Dr Dolittle a écrit : Oui il reste des témoins à faire entendre ceux de la défense.
Quand ce sera? À la fin de l'audience de 4 novembre ça avait été dit que ce serait début décembre mais pas de date fixée.
Maintenant j'ai lu dans un journal que ce serait le 12 janvier. Mais seulement dans UN journal. Alors on attendant d'en savoir plus avant d'être certain de la date
Merci Crystal!
D'après cet article, c'est bien le 12 janvier...
Le mystère Turcotte
Scène judicière- Isabelle Richer
7 novembre 2011
Guy Turcotte est un cas complexe, plus complexe que ceux que les experts de Pinel sont habitués de traiter.
C'est, en résumé, ce que le psychiatre Pierre Rochette a déclaré aux commissaires qui doivent décider du sort de l'ancien cardiologue, déclaré non criminellement responsable de la mort de ses deux enfants.
Pourquoi est-il un mystère pour la science? Parce que rien n'explique son passage à l'acte.
Bien sûr, il vivait une situation stressante et émotivement très difficile à endurer.
En février 2009, Guy Turcotte venait de rompre avec sa femme, il se sentait trahi par son meilleur ami qui entretenait une relation avec sa conjointe et il savait qu'il devrait partager la garde de ses enfants. Plongé dans cette situation douloureuse, il a développé des troubles d'adaptation avec humeur dépressive. Et pour une raison encore inconnue, il est « passé à l'acte », comme disent les psychiatres, et a tué les deux êtres qu'il aimait le plus au monde, avant de tenter de s'enlever la vie.
Aujourd'hui, ces troubles d'adaptation ont disparu, selon les experts. Il ne présente pas de signes de dépression, ne souffre d'aucune maladie mentale et n'est pas non plus suicidaire. Tout au plus, Guy Turcotte a des traits de personnalité narcissiques et obsessionnels.
En d'autres mots, il est exactement dans le même état maintenant qu'avant le 20 février 2009.
Le chaînon manquant
Les experts sont à la recherche du « chaînon manquant ». Qu'est-ce qui a bien pu le faire basculer dans une telle violence? Le psychiatre Rochette s'est interrogé à haute voix, devant la Commission d'examen des troubles mentaux, sur le rôle probable de la colère et de la rage.
Impossible pour le moment de creuser ce sillon, puisque Guy Turcotte n'est pas encore engagé dans un processus thérapeutique.
Pour seule explication, Guy Turcotte a dit au Dr Rochette : « J'ai capoté ». C'est un peu court. Et inquiétant, selon les experts, qui font remarquer qu'à sa sortie de l'Institut Pinel, les facteurs stressants seront au moins aussi nombreux, bien que différents.
Guy Turcotte n'a plus de travail. Il a des difficultés financières. Il n'a plus de relation amoureuse. Il devra faire face à l'hostilité de la population. Son réseau social s'est considérablement effiloché. Les procédures judiciaires sont toujours en cours (le dossier est en appel). Sans compter qu'il a perdu ses enfants (et le psychiatre estime que le processus de deuil reste à faire).
Bref, pour l'expert qui l'a évalué, les facteurs de stress sont plus grands encore et par conséquent, les risques d'un nouvel épisode de décompensation sont plus élevés.
Les commissaires doivent déterminer si Guy Turcotte présente, pour autrui, un risque grave, prévisible et substantiel.
Deux experts ont fait part de leurs conclusions jusqu'à maintenant et recommandé à la Commission de le détenir une autre année.
Les travaux reprendront le 12 janvier. Le psychiatre Louis Morrissette, le médecin traitant de Guy Turcotte, sera alors entendu. Le Dr Morrissette, qui a gagné la confiance de Guy Turcotte, apportera sûrement un autre éclairage sur ce cas unique.
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