, vendredi: «Ç'a été avantageux pour moi de lire le rapport...»
Hilarité générale dans les banquettes du PLQ. Ha! Ha! Ha! Applaudissements. Clap, clap, clap.
C'est quand même formidable. Ils sont 64 députés libéraux à l'Assemblée nationale. Et alors que 80% des Québécois souhaitent une enquête publique pour mettre au jour les rouages d'un «empire malfaisant» qui a des tentacules partout, on ne peut pas trouver un seul député capable de donner le début du commencement d'un son de cloche dissident!
Ce n'est plus de la discipline de parti. C'est la loi du silence. C'est le PLQ avant l'État.
Je les regardais entrer au caucus, hier: Fournier, James, Moreau, Bachand, Beauchamp, St-Pierre. Des gens capables, sans nul doute, dans le civil. Mais dans la grande famille libérale? Un troupeau de moutons bien obéissants qui s'en vont recevoir leurs ordres avec, dans la face, un sourire plus ou moins crispé.
Se font-ils picosser dans les fêtes de famille? Se font-ils regarder de travers au IGA, alors qu'ils hésitent entre le lait 2% et le lait entier? Se font-ils apostropher par des inconnus à l'aréna, dans les gradins?
Je les regardais entrer au caucus, ces moutons qui bêlent «Police! Police! Police!» depuis deux ans, et je me demandais: lequel osera devenir un mouton noir?
Lequel aura le courage de placer l'État avant sa limousine (celle qu'il a ou celle qu'il espère)?
Lequel aura le courage de porter la colère de 80% des Québécois dans la grande famille libérale?
Lequel aura les couilles de dire que le roi rouge est nu?
Fournier? Voici l'élu libéral type. Ce qui le branche, c'est la game politique. Le pouvoir pour le pouvoir. L'honneur, bien sûr, mais après la ligne de parti...
Au final, j'en ai trouvé trois qui pourraient, en démissionnant du parti, devenir des héros pour des millions de Québécois. Je peux être dans le champ, mais je ne vois que trois moutons susceptibles de faire un geste d'éclat.
1. Pierre Paradis. Le député de Brome-Missisquoi est boudé par le PM depuis 2003. Vieux routier, fort de confortables majorités, il ne doit rien à personne. Il a déjà voté contre son parti sur la question du parc du Mont-Orford. Il m'a semblé qu'il applaudissait mollement, hier, en Chambre.
2. Je vais vous étonner: le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand. Voici un type lucide qui, de plus, est indépendant de fortune. La limousine, les voyages au Brésil ou ailleurs: je suis sûr qu'il peut faire sans. Il a les moyens d'avoir des principes. En aura-t-il le courage?
3. Un député peu connu du public: Guy Ouellette. C'est en lui que je mets mes espoirs. Dans une autre vie, voyez-vous, le député de Chomedey a été membre de la Sûreté du Québec, il combattait le crime organisé. Une sorte de légende chez les flics par sa connaissance encyclopédique des bandits.
Il était aussi un peu mouton noir dans la police - on s'est inspiré de lui pour un personnage dans une série télévisée. Était-ce Omertà, Guy?
Je me permets de tutoyer le député de Chomedey parce que je l'ai côtoyé, il y a une demi-vie de cela, quand je couvrais les faits divers.
À l'époque, Guy, tu t'en souviens, tu parlais aux journalistes, tu faisais notre éducation, au mépris des diktats de tes patrons et du baratin des relationnistes...
Et là, je te vois te traîner au caucus sans parler aux journalistes, le visage de marbre, toi qui ne peux pas blairer les bandits, à un moment où ton parti est éclaboussé par des histoires de bandits...
T'es pas un peu mal d'être devenu un mouton bien sage, Guy?
Il n'est pas trop tard, tu sais, pour redevenir un mouton noir."
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Recherche mouton noir désespérément...
Patrick Lagacé
La Presse
(Québec) Le pire, c'est qu'ils trouvent ça drôle. Norm MacMillan, jovial pion libéral, se fait demander s'il va voter «librement» pour la création d'une commission d'enquête sur les saloperies dans le monde de la construction et il répond au reporter par une blague de mononcle: «J'vas voter pour toué!»
Pierre Moreau, nouveau ministre des Transports, fait dans l'humour involontaire. À l'entrée du caucus libéral, hier, à la rentrée parlementaire, il a assuré avoir toujours voté «librement». Et il a toujours voté «avec» son parti. Un homme libre, assurément.
Le premier ministre Jean Charest, lui, fait de l'humour volontaire. Réponse en Chambre de celui qui n'avait pas lu le rapport Duchesneau avant de le commenter en conférence de presse, vendredi: «Ç'a été avantageux pour moi de lire le rapport...»
Hilarité générale dans les banquettes du PLQ. Ha! Ha! Ha! Applaudissements. Clap, clap, clap.
C'est quand même formidable. Ils sont 64 députés libéraux à l'Assemblée nationale. Et alors que 80% des Québécois souhaitent une enquête publique pour mettre au jour les rouages d'un «empire malfaisant» qui a des tentacules partout, on ne peut pas trouver un seul député capable de donner le début du commencement d'un son de cloche dissident!
Ce n'est plus de la discipline de parti. C'est la loi du silence. C'est le PLQ avant l'État.
Je les regardais entrer au caucus, hier: Fournier, James, Moreau, Bachand, Beauchamp, St-Pierre. Des gens capables, sans nul doute, dans le civil. Mais dans la grande famille libérale? Un troupeau de moutons bien obéissants qui s'en vont recevoir leurs ordres avec, dans la face, un sourire plus ou moins crispé.
Se font-ils picosser dans les fêtes de famille? Se font-ils regarder de travers au IGA, alors qu'ils hésitent entre le lait 2% et le lait entier? Se font-ils apostropher par des inconnus à l'aréna, dans les gradins?
Je les regardais entrer au caucus, ces moutons qui bêlent «Police! Police! Police!» depuis deux ans, et je me demandais: lequel osera devenir un mouton noir?
Lequel aura le courage de placer l'État avant sa limousine (celle qu'il a ou celle qu'il espère)?
Lequel aura le courage de porter la colère de 80% des Québécois dans la grande famille libérale?
Lequel aura les couilles de dire que le roi rouge est nu?
Fournier? Voici l'élu libéral type. Ce qui le branche, c'est la game politique. Le pouvoir pour le pouvoir. L'honneur, bien sûr, mais après la ligne de parti...
Au final, j'en ai trouvé trois qui pourraient, en démissionnant du parti, devenir des héros pour des millions de Québécois. Je peux être dans le champ, mais je ne vois que trois moutons susceptibles de faire un geste d'éclat.
1. Pierre Paradis. Le député de Brome-Missisquoi est boudé par le PM depuis 2003. Vieux routier, fort de confortables majorités, il ne doit rien à personne. Il a déjà voté contre son parti sur la question du parc du Mont-Orford. Il m'a semblé qu'il applaudissait mollement, hier, en Chambre.
2. Je vais vous étonner: le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand. Voici un type lucide qui, de plus, est indépendant de fortune. La limousine, les voyages au Brésil ou ailleurs: je suis sûr qu'il peut faire sans. Il a les moyens d'avoir des principes. En aura-t-il le courage?
3. Un député peu connu du public: Guy Ouellette. C'est en lui que je mets mes espoirs. Dans une autre vie, voyez-vous, le député de Chomedey a été membre de la Sûreté du Québec, il combattait le crime organisé. Une sorte de légende chez les flics par sa connaissance encyclopédique des bandits.
Il était aussi un peu mouton noir dans la police - on s'est inspiré de lui pour un personnage dans une série télévisée. Était-ce Omertà, Guy?
Je me permets de tutoyer le député de Chomedey parce que je l'ai côtoyé, il y a une demi-vie de cela, quand je couvrais les faits divers.
À l'époque, Guy, tu t'en souviens, tu parlais aux journalistes, tu faisais notre éducation, au mépris des diktats de tes patrons et du baratin des relationnistes...
Et là, je te vois te traîner au caucus sans parler aux journalistes, le visage de marbre, toi qui ne peux pas blairer les bandits, à un moment où ton parti est éclaboussé par des histoires de bandits...
T'es pas un peu mal d'être devenu un mouton bien sage, Guy?
Il n'est pas trop tard, tu sais, pour redevenir un mouton noir."
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- Illustre Pie
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- Inscription : mar. juil. 05, 2011 4:19 pm
Jacques Duchesneau en commission parlementaire mardi
Mise à jour le mercredi 21 septembre 2011 à 11 h 44 HAE
C'est mardi prochain à 15 heures que la Commission de l'administration publique de l'Assemblée nationale entendra Jacques Duchesneau, qui dirige l'Unité anticollusion du ministère des Transports.
L'ancien chef de police de la Ville de Montréal rencontrera aussi le ministre des Transports Pierre Moreau, vendredi, afin de faire le point sur la situation au sein du ministère et de revoir le système d'attribution des contrats.
Dans une entrevue au quotidien Le Devoir mercredi matin, le patron de l'Unité anticollusion s'est dit impatient de comparaître devant la commission parlementaire pour expliquer la teneur de son rapport sur la collusion, la corruption et le trafic d'influence dans le milieu de la construction, et son lien avec le ministère des Transports du Québec.
M. Duchesneau dit qu'il veut apporter un meilleur éclairage sur le problème pour démontrer les failles du système exploité par les firmes de génie-conseil. Il a aussi l'intention de fournir des précisions au sujet du financement occulte des partis politiques. Selon lui, le problème est « plus grave qu'on pense ».
M. Duchesneau rappelle que le travail de son équipe s'appuie sur 2500 heures d'entrevues et que rien n'y est anonyme. La commission parlementaire, qui pourrait siéger dès la semaine prochaine, sera l'occasion de mettre fin aux fausses « interprétations », selon M. Duchesneau.
Il soutient que les acteurs-clés qui négocient les ententes frauduleuses ont une grande capacité d'adaptation aux changements effectués par le gouvernement, rendant d'autant plus difficile leur mise au jour. Ceci expliquerait en partie pourquoi l'on assiste à une réduction des montants des soumissions depuis quelques mois, « un repli stratégique et momentané, présageant une prise de contrôle plus maîtrisée », dit-il.
« Quand on met un système en place, dès le lendemain, ils vont trouver des moyens avec des ingénieurs, des notaires, des avocats, des comptables pour contourner les mesures en place », ajoute-t-il.
Le rapport Duchesneau était au centre des débats mardi à la reprise des travaux parlementaires à l'Assemblée nationale. L'opposition péquiste a de nouveau demandé la tenue d'une enquête publique sur la corruption dans l'industrie de la construction, ce que rejette toujours le gouvernement Charest.
En conférence de presse vendredi, le premier ministre a réduit le contenu du rapport Duchesneau à des « allégations». Il a jugé néanmoins lundi que le document contenait « des informations qui font l'objet d'enquêtes et qui sont très inquiétantes lorsqu'elles sont exprimées comme ça ».
De son côté, le président de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, voit des lacunes dans le rapport Duchesneau, qu'il trouve « inquiétant », mais pas assez étayé.
Par ailleurs, un document obtenu grâce à la Loi d'accès à l'information à la demande du Parti québécois montre que les dépassements de coûts dans les projets du ministère des Transports ont atteint 83 millions de dollars, sur des contrats totalisant 337 millions de dollars, entre mai 2010 et juin 2011."
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/so ... bigdilcobn" onclick="window.open(this.href);return false;
Les petits comiques de Charest qui se foutent de notre gueule et qui méprisent la population risquent de rire jaune quand Duchesneau aura fini de témoigner et qu'il leur aura mis les points sur les "i" et les barres sur les "t"!
Mise à jour le mercredi 21 septembre 2011 à 11 h 44 HAE
C'est mardi prochain à 15 heures que la Commission de l'administration publique de l'Assemblée nationale entendra Jacques Duchesneau, qui dirige l'Unité anticollusion du ministère des Transports.
L'ancien chef de police de la Ville de Montréal rencontrera aussi le ministre des Transports Pierre Moreau, vendredi, afin de faire le point sur la situation au sein du ministère et de revoir le système d'attribution des contrats.
Dans une entrevue au quotidien Le Devoir mercredi matin, le patron de l'Unité anticollusion s'est dit impatient de comparaître devant la commission parlementaire pour expliquer la teneur de son rapport sur la collusion, la corruption et le trafic d'influence dans le milieu de la construction, et son lien avec le ministère des Transports du Québec.
M. Duchesneau dit qu'il veut apporter un meilleur éclairage sur le problème pour démontrer les failles du système exploité par les firmes de génie-conseil. Il a aussi l'intention de fournir des précisions au sujet du financement occulte des partis politiques. Selon lui, le problème est « plus grave qu'on pense ».
M. Duchesneau rappelle que le travail de son équipe s'appuie sur 2500 heures d'entrevues et que rien n'y est anonyme. La commission parlementaire, qui pourrait siéger dès la semaine prochaine, sera l'occasion de mettre fin aux fausses « interprétations », selon M. Duchesneau.
Il soutient que les acteurs-clés qui négocient les ententes frauduleuses ont une grande capacité d'adaptation aux changements effectués par le gouvernement, rendant d'autant plus difficile leur mise au jour. Ceci expliquerait en partie pourquoi l'on assiste à une réduction des montants des soumissions depuis quelques mois, « un repli stratégique et momentané, présageant une prise de contrôle plus maîtrisée », dit-il.
« Quand on met un système en place, dès le lendemain, ils vont trouver des moyens avec des ingénieurs, des notaires, des avocats, des comptables pour contourner les mesures en place », ajoute-t-il.
Le rapport Duchesneau était au centre des débats mardi à la reprise des travaux parlementaires à l'Assemblée nationale. L'opposition péquiste a de nouveau demandé la tenue d'une enquête publique sur la corruption dans l'industrie de la construction, ce que rejette toujours le gouvernement Charest.
En conférence de presse vendredi, le premier ministre a réduit le contenu du rapport Duchesneau à des « allégations». Il a jugé néanmoins lundi que le document contenait « des informations qui font l'objet d'enquêtes et qui sont très inquiétantes lorsqu'elles sont exprimées comme ça ».
De son côté, le président de la firme d'ingénierie SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, voit des lacunes dans le rapport Duchesneau, qu'il trouve « inquiétant », mais pas assez étayé.
Par ailleurs, un document obtenu grâce à la Loi d'accès à l'information à la demande du Parti québécois montre que les dépassements de coûts dans les projets du ministère des Transports ont atteint 83 millions de dollars, sur des contrats totalisant 337 millions de dollars, entre mai 2010 et juin 2011."
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Les petits comiques de Charest qui se foutent de notre gueule et qui méprisent la population risquent de rire jaune quand Duchesneau aura fini de témoigner et qu'il leur aura mis les points sur les "i" et les barres sur les "t"!
Re: Unité permanente anticorruption (UPAC)
Tout le monde a les yeux tournés vers le monde de la construction - avec raison d'ailleurs - mais je suis comme un peu sous l'impression que les firmes de consultants en finance (KPMG, Ernst&Young, PWCC, Deloite-Touche, etc...) ou en informatique (CGI, LGS, Bell, Telus, IBM, etc...) utilisent les mêmes stratagèmes.
[affiche]Ma signature est plus forte que la tienne![/affiche]
SNC-Lavalin : la logique, de Kadhafi à Duchesneau…
D’abord, les fleurs. Ce n’est pas tous les jours que le chef d’une firme de génie-conseil ose parler publiquement de ces histoires nauséabondes qui circulent dans le triangle fric-politique-construction. Par exemple, on aurait aimé que le géant Axor explique aux Québécois comment il se fait qu’il a été impliqué dans une crosse de 150 000$ de financement illégal des partis politiques, crosse éventée par le Directeur général des élections du Québec, sur des cas mis de l’avant par Amir Khadir.
Non, ce n’est pas tous les jours qu’une firme de génie-conseil, au coeur des stratagèmes de collusion allégués dans le joyeux monde de la construction, ose parler. Félicitations à M. Pierre Duhaime, donc, PDG de ce fleuron qu’est SNC-Lavalin : il a osé commenter les faits rapportés dans le rapport de l’escouade Duchesneau, hier.
Le pot, maintenant. M. Duhaime tient la même « ligne » que tous les membres du Parti libéral du Québec, du premier ministre au plus modeste militant : la police fait son job, laissons la police enquêter, pas besoin d’une enquête. En cela, M. Duhaime est minoritaire parmi les Québécois, dont 80% réclament une telle enquête. Qu’il se rassure, il n’est pas seul : outre les membres du PLQ, il y a aussi le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, dans son camp.
Et dans ce texte de Francis Vailles, M. Duhaime affirme ceci :
«Ce qui est étonnant, c’est que le rapport en touche aussi grand avec aussi peu de faits. Ça m’a étonné de voir un rapport aussi peu étoffé, mais qui fait beaucoup d’allusions. Ç’a été mon premier étonnement. Pour le reste, j’ai lu surtout la partie du rapport qui concerne le génie-conseil et ça, ça m’a troublé. Le fait que ce soit devenu un système impossible m’a troublé [...]. Chez SNC-Lavalin, ça n’existe pas», a-t-il dit aux journalistes, en marge d’un dîner-conférence organisé par le Cercle canadien de Montréal.
Bon. Je vais essayer de décortiquer l’algorithme de la logique de M. Pierre Duhaime, un algorithme que je devine d’une complexité assourdissante. Car la logique de M. Duhaime n’est pas facile à suivre.
Nous avons donc une équipe d’enquêteurs, la plupart ayant fait carrière dans la police, qui a accouché de ce rapport que l’on sait, rapport qui fait tanguer le bateau libéral sur les flots que l’on croyait pourtant désormais calmes de la collusion/corruption en matière de construction. Ces gens de métier, chargés de dresser une sorte d’état des lieux, ne lésinent pas sur les images et parlent d’un « empire malfaisant » qui menace de prendre le contrôle de portions de l’État.
Mais pour M. Duhaime, il ne s’agit là que d’allégations. D’allusions. Point. Collusion ? Ristournes ? Financement occulte de caisses électorales ? Connais pas.
Or, au printemps, je faisais écho sur ce blogue à une autre sortie — surréaliste — de M. Duhaime qui expliquait dans une entrevue au magazine Maclean’s le fin détail des relations commerciales entre une compagnie comme SNC-Lavalin et une dictature comme celle de M. Mouammar Kadhafi en Libye. C’est que, voyez-vous, SNC-Lavalin, avant la chute tragique du régime dans la tempête du printemps arabe, a obtenu le contrat de construction d’une prison, en Libye.
Or, qui dit prison, en Libye, dit « prisonniers politiques ».
Martin Patriquin a posé des questions à M. Pierre Duhaime à propos du bilan médiocre du régime Kadhafi en matière de droits humains et il a eu droit à des réponses bizarres, divorcées du réel. M. Duhaime a dit que la Libye était, après tout, membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce qui est rigoureusement vrai mais également rigoureusement et quasi-universellement dénoncé comme une aberration honteuse. Il aussi révélé que Saif, le fils du Guide, était en faveur des droits de l’Homme…
Quand Patriquin lui a dit qu’il n’avait aucun moyen de savoir si la prison de SNC-Lavalin n’allait pas abriter des prisonniers politiques, M. Duhaime a eu cette réponse : « De la façon dont ça nous a été présenté, ce n’est pas pour des prisonniers politiques. »
Et quand le journaliste a fait remarquer au chef de SNC que le bilan de la Libye en matière de droits de l’Homme sous Kadhafi était peu reluisant — un fait indiscutable, mille fois recensé —, M. Duhaime a eu cette réponse troublante : « Pourquoi dites-vous cela. Avez-vous des preuves ? »
Donc, résumons la pensée à géométrie variable de M. Duhaime en matière, disons, selon qu’il pose des constats pour le Québec ou la Libye.
Pour le Québec, quand une escouade de flics ayant fait carrière dans les enquêtes policières disent qu’il y a un vaste système de collusion dont les firmes de génie-conseil sont des rouages importants, M. Duhaime considère qu’il faut prendre les faits que ces policiers avancent comme étant des « allégations ».
Pour la Libye, quand le régime d’un dictateur reconnu comme un grand coupeur de couilles d’opposants politiques lui donne sa parole que la prison n’est pas destinée aux prisonniers politiques, M. Duhaime considère l’affaire comme étant entendue, la parole donnée comme un fait.
J’en perds mon libyen, mais il faut dire que contrairement au cerveau d’un ingénieur, façonné par des années de calculs complexes, je ne suis qu’un journaliste ignorant tout du commerce, de l’algèbre et des paralumes. Je dois être incapable de comprendre le raisonnement de M. Pierre Duhaime.
http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/20 ... CRAN1POS14" onclick="window.open(this.href);return false;
D’abord, les fleurs. Ce n’est pas tous les jours que le chef d’une firme de génie-conseil ose parler publiquement de ces histoires nauséabondes qui circulent dans le triangle fric-politique-construction. Par exemple, on aurait aimé que le géant Axor explique aux Québécois comment il se fait qu’il a été impliqué dans une crosse de 150 000$ de financement illégal des partis politiques, crosse éventée par le Directeur général des élections du Québec, sur des cas mis de l’avant par Amir Khadir.
Non, ce n’est pas tous les jours qu’une firme de génie-conseil, au coeur des stratagèmes de collusion allégués dans le joyeux monde de la construction, ose parler. Félicitations à M. Pierre Duhaime, donc, PDG de ce fleuron qu’est SNC-Lavalin : il a osé commenter les faits rapportés dans le rapport de l’escouade Duchesneau, hier.
Le pot, maintenant. M. Duhaime tient la même « ligne » que tous les membres du Parti libéral du Québec, du premier ministre au plus modeste militant : la police fait son job, laissons la police enquêter, pas besoin d’une enquête. En cela, M. Duhaime est minoritaire parmi les Québécois, dont 80% réclament une telle enquête. Qu’il se rassure, il n’est pas seul : outre les membres du PLQ, il y a aussi le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, dans son camp.
Et dans ce texte de Francis Vailles, M. Duhaime affirme ceci :
«Ce qui est étonnant, c’est que le rapport en touche aussi grand avec aussi peu de faits. Ça m’a étonné de voir un rapport aussi peu étoffé, mais qui fait beaucoup d’allusions. Ç’a été mon premier étonnement. Pour le reste, j’ai lu surtout la partie du rapport qui concerne le génie-conseil et ça, ça m’a troublé. Le fait que ce soit devenu un système impossible m’a troublé [...]. Chez SNC-Lavalin, ça n’existe pas», a-t-il dit aux journalistes, en marge d’un dîner-conférence organisé par le Cercle canadien de Montréal.
Bon. Je vais essayer de décortiquer l’algorithme de la logique de M. Pierre Duhaime, un algorithme que je devine d’une complexité assourdissante. Car la logique de M. Duhaime n’est pas facile à suivre.
Nous avons donc une équipe d’enquêteurs, la plupart ayant fait carrière dans la police, qui a accouché de ce rapport que l’on sait, rapport qui fait tanguer le bateau libéral sur les flots que l’on croyait pourtant désormais calmes de la collusion/corruption en matière de construction. Ces gens de métier, chargés de dresser une sorte d’état des lieux, ne lésinent pas sur les images et parlent d’un « empire malfaisant » qui menace de prendre le contrôle de portions de l’État.
Mais pour M. Duhaime, il ne s’agit là que d’allégations. D’allusions. Point. Collusion ? Ristournes ? Financement occulte de caisses électorales ? Connais pas.
Or, au printemps, je faisais écho sur ce blogue à une autre sortie — surréaliste — de M. Duhaime qui expliquait dans une entrevue au magazine Maclean’s le fin détail des relations commerciales entre une compagnie comme SNC-Lavalin et une dictature comme celle de M. Mouammar Kadhafi en Libye. C’est que, voyez-vous, SNC-Lavalin, avant la chute tragique du régime dans la tempête du printemps arabe, a obtenu le contrat de construction d’une prison, en Libye.
Or, qui dit prison, en Libye, dit « prisonniers politiques ».
Martin Patriquin a posé des questions à M. Pierre Duhaime à propos du bilan médiocre du régime Kadhafi en matière de droits humains et il a eu droit à des réponses bizarres, divorcées du réel. M. Duhaime a dit que la Libye était, après tout, membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce qui est rigoureusement vrai mais également rigoureusement et quasi-universellement dénoncé comme une aberration honteuse. Il aussi révélé que Saif, le fils du Guide, était en faveur des droits de l’Homme…
Quand Patriquin lui a dit qu’il n’avait aucun moyen de savoir si la prison de SNC-Lavalin n’allait pas abriter des prisonniers politiques, M. Duhaime a eu cette réponse : « De la façon dont ça nous a été présenté, ce n’est pas pour des prisonniers politiques. »
Et quand le journaliste a fait remarquer au chef de SNC que le bilan de la Libye en matière de droits de l’Homme sous Kadhafi était peu reluisant — un fait indiscutable, mille fois recensé —, M. Duhaime a eu cette réponse troublante : « Pourquoi dites-vous cela. Avez-vous des preuves ? »
Donc, résumons la pensée à géométrie variable de M. Duhaime en matière, disons, selon qu’il pose des constats pour le Québec ou la Libye.
Pour le Québec, quand une escouade de flics ayant fait carrière dans les enquêtes policières disent qu’il y a un vaste système de collusion dont les firmes de génie-conseil sont des rouages importants, M. Duhaime considère qu’il faut prendre les faits que ces policiers avancent comme étant des « allégations ».
Pour la Libye, quand le régime d’un dictateur reconnu comme un grand coupeur de couilles d’opposants politiques lui donne sa parole que la prison n’est pas destinée aux prisonniers politiques, M. Duhaime considère l’affaire comme étant entendue, la parole donnée comme un fait.
J’en perds mon libyen, mais il faut dire que contrairement au cerveau d’un ingénieur, façonné par des années de calculs complexes, je ne suis qu’un journaliste ignorant tout du commerce, de l’algèbre et des paralumes. Je dois être incapable de comprendre le raisonnement de M. Pierre Duhaime.
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Publié le 24 septembre 2011 à 05h00 | Mis à jour le 24 septembre 2011 à 05h00
Bonjour la police... politique
Patrick Lagacé
La Presse
Il y a quelque temps de cela, alors que je faisais des emplettes pour ma légendaire soupe minestrone, un monsieur et sa dame m'arrêtent pour me parler d'une vieille chronique sur l'intimidation à l'école. La dame en avait été fort touchée, pour mille raisons.
«Merci, madame, merci, on fait ce qu'on peut... Et vous, monsieur, vous faites quoi?
- Flic. À la SQ.»
Il n'avait pas l'air d'un policier - je veux dire qu'il n'avait pas l'air de sortir de chez Moores. Nous avons commencé à parler d'un tas de trucs impliquant le travail de la police, juste là, dans les allées, à côté des saucisses, entre les clients que nous gênions...
J'ai fini par dire au flic, le plus délicatement du monde, que je ne crois pas que l'escouade Marteau épinglera un jour un gros poisson, le genre de poisson qui, une fois pêché, embarrasse la barque du gouvernement, parce que, bon, voyez-vous, je pense que, enfin, comment dire...
Il a complété ma phrase, avec un sourire résigné:
«Parce que la SQ est une police politique.»
Pas de point d'interrogation. Un fait.
Une police politique soft, pas la Stasi, bien sûr. La SQ ne fait pas les sales jobs de l'État. Mais elle ne mord jamais l'État non plus. Une autre forme de protection...
Ce qui m'amène à cette nouvelle publiée hier dans La Presse: un flic anonyme de la Sûreté du Québec a écrit à Fabrice de Pierrebourg pour lui donner la vision non officielle de l'interne sur ces enquêtes lancées contre des filous du triumvirat politique-fric-construction.
Extrait: «La SQ est une excellente organisation policière. Cependant, j'ai le regret de vous apprendre qu'il n'y aura aucun membre du gouvernement actuel qui sera accusé par la SQ ou l'UPAC. Pourquoi? Dans notre système actuel, il n'y a aucune indépendance entre le pouvoir policier et le pouvoir politique et c'est ce dernier qui dicte ses ordres au DG et aux DGA de la Sûreté.»
En quatre phrases, ce flic résume ce que savent tous les journalistes qui parlent à des flics depuis des mois: la Sûreté du Québec n'a jamais embêté le pouvoir, et elle ne l'embêtera jamais.
En quatre phrases, ce flic résume ce qui suinte de l'escouade Marteau, depuis deux ans, hors du cadre rose des communiqués de presse: fouiller dans les banlieues sans conséquence, oui, les boys, allez-y... Mais quand les boys ont des pistes qui remonteraient vers des gens qui pèsent plus lourd politiquement, ouain, ben, les boys, êtes-vous vraiiiiiment sûrs que vos pistes sont sérieuses?
Bien sûr, le porte-parole de la SQ, en lisant ces lignes, va faire la danse du bacon, va s'insurger, déchirer sa chemise, jurer ses grands dieux que «personne n'est à l'abri d'une enquête policière»...
Le hic, c'est que l'histoire des 25, 30 dernières années nous montre le contraire. La Sûreté du Québec ne coffre pas de politiciens, de hauts fonctionnaires ou d'organisateurs politiques de calibre.
De deux choses l'une: ou notre classe politique est exceptionnellement propre et intègre, ou notre police est exceptionnellement castrée et incapable de l'inquiéter, cette classe politique.
Mais, bon, répétez après moi le mantra du premier ministre, que répètent ses moutons libéraux: «Il faut laisser la police faire son travail... Il faut laisser la police faire son travail... Il faut laisser la pol...»
J'ai toujours dit que sacraliser les enquêtes de police, dans ces affaires de mafia qui flirte avec le fric du public et la politique, est un écran de fumée: il arrivera quoi, si un accusé plaide coupable?
Il arrivera ceci: la preuve sera scellée. Inaccessible.
Ce n'est pas une enquête de police, mais prenez l'enquête du DGEQ sur les contributions illégales d'Axor, géant du génie d'ici, aux partis politiques. Pour 150 000$ de fric refilé au PLQ (principalement), au PQ et à l'ADQ. Sous des prête-noms, juste ça!
Pourquoi? Comment ça fonctionnait? Qui a demandé quoi à qui, chez Axor? Qui savait, chez les grands patrons d'Axor?
On ne sait pas. Axor a plaidé coupable. Fin du dossier. On ne saura pas.
Avec une commission d'enquête publique, on pourrait mettre les boss et les employés d'Axor dans un box et leur poser des questions. Sous serment. Remonter des pistes. Faire jaillir la lumière, quoi.
Mais une commission d'enquête publique, ça se contrôle salement moins bien qu'une police politique."
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
*********
C'est à vomir....!!
Bonjour la police... politique
Patrick Lagacé
La Presse
Il y a quelque temps de cela, alors que je faisais des emplettes pour ma légendaire soupe minestrone, un monsieur et sa dame m'arrêtent pour me parler d'une vieille chronique sur l'intimidation à l'école. La dame en avait été fort touchée, pour mille raisons.
«Merci, madame, merci, on fait ce qu'on peut... Et vous, monsieur, vous faites quoi?
- Flic. À la SQ.»
Il n'avait pas l'air d'un policier - je veux dire qu'il n'avait pas l'air de sortir de chez Moores. Nous avons commencé à parler d'un tas de trucs impliquant le travail de la police, juste là, dans les allées, à côté des saucisses, entre les clients que nous gênions...
J'ai fini par dire au flic, le plus délicatement du monde, que je ne crois pas que l'escouade Marteau épinglera un jour un gros poisson, le genre de poisson qui, une fois pêché, embarrasse la barque du gouvernement, parce que, bon, voyez-vous, je pense que, enfin, comment dire...
Il a complété ma phrase, avec un sourire résigné:
«Parce que la SQ est une police politique.»
Pas de point d'interrogation. Un fait.
Une police politique soft, pas la Stasi, bien sûr. La SQ ne fait pas les sales jobs de l'État. Mais elle ne mord jamais l'État non plus. Une autre forme de protection...
Ce qui m'amène à cette nouvelle publiée hier dans La Presse: un flic anonyme de la Sûreté du Québec a écrit à Fabrice de Pierrebourg pour lui donner la vision non officielle de l'interne sur ces enquêtes lancées contre des filous du triumvirat politique-fric-construction.
Extrait: «La SQ est une excellente organisation policière. Cependant, j'ai le regret de vous apprendre qu'il n'y aura aucun membre du gouvernement actuel qui sera accusé par la SQ ou l'UPAC. Pourquoi? Dans notre système actuel, il n'y a aucune indépendance entre le pouvoir policier et le pouvoir politique et c'est ce dernier qui dicte ses ordres au DG et aux DGA de la Sûreté.»
En quatre phrases, ce flic résume ce que savent tous les journalistes qui parlent à des flics depuis des mois: la Sûreté du Québec n'a jamais embêté le pouvoir, et elle ne l'embêtera jamais.
En quatre phrases, ce flic résume ce qui suinte de l'escouade Marteau, depuis deux ans, hors du cadre rose des communiqués de presse: fouiller dans les banlieues sans conséquence, oui, les boys, allez-y... Mais quand les boys ont des pistes qui remonteraient vers des gens qui pèsent plus lourd politiquement, ouain, ben, les boys, êtes-vous vraiiiiiment sûrs que vos pistes sont sérieuses?
Bien sûr, le porte-parole de la SQ, en lisant ces lignes, va faire la danse du bacon, va s'insurger, déchirer sa chemise, jurer ses grands dieux que «personne n'est à l'abri d'une enquête policière»...
Le hic, c'est que l'histoire des 25, 30 dernières années nous montre le contraire. La Sûreté du Québec ne coffre pas de politiciens, de hauts fonctionnaires ou d'organisateurs politiques de calibre.
De deux choses l'une: ou notre classe politique est exceptionnellement propre et intègre, ou notre police est exceptionnellement castrée et incapable de l'inquiéter, cette classe politique.
Mais, bon, répétez après moi le mantra du premier ministre, que répètent ses moutons libéraux: «Il faut laisser la police faire son travail... Il faut laisser la police faire son travail... Il faut laisser la pol...»
J'ai toujours dit que sacraliser les enquêtes de police, dans ces affaires de mafia qui flirte avec le fric du public et la politique, est un écran de fumée: il arrivera quoi, si un accusé plaide coupable?
Il arrivera ceci: la preuve sera scellée. Inaccessible.
Ce n'est pas une enquête de police, mais prenez l'enquête du DGEQ sur les contributions illégales d'Axor, géant du génie d'ici, aux partis politiques. Pour 150 000$ de fric refilé au PLQ (principalement), au PQ et à l'ADQ. Sous des prête-noms, juste ça!
Pourquoi? Comment ça fonctionnait? Qui a demandé quoi à qui, chez Axor? Qui savait, chez les grands patrons d'Axor?
On ne sait pas. Axor a plaidé coupable. Fin du dossier. On ne saura pas.
Avec une commission d'enquête publique, on pourrait mettre les boss et les employés d'Axor dans un box et leur poser des questions. Sous serment. Remonter des pistes. Faire jaillir la lumière, quoi.
Mais une commission d'enquête publique, ça se contrôle salement moins bien qu'une police politique."
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*********
C'est à vomir....!!
Duchesneau à TLMEP: Le sans-faute de M. Net
Le blogue de Jean-François Lisée
25 septembre 2011
Je ne suis pas de ceux qui reprochent à Jacques Duchesneau d’avoir choisi de parler, ce dimanche soir, devant quelque deux millions de Québécois.
Sans en connaître les détails, on décode qu’il existe un rapport de force entre Duchesneau et le gouvernement Charest. Le simple dédain avec lequel le Premier ministre a, dans un premier temps, accueilli le rapport en est le plus fort témoignage.
Pour faire simple: s’il y a une épreuve de force entre ce gouvernement qui souhaite qu’on en sache publiquement le moins possible sur la collusion dans la corruption et quelqu’un qui semble vouloir le contraire, vous me trouverez du côté de ce dernier.
Or rien ne pouvait davantage augmenter le pouvoir de négociation de Duchesneau que d’aller s’adresser directement au public québécois, dans son émission de plus grande audience.
Un rapport de force, pourquoi ?
Que fera-t-il avec ce rapport de force ? Probablement tenter d’avoir les coudées franches pour prolonger ses enquêtes au cours des six prochains mois, donc jusqu’à la fin de son mandat.
Il a indiqué qu’il souhaitait, ensuite, retourner aux études qu’il a suspendues pour ce projet. Peut-être ne fait-il que reculer pour mieux sauter. Lorsque son second rapport sera publié, en mars, ne se sera-t-il pas rendu indispensable ?
Jacques Duchesneau affirme ne pas vouloir faire de politique. Il en a certainement les réflexes. En entrevue, il a su établir un bel équilibre en affirmant d’une part que la situation de la corruption était très sérieuse et en ajoutant d’autre part que ‘”le Québec n’est pas à feu et à sang”.
On disait il y a 20 ans que rien ne pouvait être fait contre les motards criminels, a-t-il rappelé, alors qu’il sont en net déclin. Le Québec, a-t-il dit, rassurant, sortira également de cette mauvaise passe.
(On rêve d’avoir un premier ministre qui nous parlerait ainsi, et que l’on croirait sur parole.)
Cinq tentatives d’intimidation
De même, il a remercié le Premier ministre Charest pour l’avoir gardé en fonction malgré les tentatives — il en compte cinq — pour le déstabiliser à la direction de l’unité anti-collusion. Sans nommer de noms, il accuse des journalistes de servir l’intérêt des corrompus. (On veut des noms !) Mais il se fait fort de contredire clairement Jean Charest en appelant à la création d’une commission d’enquête.
Publique ? Sa thèse est que les trois juges conduisant l’enquête devraient d’abord entendre les témoins à huis clos. C’est ce que font d’habitude les commissions. Ce n’est que dans un deuxième temps que les témoins — surtout les suspects — sont exposés aux caméras.
Cependant si on veut assurer la confidentialité de certains témoignages, se poserait le problème de la divulgation de la preuve. L’avocat d’un l’entrepreneur soupçonné d’être membre des “fabulous fourteen” qui se partagent les travaux publics voudra avoir accès aux témoignages utilisés par la commission pour interroger leur client. Ils feront tout pour lever le voile de la confidentialité.
Quoiqu’il en soit, Monsieur Net a passé l’épreuve de TLMEP. Maintenant, la question qui tue se retourne vers le Premier ministre: le laisserez-vous désormais travailler à sa guise ?
http://www2.lactualite.com/jean-francoi ... net/10637/" onclick="window.open(this.href);return false;
Le blogue de Jean-François Lisée
25 septembre 2011
Je ne suis pas de ceux qui reprochent à Jacques Duchesneau d’avoir choisi de parler, ce dimanche soir, devant quelque deux millions de Québécois.
Sans en connaître les détails, on décode qu’il existe un rapport de force entre Duchesneau et le gouvernement Charest. Le simple dédain avec lequel le Premier ministre a, dans un premier temps, accueilli le rapport en est le plus fort témoignage.
Pour faire simple: s’il y a une épreuve de force entre ce gouvernement qui souhaite qu’on en sache publiquement le moins possible sur la collusion dans la corruption et quelqu’un qui semble vouloir le contraire, vous me trouverez du côté de ce dernier.
Or rien ne pouvait davantage augmenter le pouvoir de négociation de Duchesneau que d’aller s’adresser directement au public québécois, dans son émission de plus grande audience.
Un rapport de force, pourquoi ?
Que fera-t-il avec ce rapport de force ? Probablement tenter d’avoir les coudées franches pour prolonger ses enquêtes au cours des six prochains mois, donc jusqu’à la fin de son mandat.
Il a indiqué qu’il souhaitait, ensuite, retourner aux études qu’il a suspendues pour ce projet. Peut-être ne fait-il que reculer pour mieux sauter. Lorsque son second rapport sera publié, en mars, ne se sera-t-il pas rendu indispensable ?
Jacques Duchesneau affirme ne pas vouloir faire de politique. Il en a certainement les réflexes. En entrevue, il a su établir un bel équilibre en affirmant d’une part que la situation de la corruption était très sérieuse et en ajoutant d’autre part que ‘”le Québec n’est pas à feu et à sang”.
On disait il y a 20 ans que rien ne pouvait être fait contre les motards criminels, a-t-il rappelé, alors qu’il sont en net déclin. Le Québec, a-t-il dit, rassurant, sortira également de cette mauvaise passe.
(On rêve d’avoir un premier ministre qui nous parlerait ainsi, et que l’on croirait sur parole.)
Cinq tentatives d’intimidation
De même, il a remercié le Premier ministre Charest pour l’avoir gardé en fonction malgré les tentatives — il en compte cinq — pour le déstabiliser à la direction de l’unité anti-collusion. Sans nommer de noms, il accuse des journalistes de servir l’intérêt des corrompus. (On veut des noms !) Mais il se fait fort de contredire clairement Jean Charest en appelant à la création d’une commission d’enquête.
Publique ? Sa thèse est que les trois juges conduisant l’enquête devraient d’abord entendre les témoins à huis clos. C’est ce que font d’habitude les commissions. Ce n’est que dans un deuxième temps que les témoins — surtout les suspects — sont exposés aux caméras.
Cependant si on veut assurer la confidentialité de certains témoignages, se poserait le problème de la divulgation de la preuve. L’avocat d’un l’entrepreneur soupçonné d’être membre des “fabulous fourteen” qui se partagent les travaux publics voudra avoir accès aux témoignages utilisés par la commission pour interroger leur client. Ils feront tout pour lever le voile de la confidentialité.
Quoiqu’il en soit, Monsieur Net a passé l’épreuve de TLMEP. Maintenant, la question qui tue se retourne vers le Premier ministre: le laisserez-vous désormais travailler à sa guise ?
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Volte-face et malaise
Le blogue de Vincent Marissal
Le Lundi 26 septembre 2011à 10h48
Je viens de réécouter l’entrevue de Jacques Duchesneau à Tout le monde en parle.
Je résumerais ainsi ce passage tant attendu: volte-face et malaise.
Volte-face: mine de rien, Jacques Duchesneau vire capot et ne croit plus qu’une enquête publique soit nécessaire – pour le moment – pour faire la lumière dans l’industrie de la construction. Il veut maintenant une enquête à huis clos, présidée par des juges. Pourtant, il affirme que la situation est pire qu’il y a 40 ans et se dit convaincu que le crime organisé s’est infiltré dans l’industrie de la construction. Il parle aussi de financement occulte des partis politiques. Des juges, dit-il, pourraient faire des recommandations. Oui, mais comment s’assurer de la transparence de l’exercice, comment s’assurer que quelques planqués ne s’en tirent pas à bon compte, qu’on remonte toutes les filières, y compris politiques, si l’«enquête» est confiée à trois juges cachés derrière des portes closes?
Malaise: M. Duchesneau affirme des choses très graves, mais ne peut, évidemment, donner des noms, des faits précis, des dates, etc. Il nous faut donc croire sur parole tout ce qu’il dit. Je ne dis pas que ce qu’il affirme est faux, mais nous n’avons aucune façon de le vérifier. Cela n’est pas de nature à favoriser la transparence dans un milieu passablement obscur.
On verra mardi si les députés de la Commission parlementaire de l’administration publique arrivent, en cinq heures d’audience, à en savoir plus.
J’ai comme un doute…
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Le blogue de Vincent Marissal
Le Lundi 26 septembre 2011à 10h48
Je viens de réécouter l’entrevue de Jacques Duchesneau à Tout le monde en parle.
Je résumerais ainsi ce passage tant attendu: volte-face et malaise.
Volte-face: mine de rien, Jacques Duchesneau vire capot et ne croit plus qu’une enquête publique soit nécessaire – pour le moment – pour faire la lumière dans l’industrie de la construction. Il veut maintenant une enquête à huis clos, présidée par des juges. Pourtant, il affirme que la situation est pire qu’il y a 40 ans et se dit convaincu que le crime organisé s’est infiltré dans l’industrie de la construction. Il parle aussi de financement occulte des partis politiques. Des juges, dit-il, pourraient faire des recommandations. Oui, mais comment s’assurer de la transparence de l’exercice, comment s’assurer que quelques planqués ne s’en tirent pas à bon compte, qu’on remonte toutes les filières, y compris politiques, si l’«enquête» est confiée à trois juges cachés derrière des portes closes?
Malaise: M. Duchesneau affirme des choses très graves, mais ne peut, évidemment, donner des noms, des faits précis, des dates, etc. Il nous faut donc croire sur parole tout ce qu’il dit. Je ne dis pas que ce qu’il affirme est faux, mais nous n’avons aucune façon de le vérifier. Cela n’est pas de nature à favoriser la transparence dans un milieu passablement obscur.
On verra mardi si les députés de la Commission parlementaire de l’administration publique arrivent, en cinq heures d’audience, à en savoir plus.
J’ai comme un doute…
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Anya a écrit : Volte-face et malaise
Le blogue de Vincent Marissal
Le Lundi 26 septembre 2011à 10h48
Je viens de réécouter l’entrevue de Jacques Duchesneau à Tout le monde en parle.
Je résumerais ainsi ce passage tant attendu: volte-face et malaise.
Volte-face: mine de rien, Jacques Duchesneau vire capot et ne croit plus qu’une enquête publique soit nécessaire – pour le moment – pour faire la lumière dans l’industrie de la construction. Il veut maintenant une enquête à huis clos, présidée par des juges. Pourtant, il affirme que la situation est pire qu’il y a 40 ans et se dit convaincu que le crime organisé s’est infiltré dans l’industrie de la construction. Il parle aussi de financement occulte des partis politiques. Des juges, dit-il, pourraient faire des recommandations. Oui, mais comment s’assurer de la transparence de l’exercice, comment s’assurer que quelques planqués ne s’en tirent pas à bon compte, qu’on remonte toutes les filières, y compris politiques, si l’«enquête» est confiée à trois juges cachés derrière des portes closes?
Malaise: M. Duchesneau affirme des choses très graves, mais ne peut, évidemment, donner des noms, des faits précis, des dates, etc. Il nous faut donc croire sur parole tout ce qu’il dit. Je ne dis pas que ce qu’il affirme est faux, mais nous n’avons aucune façon de le vérifier. Cela n’est pas de nature à favoriser la transparence dans un milieu passablement obscur.
On verra mardi si les députés de la Commission parlementaire de l’administration publique arrivent, en cinq heures d’audience, à en savoir plus.
J’ai comme un doute…
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«Quand vous écoutez un reportage, écoutez qui le dit, comment il le dit et quel est le vrai message que vous devez entendre», a lancé M. Duchesneau, alors qu’il se trouvait sous les projecteurs des caméras de Tout le monde en parle jeudi soir.
C'est pas mal à cela que me fait penser cet article de Marrisal
Construction: une enquête à huis clos est repoussée par l'opposition
26 septembre 2011 à 12h21
Denis Lessard
La Presse
(Québec) Le PQ et l'ADQ, qui réclament depuis plus de deux ans une enquête publique sur l'industrie de la construction, ne sont guère intéressés par la suggestion du chef de l'unité anticollusion, Jacques Duchesneau, qui propose que trois juges entendent à huis clos une série de témoins.
«Le premier endroit ou M. Duchesneau devrait témoigner c'est devant une commission d'enquête publique, ni à Tout le mon de en parle, ni en commission parlementaire» lance le critique péquiste aux Transports, Nicolas Girard. Pour le député de Gouin, M. Duchesneau a dans son rapport confirmé «qu'il y a un système d'extras qui existe, des entrepreneurs qui soumissionnent à bas prix et qui peuvent emplir leurs coffres», en ajoutant des avenants aux contrats déjà conclus.
Pour lui, les Québécois sont «tannés et exaspérés» de cette controverse et ne se contenteraient pas d'une enquête derrière les paravents. «Cela fait suffisamment longtemps que la corruption et la collusion se passent à huis clos, les Québécois ont droit à la transparence», résume M. Girard en entrevue à RDI.
Pour l'adéquiste Sylvie Roy, «l'économie du droit criminel veut que ce soit public, la meilleure façon d'établir la crédibilité des témoins c'est des entendre de vive voix, comme on a vu à la commission Bastarache».
La députée de Lotbinière prévient que la commission parlementaire de demain sera «probablement décevante», à cause du format passablement lourd qui entoure cet exercice.
Elle relève que le ministre de la Sécurité publique Robert Dutil a déjà refusé de faire cette enquête à huis clos, «Gommery avait au début une ordonnance de non-publication. Si on commence à huis clos et après public on n'en finit plus de parler de ça... si on peut passer à autre chose je vais être contente!» a-t-elle lancé.
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26 septembre 2011 à 12h21
Denis Lessard
La Presse
(Québec) Le PQ et l'ADQ, qui réclament depuis plus de deux ans une enquête publique sur l'industrie de la construction, ne sont guère intéressés par la suggestion du chef de l'unité anticollusion, Jacques Duchesneau, qui propose que trois juges entendent à huis clos une série de témoins.
«Le premier endroit ou M. Duchesneau devrait témoigner c'est devant une commission d'enquête publique, ni à Tout le mon de en parle, ni en commission parlementaire» lance le critique péquiste aux Transports, Nicolas Girard. Pour le député de Gouin, M. Duchesneau a dans son rapport confirmé «qu'il y a un système d'extras qui existe, des entrepreneurs qui soumissionnent à bas prix et qui peuvent emplir leurs coffres», en ajoutant des avenants aux contrats déjà conclus.
Pour lui, les Québécois sont «tannés et exaspérés» de cette controverse et ne se contenteraient pas d'une enquête derrière les paravents. «Cela fait suffisamment longtemps que la corruption et la collusion se passent à huis clos, les Québécois ont droit à la transparence», résume M. Girard en entrevue à RDI.
Pour l'adéquiste Sylvie Roy, «l'économie du droit criminel veut que ce soit public, la meilleure façon d'établir la crédibilité des témoins c'est des entendre de vive voix, comme on a vu à la commission Bastarache».
La députée de Lotbinière prévient que la commission parlementaire de demain sera «probablement décevante», à cause du format passablement lourd qui entoure cet exercice.
Elle relève que le ministre de la Sécurité publique Robert Dutil a déjà refusé de faire cette enquête à huis clos, «Gommery avait au début une ordonnance de non-publication. Si on commence à huis clos et après public on n'en finit plus de parler de ça... si on peut passer à autre chose je vais être contente!» a-t-elle lancé.
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Gare à l’hypnotiseur professionnel
Éric Duhaime
26/09/2011 10h44
Au cours des prochains mois, le premier ministre Jean Charest tentera de nous hypnotiser collectivement afin de nous faire oublier la nécessaire commission d'enquête publique sur la corruption dans l'industrie de la construction.
Pour nous amener dans un état voisin du sommeil, Charest met en place présentement tous les éléments essentiels pour détourner l'attention, démontrer que son équipe libérale s'attaque aux problèmes de corruption et de collusion, sans une compromettante enquête publique. Bref, nous faire perdre le sens du réel pour nous basculer dans un coma artificiel.
ENGOURDIR
D'abord, le ministre du Travail, Lise Thériault, présentait le 12 septembre un rapport d'experts et s'engageait à mettre en applications ses principales recommandations en vue d'éliminer le placement syndical sur les chantiers. Une mesure qu'aucun de ses prédécesseurs n'a eu le courage de faire depuis les conclusions de la commission Cliche en 1974.
Jeudi, le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, annonçait qu'il révisera le processus de nomination des juges en parrainant les recommandations du juge Bastarache, de faire passer notamment les comités de sélection de 3 à 5 membres.
Vendredi, on apprenait que le gouvernement empêchera des entrepreneurs de décrocher des contrats publics s'ils font l'objet d'enquêtes à la Régie du bâtiment. Une mesure visant, entre autres, à priver Tony Accurso de lucratifs contrats gouvernementaux.
PILLULE DU SOMMEIL
Mais le somnifère par excellence qui pourrait tous nous transformer en somnambule sera l'arrestation ultra-médiatisée et spectaculaire prochaine de quelques grosses crapules de l'industrie: des élus municipaux, des fonctionnaires, des entrepreneurs et des syndicalistes.
Charest nous l'a dit. Pas besoin d'enquête publique. Suffisait de laisser les policiers de l'opération Marteau faire leur travail, bien orientés qu'ils sont pour ne pas regarder du côté des membres du gouvernement libéral. La vaste opération de diversion nous permettra de relâcher la garde, de rêver que tout est réglé et nettoyé. L'inconscience pourra retrouver son droit de cité.
Au pire, si on n'est pas assez endormis, Charest pourrait même ultimement mettre sur pied une commission d'enquête "à huis clos", comme l'a recommandé à Tout le monde en parle le responsable de l'unité anti-collusion, Jacques Duchesneau. Le rapport pourrait ainsi sortir juste au lendemain de la prochaine élection, sans risque d'éclabousser, d'ici là, la famille libérale.
VRAIE SÉANCE DÉBUTE
Fixez bien le pendule qui oscille de gauche à droite. Commencez-vous à sentir vos paupières de plus en plus lourdes ? Respirez profondément, tranquillement. Tous vos muscles se détendent. Laissez-vous aller dans un état de transe réparatrice. Une agréable sensation de lourdeur vous envahit.
Dirigez-vous doucement vers un bureau de vote en tenant bien vos deux bras tendus vers l'avant. Avancez. Vous voyez un bulletin de vote et un crayon sur une table, derrière un isoloir. Prenez le crayon. Cochez la case à côté du logo du Parti libéral du Québec. Sans vous réveiller, marchez lentement vers la boîte de scrutin afin d'y déposer votre bulletin. Je vais maintenant compter jusqu'à trois. Un, deux, trois. Ouvrez les yeux.
Vous viendrez alors de réélire Jean Charest pour un quatrième mandat !
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 04442.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Éric Duhaime
26/09/2011 10h44
Au cours des prochains mois, le premier ministre Jean Charest tentera de nous hypnotiser collectivement afin de nous faire oublier la nécessaire commission d'enquête publique sur la corruption dans l'industrie de la construction.
Pour nous amener dans un état voisin du sommeil, Charest met en place présentement tous les éléments essentiels pour détourner l'attention, démontrer que son équipe libérale s'attaque aux problèmes de corruption et de collusion, sans une compromettante enquête publique. Bref, nous faire perdre le sens du réel pour nous basculer dans un coma artificiel.
ENGOURDIR
D'abord, le ministre du Travail, Lise Thériault, présentait le 12 septembre un rapport d'experts et s'engageait à mettre en applications ses principales recommandations en vue d'éliminer le placement syndical sur les chantiers. Une mesure qu'aucun de ses prédécesseurs n'a eu le courage de faire depuis les conclusions de la commission Cliche en 1974.
Jeudi, le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, annonçait qu'il révisera le processus de nomination des juges en parrainant les recommandations du juge Bastarache, de faire passer notamment les comités de sélection de 3 à 5 membres.
Vendredi, on apprenait que le gouvernement empêchera des entrepreneurs de décrocher des contrats publics s'ils font l'objet d'enquêtes à la Régie du bâtiment. Une mesure visant, entre autres, à priver Tony Accurso de lucratifs contrats gouvernementaux.
PILLULE DU SOMMEIL
Mais le somnifère par excellence qui pourrait tous nous transformer en somnambule sera l'arrestation ultra-médiatisée et spectaculaire prochaine de quelques grosses crapules de l'industrie: des élus municipaux, des fonctionnaires, des entrepreneurs et des syndicalistes.
Charest nous l'a dit. Pas besoin d'enquête publique. Suffisait de laisser les policiers de l'opération Marteau faire leur travail, bien orientés qu'ils sont pour ne pas regarder du côté des membres du gouvernement libéral. La vaste opération de diversion nous permettra de relâcher la garde, de rêver que tout est réglé et nettoyé. L'inconscience pourra retrouver son droit de cité.
Au pire, si on n'est pas assez endormis, Charest pourrait même ultimement mettre sur pied une commission d'enquête "à huis clos", comme l'a recommandé à Tout le monde en parle le responsable de l'unité anti-collusion, Jacques Duchesneau. Le rapport pourrait ainsi sortir juste au lendemain de la prochaine élection, sans risque d'éclabousser, d'ici là, la famille libérale.
VRAIE SÉANCE DÉBUTE
Fixez bien le pendule qui oscille de gauche à droite. Commencez-vous à sentir vos paupières de plus en plus lourdes ? Respirez profondément, tranquillement. Tous vos muscles se détendent. Laissez-vous aller dans un état de transe réparatrice. Une agréable sensation de lourdeur vous envahit.
Dirigez-vous doucement vers un bureau de vote en tenant bien vos deux bras tendus vers l'avant. Avancez. Vous voyez un bulletin de vote et un crayon sur une table, derrière un isoloir. Prenez le crayon. Cochez la case à côté du logo du Parti libéral du Québec. Sans vous réveiller, marchez lentement vers la boîte de scrutin afin d'y déposer votre bulletin. Je vais maintenant compter jusqu'à trois. Un, deux, trois. Ouvrez les yeux.
Vous viendrez alors de réélire Jean Charest pour un quatrième mandat !
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