Re: Procès de Guy Turcotte
Publié : lun. mai 09, 2011 8:35 pm
SAINT-JÉRÔME – Après plus de trois semaines de procès, c’est enfin au tour de Guy Turcotte de tenter d’expliquer au jury ce qui a pu le mener à sauvagement enlever la vie des enfants qui étaient sa seule raison de vivre depuis la rupture avec leur mère.
En fin d’après-midi lundi, après les témoignages en défense de sa mère et de son frère aîné, un Guy Turcotte mal assuré est sorti pour la première fois de son box des accusés pour s’amener à la barre des témoins, devant sa famille, la mère de ses enfants Isabelle Gaston et le jury.
Il n’a jusqu’à maintenant livré qu’une fraction de son témoignage qui s’annonce long.
Interrogé pendant à peu près une heure par son avocat Me Pierre Poupart jusqu’à l’ajournement de fin de journée, il a décrit son enfance dans sa modeste et religieuse famille de six enfants, sur la Rive-sud de Montréal.
Enfance modeste
« Mes parents m’ont enseigné des valeurs telles que l’humilité, la générosité, la paix, la non violence, être bon avec son prochain. Les valeurs matérielles n’étaient pas présentes chez nous. Nous n’étions pas riches, et mes parents étaient économes, pas par obligation, mais par valeur », a décrit celui qui a tué ses enfants Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans, dans la soirée du 20 ou la nuit du 21 février 2009 à Piedmont.
La période de l’école primaire a été difficile. Peu habile en sport, timide et équipé de très puissantes et épaisses lunettes, il était le « petit gars qui se fait écœurer, niaiser par tout le monde ».
Pendant toute son adolescence, le futur cardiologue qui n’a jamais eu d’argent de poche a fait toutes sortes de petits boulots, camelot, récoltes dans les champs, boss boy dans un restaurant, et entretien dans un aréna. Ce qui l’a passionné le plus et orienté vers la médecine, c’est le métier de sauveteur, quand il était au Cégep.
Puis il est aussi devenir professeur de natation et entraîneur du club école d’une équipe de compétition.
« J’aimais donner des cours de natation. J’aime être avec les enfants, c’est un plaisir. Je leur montrais à bien manger. Ça n’était pas un travail, c’était plaisant », a exprimé Turcotte en y allant de ses premiers sanglots dans ce témoignage.
Études universitaires et rencontre
Puis, il a parlé de ses études universitaires en médecine à l’Université Laval. C’est là qu’il a rencontré Isabelle Gaston alors qu’il était déjà résident en 1999. C’était lors d’un 5 à 7. Ils ont longuement discuté et se sont immédiatement plus.
« C’était une fille souriante, pleine d’énergie, une belle fille, avec du leadership, intelligente, avec une facilité à communiquer, de l’entregent et beaucoup de charme. Elle m’a beaucoup attiré », s’est remémoré l’accusé.
« Moi, je n’ai pas beaucoup d’assurance. Elle, elle a beaucoup d’assurance. Je me trouvais chanceux de pouvoir être avec cette fille là. Elle était tellement extraordinaire. J’étais surpris qu’elle soit attirée par moi. J’étais ben ordinaire, et elle vraiment hot », a-t-il poursuivi.
À l’été 2000 ils se sont installés ensemble. Et rapidement, les disputes se sont faites fréquentes dans le couple selon Guy Turcotte. À un point tel qu’au retour d’un congrès d’une semaine où il s’était rendu, et pendant lequel il ne lui avait pas téléphoné parce que justement il réfléchissait à leur relation, la dispute a éclaté.
« Elle était fâchée, mais vraiment fâchée. Ça a dégénéré en grosse chicane. Je lui ai dit on va arrêter ça là. J’ai fini par lui donner une claque au visage. Elle m’en a donnée une aussi », a relaté Turcotte. Puis ils se sont laissés. Il a déménagé.
Mais ils ont repris leur relation quelques mois plus tard. Les disputes se sont faites plus rares et ils se sont fiancés.
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit mardi.
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En fin d’après-midi lundi, après les témoignages en défense de sa mère et de son frère aîné, un Guy Turcotte mal assuré est sorti pour la première fois de son box des accusés pour s’amener à la barre des témoins, devant sa famille, la mère de ses enfants Isabelle Gaston et le jury.
Il n’a jusqu’à maintenant livré qu’une fraction de son témoignage qui s’annonce long.
Interrogé pendant à peu près une heure par son avocat Me Pierre Poupart jusqu’à l’ajournement de fin de journée, il a décrit son enfance dans sa modeste et religieuse famille de six enfants, sur la Rive-sud de Montréal.
Enfance modeste
« Mes parents m’ont enseigné des valeurs telles que l’humilité, la générosité, la paix, la non violence, être bon avec son prochain. Les valeurs matérielles n’étaient pas présentes chez nous. Nous n’étions pas riches, et mes parents étaient économes, pas par obligation, mais par valeur », a décrit celui qui a tué ses enfants Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans, dans la soirée du 20 ou la nuit du 21 février 2009 à Piedmont.
La période de l’école primaire a été difficile. Peu habile en sport, timide et équipé de très puissantes et épaisses lunettes, il était le « petit gars qui se fait écœurer, niaiser par tout le monde ».
Pendant toute son adolescence, le futur cardiologue qui n’a jamais eu d’argent de poche a fait toutes sortes de petits boulots, camelot, récoltes dans les champs, boss boy dans un restaurant, et entretien dans un aréna. Ce qui l’a passionné le plus et orienté vers la médecine, c’est le métier de sauveteur, quand il était au Cégep.
Puis il est aussi devenir professeur de natation et entraîneur du club école d’une équipe de compétition.
« J’aimais donner des cours de natation. J’aime être avec les enfants, c’est un plaisir. Je leur montrais à bien manger. Ça n’était pas un travail, c’était plaisant », a exprimé Turcotte en y allant de ses premiers sanglots dans ce témoignage.
Études universitaires et rencontre
Puis, il a parlé de ses études universitaires en médecine à l’Université Laval. C’est là qu’il a rencontré Isabelle Gaston alors qu’il était déjà résident en 1999. C’était lors d’un 5 à 7. Ils ont longuement discuté et se sont immédiatement plus.
« C’était une fille souriante, pleine d’énergie, une belle fille, avec du leadership, intelligente, avec une facilité à communiquer, de l’entregent et beaucoup de charme. Elle m’a beaucoup attiré », s’est remémoré l’accusé.
« Moi, je n’ai pas beaucoup d’assurance. Elle, elle a beaucoup d’assurance. Je me trouvais chanceux de pouvoir être avec cette fille là. Elle était tellement extraordinaire. J’étais surpris qu’elle soit attirée par moi. J’étais ben ordinaire, et elle vraiment hot », a-t-il poursuivi.
À l’été 2000 ils se sont installés ensemble. Et rapidement, les disputes se sont faites fréquentes dans le couple selon Guy Turcotte. À un point tel qu’au retour d’un congrès d’une semaine où il s’était rendu, et pendant lequel il ne lui avait pas téléphoné parce que justement il réfléchissait à leur relation, la dispute a éclaté.
« Elle était fâchée, mais vraiment fâchée. Ça a dégénéré en grosse chicane. Je lui ai dit on va arrêter ça là. J’ai fini par lui donner une claque au visage. Elle m’en a donnée une aussi », a relaté Turcotte. Puis ils se sont laissés. Il a déménagé.
Mais ils ont repris leur relation quelques mois plus tard. Les disputes se sont faites plus rares et ils se sont fiancés.
Le témoignage de Guy Turcotte se poursuit mardi.
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