Vogue a écrit : Tout cas, ca prends des bonnes oreilles pour suivre les conversations......suis à la veille de mettre ma tv pour mal-entendant avec l'écriture au bas de l'écran.....
Nadine + Patrick + Laurent = zéro audible, j'y arrive pas...
Même lire sur leurs lèvres non plus....les lèvres ne leur bougent pas donc les mots passent pas......
Ca me déconcentre tellement......
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QU’EST-CE QU’IL A DIT ?]HUGO DUMAS
LA PRESSE
J’ai arrêté de comptabiliser après 400 – j’exagère à peine – le nombre de vos plaintes qui découlent de répliques inaudibles dans les téléséries québécoises, tous réseaux confondus.
On ne comprend rien quand les acteurs parlent ! La musique enterre leurs dialogues ! Plus personne n’articule correctement au petit écran ! Les variations sur ce même thème obstruent ma boîte de courriels depuis plusieurs mois déjà.
Soit la population de la province vieillit et souffre de problèmes d’audition de plus en plus aigus (ou graves ?), soit la qualité du son se dégrade réellement dans les émissions conçues chez nous.
Personnellement, ça n’empoisonne pas mon écoute ni ne gâche mon plaisir, mais à vous lire, c’est un irritant majeur, une source de frustration constante.
Chers lecteurs à l’oreille sensible ou capricieuse, vous n’êtes pas seuls ni sourds. Le phénomène du marmonnage gangrène aussi la télé britannique, selon le Guardian. La BBC reçoit actuellement une avalanche de récriminations à propos de sa nouvelle série uchronique SS-GB, qui se résument à : « Qu’est-ce qu’il a dit ? J’ai pas compris. Recule ! »
Les émissions Happy Valley, Broadchurch et Taboo ont suscité le même type de remarques de téléspectateurs irrités et forcés d’activer les sous-titres dans leur langue maternelle. Comme quoi, le marmonnage surmonte toutes les barrières linguistiques.
Outre la diction molle des interprètes, d’autres raisons expliquent cette tendance qui fâche bien des gens. D’abord, les téléviseurs à écran plat disposent de beaucoup moins d’espace que les vieux appareils cathodiques pour intégrer des haut-parleurs de qualité. L’image est d’une clarté quasi parfaite. Le son, beaucoup moins. À moins d’acheter de l’équipement audio supplémentaire, évidemment.
Par souci de réalisme, plusieurs réalisateurs dirigent leurs acteurs pour qu’ils parlent « comme dans la vraie vie ». Admettons-le, au quotidien, personne ne s’exprime en détachant chacune des syllabes et en projetant sa voix comme un membre de la distribution de la dernière pièce du TNM. On escamote des mots, on s’enfarge et notre débit est souvent hyper rapide.
L’ajout d’une trame musicale en postproduction touche également l’ensemble de l’œuvre. Il suffit d’une note trop forte à un passage précis pour que l’on perde le fil. C’est toujours déplaisant.
En entrevue avec René Homier-Roy à Culture Club il y a 10 jours, Michel Dumont a rappelé que la première politesse, pour un acteur, c’est de se faire comprendre et entendre de son public. Il n’a pas tort là-dessus.
Pour le Telegraph de Londres, cette recrudescence du mumbling démontre l’importance, pour les interprètes, de se doter d’une formation en théâtre classique. Question d’apprendre à bien pro-non-cer les phrases.
En excluant les débuts de District 31 en septembre, Radio-Canada n’a pas constaté une hausse des plaintes à propos du son déficient dans ses téléséries. Chez TVA, la porte-parole, Véronique Mercier, a décliné notre demande d’entrevue à ce sujet.
DU NOUVEAU SERGE BOUCHER
Sur papier, je l’admets, le prochain projet télé de Serge Boucher apparaît étrange. L’auteur de Feux, Apparences et Aveux adaptera en effet le roman Dans mes yeux à moi qu’a publié Josélito Michaud au printemps 2011, ai-je appris.
André Dupuy, de la boîte Amalga, produira cette télésérie destinée à Radio-Canada, mais dont la date de diffusion n’a pas encore été dévoilée.
Pause, un instant. Serge Boucher, Josélito Michaud, qu’ont en commun ces deux créateurs qui évoluent dans des sphères plutôt éloignées l’une de l’autre ? Leur capacité à raconter de bonnes histoires. Dans mes yeux à moi est le récit autobiographique de l’enfance malheureuse et difficile qu’a connue Josélito entre 5 et 18 ans.
Le personnage du bouquin s’appelle Olivier et a été ballotté dans plusieurs familles d’accueil au milieu des années 70. Ce petit orphelin a longtemps eu peur de tout, incapable de s’attacher à rien.
« C’est une maudite bonne histoire. Et Serge Boucher s’en est inspiré. Le livre s’arrête quand le personnage, qui ne s’appellera pas Josélito, atteint ses 18 ans. Il ne sera donc pas question de showbiz ou d’Isabelle Boulay dans la série », explique la directrice de la télévision de Radio-Canada, Dominique Chaloult.
Bien hâte de voir les premières images. Mettons que ce projet, qui a obtenu son feu vert officiel, titille la curiosité[/nouvelle]
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