Faits divers qui font l'actualité
Très beau texte...
Une révolution invisible
Dany Laferrière, de l’Académie française
Le mot fascine par sa composition et cette claquante sonorité qui réveille comme un coup de fouet dans une plantation de canne à sucre ou de coton sur un dos en sueur et musclé. On suppose l’énergie encagée dans ces tranquilles voyelles et consonnes. On ne peut pas entendre ce mot sans se retourner. Il ne convient pas au chuchotement. Et pourtant je connais nombre de chansons haïtiennes, surtout celles qui tiennent leur source du vaudou, où le son devient si doux, si langoureux. On l’entend dans Gouverneurs de la rosée, le grand classique de la littérature haïtienne, comme le râle d’amour d’une jeune paysanne à son amant. Ce n’est pas seulement un mot qui s’infiltre, de jour et de nuit, dans les conversations ordinaires de la vie quotidienne. Il imbibe toute la littérature haïtienne, les chants sacrés ou populaires, la sculpture, et je dirais aussi la morale, car on parle de «Nègre vertical» pour dire celui qui rejette toute forme d’assujettissement. J’avais tort de dire que le mot ne m’intéresse pas; en fait, c’est un mot que je place pour sa forte présence (après l’avoir entendu, on ne peut plus l’oublier) à côté de Legba, le nom de ce dieu qui se tient à la barrière qui sépare le monde visible du monde invisible. Dans le langage du vaudou, on dirait que c’est un mot très «chargé».
La poésie
Je me souviens du premier poème que j’ai appris par cœur, après les fables de La Fontaine. C’était celui de Carlos Saint-Louis. Il s’est logé en moi pour faire partie de ma chair. Tout enfant né avant les années 70 connaît ce début de poème si naïf:
J’aime le nègre
car tout ce qui est nègre est une tranche de moi.
Je n’aimais pas le poème parce qu’il me faisait croire que j’étais un melon et, dans ma liste de choses détestables, le melon venait entre la carotte et le girofle.
Je me suis retrouvé plus tard dans ces évocations plus lestes où l’on apercevait au loin d’exquises négresses (on dit «nègès» en créole) se baignant dans la rivière. C’est Léon Laleau qui m’a réveillé de cette torpeur adolescente avec un bref poème, «Trahison», paru dans son recueil Musique nègre, en 1931.
«D’Europe, sentez-vous cette souffrance et ce désespoir à nul autre égal d’apprivoiser avec des mots de France ce cœur qui m’est venu du Sénégal.»
Puis le coup de fouet vint de René Depestre avec Minerai noir, paru en 1956, dans lequel il signale qu’après l’extermination des Indiens « on se tourna vers le fleuve musculaire de l’Afrique pour assurer la relève du désespoir ». Là, on arrive à l’Histoire et je me souviens de ma passion pour ces récits si pleins de verdeur, d’espoir, de folie, où des esclaves se lancent devant la mitraille de l’armée napoléonienne conduite par le général Leclerc à la conquête de leur liberté. Ce n’est pas dans un salon mais sur le champ des batailles de la Ravine-à-Couleuvres, de la Crête-à-Pierrot et de Vertières que le mot Nègre va changer de sens, passant d’esclave à homme. Les généraux de cette effroyable guerre coloniale le garderont après l’indépendance d’Haïti.
L’art nègre
Mais ce mot tout sec, nu, sans le sang et les rires qui l’irriguent, n’est qu’une insulte dans la bouche d’un raciste. Je ne m’explique pas pourquoi on donne tant de pouvoir à un individu sur nous-même. Il n’a qu’à dire un mot de cinq lettres pour qu’on se retrouve en transe avec les bras et les pieds liés, comme si le mot était plus fort que l’esclavage. Les esclaves n’ont pas fait la révolution pour qu’on se retrouve à la merci du mot Nègre.
Ne dites pas que je ne peux pas comprendre la charge de douleur du mot Nègre, car j’ai connu la dictature, celle de Papa Doc, puis celle de Baby Doc, j’ai plus tard connu l’exil, j’ai connu aussi l’usine, ainsi que le racisme de la vie ordinaire des ouvriers illégaux, j’ai même connu un tremblement de terre, et tout ça dans une seule vie. Je crois qu’avant de demander la disparition de l’espace public du mot Nègre il faut connaître son histoire. Si ce mot n’est qu’une insulte dans la bouche du raciste, il a déclenché dans l’imaginaire des humains un séisme. Avec sa douleur lancinante et son fleuve de sang, il a ouvert la route au jazz, au chant tragique de Billie Holiday, à la nostalgie poignante de Bessie Smith. Il a fait bouger l’Afrique, ce continent immuable et sa civilisation millénaire, en exportant une partie de sa population vers un nouveau monde de terreur. Ce mot est à l’origine d’un art particulier que le poète Senghor et quelques intellectuels occidentaux ont appelé faussement l’art nègre. Ce serait mieux de dire l’art des nègres. Ou encore l’art tout court. Tout qualificatif affaiblit ce qu’il tente de définir. Mais passons, car ce domaine est si riche. S’agissant de la littérature, on n’a aucune idée du nombre de fois qu’il a été employé. Si quelqu’un veut faire une recherche sur les traces et les significations différentes du mot dans sa bibliothèque personnelle, il sera impressionné par le nombre de sens que ce mot a pris dans l’histoire de la littérature. Et il comprendra l’énorme trou que sa disparition engendrera dans la littérature.
La révolution du langage
La disparition du mot Nègre entraînera un pan entier de la bibliothèque universelle. Notre blessure personnelle et nos récits individuels ne font que lui donner de l’énergie pour continuer sa route. Ce n’est pas un mot, c’est un monde. Il ne nous appartient pas, d’ailleurs. Nous nous trouvons simplement sur son chemin à un moment donné. Il a permis la révolution à Saint-Domingue en devenant notre identité américaine. On a capturé des hommes et des femmes en Afrique qui sont devenus des esclaves en Amérique, puis des nègres quand Haïti est devenue une nation indépendante, et cela par sa Constitution même. On ne va pas faire la leçon aux glorieux combattants de la première révolution de l’histoire. Si le mot révolution veut dire « chambardement total des valeurs établies », la révolution de l’esclave devenu libre en est la plus complète. Le Nègre Toussaint Louverture, le Nègre Jean-Jacques Dessalines, le Nègre Henri Christophe et le Nègre Alexandre Pétion ont fondé Haïti le 1er janvier 1804 après une effroyable et longue guerre coloniale. Alors quand un raciste m’apostrophe en nègre, je me retourne avec un sourire radieux en disant : «Honoré de l’être, monsieur.» De plus, Toussaint puis Dessalines ont fait entrer le mot Nègre dans la conscience de l’humanité en en faisant un synonyme du mot homme. Un nègre est un homme, ou, mieux, tout homme est un nègre. Le raciste qui nous écoute en ce moment sait-il qu’il est un nègre de par la grâce de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne? C’est par cette grâce qu’un grand nombre de Blancs ont été épargnés après l’indépendance d’Haïti. C’est par cette grâce que tous les Polonais vivant en Haïti pouvaient devenir séance tenante des nègres, c’est-à-dire des hommes. Connaissez-vous une pareille révolution du langage? Le mot qui a servi à asservir l’esclave va libérer le maître. Mais pour qu’il soit libre, il faut qu’il devienne un nègre. D’où la phrase magique «Ce blanc est un bon nègre, épargnez-le». Vous comprenez qu’un tel mot va plus loin qu’une douleur individuelle et que si nos récits personnels ont une importance indéniable, ils ne font pas le poids face à l’Histoire, une Histoire que nous devons connaître puisqu’elle nous appartient, que l’on soit un nègre ou un bon nègre.
La plaisanterie
Je comprends qu’on puisse exiger la disparition de ce mot terrible quand on ignore son histoire, dont je viens de présenter une pâle esquisse. Mais je vous assure qu’elle vaut l’examen avant de prendre une pareille décision. On devrait s’informer un peu plus. De grâce, ne dites pas que la geste haïtienne ne compte pas ou qu’elle est simplement haïtienne, car elle a mis fin le 1er janvier 1804 à trois cents ans d’esclavage où l’ensemble du continent africain et une grande partie de l’Europe furent impliqués. Cela permet à ces gens, légitimement, d’ajouter une nouvelle définition à ce mot. Ils disent froidement après l’esclavage qu’ils sont des nègres et le maintiennent jusqu’à ce matin de 2020. Ce n’était pas un acte d’individus bornés, de «monstres désenchaînés», selon l’horrible expression du pourtant si élégant Musset, c’était mûrement réfléchi. Et ils entendaient répandre cette liberté et cette expression qui caractérise l’homme libre dans toute l’Amérique. C’est pourquoi, à peine quelques années après l’indépendance, Alexandre Pétion, premier président de cette jeune république, offrit refuge et aide militaire en Haïti à un Bolívar épuisé qui s’en ira après libérer une partie de l’Amérique latine.
On peut malgré tout discuter encore du mot, en essayant de l’actualiser, en faisant des compromis, mais, de grâce, épargnez-nous cette plaisanterie d’une hypocrisie insondable du «N-word», qui n’est qu’une invention américaine comme le hamburger et la moutarde sèche. Et j’espère que nous aurons le courage de l’effacer du visage glorieux de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne, dont on disait qu’il était le Nègre fondamental.
Dany Laferrière
de l’Académie française
https://www.journaldemontreal.com/2020/ ... -invisible
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La vie de Dany Laferrière se résume en un bouquet au parfum de cinq villes. Né à Port-au-Prince, il a passé son enfance avec sa grand-mère à Petit-Goâve, puis s’est exilé à Montréal, où il a publié tous ses livres. Il a fait un long détour par Miami avant d’aller à Paris, où il siège à l’Académie française.
Depuis son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, salué par une reconnaissance immédiate, jusqu’à L’exil vaut le voyage, en passant par L’Énigme du retour (prix Médicis), Dany Laferrière a construit une œuvre patiente et puissante qui illumine les nuits des lecteurs du monde entier.
Commandeur de la Légion d’honneur
Commandeur de l’Ordre des arts et des lettres
Commandeur de l’Ordre de la Pléiade
Officier de l’Ordre du Canada
Officier de l’Ordre national du Québec
Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.
Une révolution invisible
Dany Laferrière, de l’Académie française
Le mot fascine par sa composition et cette claquante sonorité qui réveille comme un coup de fouet dans une plantation de canne à sucre ou de coton sur un dos en sueur et musclé. On suppose l’énergie encagée dans ces tranquilles voyelles et consonnes. On ne peut pas entendre ce mot sans se retourner. Il ne convient pas au chuchotement. Et pourtant je connais nombre de chansons haïtiennes, surtout celles qui tiennent leur source du vaudou, où le son devient si doux, si langoureux. On l’entend dans Gouverneurs de la rosée, le grand classique de la littérature haïtienne, comme le râle d’amour d’une jeune paysanne à son amant. Ce n’est pas seulement un mot qui s’infiltre, de jour et de nuit, dans les conversations ordinaires de la vie quotidienne. Il imbibe toute la littérature haïtienne, les chants sacrés ou populaires, la sculpture, et je dirais aussi la morale, car on parle de «Nègre vertical» pour dire celui qui rejette toute forme d’assujettissement. J’avais tort de dire que le mot ne m’intéresse pas; en fait, c’est un mot que je place pour sa forte présence (après l’avoir entendu, on ne peut plus l’oublier) à côté de Legba, le nom de ce dieu qui se tient à la barrière qui sépare le monde visible du monde invisible. Dans le langage du vaudou, on dirait que c’est un mot très «chargé».
La poésie
Je me souviens du premier poème que j’ai appris par cœur, après les fables de La Fontaine. C’était celui de Carlos Saint-Louis. Il s’est logé en moi pour faire partie de ma chair. Tout enfant né avant les années 70 connaît ce début de poème si naïf:
J’aime le nègre
car tout ce qui est nègre est une tranche de moi.
Je n’aimais pas le poème parce qu’il me faisait croire que j’étais un melon et, dans ma liste de choses détestables, le melon venait entre la carotte et le girofle.
Je me suis retrouvé plus tard dans ces évocations plus lestes où l’on apercevait au loin d’exquises négresses (on dit «nègès» en créole) se baignant dans la rivière. C’est Léon Laleau qui m’a réveillé de cette torpeur adolescente avec un bref poème, «Trahison», paru dans son recueil Musique nègre, en 1931.
«D’Europe, sentez-vous cette souffrance et ce désespoir à nul autre égal d’apprivoiser avec des mots de France ce cœur qui m’est venu du Sénégal.»
Puis le coup de fouet vint de René Depestre avec Minerai noir, paru en 1956, dans lequel il signale qu’après l’extermination des Indiens « on se tourna vers le fleuve musculaire de l’Afrique pour assurer la relève du désespoir ». Là, on arrive à l’Histoire et je me souviens de ma passion pour ces récits si pleins de verdeur, d’espoir, de folie, où des esclaves se lancent devant la mitraille de l’armée napoléonienne conduite par le général Leclerc à la conquête de leur liberté. Ce n’est pas dans un salon mais sur le champ des batailles de la Ravine-à-Couleuvres, de la Crête-à-Pierrot et de Vertières que le mot Nègre va changer de sens, passant d’esclave à homme. Les généraux de cette effroyable guerre coloniale le garderont après l’indépendance d’Haïti.
L’art nègre
Mais ce mot tout sec, nu, sans le sang et les rires qui l’irriguent, n’est qu’une insulte dans la bouche d’un raciste. Je ne m’explique pas pourquoi on donne tant de pouvoir à un individu sur nous-même. Il n’a qu’à dire un mot de cinq lettres pour qu’on se retrouve en transe avec les bras et les pieds liés, comme si le mot était plus fort que l’esclavage. Les esclaves n’ont pas fait la révolution pour qu’on se retrouve à la merci du mot Nègre.
Ne dites pas que je ne peux pas comprendre la charge de douleur du mot Nègre, car j’ai connu la dictature, celle de Papa Doc, puis celle de Baby Doc, j’ai plus tard connu l’exil, j’ai connu aussi l’usine, ainsi que le racisme de la vie ordinaire des ouvriers illégaux, j’ai même connu un tremblement de terre, et tout ça dans une seule vie. Je crois qu’avant de demander la disparition de l’espace public du mot Nègre il faut connaître son histoire. Si ce mot n’est qu’une insulte dans la bouche du raciste, il a déclenché dans l’imaginaire des humains un séisme. Avec sa douleur lancinante et son fleuve de sang, il a ouvert la route au jazz, au chant tragique de Billie Holiday, à la nostalgie poignante de Bessie Smith. Il a fait bouger l’Afrique, ce continent immuable et sa civilisation millénaire, en exportant une partie de sa population vers un nouveau monde de terreur. Ce mot est à l’origine d’un art particulier que le poète Senghor et quelques intellectuels occidentaux ont appelé faussement l’art nègre. Ce serait mieux de dire l’art des nègres. Ou encore l’art tout court. Tout qualificatif affaiblit ce qu’il tente de définir. Mais passons, car ce domaine est si riche. S’agissant de la littérature, on n’a aucune idée du nombre de fois qu’il a été employé. Si quelqu’un veut faire une recherche sur les traces et les significations différentes du mot dans sa bibliothèque personnelle, il sera impressionné par le nombre de sens que ce mot a pris dans l’histoire de la littérature. Et il comprendra l’énorme trou que sa disparition engendrera dans la littérature.
La révolution du langage
La disparition du mot Nègre entraînera un pan entier de la bibliothèque universelle. Notre blessure personnelle et nos récits individuels ne font que lui donner de l’énergie pour continuer sa route. Ce n’est pas un mot, c’est un monde. Il ne nous appartient pas, d’ailleurs. Nous nous trouvons simplement sur son chemin à un moment donné. Il a permis la révolution à Saint-Domingue en devenant notre identité américaine. On a capturé des hommes et des femmes en Afrique qui sont devenus des esclaves en Amérique, puis des nègres quand Haïti est devenue une nation indépendante, et cela par sa Constitution même. On ne va pas faire la leçon aux glorieux combattants de la première révolution de l’histoire. Si le mot révolution veut dire « chambardement total des valeurs établies », la révolution de l’esclave devenu libre en est la plus complète. Le Nègre Toussaint Louverture, le Nègre Jean-Jacques Dessalines, le Nègre Henri Christophe et le Nègre Alexandre Pétion ont fondé Haïti le 1er janvier 1804 après une effroyable et longue guerre coloniale. Alors quand un raciste m’apostrophe en nègre, je me retourne avec un sourire radieux en disant : «Honoré de l’être, monsieur.» De plus, Toussaint puis Dessalines ont fait entrer le mot Nègre dans la conscience de l’humanité en en faisant un synonyme du mot homme. Un nègre est un homme, ou, mieux, tout homme est un nègre. Le raciste qui nous écoute en ce moment sait-il qu’il est un nègre de par la grâce de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne? C’est par cette grâce qu’un grand nombre de Blancs ont été épargnés après l’indépendance d’Haïti. C’est par cette grâce que tous les Polonais vivant en Haïti pouvaient devenir séance tenante des nègres, c’est-à-dire des hommes. Connaissez-vous une pareille révolution du langage? Le mot qui a servi à asservir l’esclave va libérer le maître. Mais pour qu’il soit libre, il faut qu’il devienne un nègre. D’où la phrase magique «Ce blanc est un bon nègre, épargnez-le». Vous comprenez qu’un tel mot va plus loin qu’une douleur individuelle et que si nos récits personnels ont une importance indéniable, ils ne font pas le poids face à l’Histoire, une Histoire que nous devons connaître puisqu’elle nous appartient, que l’on soit un nègre ou un bon nègre.
La plaisanterie
Je comprends qu’on puisse exiger la disparition de ce mot terrible quand on ignore son histoire, dont je viens de présenter une pâle esquisse. Mais je vous assure qu’elle vaut l’examen avant de prendre une pareille décision. On devrait s’informer un peu plus. De grâce, ne dites pas que la geste haïtienne ne compte pas ou qu’elle est simplement haïtienne, car elle a mis fin le 1er janvier 1804 à trois cents ans d’esclavage où l’ensemble du continent africain et une grande partie de l’Europe furent impliqués. Cela permet à ces gens, légitimement, d’ajouter une nouvelle définition à ce mot. Ils disent froidement après l’esclavage qu’ils sont des nègres et le maintiennent jusqu’à ce matin de 2020. Ce n’était pas un acte d’individus bornés, de «monstres désenchaînés», selon l’horrible expression du pourtant si élégant Musset, c’était mûrement réfléchi. Et ils entendaient répandre cette liberté et cette expression qui caractérise l’homme libre dans toute l’Amérique. C’est pourquoi, à peine quelques années après l’indépendance, Alexandre Pétion, premier président de cette jeune république, offrit refuge et aide militaire en Haïti à un Bolívar épuisé qui s’en ira après libérer une partie de l’Amérique latine.
On peut malgré tout discuter encore du mot, en essayant de l’actualiser, en faisant des compromis, mais, de grâce, épargnez-nous cette plaisanterie d’une hypocrisie insondable du «N-word», qui n’est qu’une invention américaine comme le hamburger et la moutarde sèche. Et j’espère que nous aurons le courage de l’effacer du visage glorieux de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la Nation haïtienne, dont on disait qu’il était le Nègre fondamental.
Dany Laferrière
de l’Académie française
https://www.journaldemontreal.com/2020/ ... -invisible
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La vie de Dany Laferrière se résume en un bouquet au parfum de cinq villes. Né à Port-au-Prince, il a passé son enfance avec sa grand-mère à Petit-Goâve, puis s’est exilé à Montréal, où il a publié tous ses livres. Il a fait un long détour par Miami avant d’aller à Paris, où il siège à l’Académie française.
Depuis son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, salué par une reconnaissance immédiate, jusqu’à L’exil vaut le voyage, en passant par L’Énigme du retour (prix Médicis), Dany Laferrière a construit une œuvre patiente et puissante qui illumine les nuits des lecteurs du monde entier.
Commandeur de la Légion d’honneur
Commandeur de l’Ordre des arts et des lettres
Commandeur de l’Ordre de la Pléiade
Officier de l’Ordre du Canada
Officier de l’Ordre national du Québec
Compagnon de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.
Québec: une drogue dangereuse alerte les policiers
Dominique Lelièvre
Une drogue à base d’opioïdes, si dangereuse qu’elle peut gravement menacer la santé de ceux qui ne feraient qu’y toucher , a été saisie à Québec.
La substance, qui se présente entre autres sous la forme d’une poudre granuleuse souvent colorée, est en fait un assemblage d’opioïdes connus, principalement du fentanyl et de l’héroïne.
Des analyses toxicologiques ont démontré qu'elle contient également plusieurs autres composés chimiques en plus faible quantité.
Selon la police, le simple fait d’y toucher ou d’en inhaler risque de causer des maladies graves, notamment une détresse respiratoire, voire la mort.
Enquête prioritaire
«Pour nous, le message est vraiment à titre préventif. Au SPVQ, quand on a l’information, par exemple, qu’il y a du fentanyl qui circule, c’est vraiment prioritaire pour l’unité des stupéfiants, donc on va s’attarder, vraiment, à résoudre ces enquêtes-là pour enlever la substance du marché le plus vite possible, l’objectif étant toujours de protéger la population», souligne Étienne Doyon, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
Les substances de ce type sont plutôt rares, mais ce n’est pas la première fois que l'on en découvre à Québec. En 2019, une drogue s'apparentant à celle qui inquiète aujourd'hui les policiers avait également été saisie sur le territoire.
À l’époque, les policiers n’avaient pas souvenir d’avoir vu ce type de stupéfiants en circulation à Québec précédemment.
La police n’a donné aucun renseignement sur les circonstances ayant mené à la perquisition, disant ne vouloir nuire ni à son enquête ni au processus judiciaire.
On sait toutefois qu’un individu a été arrêté dans le cadre de cette opération.
Le fentanyl est réputé 100 fois plus puissant que la morphine et 40 fois plus fort que l’héroïne.
«Quand le consommateur achète ce type de substance, c’est la roulette russe; il ne sait pas ce qu’il y a à l’intérieur», souligne M. Doyon.
https://www.journaldequebec.com/2021/02 ... -policiers
Dominique Lelièvre
Une drogue à base d’opioïdes, si dangereuse qu’elle peut gravement menacer la santé de ceux qui ne feraient qu’y toucher , a été saisie à Québec.
La substance, qui se présente entre autres sous la forme d’une poudre granuleuse souvent colorée, est en fait un assemblage d’opioïdes connus, principalement du fentanyl et de l’héroïne.
Des analyses toxicologiques ont démontré qu'elle contient également plusieurs autres composés chimiques en plus faible quantité.
Selon la police, le simple fait d’y toucher ou d’en inhaler risque de causer des maladies graves, notamment une détresse respiratoire, voire la mort.
Enquête prioritaire
«Pour nous, le message est vraiment à titre préventif. Au SPVQ, quand on a l’information, par exemple, qu’il y a du fentanyl qui circule, c’est vraiment prioritaire pour l’unité des stupéfiants, donc on va s’attarder, vraiment, à résoudre ces enquêtes-là pour enlever la substance du marché le plus vite possible, l’objectif étant toujours de protéger la population», souligne Étienne Doyon, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
Les substances de ce type sont plutôt rares, mais ce n’est pas la première fois que l'on en découvre à Québec. En 2019, une drogue s'apparentant à celle qui inquiète aujourd'hui les policiers avait également été saisie sur le territoire.
À l’époque, les policiers n’avaient pas souvenir d’avoir vu ce type de stupéfiants en circulation à Québec précédemment.
La police n’a donné aucun renseignement sur les circonstances ayant mené à la perquisition, disant ne vouloir nuire ni à son enquête ni au processus judiciaire.
On sait toutefois qu’un individu a été arrêté dans le cadre de cette opération.
Le fentanyl est réputé 100 fois plus puissant que la morphine et 40 fois plus fort que l’héroïne.
«Quand le consommateur achète ce type de substance, c’est la roulette russe; il ne sait pas ce qu’il y a à l’intérieur», souligne M. Doyon.
https://www.journaldequebec.com/2021/02 ... -policiers
Me semble que si tu tues ta clientèle en leur vendant des produits tellement inadéquats, tu ne sers pas tellement ta cause.. C'est moi où il n'y a plus la moindre morale?.. Est-ce que j'ai des lunettes trop roses de penser qu'il fut un temps où même les dealers avaient la conscience de ne pas tuer les enfants et le monde en général?
Ça fera 1 an demain le meurtre de la jeune Océanne Boyer par F. Sénéchal. Je n'ai pas entendu parler du procès, probablement que ça n'a pas eu lieu.
Avec la pandémie, il doit y avoir du retard pour le ministère de la justice comme ailleurs.
https://www.journaldemontreal.com/2020/" onclick="window.open(this.href);return false; ... t-arrete-1
Avec la pandémie, il doit y avoir du retard pour le ministère de la justice comme ailleurs.
https://www.journaldemontreal.com/2020/" onclick="window.open(this.href);return false; ... t-arrete-1
j'aime beaucoup ce texte de Richard Martineau
https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... importante
https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... importante
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos 18 ans"
Mark Twain
Mark Twain
Des sommes contre la violence fondée sur le genre
Le budget fédéral de lundi prévoit des investissements pour lutter contre le fléau de la violence fondée sur le genre. Des sommes qui sont annoncées alors que les féminicides survenus au Québec ces derniers temps suscitent de vives préoccupations.
Mélanie Marquis
La Presse
« Tous les 2,5 jours, une femme ou une fille est assassinée au Canada. L’an dernier seulement, plus de 160 femmes ont été tuées violemment. Les agressions sexuelles sont des crimes sexuels qui sont beaucoup plus susceptibles de viser les femmes, en particulier les jeunes femmes », écrit-on dans l’exercice financier.
Et comme on l’a souvent répété, le phénomène a été exacerbé par la pandémie, car « les pertes d’emploi, les contraintes financières et l’auto-isolement ont créé les conditions propices à une augmentation de la violence fondée sur le genre », est-il mentionné dans le document déposé lundi.
En rafale, on annonce 200 millions sur deux ans pour les organismes au front, 14 millions pour établir un secrétariat responsable du plan d’action national de 2017 contre la violence fondée sur le genre, 30 millions sur cinq ans pour aider au fonctionnement des lignes d’aide, 85,3 millions sur cinq ans pour financer un programme de conseils juridiques indépendants.
Le fédéral promet d’« autres détails » dans les « prochains mois » sur le plan d’action national.
Ottawa débloque également des sommes pour combattre l’inconduite et les violences sexuelles fondées sur le genre au sein de l’armée, et ce, alors que les derniers mois ont été marqués par des témoignages de nombreuses anciennes militaires. Leurs récits ont permis de constater que les progrès avaient été trop lents depuis un rapport publié en 2015 sur le phénomène.
Le budget 2021 prévoit un financement de 236 millions sur cinq ans, et 33,5 millions par la suite, afin que les ministères de la Défense et des Anciens combattants élargissent « leurs efforts visant à éliminer l’inconduite sexuelle et la violence fondée sur le genre dans les forces armées et à appuyer les survivants ».
L’argent devra notamment servir à améliorer les services de soutien interne offerts aux victimes et à « mettre en œuvre de nouvelles mesures de surveillance externe pour assurer une plus grande indépendance dans le cadre des processus de signalement. »
https://www.lapresse.ca/actualites/2021 ... -genre.php
Le budget fédéral de lundi prévoit des investissements pour lutter contre le fléau de la violence fondée sur le genre. Des sommes qui sont annoncées alors que les féminicides survenus au Québec ces derniers temps suscitent de vives préoccupations.
Mélanie Marquis
La Presse
« Tous les 2,5 jours, une femme ou une fille est assassinée au Canada. L’an dernier seulement, plus de 160 femmes ont été tuées violemment. Les agressions sexuelles sont des crimes sexuels qui sont beaucoup plus susceptibles de viser les femmes, en particulier les jeunes femmes », écrit-on dans l’exercice financier.
Et comme on l’a souvent répété, le phénomène a été exacerbé par la pandémie, car « les pertes d’emploi, les contraintes financières et l’auto-isolement ont créé les conditions propices à une augmentation de la violence fondée sur le genre », est-il mentionné dans le document déposé lundi.
En rafale, on annonce 200 millions sur deux ans pour les organismes au front, 14 millions pour établir un secrétariat responsable du plan d’action national de 2017 contre la violence fondée sur le genre, 30 millions sur cinq ans pour aider au fonctionnement des lignes d’aide, 85,3 millions sur cinq ans pour financer un programme de conseils juridiques indépendants.
Le fédéral promet d’« autres détails » dans les « prochains mois » sur le plan d’action national.
Ottawa débloque également des sommes pour combattre l’inconduite et les violences sexuelles fondées sur le genre au sein de l’armée, et ce, alors que les derniers mois ont été marqués par des témoignages de nombreuses anciennes militaires. Leurs récits ont permis de constater que les progrès avaient été trop lents depuis un rapport publié en 2015 sur le phénomène.
Le budget 2021 prévoit un financement de 236 millions sur cinq ans, et 33,5 millions par la suite, afin que les ministères de la Défense et des Anciens combattants élargissent « leurs efforts visant à éliminer l’inconduite sexuelle et la violence fondée sur le genre dans les forces armées et à appuyer les survivants ».
L’argent devra notamment servir à améliorer les services de soutien interne offerts aux victimes et à « mettre en œuvre de nouvelles mesures de surveillance externe pour assurer une plus grande indépendance dans le cadre des processus de signalement. »
https://www.lapresse.ca/actualites/2021 ... -genre.php
Les milliards pleuvent encore à Ottawa
Les milliards vont continuer à pleuvoir sur les Canadiens avec le nouveau budget du gouvernement Trudeau, déposé lundi, en éloignant de plus en plus un retour à l’équilibre dans les finances fédérales.
Aide aux travailleurs et aux entreprises touchés par la COVID-19, programme national de garderies comme celui du Québec, relance verte, la ministre des Finances Chrystia Freeland semble n’avoir fait preuve d’aucune retenue pour distribuer l’argent fédéral, dans un contexte où la possibilité d’élections fédérales pointe de plus en plus à l’horizon.
Personne n’a été oublié: des producteurs de vin jusqu’aux personnes âgées de 75 ans et plus, en passant par les travailleurs au salaire minimum fédéral, tous auront droit à des mesures en leur faveur.
Le gouvernement libéral injectera donc un peu plus de 100 G$ au cours des trois prochaines années pour alimenter ces mesures.
Selon la ministre Freeland, Ottawa n’avait apparemment pas le choix de dépenser tout cet argent. «Dans le contexte actuel où les taux d’intérêt sont faibles, non seulement nous pouvons nous permettre ces investissements dans l’avenir du pays, mais il serait peu judicieux de notre part de ne pas faire ces investissements», affirme-t-elle dans les documents budgétaires.
1400 milliards
Au rythme où vont les choses, on s’attend à ce que la dette fédérale ait doublé d’ici cinq ans par rapport au niveau qu’elle avait avant la pandémie, pour atteindre 1,4 billion de dollars (1400 milliards).
Cette année, le déficit s’établira à 154,7 G$ et la dette à 1,2 billion. Le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas pour demain, puisque des déficits sont prévus pour au moins jusqu’en 2026.
Selon Helaina Gaspard, de l’Institut des finances publiques et de la démocratie de l’Université d’Ottawa, le budget déposé lundi est un exercice hautement politique.
«C’est très clairement un budget pour une année électorale. Il y a des promesses pour à peu près tout le monde», souligne-t-elle.
Mme Gaspard constate que plusieurs des dépenses annoncées sont «récurrentes», c’est-à-dire qu’elles seront là pour de bon, comme le programme des garderies. Afin de les financer dans l’avenir, Ottawa devra, dit-elle, trouver de nouvelles sources de revenus ou réduire ses dépenses. Le budget n’évoque pas de solutions en ce sens, souligne Mme Gaspard.
Une des parties les plus attendues du budget était celle sur la création d’un réseau de garderies à la grandeur du pays. Ottawa va de l’avant et souhaite mettre en place des garderies à 10$ par jour, en se basant largement sur le système québécois.
Exemple du Québec
«Le temps est venu pour le reste du Canada de s'inspirer de l'exemple du Québec», souligne d’ailleurs la ministre Freeland.
Une somme de 30 G$ sur cinq ans est prévue pour le programme qui devra quand même faire l’objet de négociations entre Ottawa et les provinces pour être mis en œuvre. Le Québec pourrait recevoir une compensation puisque son programme existe déjà et obtenir aussi de l’argent supplémentaire du fédéral pour bonifier les services.
Mais si le fédéral est généreux avec les services de garde, il en va autrement pour la hausse de sa contribution aux soins de santé assurés par les provinces, actuellement sous forte pression à cause de la COVID-19. Malgré les demandes pressantes du Québec et des autres provinces, pas un sou de plus n’a été débloqué à cet égard dans le budget de la ministre Freeland.
Le budget contient quand même quelques mesures pour aller chercher de nouveaux revenus, mais elles sont timides, puisqu’elles atteignent 3,3 G$ sur trois ans. Parmi elles, on compte la fameuse taxe tant attendue sur les services numériques comme Netflix et une nouvelle «taxe de luxe» qui s’appliquera à l’achat de biens de grande valeur comme des avions privés, des bateaux ou des voitures haut de gamme.
• À lire aussi: 10 choses à retenir du budget fédéral 2021
• À lire aussi: Budget Freeland: des prêts pour la rénovation résidentielle
• À lire aussi: Budget Freeland: des garderies à 10$ à travers le Canada
https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... a-pandemie
Les milliards vont continuer à pleuvoir sur les Canadiens avec le nouveau budget du gouvernement Trudeau, déposé lundi, en éloignant de plus en plus un retour à l’équilibre dans les finances fédérales.
Aide aux travailleurs et aux entreprises touchés par la COVID-19, programme national de garderies comme celui du Québec, relance verte, la ministre des Finances Chrystia Freeland semble n’avoir fait preuve d’aucune retenue pour distribuer l’argent fédéral, dans un contexte où la possibilité d’élections fédérales pointe de plus en plus à l’horizon.
Personne n’a été oublié: des producteurs de vin jusqu’aux personnes âgées de 75 ans et plus, en passant par les travailleurs au salaire minimum fédéral, tous auront droit à des mesures en leur faveur.
Le gouvernement libéral injectera donc un peu plus de 100 G$ au cours des trois prochaines années pour alimenter ces mesures.
Selon la ministre Freeland, Ottawa n’avait apparemment pas le choix de dépenser tout cet argent. «Dans le contexte actuel où les taux d’intérêt sont faibles, non seulement nous pouvons nous permettre ces investissements dans l’avenir du pays, mais il serait peu judicieux de notre part de ne pas faire ces investissements», affirme-t-elle dans les documents budgétaires.
1400 milliards
Au rythme où vont les choses, on s’attend à ce que la dette fédérale ait doublé d’ici cinq ans par rapport au niveau qu’elle avait avant la pandémie, pour atteindre 1,4 billion de dollars (1400 milliards).
Cette année, le déficit s’établira à 154,7 G$ et la dette à 1,2 billion. Le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas pour demain, puisque des déficits sont prévus pour au moins jusqu’en 2026.
Selon Helaina Gaspard, de l’Institut des finances publiques et de la démocratie de l’Université d’Ottawa, le budget déposé lundi est un exercice hautement politique.
«C’est très clairement un budget pour une année électorale. Il y a des promesses pour à peu près tout le monde», souligne-t-elle.
Mme Gaspard constate que plusieurs des dépenses annoncées sont «récurrentes», c’est-à-dire qu’elles seront là pour de bon, comme le programme des garderies. Afin de les financer dans l’avenir, Ottawa devra, dit-elle, trouver de nouvelles sources de revenus ou réduire ses dépenses. Le budget n’évoque pas de solutions en ce sens, souligne Mme Gaspard.
Une des parties les plus attendues du budget était celle sur la création d’un réseau de garderies à la grandeur du pays. Ottawa va de l’avant et souhaite mettre en place des garderies à 10$ par jour, en se basant largement sur le système québécois.
Exemple du Québec
«Le temps est venu pour le reste du Canada de s'inspirer de l'exemple du Québec», souligne d’ailleurs la ministre Freeland.
Une somme de 30 G$ sur cinq ans est prévue pour le programme qui devra quand même faire l’objet de négociations entre Ottawa et les provinces pour être mis en œuvre. Le Québec pourrait recevoir une compensation puisque son programme existe déjà et obtenir aussi de l’argent supplémentaire du fédéral pour bonifier les services.
Mais si le fédéral est généreux avec les services de garde, il en va autrement pour la hausse de sa contribution aux soins de santé assurés par les provinces, actuellement sous forte pression à cause de la COVID-19. Malgré les demandes pressantes du Québec et des autres provinces, pas un sou de plus n’a été débloqué à cet égard dans le budget de la ministre Freeland.
Le budget contient quand même quelques mesures pour aller chercher de nouveaux revenus, mais elles sont timides, puisqu’elles atteignent 3,3 G$ sur trois ans. Parmi elles, on compte la fameuse taxe tant attendue sur les services numériques comme Netflix et une nouvelle «taxe de luxe» qui s’appliquera à l’achat de biens de grande valeur comme des avions privés, des bateaux ou des voitures haut de gamme.
• À lire aussi: 10 choses à retenir du budget fédéral 2021
• À lire aussi: Budget Freeland: des prêts pour la rénovation résidentielle
• À lire aussi: Budget Freeland: des garderies à 10$ à travers le Canada
https://www.journaldemontreal.com/2021/ ... a-pandemie
Blanche-Neige est la nouvelle victime de la cancel culture
Une critique d’un parc Disney aux Etats-Unis dénonce la scène du baiser final de “Blanche-Neige”. Les auteurs jugent qu’il faudrait réécrire la fin du conte,
car la princesse n’a jamais donné son consentement.
Pour éviter toutes polémiques...
Une critique d’un parc Disney aux Etats-Unis dénonce la scène du baiser final de “Blanche-Neige”. Les auteurs jugent qu’il faudrait réécrire la fin du conte,
car la princesse n’a jamais donné son consentement.
Pour éviter toutes polémiques...
Ils ne sont pas masquésAnya a écrit : Blanche-Neige est la nouvelle victime de la cancel culture
Une critique d’un parc Disney aux Etats-Unis dénonce la scène du baiser final de “Blanche-Neige”. Les auteurs jugent qu’il faudrait réécrire la fin du conte,
car la princesse n’a jamais donné son consentement.
Pour éviter toutes polémiques...
Denis Coderre a posé avec deux frères au passé criminel
Le candidat à la mairie Denis Coderre a pris la pose avec un trafiquant d’armes et un trafiquant de drogue de Montréal avant d’en diffuser la photo, puis de la retirer partiellement, a appris La Presse.
Les frères Buissereth sont bien connus des policiers de Saint-Henri, leur quartier, pour leur passé judiciaire.
L’aîné, Jordan, a notamment été condamné à 21 mois de prison en 2019 pour son rôle dans un complot avorté de trafic d’armes à feu volées. Le cadet, Brandon, a écopé de trois mois de détention en 2018 pour trafic de drogue.
Ce dernier est aussi rappeur, sous le nom de scène KGoon.
Denis Coderre les a rencontrés dans un parc de l’arrondissement du Sud-Ouest, la semaine dernière. Sur la photo, ils se trouvent en compagnie de Luka Hollinger, fils de sa candidate Heidi Hollinger, qui rappe lui aussi. L’image – apparemment capturée par Mme Hollinger – est devenue virale sur les réseaux sociaux pour son aspect amusant.
« DC [Denis Coderre] avec the 514St-Henri’s rappeurs clan », indique la légende. Dans une publication subséquente, l’ex-maire indique que ses rappeurs préférés sont M. Hollinger et M. Buissereth. M. Coderre a aussi relayé l’image d’une fausse couverture d’album rap créée par un internaute à partir de la photo et qui l’identifie comme « The Real Slim Coderre », une référence au rappeur américain Eminem.
Photo retirée d’Instagram
Mais dans les derniers jours, la présence des frères Buissereth sur la photo a causé des remous dans les couloirs de certains postes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Informés, les membres de la campagne de M. Coderre ont retiré la photo de son compte Instagram.
« En visite dans l’arrondissement du Sud-Ouest, M. Coderre s’est fait inviter à prendre une photo avec deux individus, comme il le fait tous les jours », a indiqué Thomas W. Marchand, responsable des communications du parti du candidat à la mairie, dans un courriel à La Presse.
Des criminels notoires
Le passé trouble des frères Buissereth n’est pas un secret.
Brandon Buissereth (mieux connu sous le nom de KGoon) a vu plusieurs de ses concerts annulés en raison de son casier judiciaire. L’an dernier, il se plaignait publiquement du fait que le SPVM joignait les organisateurs de spectacles pour les informer de ses problèmes avec la loi.
« La police a annulé de cinq à dix de mes spectacles dans la dernière année ou deux ! », déplorait-il, selon le média Narcity. Olivier Primeau, promoteur du festival Metro Metro, a expliqué qu’il avait retiré KGoon de sa programmation parce qu’il posait problème « pour la sécurité de l’évènement ».
Jeudi, en entrevue avec La Presse, Brandon Buissereth a confirmé qu’il se trouvait sur la photo avec son frère Jordan. « Je ne connais pas M. Coderre, je ne le voyais qu’à la télé. Je n’avais pas de rendez-vous avec lui, je n’ai pas son numéro de téléphone, je ne sais pas comment le contacter. J’étais simplement au parc », a-t-il dit avant que la communication téléphonique ne soit coupée. La Presse n’a pas pu lui reparler.
Quelques minutes plus tôt, un individu qui s’est présenté comme son agent (mais qui n’a pas voulu fournir son propre nom) a donné la même version des faits.
Suite...
https://www.lapresse.ca/actualites/gran ... iminel.php
Le candidat à la mairie Denis Coderre a pris la pose avec un trafiquant d’armes et un trafiquant de drogue de Montréal avant d’en diffuser la photo, puis de la retirer partiellement, a appris La Presse.
Les frères Buissereth sont bien connus des policiers de Saint-Henri, leur quartier, pour leur passé judiciaire.
L’aîné, Jordan, a notamment été condamné à 21 mois de prison en 2019 pour son rôle dans un complot avorté de trafic d’armes à feu volées. Le cadet, Brandon, a écopé de trois mois de détention en 2018 pour trafic de drogue.
Ce dernier est aussi rappeur, sous le nom de scène KGoon.
Denis Coderre les a rencontrés dans un parc de l’arrondissement du Sud-Ouest, la semaine dernière. Sur la photo, ils se trouvent en compagnie de Luka Hollinger, fils de sa candidate Heidi Hollinger, qui rappe lui aussi. L’image – apparemment capturée par Mme Hollinger – est devenue virale sur les réseaux sociaux pour son aspect amusant.
« DC [Denis Coderre] avec the 514St-Henri’s rappeurs clan », indique la légende. Dans une publication subséquente, l’ex-maire indique que ses rappeurs préférés sont M. Hollinger et M. Buissereth. M. Coderre a aussi relayé l’image d’une fausse couverture d’album rap créée par un internaute à partir de la photo et qui l’identifie comme « The Real Slim Coderre », une référence au rappeur américain Eminem.
Photo retirée d’Instagram
Mais dans les derniers jours, la présence des frères Buissereth sur la photo a causé des remous dans les couloirs de certains postes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Informés, les membres de la campagne de M. Coderre ont retiré la photo de son compte Instagram.
« En visite dans l’arrondissement du Sud-Ouest, M. Coderre s’est fait inviter à prendre une photo avec deux individus, comme il le fait tous les jours », a indiqué Thomas W. Marchand, responsable des communications du parti du candidat à la mairie, dans un courriel à La Presse.
Des criminels notoires
Le passé trouble des frères Buissereth n’est pas un secret.
Brandon Buissereth (mieux connu sous le nom de KGoon) a vu plusieurs de ses concerts annulés en raison de son casier judiciaire. L’an dernier, il se plaignait publiquement du fait que le SPVM joignait les organisateurs de spectacles pour les informer de ses problèmes avec la loi.
« La police a annulé de cinq à dix de mes spectacles dans la dernière année ou deux ! », déplorait-il, selon le média Narcity. Olivier Primeau, promoteur du festival Metro Metro, a expliqué qu’il avait retiré KGoon de sa programmation parce qu’il posait problème « pour la sécurité de l’évènement ».
Jeudi, en entrevue avec La Presse, Brandon Buissereth a confirmé qu’il se trouvait sur la photo avec son frère Jordan. « Je ne connais pas M. Coderre, je ne le voyais qu’à la télé. Je n’avais pas de rendez-vous avec lui, je n’ai pas son numéro de téléphone, je ne sais pas comment le contacter. J’étais simplement au parc », a-t-il dit avant que la communication téléphonique ne soit coupée. La Presse n’a pas pu lui reparler.
Quelques minutes plus tôt, un individu qui s’est présenté comme son agent (mais qui n’a pas voulu fournir son propre nom) a donné la même version des faits.
Suite...
https://www.lapresse.ca/actualites/gran ... iminel.php
Ah Denis, le caméléon! Prêt à tout pour son image de gars du peuple!Anya a écrit : Denis Coderre a posé avec deux frères au passé criminel
Le candidat à la mairie Denis Coderre a pris la pose avec un trafiquant d’armes et un trafiquant de drogue de Montréal avant d’en diffuser la photo, puis de la retirer partiellement, a appris La Presse.
Les frères Buissereth sont bien connus des policiers de Saint-Henri, leur quartier, pour leur passé judiciaire.
L’aîné, Jordan, a notamment été condamné à 21 mois de prison en 2019 pour son rôle dans un complot avorté de trafic d’armes à feu volées. Le cadet, Brandon, a écopé de trois mois de détention en 2018 pour trafic de drogue.
Ce dernier est aussi rappeur, sous le nom de scène KGoon.
Denis Coderre les a rencontrés dans un parc de l’arrondissement du Sud-Ouest, la semaine dernière. Sur la photo, ils se trouvent en compagnie de Luka Hollinger, fils de sa candidate Heidi Hollinger, qui rappe lui aussi. L’image – apparemment capturée par Mme Hollinger – est devenue virale sur les réseaux sociaux pour son aspect amusant.
« DC [Denis Coderre] avec the 514St-Henri’s rappeurs clan », indique la légende. Dans une publication subséquente, l’ex-maire indique que ses rappeurs préférés sont M. Hollinger et M. Buissereth. M. Coderre a aussi relayé l’image d’une fausse couverture d’album rap créée par un internaute à partir de la photo et qui l’identifie comme « The Real Slim Coderre », une référence au rappeur américain Eminem.
Photo retirée d’Instagram
Mais dans les derniers jours, la présence des frères Buissereth sur la photo a causé des remous dans les couloirs de certains postes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Informés, les membres de la campagne de M. Coderre ont retiré la photo de son compte Instagram.
« En visite dans l’arrondissement du Sud-Ouest, M. Coderre s’est fait inviter à prendre une photo avec deux individus, comme il le fait tous les jours », a indiqué Thomas W. Marchand, responsable des communications du parti du candidat à la mairie, dans un courriel à La Presse.
Des criminels notoires
Le passé trouble des frères Buissereth n’est pas un secret.
Brandon Buissereth (mieux connu sous le nom de KGoon) a vu plusieurs de ses concerts annulés en raison de son casier judiciaire. L’an dernier, il se plaignait publiquement du fait que le SPVM joignait les organisateurs de spectacles pour les informer de ses problèmes avec la loi.
« La police a annulé de cinq à dix de mes spectacles dans la dernière année ou deux ! », déplorait-il, selon le média Narcity. Olivier Primeau, promoteur du festival Metro Metro, a expliqué qu’il avait retiré KGoon de sa programmation parce qu’il posait problème « pour la sécurité de l’évènement ».
Jeudi, en entrevue avec La Presse, Brandon Buissereth a confirmé qu’il se trouvait sur la photo avec son frère Jordan. « Je ne connais pas M. Coderre, je ne le voyais qu’à la télé. Je n’avais pas de rendez-vous avec lui, je n’ai pas son numéro de téléphone, je ne sais pas comment le contacter. J’étais simplement au parc », a-t-il dit avant que la communication téléphonique ne soit coupée. La Presse n’a pas pu lui reparler.
Quelques minutes plus tôt, un individu qui s’est présenté comme son agent (mais qui n’a pas voulu fournir son propre nom) a donné la même version des faits.
Suite...
https://www.lapresse.ca/actualites/gran ... iminel.php
Attention, emprunteurs, les taux vont augmenter !
La Banque du Canada conseille la prudence aux futurs détenteurs de prêts hypothécaires
Hélène Baril - La Presse
Les ménages canadiens devraient réfléchir avant de contracter un gros prêt hypothécaire et de s’endetter davantage, estime le gouverneur de la Banque du Canada. Ne vous attendez pas à ce que les taux d’intérêt restent aussi bas indéfiniment, a prévenu jeudi Tiff Macklem.
« Il est important de comprendre que la hausse récente et rapide du prix des maisons n’est pas normale », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a multiplié les mises en garde aux emprunteurs.
La Banque du Canada a publié jeudi sa Revue du système financier, qui présente les vulnérabilités de l’économie canadienne. Maintenant que la crise sanitaire se résorbe, la hausse de l’endettement des ménages revient au premier plan des préoccupations de la banque centrale.
Le gouverneur a expliqué que l’endettement hypothécaire et la hausse du prix des maisons préoccupent la banque centrale depuis longtemps, mais que le problème s’est encore intensifié durant la pandémie.
Même si les Canadiens ont épargné davantage, « l’augmentation de la dette hypothécaire a plus que contrebalancé la baisse des dettes de consommation », constate la banque centrale.
Tiff MacKlem estime qu’il est normal que les Canadiens confinés aient senti le besoin de vivre dans des maisons plus spacieuses, mais il s’inquiète du nombre croissant de ménages qui ont des prêts hypothécaires trop lourds pour leurs revenus.
En plus, ajoute-t-il, sur certains marchés, « il est possible que les gens se précipitent pour acheter, en partie parce qu’ils s’attendent à ce que les prix continuent d’augmenter ».
Attention à l’endettement des ménages
À ceux-là, Tiff Macklem conseille la prudence. « Il n’est pas raisonnable de compter sur une hausse continue des prix des logements pour accroître son avoir propre foncier et s’en servir pour refinancer de futurs prêts hypothécaires. Les taux d’intérêt sont anormalement bas », martèle-t-il, et ils vont augmenter.
Pourquoi ne pas les augmenter tout de suite, pour prévenir le pire ? Le gouverneur a répété que l’endettement des ménages n’était pas la seule préoccupation de la banque centrale, qui surveille l’économie canadienne dans son ensemble. « Il y a d’autres problèmes, dont le fait qu’il y a eu des pertes d’emplois pendant la pandémie et qu’il existe encore des capacités excédentaires dans l’économie. »
Des taux d’intérêt très bas sont encore nécessaires pour remettre l’économie sur la voie de la croissance, mais la Banque du Canada n’hésitera pas à les augmenter en temps opportun, a assuré le gouverneur.
D’autres outils que les taux d’intérêt peuvent être utilisés pour calmer le marché, au besoin, a précisé Tiff Macklem, qui a donné l’exemple du resserrement des règles d’emprunt pour les acheteurs de maison qui vient d’être annoncé par le gouvernement fédéral et le Bureau du surintendant des institutions financières.
La menace d’inflation
Le gouverneur de la banque centrale ne s’est pas ému de l’évolution récente de l’inflation, qui vient de dépasser le niveau supérieur de sa fourchette cible de 1 % à 3 %.
«Nous disons depuis un certain temps que le taux d’inflation pourrait augmenter.»
Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada
Il a répété qu’il s’agit d’un impact transitoire, parce que le taux d’inflation était très bas, et même légèrement négatif, l’année dernière. Si l’inflation devient une menace, « nous allons prendre ça très au sérieux », assure le gouverneur.
La banque n’hésitera pas à augmenter les taux d’intérêt pour la combattre. « Les Canadiens doivent être sûrs que nous allons le faire », a dit Tiff Macklem, en rappelant que la Banque du Canada avait bien réussi à contrôler l’inflation depuis 30 ans.
Dans sa Revue du système financier, la banque centrale explique qu’elle surveille d’autres vulnérabilités de l’économie canadienne. Parmi ces autres préoccupations figure l’impact des changements climatiques sur les investisseurs et les institutions financières. Les risques de cyberattaques, comme celle que vient de subir l’exploitant de l’oléoduc Colonial aux États-Unis, font aussi l’objet d’une attention particulière de la Banque du Canada.
https://www.lapresse.ca/affaires/econom ... menter.php
La Banque du Canada conseille la prudence aux futurs détenteurs de prêts hypothécaires
Hélène Baril - La Presse
Les ménages canadiens devraient réfléchir avant de contracter un gros prêt hypothécaire et de s’endetter davantage, estime le gouverneur de la Banque du Canada. Ne vous attendez pas à ce que les taux d’intérêt restent aussi bas indéfiniment, a prévenu jeudi Tiff Macklem.
« Il est important de comprendre que la hausse récente et rapide du prix des maisons n’est pas normale », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a multiplié les mises en garde aux emprunteurs.
La Banque du Canada a publié jeudi sa Revue du système financier, qui présente les vulnérabilités de l’économie canadienne. Maintenant que la crise sanitaire se résorbe, la hausse de l’endettement des ménages revient au premier plan des préoccupations de la banque centrale.
Le gouverneur a expliqué que l’endettement hypothécaire et la hausse du prix des maisons préoccupent la banque centrale depuis longtemps, mais que le problème s’est encore intensifié durant la pandémie.
Même si les Canadiens ont épargné davantage, « l’augmentation de la dette hypothécaire a plus que contrebalancé la baisse des dettes de consommation », constate la banque centrale.
Tiff MacKlem estime qu’il est normal que les Canadiens confinés aient senti le besoin de vivre dans des maisons plus spacieuses, mais il s’inquiète du nombre croissant de ménages qui ont des prêts hypothécaires trop lourds pour leurs revenus.
En plus, ajoute-t-il, sur certains marchés, « il est possible que les gens se précipitent pour acheter, en partie parce qu’ils s’attendent à ce que les prix continuent d’augmenter ».
Attention à l’endettement des ménages
À ceux-là, Tiff Macklem conseille la prudence. « Il n’est pas raisonnable de compter sur une hausse continue des prix des logements pour accroître son avoir propre foncier et s’en servir pour refinancer de futurs prêts hypothécaires. Les taux d’intérêt sont anormalement bas », martèle-t-il, et ils vont augmenter.
Pourquoi ne pas les augmenter tout de suite, pour prévenir le pire ? Le gouverneur a répété que l’endettement des ménages n’était pas la seule préoccupation de la banque centrale, qui surveille l’économie canadienne dans son ensemble. « Il y a d’autres problèmes, dont le fait qu’il y a eu des pertes d’emplois pendant la pandémie et qu’il existe encore des capacités excédentaires dans l’économie. »
Des taux d’intérêt très bas sont encore nécessaires pour remettre l’économie sur la voie de la croissance, mais la Banque du Canada n’hésitera pas à les augmenter en temps opportun, a assuré le gouverneur.
D’autres outils que les taux d’intérêt peuvent être utilisés pour calmer le marché, au besoin, a précisé Tiff Macklem, qui a donné l’exemple du resserrement des règles d’emprunt pour les acheteurs de maison qui vient d’être annoncé par le gouvernement fédéral et le Bureau du surintendant des institutions financières.
La menace d’inflation
Le gouverneur de la banque centrale ne s’est pas ému de l’évolution récente de l’inflation, qui vient de dépasser le niveau supérieur de sa fourchette cible de 1 % à 3 %.
«Nous disons depuis un certain temps que le taux d’inflation pourrait augmenter.»
Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada
Il a répété qu’il s’agit d’un impact transitoire, parce que le taux d’inflation était très bas, et même légèrement négatif, l’année dernière. Si l’inflation devient une menace, « nous allons prendre ça très au sérieux », assure le gouverneur.
La banque n’hésitera pas à augmenter les taux d’intérêt pour la combattre. « Les Canadiens doivent être sûrs que nous allons le faire », a dit Tiff Macklem, en rappelant que la Banque du Canada avait bien réussi à contrôler l’inflation depuis 30 ans.
Dans sa Revue du système financier, la banque centrale explique qu’elle surveille d’autres vulnérabilités de l’économie canadienne. Parmi ces autres préoccupations figure l’impact des changements climatiques sur les investisseurs et les institutions financières. Les risques de cyberattaques, comme celle que vient de subir l’exploitant de l’oléoduc Colonial aux États-Unis, font aussi l’objet d’une attention particulière de la Banque du Canada.
https://www.lapresse.ca/affaires/econom ... menter.php
- Elise-Gisèle
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As-tu regardé Infoman cette semaine, Jean-René a fait un excellent reportage/montage sur lui, il répète toujours les mêmes choses depuis plusieurs années.Jannic a écrit : [...]
Ah Denis, le caméléon! Prêt à tout pour son image de gars du peuple!
Disponible sur Tou.tv, épisode 34 : https://ici.tou.tv/infoman" onclick="window.open(this.href);return false;
Et Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/infoman/emi ... nda-gates/" onclick="window.open(this.href);return false;
La liberté n'est pas une marque de yogourt. - Pierre Falardeau
Non, mais promis, je regarde... Merci!Elise-Gisèle a écrit : [...]
As-tu regardé Infoman cette semaine, Jean-René a fait un excellent reportage/montage sur lui, il répète toujours les mêmes choses depuis plusieurs années.
Disponible sur Tou.tv, épisode 34 : https://ici.tou.tv/infoman" onclick="window.open(this.href);return false;
Et Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/infoman/emi ... nda-gates/" onclick="window.open(this.href);return false;
Journée nationale des patriotes – La ministre de la Culture et des Communications désigne Louis-Joseph Papineau comme personnage historique et émet un avis d’intention de classement pour le monument des patriotes du cimetière Notre-Dame-des-Neiges
Québec, le 24 mai 2021. – En cette Journée nationale des patriotes, la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce la désignation de Louis-Joseph Papineau comme personnage historique et l’émission d’un avis d’intention de classement pour le monument des patriotes du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.
Louis-Joseph Papineau est l’un des hommes politiques les plus marquants de son époque et est considéré comme le premier véritable chef politique des Canadiens français, auxquels il consacre sa carrière. Tribun doté d’un fort charisme, il suscite l’admiration de ses contemporains, auprès desquels il promeut ses convictions démocratiques et républicaines. Il est député à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada de 1808 à 1838, orateur de la Chambre et chef du Parti canadien, devenu le Parti patriote, à compter de 1815. À la tête de cette formation politique qui a su rallier une partie de la population autour d’un programme de réformes constitutionnelles, Papineau est une figure de proue des événements menant aux rébellions de 1837 et de 1838. Après les rébellions, il se consacre à la mise en valeur de sa seigneurie et siège comme député à l’Assemblée législative de la province du Canada de 1848 à 1851 et de 1852 à 1854.
Le monument des patriotes du cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, aussi connu sous le nom de la « colonne des Braves », est une initiative de l’Institut canadien de Montréal afin de rendre hommage aux victimes des rébellions du Bas-Canada de 1837 et de 1838, et de rappeler la mémoire des 12 patriotes exécutés en 1839. Le monument est financé par des souscriptions publiques et érigé sur un lot donné par la fabrique qui recherchait un monument de prestige pour le nouveau cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. Il est mis en chantier en 1858 et inauguré le 14 novembre de la même année. À la suite de plusieurs activités de financement de l’Institut canadien, d’interruptions des travaux et d’une modification des plans du monument, les travaux de construction sont achevés en 1866. Les dépouilles des patriotes Léandre Ducharme, François-Maurice Lepailleur et François-Xavier Prieur sont inhumées sous ce monument. Les restes de Joseph-Narcisse Cardinal pourraient aussi s’y trouver. Depuis son inauguration, cet obélisque de 18 mètres de hauteur constitue un lieu de mémoire important associé à ces événements majeurs de l’histoire du Québec.
Par cette désignation et cet avis de classement, le gouvernement du Québec souhaite perpétuer la mémoire et l’héritage de personnages qui ont joué un rôle notoire dans l’histoire du Québec et qui ont contribué à forger l’identité de ses citoyennes et citoyens.
Citation
« La Journée nationale des patriotes est l’occasion de souligner la lutte qu’ont menée les patriotes de 1837-1838 afin que notre nation soit reconnue et qu’elle jouisse d’une liberté politique et d’un système démocratique. Le chef du Parti patriote, Louis-Joseph Papineau, est une figure importante de notre histoire. Il a été un fervent défenseur de son peuple et de ses institutions parlementaires. En cette année qui marque le 150e anniversaire de son décès, je suis heureuse de pouvoir rappeler son souvenir et de permettre son inscription au Registre du patrimoine culturel du Québec.
Je profite également de cette journée pour poser un geste en faveur de la préservation du monument des patriotes du cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. Il a été érigé à la mémoire des patriotes qui ont joué un rôle marquant dans l’histoire du Québec, dont nous pouvons être fiers et que nous soulignons aujourd’hui. »
Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications.
Québec, le 24 mai 2021. – En cette Journée nationale des patriotes, la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, annonce la désignation de Louis-Joseph Papineau comme personnage historique et l’émission d’un avis d’intention de classement pour le monument des patriotes du cimetière Notre-Dame-des-Neiges de Montréal.
Louis-Joseph Papineau est l’un des hommes politiques les plus marquants de son époque et est considéré comme le premier véritable chef politique des Canadiens français, auxquels il consacre sa carrière. Tribun doté d’un fort charisme, il suscite l’admiration de ses contemporains, auprès desquels il promeut ses convictions démocratiques et républicaines. Il est député à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada de 1808 à 1838, orateur de la Chambre et chef du Parti canadien, devenu le Parti patriote, à compter de 1815. À la tête de cette formation politique qui a su rallier une partie de la population autour d’un programme de réformes constitutionnelles, Papineau est une figure de proue des événements menant aux rébellions de 1837 et de 1838. Après les rébellions, il se consacre à la mise en valeur de sa seigneurie et siège comme député à l’Assemblée législative de la province du Canada de 1848 à 1851 et de 1852 à 1854.
Le monument des patriotes du cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, aussi connu sous le nom de la « colonne des Braves », est une initiative de l’Institut canadien de Montréal afin de rendre hommage aux victimes des rébellions du Bas-Canada de 1837 et de 1838, et de rappeler la mémoire des 12 patriotes exécutés en 1839. Le monument est financé par des souscriptions publiques et érigé sur un lot donné par la fabrique qui recherchait un monument de prestige pour le nouveau cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. Il est mis en chantier en 1858 et inauguré le 14 novembre de la même année. À la suite de plusieurs activités de financement de l’Institut canadien, d’interruptions des travaux et d’une modification des plans du monument, les travaux de construction sont achevés en 1866. Les dépouilles des patriotes Léandre Ducharme, François-Maurice Lepailleur et François-Xavier Prieur sont inhumées sous ce monument. Les restes de Joseph-Narcisse Cardinal pourraient aussi s’y trouver. Depuis son inauguration, cet obélisque de 18 mètres de hauteur constitue un lieu de mémoire important associé à ces événements majeurs de l’histoire du Québec.
Par cette désignation et cet avis de classement, le gouvernement du Québec souhaite perpétuer la mémoire et l’héritage de personnages qui ont joué un rôle notoire dans l’histoire du Québec et qui ont contribué à forger l’identité de ses citoyennes et citoyens.
Citation
« La Journée nationale des patriotes est l’occasion de souligner la lutte qu’ont menée les patriotes de 1837-1838 afin que notre nation soit reconnue et qu’elle jouisse d’une liberté politique et d’un système démocratique. Le chef du Parti patriote, Louis-Joseph Papineau, est une figure importante de notre histoire. Il a été un fervent défenseur de son peuple et de ses institutions parlementaires. En cette année qui marque le 150e anniversaire de son décès, je suis heureuse de pouvoir rappeler son souvenir et de permettre son inscription au Registre du patrimoine culturel du Québec.
Je profite également de cette journée pour poser un geste en faveur de la préservation du monument des patriotes du cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. Il a été érigé à la mémoire des patriotes qui ont joué un rôle marquant dans l’histoire du Québec, dont nous pouvons être fiers et que nous soulignons aujourd’hui. »
Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications.
Dernière modification par Anya le lun. mai 24, 2021 10:15 am, modifié 1 fois.
En cette journée nationale des patriotes, un petit rappel historique des évènements.
Rébellions des Patriotes (1837-1838)
La plus grande révolte qu’on ait connue s’est déroulée en 1837 et en 1838 : ce sont les rébellions des Patriotes. Ces deux années-là, des milliers de personnes,
des Canadiens français, mais aussi plusieurs Irlandais, ont pris les armes pour se rebeller contre le pouvoir britannique. Ça a été un moment très important dans
notre histoire.
Laurent Turcot, professeur en histoire à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CI6EkD-5LZI[/youtube]
Rébellions des Patriotes (1837-1838)
La plus grande révolte qu’on ait connue s’est déroulée en 1837 et en 1838 : ce sont les rébellions des Patriotes. Ces deux années-là, des milliers de personnes,
des Canadiens français, mais aussi plusieurs Irlandais, ont pris les armes pour se rebeller contre le pouvoir britannique. Ça a été un moment très important dans
notre histoire.
Laurent Turcot, professeur en histoire à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=CI6EkD-5LZI[/youtube]
Qu’est-ce qu’un patriote?
Léolane Kimner
Lorsque, chaque année, la fin du mois de mai rappelle la Journée nationale des patriotes et que flotte à nouveau leur drapeau pour commémorer les braves de 1837 et de 1838, on se souvient pour mieux brasser et garder ardentes les braises de notre fierté et de notre mémoire. C’est une chose que je crois bonne et nécessaire, mais parfois, je me demande si nous possédons en nos cœurs la définition au sens large de ce qu’est vraiment un patriote québécois. C’est pourquoi, chers amis, permettez que je ne vous parle pas aujourd’hui de Papineau, de De Lorimier, de Nelson, de Chénier et de tous les autres, pour aborder plutôt ces fondamentaux qu’ils possédaient et qu’ils n’ont très certainement pas emportés dans la tombe.
Je remarque que nous avons souvent tendance à limiter la nature du patriote à sa capacité à mourir pour ce en quoi il croit. Si je comprends tout à fait en quoi cela, plus qu’autre chose, marque le souvenir, pour moi, ce n’est cependant que son dernier retranchement, l’ultime extrémité à laquelle il aura été prêt à recourir. Mais bien avant, le patriote, hors de son folklore tragique, c’est d’abord celui qui a à cœur le bien commun. C’est celui dont les frontières de ce qui compte ne s’arrêtent pas au contour de son unique personne. C’est, au contraire, celui qui regarde tout autour et qui, sous l’éventail de toutes les différences, ne voit pas «des gens», mais les siens.
Le patriote, à mes yeux, qu’importe qu’il soit né d’une souche ancienne ou d’une fraîche bouture, est celui qui s’est imprégné de sa terre — natale comme d’accueil — et qui a délibérément choisi de l’épouser par amour. Le patriote, c’est celui qui jouit de la haute conscience de ses chances et de ses richesses, mais qui, au lieu d’en être orgueilleux et avare, se dévoue à leur pérennité et à leur partage. C’est celui qui, d’une façon qui lui appartient, participe et contribue à l’épanouissement de la nation, car face aux augures et aux prophètes de malheur, le patriote est surtout celui qui n’oublie jamais que demain se joue maintenant et que d’autres viendront après lui. Et bien souvent dans l’ombre, c’est celui qui commet les gestes et les solidarités qui, s’ils ne font pas la une, font néanmoins toute la différence.
Oh, bien sûr, il ne saurait être question de l’essence du patriote sans parler de ses fardeaux et de ses peines, car sa conscience est à la fois historique et moderne.
De fait, s’il est celui dont la mâchoire se serre devant une adversité qui ne joue pas selon les règles, le véritable patriote ne répond pas à ces provocations et ne verse pas dans la fange indigne de la vengeance et du talion. Il résiste de toute la force de sa vitalité, de son rire, de son honneur, de ses arts et de sa langue, car il sait que, le moment venu, l’exemple pèsera plus lourd que sa colère dans la balance. Et si le patriote tient bon malgré tous les vents contraires, c’est dans l’espoir que les prochains n’aient pas à le faire et parce qu’à même le tronc de son âme est gravée cette vérité-certitude voulant que ça ne puisse pas toujours ne pas arriver.
Voilà ce qu’est pour moi un patriote. C’est autant le vieux de 1837 que le politicien qui se consacre avec ardeur et fidélité à son peuple. C’est à la fois celui qui hisse le drapeau et celui qui accueille avec toute la chaleur du monde dans les yeux. C’est celui qui rejoint et embrasse. C’est celui qui tirait autrefois du mousquet comme celui qui demande à être servi en français, et c’est tout autant celui qui se souvient que celui qui s’ouvre et part à la découverte. Le patriote québécois, enfin, qui est-ce? C’est vous, c’est moi. C’est simplement celui qui aime son Québec d’un amour profond et inconditionnel.
Alors, sur ces mots, chers, très chers amis, je tiens à vous souhaiter une belle et heureuse Journée nationale des patriotes. Quant à moi, j’espère vous retrouver à l’automne et, en attendant, je vous souhaite de redécouvrir et de savourer à nouveau ce qui nous a tous si cruellement manqué. Car le patriote, c’est aussi et surtout celui qui prend le temps de vivre cette vie si précieuse que les nôtres de jadis ont été prêts à offrir à la grande et noble cause de notre liberté.
https://www.journaldequebec.com/2021/05 ... n-patriote
Léolane Kimner
Lorsque, chaque année, la fin du mois de mai rappelle la Journée nationale des patriotes et que flotte à nouveau leur drapeau pour commémorer les braves de 1837 et de 1838, on se souvient pour mieux brasser et garder ardentes les braises de notre fierté et de notre mémoire. C’est une chose que je crois bonne et nécessaire, mais parfois, je me demande si nous possédons en nos cœurs la définition au sens large de ce qu’est vraiment un patriote québécois. C’est pourquoi, chers amis, permettez que je ne vous parle pas aujourd’hui de Papineau, de De Lorimier, de Nelson, de Chénier et de tous les autres, pour aborder plutôt ces fondamentaux qu’ils possédaient et qu’ils n’ont très certainement pas emportés dans la tombe.
Je remarque que nous avons souvent tendance à limiter la nature du patriote à sa capacité à mourir pour ce en quoi il croit. Si je comprends tout à fait en quoi cela, plus qu’autre chose, marque le souvenir, pour moi, ce n’est cependant que son dernier retranchement, l’ultime extrémité à laquelle il aura été prêt à recourir. Mais bien avant, le patriote, hors de son folklore tragique, c’est d’abord celui qui a à cœur le bien commun. C’est celui dont les frontières de ce qui compte ne s’arrêtent pas au contour de son unique personne. C’est, au contraire, celui qui regarde tout autour et qui, sous l’éventail de toutes les différences, ne voit pas «des gens», mais les siens.
Le patriote, à mes yeux, qu’importe qu’il soit né d’une souche ancienne ou d’une fraîche bouture, est celui qui s’est imprégné de sa terre — natale comme d’accueil — et qui a délibérément choisi de l’épouser par amour. Le patriote, c’est celui qui jouit de la haute conscience de ses chances et de ses richesses, mais qui, au lieu d’en être orgueilleux et avare, se dévoue à leur pérennité et à leur partage. C’est celui qui, d’une façon qui lui appartient, participe et contribue à l’épanouissement de la nation, car face aux augures et aux prophètes de malheur, le patriote est surtout celui qui n’oublie jamais que demain se joue maintenant et que d’autres viendront après lui. Et bien souvent dans l’ombre, c’est celui qui commet les gestes et les solidarités qui, s’ils ne font pas la une, font néanmoins toute la différence.
Oh, bien sûr, il ne saurait être question de l’essence du patriote sans parler de ses fardeaux et de ses peines, car sa conscience est à la fois historique et moderne.
De fait, s’il est celui dont la mâchoire se serre devant une adversité qui ne joue pas selon les règles, le véritable patriote ne répond pas à ces provocations et ne verse pas dans la fange indigne de la vengeance et du talion. Il résiste de toute la force de sa vitalité, de son rire, de son honneur, de ses arts et de sa langue, car il sait que, le moment venu, l’exemple pèsera plus lourd que sa colère dans la balance. Et si le patriote tient bon malgré tous les vents contraires, c’est dans l’espoir que les prochains n’aient pas à le faire et parce qu’à même le tronc de son âme est gravée cette vérité-certitude voulant que ça ne puisse pas toujours ne pas arriver.
Voilà ce qu’est pour moi un patriote. C’est autant le vieux de 1837 que le politicien qui se consacre avec ardeur et fidélité à son peuple. C’est à la fois celui qui hisse le drapeau et celui qui accueille avec toute la chaleur du monde dans les yeux. C’est celui qui rejoint et embrasse. C’est celui qui tirait autrefois du mousquet comme celui qui demande à être servi en français, et c’est tout autant celui qui se souvient que celui qui s’ouvre et part à la découverte. Le patriote québécois, enfin, qui est-ce? C’est vous, c’est moi. C’est simplement celui qui aime son Québec d’un amour profond et inconditionnel.
Alors, sur ces mots, chers, très chers amis, je tiens à vous souhaiter une belle et heureuse Journée nationale des patriotes. Quant à moi, j’espère vous retrouver à l’automne et, en attendant, je vous souhaite de redécouvrir et de savourer à nouveau ce qui nous a tous si cruellement manqué. Car le patriote, c’est aussi et surtout celui qui prend le temps de vivre cette vie si précieuse que les nôtres de jadis ont été prêts à offrir à la grande et noble cause de notre liberté.
https://www.journaldequebec.com/2021/05 ... n-patriote