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Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : dim. juin 05, 2011 12:19 pm
par Soleil47
Nephtys a écrit : Je pense quand même que peu importe l'allégeance politique de la région... quand une région est touchée par une catastrophe naturelle de cette ampleur, tu vas visiter tes concitoyens...

Ça fait ordinaire pas mal. Et je dirais plus, méprisant et irrespectueux.


Oh well...
C'est clair qu'on n'a pas quelqu'un de la trempe d'Obama... :sarcastic:
Sans vouloir te vexer, les 2 catastrophes ne sont en rien comparables.

Donc, à mon avis, Obama et Harper ne vivent pas la même situation.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : dim. juin 05, 2011 1:03 pm
par Nikki
Soleil47 a écrit : [...]
Sans vouloir te vexer, les 2 catastrophes ne sont en rien comparables.

Donc, à mon avis, Obama et Harper ne vivent pas la même situation.
En fait, pour les morts c'est tel que tel, il y en a aux USA et on n'y peut rien.

Mais pour les vivants, ça se ressemble jusqu'à un certain point. Les uns et les autres ont tout perdu, leurs biens, leurs maisons, leurs souvenirs, souvent leurs animaux domestiques...

Quand on perd tout, je pense que c'est une des pires choses qui puisse arriver...

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : dim. juin 05, 2011 1:07 pm
par Placeress
Nikki a écrit : [...]


En fait, pour les morts c'est tel que tel, il y en a aux USA et on n'y peut rien.

Mais pour les vivants, ça se ressemble jusqu'à un certain point. Les uns et les autres ont tout perdu, leurs biens, leurs maisons, leurs souvenirs, souvent leurs animaux domestiques...

Quand on perd tout, je pense que c'est une des pires choses qui puisse arriver...

Oui, et dans des catastrophes du genre, on perd aussi sa ville..... les commerces qui vont prendre des années à se remettre ou mourir point, son école, sa rue, ses voisins..... bref, c'est non seulement perdre tout comme dans un incendie.... mais c'est aussi perdre tout ce qu'il y a autour.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : dim. juin 05, 2011 9:32 pm
par Earendil
Publié le 04 juin 2011 à 05h30 | Mis à jour le 04 juin 2011 à 05h30

Coup d'éclat pendant la lecture du discours du Trône
Une page dénonce le gouvernement

Le sergent d'armes Kevin Vickers escorte la jeune... (La Presse Canadienne)

Agrandir

Le sergent d'armes Kevin Vickers escorte la jeune page Brigette DePape hors du Sénat, alors que le gouverneur général David Johnston livre le discours du Trône.

La Presse Canadienne


Philippe Orfali
Le Droit

Coup d'éclat, hier après-midi, en plein discours du Trône : profitant de son accès privilégié à la chambre du Sénat, une page de l'institution a manifesté son objection aux politiques du gouvernement conservateur. Un acte de provocation qui constitue un outrage au parlement , a fait savoir le président de la Chambre haute.

Sous les regards ahuris de parlementaires, Brigette DePape, une récente diplômée du baccalauréat en développement international et mondialisation de l'Université d'Ottawa, s'est positionnée en plein centre du Sénat, tenant de ses gants blancs une affiche sur laquelle on pouvait lire « Stop Harper !», en forme de panneau d'arrêt. Généralement des plus discrets, les pages ont comme fonctions de servir de messager aux sénateurs, ou de leur apporter documents et rafraîchissements.

Concentré, le gouverneur général David Johnston n'a jamais interrompu sa lecture du discours du Trône.

La jeune femme est demeurée sur place, en silence, l'espace d'une vingtaine de secondes, avant d'être escortée à l'extérieur de l'enceinte du Sénat par le sergent d'armes, Kevin Vickers.

Sans broncher, Brigitte DePape s'est laissée faire pendant que le gouverneur général et le premier ministre Stephen Harper demeuraient impassibles devant cet incident encore jamais vu pendant la cérémonie hautement protocolaire du discours du Trône.

Dans la tribune comme parmi les sénateurs, l'acte de désobéissance civile de Brigette DePape n'est pas passé inaperçu. « Une page que nous connaissons tous a pénétré dans la Chambre avec une affiche disant "Stop Harper !", a écrit au moment même sur Twitter la sénatrice libérale Mobina Jaffer. Elle n'a pas prononcé un seul mot, mais son message était très clair. »

Brigitte DePape est restée en détention pendant près de deux heures, le temps que le gouverneur général quitte la colline parlementaire. « Je suis demeurée enfermée avec des agents de sécurité, mais je n'ai pas rencontré la police et aucune accusation n'a été portée contre moi », a confié au Droit la jeune femme.

La page a immédiatement perdu son emploi au Parlement, a confirmé le président du Sénat Noël A. Kinsella. « Cet incident soulève de sérieuses questions concernant la sécurité et le Sénat mènera une enquête complète », a-t-il ajouté.

Employée du Sénat depuis un an, Brigette DePape dit que son passage dans les dédales du parlement lui a permis de voir que le travail des parlementaires et des gens qui les entourent « n'arrêteront pas l'agenda de Harper ».

Désobéissance civile créative

Elle a qualifié les orientations du premier ministre de « désastreuses » pour la démocratie. « Alors qu'il dépense des milliards de dollars sur des avions de chasse, le climat se trouve dans une situation terrible. Je devais faire quelque chose. »

Selon elle, plutôt que d'investir dans l'armée, le Canada doit donner la priorité à la santé et à l'environnement. « Les valeurs conservatrices ne sont pas les valeurs canadiennes. Nous pourrons seulement arrêter l'agenda de Harper si les gens de tous les âges et toute la société s'unissent et s'engagent dans de la désobéissance civile créative », a-t-elle plaidé.

Plus tôt, dans un communiqué de presse envoyé un quart d'heure après ses actions, Brigitte DePape avait employé le pseudonyme Brigette Marcelle, ce qui est en fait son second prénom. « J'avais peur que mes parents apprennent ce que je venais de faire, dit-elle. Je ne leur ai pas encore parlé, mais quelqu'un m'a dit que ma mère était très fière de moi. »

La jeune femme écarte la possibilité de se joindre à un parti politique, se disant persuadée que « la meilleure façon d'agir est en s'impliquant dans des organisations de désobéissances civiles ».

Avec ce geste, Brigitte DePape perd non seulement son poste de page, mais elle doit également renoncer au chèque de plus de 1000 $ versé aux pages qui complètent leur contrat de travail.

avec La Presse Canadienne

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 6:19 am
par Nikki
http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Ariane Lacoursière
La Presse


Les prestations d'assurance emploi seront livrées plus rapidement aux sinistrés des inondations du Manitoba et des incendies de forêt de la Colombie-Britannique, mais pas aux 3000 citoyens aux prises avec des inondations historiques en Montérégie, a appris La Presse. Ce traitement à deux vitesses choque au plus haut point David Millette, dont la maison de Noyan est inondée depuis un mois et demi.

«C'est carrément injuste! Quand on dit que Stephen Harper se fout du Québec, c'est vrai!», déplore M. Millette.

La maison de M. Millette est située dans un quartier fort inondé de Noyan. L'eau est si haute que plusieurs maisons ont été évacuées dans le secteur. Depuis le mois d'avril, M. Millette lutte sans relâche contre les eaux. Admissible au chômage, il a décidé de remplir sa demande d'assurance emploi. «On a de plus en plus de difficulté à arriver financièrement, ma conjointe et moi», dit-il.

En remplissant sa demande sur l'internet, M. Millette a remarqué qu'un avis spécial était donné aux «prestataires d'assurance emploi touchés par la situation des inondations au Manitoba ou par celle des incendies au nord de l'Alberta». Un code de référence «pour faciliter le traitement des demandes» leur était attribué. Ce traitement accéléré est en vigueur depuis le 18 mai.


«Mais nous, les sinistrés de la Montérégie, on n'a pas de code de référence pour voir notre cas traité plus vite. Ça veut dire que les gens de l'Ouest peuvent avoir un accès plus rapide à leurs prestations, mais pas nous. Ça n'a pas de bon sens!», dit M. Millette.

La Presse s'est rendue dans un bureau de Service Canada pour remplir une demande d'assurance emploi. Nous avons constaté la même situation que M. Millette. À Ressources humaines Canada, on confirme que seuls les sinistrés du Manitoba et de l'Alberta ont un traitement spécial accéléré. «Il n'y a aucune mesure pour le Québec», a dit la préposée.

La ministre fédérale des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, n'a pas rappelé La Presse pour expliquer ce traitement qualifié de «deux poids, deux mesures» par M. Millette.

Pour ce sinistré, il est incompréhensible que les sinistrés de la Montérégie ne soient pas traités de la même façon que leurs vis-à-vis de l'Ouest canadien. Dans la ville de Slave Lake, en Alberta, qui a été la proie des flammes, 400 maisons ont été détruites. Au Manitoba, des milliers de résidences sont touchées par les inondations printanières. «On est 3000 personnes inondées ici. Mais on nous ignore. Ça ne me surprend pas. Stephen Harper n'est même pas venu nous voir encore. Il nous ignore complètement et ça n'a pas de sens», dit M. Millette.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 6:19 am
par Nikki
C'est une joke j'espère! :gluk:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 6:45 am
par Marisopa
Je pense qu'avant de sauter aux conclusions, il faudrait savoir pourquoi.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 7:01 am
par .anthurium.
Earendil a écrit : Publié le 04 juin 2011 à 05h30 | Mis à jour le 04 juin 2011 à 05h30

Coup d'éclat pendant la lecture du discours du Trône
Une page dénonce le gouvernement

Le sergent d'armes Kevin Vickers escorte la jeune... (La Presse Canadienne)

Agrandir

Le sergent d'armes Kevin Vickers escorte la jeune page Brigette DePape hors du Sénat, alors que le gouverneur général David Johnston livre le discours du Trône.

La Presse Canadienne


Philippe Orfali
Le Droit

Coup d'éclat, hier après-midi, en plein discours du Trône : profitant de son accès privilégié à la chambre du Sénat, une page de l'institution a manifesté son objection aux politiques du gouvernement conservateur. Un acte de provocation qui constitue un outrage au parlement , a fait savoir le président de la Chambre haute.

Sous les regards ahuris de parlementaires, Brigette DePape, une récente diplômée du baccalauréat en développement international et mondialisation de l'Université d'Ottawa, s'est positionnée en plein centre du Sénat, tenant de ses gants blancs une affiche sur laquelle on pouvait lire « Stop Harper !», en forme de panneau d'arrêt. Généralement des plus discrets, les pages ont comme fonctions de servir de messager aux sénateurs, ou de leur apporter documents et rafraîchissements.

Concentré, le gouverneur général David Johnston n'a jamais interrompu sa lecture du discours du Trône.

La jeune femme est demeurée sur place, en silence, l'espace d'une vingtaine de secondes, avant d'être escortée à l'extérieur de l'enceinte du Sénat par le sergent d'armes, Kevin Vickers.

Sans broncher, Brigitte DePape s'est laissée faire pendant que le gouverneur général et le premier ministre Stephen Harper demeuraient impassibles devant cet incident encore jamais vu pendant la cérémonie hautement protocolaire du discours du Trône.

Dans la tribune comme parmi les sénateurs, l'acte de désobéissance civile de Brigette DePape n'est pas passé inaperçu. « Une page que nous connaissons tous a pénétré dans la Chambre avec une affiche disant "Stop Harper !", a écrit au moment même sur Twitter la sénatrice libérale Mobina Jaffer. Elle n'a pas prononcé un seul mot, mais son message était très clair. »

Brigitte DePape est restée en détention pendant près de deux heures, le temps que le gouverneur général quitte la colline parlementaire. « Je suis demeurée enfermée avec des agents de sécurité, mais je n'ai pas rencontré la police et aucune accusation n'a été portée contre moi », a confié au Droit la jeune femme.

La page a immédiatement perdu son emploi au Parlement, a confirmé le président du Sénat Noël A. Kinsella. « Cet incident soulève de sérieuses questions concernant la sécurité et le Sénat mènera une enquête complète », a-t-il ajouté.

Employée du Sénat depuis un an, Brigette DePape dit que son passage dans les dédales du parlement lui a permis de voir que le travail des parlementaires et des gens qui les entourent « n'arrêteront pas l'agenda de Harper ».

Désobéissance civile créative

Elle a qualifié les orientations du premier ministre de « désastreuses » pour la démocratie. « Alors qu'il dépense des milliards de dollars sur des avions de chasse, le climat se trouve dans une situation terrible. Je devais faire quelque chose. »

Selon elle, plutôt que d'investir dans l'armée, le Canada doit donner la priorité à la santé et à l'environnement. « Les valeurs conservatrices ne sont pas les valeurs canadiennes. Nous pourrons seulement arrêter l'agenda de Harper si les gens de tous les âges et toute la société s'unissent et s'engagent dans de la désobéissance civile créative », a-t-elle plaidé.

Plus tôt, dans un communiqué de presse envoyé un quart d'heure après ses actions, Brigitte DePape avait employé le pseudonyme Brigette Marcelle, ce qui est en fait son second prénom. « J'avais peur que mes parents apprennent ce que je venais de faire, dit-elle. Je ne leur ai pas encore parlé, mais quelqu'un m'a dit que ma mère était très fière de moi. »

La jeune femme écarte la possibilité de se joindre à un parti politique, se disant persuadée que « la meilleure façon d'agir est en s'impliquant dans des organisations de désobéissances civiles ».

Avec ce geste, Brigitte DePape perd non seulement son poste de page, mais elle doit également renoncer au chèque de plus de 1000 $ versé aux pages qui complètent leur contrat de travail.

avec La Presse Canadienne
Après ils vont se plaindre du gouvernement qui fait une enquête sur ceux qu'ils engagent pour savoir leur allégence politique etc...

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 7:13 am
par Nikki
Marisopa a écrit : Je pense qu'avant de sauter aux conclusions, il faudrait savoir pourquoi.
J'ai bien hâte en effet de le savoir...

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 7:15 am
par Malike
Marisopa a écrit : Je pense qu'avant de sauter aux conclusions, il faudrait savoir pourquoi.
Le pourquoi, parce qu'il pourrait y avoir une bonne raison à une telle inéquité? :gluk:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 7:24 am
par Savvy
Malike a écrit : [...]


Le pourquoi, parce qu'il pourrait y avoir une bonne raison à une telle inéquité? :gluk:
J'aimerais bien savoir moi aussi. Pour le moment je n'en vois aucune valable, mais on se doute pas mal de la raison... ceci dit bien sûr, sans vouloir sauter aux conclusions. :no: Surtout pas! :o

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 7:33 am
par Nikki
Moi j'aurais besoin qu'on me donne des exemples de ce qui pourrait être une bonne raison valable de ne pas accélérer le traitement pour les sinistrés Québécois mais le faire pour le Manitoba et la Colombie-Britannique. Je juge tout à fait normal que des gens dans le besoin bénéficient de ce genre de privilège, alors qu'on m'explique qu'est-ce qui peut justifier cette injustice.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 10:09 am
par Marisopa
Malike a écrit : [...]


Le pourquoi, parce qu'il pourrait y avoir une bonne raison à une telle inéquité? :gluk:
Ben, en fait, je voudrais en savoir plus sur le processus de décision et sur qui a pris la décision avant de monter aux barricades.

Malheureusement, je dois dire que je ne suis pas du tout au courant en ce qui concerne les inondations. J'ai coupé la télé il y a 2 mois car trop de stimulis faisait capoter ma fille... Puis, ben, je suis pas mal déconnectée là! :crazy:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 10:10 am
par Marisopa
Nikki a écrit : Moi j'aurais besoin qu'on me donne des exemples de ce qui pourrait être une bonne raison valable de ne pas accélérer le traitement pour les sinistrés Québécois mais le faire pour le Manitoba et la Colombie-Britannique. Je juge tout à fait normal que des gens dans le besoin bénéficient de ce genre de privilège, alors qu'on m'explique qu'est-ce qui peut justifier cette injustice .
:jap:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 10:14 am
par misscool45
Nikki a écrit : Moi j'aurais besoin qu'on me donne des exemples de ce qui pourrait être une bonne raison valable de ne pas accélérer le traitement pour les sinistrés Québécois mais le faire pour le Manitoba et la Colombie-Britannique. Je juge tout à fait normal que des gens dans le besoin bénéficient de ce genre de privilège, alors qu'on m'explique qu'est-ce qui peut justifier cette injustice.
C'est tellement injuste là. Par contre Harper va être en Montérégie demain et comme hier ils dissaient à la radio, il vient peut-être annoncer une "bonne nouvelle".

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 11:58 am
par Annouk
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 10810.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Harper les pieds dans l’eau
Donald Charette
06/06/2011 11h08

Alors que l’eau se retire, enfin, de la région de Saint-Jean-sur-Richelieu, le premier ministre Stephen Harper daignera aujourd’hui aller constater sur place l’ampleur des dégâts et la détresse des sinistrés.

Le premier ministre fédéral et son gouvernement ont fait preuve d’une insensibilité et d’un manque d’empathie crasses depuis deux mois, ce qui laisse croire à bien des observateurs qu’Ottawa a choisi de punir le Québec pour des résultats électoraux décevants.

Le 12 mai dernier, il y a près d’un mois, le premier ministre s’était pourtant rendu au Manitoba aux prises avec une crue des eaux dévastatrice. Stephen Harper a eu le temps de se rendre en Grèce, dans le village natal de son adjoint Dimitri Soudas, en Afghanistan, mais n’a pas trouvé la route qui le mène en Montérégie.

Pire, les deux ministres fédéraux dépêchés sur place, Peter MacKay (Défense) et Vic Toews (Sécurité publique), ont tenu des propos offensants. MacKay est allé poser pour les « kodaks » pendant que Toews affirmait, sans rire, que ce n’est pas un travail approprié pour un militaire de ramasser des sacs de sable et qu’il fallait laisser le champ libre au privé pour nettoyer.

Au Canada, les forces armées jouent le rôle de la garde nationale aux États-Unis et interviennent régulièrement pour aider la population qui paie leurs salaires. Robert Bourassa avait déjà expliqué aux journalistes que le premier ministre du Québec peut faire appel à l’armée au besoin et que celle-ci se place, en quelque sorte, sous les ordres de la province en coopération avec Ottawa.

L’armée est intervenue durant la crise d’Octobre, pour dénouer la crise d’Oka, et s’est rendue utile lors de la crise du verglas.

Dans le cas des inondations en Montérégie, on a assisté en outre à une valse-hésitation sur la présence des soldats qui retournaient dans leurs casernes alors que la montée des eaux menaçait les résidences! Nul doute que le premier ministre Jean Charest, très présent durant cette épreuve printanière, a dû sonner le tocsin aux gens d’Ottawa pour changer le plan de campagne.

Durant la campagne électorale de 1979, j’avais eu le privilège d’accompagner Joe Clark, chef conservateur, pour constater sur place les ravages d’une inondation au Manitoba. Que faisaient les militaires? Ils remplissaient des sacs de sable, sauvaient les maisons qui pouvaient l’être, rassuraient la population et, à la fin, récupéraient ces sacs. Rencontrés sur place, les militaires étaient heureux de dire qu’ils aidaient leurs compatriotes dans le besoin.

Les publicités des Forces canadiennes nous envoient constamment des images de soldats qui font du travail humanitaire ici et à l’étranger. Ce printemps l’urgence était à Saint-Jean, pas à Kaboul.

On apprenait en fin de semaine que des députés conservateurs battus ont préféré détruire leurs dossiers plutôt que de les transférer aux nouveaux élus néo-démocrates. C’est une attitude mesquine incompatible avec la notion de service public. Des conservateurs vous diront que le PC avait lâché le Québec, avant le début de la campagne électorale.

Le gouvernement Harper n’était pas obligé de le démontrer aussi vite, il débute bien mal son mandat de quatre ans.

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 12:22 pm
par Malike
Marisopa a écrit : [...]


Ben, en fait, je voudrais en savoir plus sur le processus de décision et sur qui a pris la décision avant de monter aux barricades.

Malheureusement, je dois dire que je ne suis pas du tout au courant en ce qui concerne les inondations. J'ai coupé la télé il y a 2 mois car trop de stimulis faisait capoter ma fille... Puis, ben, je suis pas mal déconnectée là! :crazy:
Ah bon, ton bébé naissant est trop stimulé par les nouvelles. Coudonc. ;)

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 1:32 pm
par Marisopa
Malike a écrit : [...]


Ah bon, ton bébé naissant est trop stimulé par les nouvelles. Coudonc. ;)
Oh boy! J'avais un bébé qui ne dormait pas du tout le jour, j'ai coupé tous les bruits... Et non, lorsque ma fille est couchée et que j'ai encore du travail à faire car j'ai qq contrats cet été, ouvrir la télé à LCN ou RDI n'est pas ma priorité. :sarcastic:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 2:17 pm
par Anya
Marisopa a écrit : [...]

Oh boy! J'avais un bébé qui ne dormait pas du tout le jour, j'ai coupé tous les bruits... Et non, lorsque ma fille est couchée et que j'ai encore du travail à faire car j'ai qq contrats cet été, ouvrir la télé à LCN ou RDI n'est pas ma priorité. :sarcastic:
:) Tu fais bien Marisopa, c'est toi qui connait ce qui est mieux pour ton petit bébé. :love:

Re: Le vrai visage des conservateurs.

Publié : lun. juin 06, 2011 2:19 pm
par Anya
Afghanistan - Harper jouait double jeu en 2009
La poursuite d'une mission militaire après 2011 était déjà une option envisagée

Alec Castonguay 6 juin 2011 Canada

Le gouvernement Harper a considéré très tôt la possibilité de poursuivre la mission en Afghanistan au-delà de 2011, et ce, dès mars 2009, révèlent des documents inédits. Pourtant, jusqu'en novembre 2010, il répétait publiquement que tous les militaires canadiens allaient rentrer à la maison.

En mars 2009, «toutes les options» étaient sur la table au cabinet, même si une motion adoptée par la Chambre des communes un an plus tôt (mars 2008) stipulait clairement que la mission à Kandahar devait prendre fin en juillet 2011. Cette ouverture à réévaluer la mission afghane a été communiquée à l'ambassade américaine à Ottawa, ce qui a directement mené à la demande officielle de Washington, formulée le 2 avril 2009, de maintenir la présence canadienne dans ce pays en guerre après 2011.

Les notes diplomatiques qui racontent ces événements — et la surprenante réflexion secrète canadienne — ont été obtenues par WikiLeaks et consultées par Le Devoir. Elles émanent de l'ambassade américaine à Ottawa.

Le 10 mars 2009, une réunion du cabinet Harper aborde le dossier de l'Afghanistan. Les ministres présents s'entendent sur le fait que «toutes les options sont de nouveau sur la table» en ce qui a trait au rôle du Canada dans ce pays en guerre après juillet 2011, date prévue du retrait.

Cette information est transmise à l'ambassade américaine à Ottawa le 16 mars 2009 par David Fairchild, le conseiller senior du Groupe de travail sur l'Afghanistan au ministère des Affaires étrangères, un fonctionnaire d'expérience qui en est à sa troisième année dans ce poste.

Le document, rédigé le 17 mars 2009 par le diplomate américain Terry Breese, le numéro deux à l'ambassade d'Ottawa, était classé «secret», soit l'une des plus hautes cotes de sécurité. La note précise que le nom de David Fairchild doit être «strictement protégé».

Pendant sa rencontre avec Terry Breese, le représentant canadien affirme que la réflexion est confidentielle et ne correspond pas au discours public du gouvernement, qui affirme sur toutes les tribunes que le Canada retirera tous ses soldats d'Afghanistan en juillet 2011. Il parle d'une «nouvelle réalité» aux Américains. Le diplomate Breese écrit: «Ça va prendre un certain temps pour que la rhétorique du gouvernement s'adapte à cette "nouvelle réalité". Par conséquent, Fairchild a soutenu que les alliés devront être "patients". Il demande aux alliés, pour l'instant, de ne pas demander publiquement au Canada de prolonger le déploiement de ses troupes à Kandahar après 2011», peut-on lire.

L'un des scénarios qui circulent au Conseil des ministres à ce moment-là consiste à ramener au Canada, pour un an, le groupe tactique de combat, soit les 1200 soldats canadiens qui chassent les talibans en zone dangereuse. Il serait alors resté 1800 militaires canadiens à Kandahar après 2011, notamment les équipes de mentorat de l'armée et de la police afghane, l'équipe provinciale de reconstruction (PRT) et sa force de protection, les militaires responsables des projets de développement, etc.

Le commentaire de Terry Breese, à la fin de la note diplomatique, témoigne de la surprise à l'ambassade. «Après avoir dit clairement en public et en privé que la mission de combat des Forces canadiennes en Afghanistan se terminerait définitivement en 2011, selon les termes de la motion adoptée aux Communes en mars 2008, le premier ministre Harper et son cabinet vont s'enfoncer en territoire délicat en essayant de vendre de nouveau aux Canadiens une prolongation de la mission.»

L'ambassade américaine affirme que Stephen Harper pourrait tenter de miser sur la popularité de Barack Obama, qui venait alors de lancer une réflexion sur l'engagement américain en Afghanistan, pour préparer les esprits au Canada. «Cela pourrait lui donner assez de flexibilité pour continuer le rôle de combat du Canada en Afghanistan après 2011, en plus du rôle de reconstruction et de développement que le Canada veut jouer après cette date», peut-on lire.

Cette réflexion du cabinet Harper sur une prolongation de la mission de combat après 2011 n'a jamais été rendue publique.

La pression américaine

Ce message envoyé à l'ambassade américaine n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd à Washington. Dans une autre note diplomatique datée du 3 avril 2009, on apprend que les États-Unis ont officiellement demandé au Canada, la veille, soit le 2 avril 2009, de poursuivre sa mission à Kandahar après juillet 2011.

Le document, classé «confidentiel», est encore une fois rédigé par le diplomate Terry Breese. Il relate la conversation qu'il vient d'avoir avec Marie-Lucie Morin, la conseillère à la sécurité nationale du premier ministre Harper. Mme Morin était accompagnée de fonctionnaires du Conseil privé, le ministère du premier ministre.

La demande américaine se lisait comme suit: «Que le Canada demeure ouvert à reconsidérer sa décision de retirer ses forces de combat après 2011 en fonction de la situation sur le terrain ou, au minimum, laisse sur place l'Équipe provinciale de reconstruction, l'équipe de mentorat de l'Armée nationale afghane, l'équipe de mentorat de la Police nationale afghane et les atouts cruciaux que sont les capacités aériennes, de renseignements et les ingénieurs à Kandahar après 2011.»

Marie-Lucie Morin souligne au diplomate américain que le premier ministre Harper a toujours été clair dans ses commentaires publics et que «c'est à lui de décider s'il revient sur sa décision», et ce, «au moment où il le souhaite». Elle confirme que la demande s'est rendue rapidement au bureau du premier ministre.

L'ambassade américaine note que le 2 avril, la délégation canadienne menée par Stephen Harper était déjà à Strasbourg, en France, en prévision du sommet de l'OTAN du lendemain. «L'entourage du premier ministre et les fonctionnaires ont probablement travaillé toute la nuit pour tenter de trouver une réponse» à la demande américaine, écrit Terry Breese, qui ajoute: «Ça va probablement prendre une approche directe et personnelle au plus haut niveau pour faire le suivi à notre requête. Le statut minoritaire de son gouvernement et la possibilité d'élections dans les prochains mois vont probablement limiter les options du PM Harper.»

Le diplomate affirme que la demande américaine de prolonger la mission de combat en Afghanistan va «compliquer la position publique du premier ministre Harper». «Pendant et depuis la visite du président Obama à Ottawa le 19 février, le PM Harper a souvent répété que les États-Unis n'ont formulé aucune demande au Canada concernant l'Afghanistan. Comme Mme Morin l'a noté, Harper va devoir maintenant vivre avec les conséquences d'une demande précise des États-Unis», peut-on lire.

Or, même pendant le sommet de l'OTAN des 3 et 4 avril 2009, et dans les mois suivants, le gouvernement Harper n'a jamais confirmé avoir reçu une demande des États-Unis pour prolonger sa présence à Kandahar après 2011. Il faudra attendre le 29 mars 2010 — un an plus tard — et la visite à Ottawa de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, pour savoir que Washington souhaitait que le Canada revoie sa décision.

Le gouvernement Harper a confirmé seulement à l'automne 2010 qu'il étudiait des options pour rester en Afghanistan après 2011, mais hors de Kandahar. En novembre 2010, le Canada a annoncé qu'il laisserait 950 militaires en Afghanistan après 2011, mais dans un rôle d'entraînement des forces afghanes à Kaboul.

http://www.ledevoir.com/politique/canad ... eu-en-2009" onclick="window.open(this.href);return false;