Publié : mar. févr. 08, 2005 10:23 am
Je ne suis pas complètement en accord avec tes propos Rupert. Depuis ses origines, le Québec est une société à la fois patriarcale et matricentrique. En fait, c'est la culture amérindienne qui est à l'origine de la place importante que les femmes ont occupé et occupent encore dans notre société (comparativement à la situation européenne). Jusqu'à la Révolution tranquille, l'influence des femmes est demeurée dans la sphère privée, le pouvoir politique et économique (clés de voûte d'une réelle émancipation) leur échappant. Évidemment, le statut de la femme s'est transformé au fil des années et les femmes ont fait des gains politiques et juridiques importants. Par contre, on peut remettre en question la véritable portée de ces changements étant donnée les injustices qui persistent envers les femmes.
Encore aujourd'hui, les femmes sont les plus pauvres, elles occupent les emplois les plus précarisés, elles sont davantage victimes de discrimination, de harcèlement, de violence et d'abus. Leur situation économique les empêche, dans bien des cas, de faire respecter leurs droits. Ces problèmes ont été documentés dans le cadre de nombreuses recherches.
Je ne veux pas dire que la situation des femmes est pire que celle des hommes ou que les problèmes des femmes sont attribuables aux hommes. Je ne crois pas que le débat se situe à ce niveau. Les hommes ont également leur lot de problèmes. D'abord, ils manquent de références dans l'exercices de leurs différents rôles (surtout au sein de la famille). Lorsqu'ils sont absents, on les qualifie de démissionnaires et lorsqu'ils sont présents, on a tôt fait de leur attribuer les problèmes de leurs enfants en les soupçonnant beaucoup plus facilement d'abus de toutes sortes. Il y a aussi tout le problème de la féministation, que ce soit dans le système scolaire ou dans les services sociaux. Mais le fait que les hommes vivent certains problèmes ne diminue en rien ceux dont les femmes peuvent être victimes. D'ailleurs, de nombreux groupes masculinistes sont "pro-féministes", ce ne sont pas des mouvements mutuellement exclusifs.
Bref, que l'on soit homme ou femme, certaines injustices et préjugés persistent. Je pense qu'il faut en être conscients sans résumer la situation en une guerre entre les sexes. Les problèmes des uns ne sont pas nécessairement attribuables à la présence des autres.
Encore aujourd'hui, les femmes sont les plus pauvres, elles occupent les emplois les plus précarisés, elles sont davantage victimes de discrimination, de harcèlement, de violence et d'abus. Leur situation économique les empêche, dans bien des cas, de faire respecter leurs droits. Ces problèmes ont été documentés dans le cadre de nombreuses recherches.
Je ne veux pas dire que la situation des femmes est pire que celle des hommes ou que les problèmes des femmes sont attribuables aux hommes. Je ne crois pas que le débat se situe à ce niveau. Les hommes ont également leur lot de problèmes. D'abord, ils manquent de références dans l'exercices de leurs différents rôles (surtout au sein de la famille). Lorsqu'ils sont absents, on les qualifie de démissionnaires et lorsqu'ils sont présents, on a tôt fait de leur attribuer les problèmes de leurs enfants en les soupçonnant beaucoup plus facilement d'abus de toutes sortes. Il y a aussi tout le problème de la féministation, que ce soit dans le système scolaire ou dans les services sociaux. Mais le fait que les hommes vivent certains problèmes ne diminue en rien ceux dont les femmes peuvent être victimes. D'ailleurs, de nombreux groupes masculinistes sont "pro-féministes", ce ne sont pas des mouvements mutuellement exclusifs.
Bref, que l'on soit homme ou femme, certaines injustices et préjugés persistent. Je pense qu'il faut en être conscients sans résumer la situation en une guerre entre les sexes. Les problèmes des uns ne sont pas nécessairement attribuables à la présence des autres.