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Publié : lun. sept. 26, 2011 7:52 pm
par Anya
Bryan Miles: -Jacques Duchesneau doit préciser ses accusations contre les médias selon la FPJQ.
Intervenants : Paul Houde
Durée : 5:17
Date : 26/09/2011
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Publié : mar. sept. 27, 2011 11:34 pm
par tuberale
Est-ce que quelqu'un a suivit la parution de Duchesneau en commission parlementaire aujourd'hui?.......et si oui quels sont vos conclusions de cette écoute ? :)

Publié : mer. sept. 28, 2011 12:35 am
par Marie-Lise
tuberale a écrit : Est-ce que quelqu'un a suivit la parution de Duchesneau en commission parlementaire aujourd'hui?.......et si oui quels sont vos conclusions de cette écoute ? :)
Je l'ai suivie pratiquement au complet. Après tout ce qui est sorti aujourd'hui, la seule porte de sortie pour Charest est la mise sur pied d'une enquête publique! Pas à huis clos. :no: Publique!! Si on veut absolument faire du "tamisage" avant, dixit Curzi, et repris par Duchesneau, on est mieux de le faire dans la transparence et ne pas oser d'essayer de noyer le poisson comme Charest nous a fait le coup "à la Bastarache"!!! :grr:

Je verrais un commissaire nommé par l'Assemblée nationale -- certainement pas par Charest seul!!! -- flanqué d'un représentant de chaque parti politique, d'enquêteurs de la SQ, et d'un ou deux journalistes. Ensuite, qu'on enclenche l'enquête publique et qu'on fasse le grand ménage dans la grosse crasse que Duchesneau nous a étalée aujourd'hui!!

Je me demande bien ce qu'Amir Khadir va nous sortir dans les prochains jours suite à sa "bombe" lorsqu'il a pris la parole pour interroger M. Duchesneau...?? J'ai l'impression que Charest a déjà convoqué son armée d'avocats et qu'ils n'attendent que son signal pour lui envoyer une mise en demeure...!!

Publié : mer. sept. 28, 2011 1:44 am
par babou214
J'en reviens pas comment la couverture à LCN était différente de celle de RDI. Comme si LCN tentait de nous montrer que Duschesneau a un agenda caché; qu'il veut pas être ''bossé'' par le nouveau en chef : Lafrenière... Pis, RDI, qui ne tombe pas dans les cancans et le mémérage, et analyse le fond sans prêter d'intentions, ni chercher de poux à Duschesneau.

Tout simplement hallucinant la dichotomie entre LCN et RDI !

Publié : mer. sept. 28, 2011 8:17 am
par tuberale
Marie-Lise a écrit : [...]


Je l'ai suivie pratiquement au complet. Après tout ce qui est sorti aujourd'hui, la seule porte de sortie pour Charest est la mise sur pied d'une enquête publique! Pas à huis clos. :no: Publique!! Si on veut absolument faire du "tamisage" avant, dixit Curzi, et repris par Duchesneau, on est mieux de le faire dans la transparence et ne pas oser d'essayer de noyer le poisson comme Charest nous a fait le coup "à la Bastarache"!!! :grr:

Je verrais un commissaire nommé par l'Assemblée nationale -- certainement pas par Charest seul!!! -- flanqué d'un représentant de chaque parti politique, d'enquêteurs de la SQ, et d'un ou deux journalistes. Ensuite, qu'on enclenche l'enquête publique et qu'on fasse le grand ménage dans la grosse crasse que Duchesneau nous a étalée aujourd'hui!!

Je me demande bien ce qu'Amir Khadir va nous sortir dans les prochains jours suite à sa "bombe" lorsqu'il a pris la parole pour interroger M. Duchesneau...?? J'ai l'impression que Charest a déjà convoqué son armée d'avocats et qu'ils n'attendent que son signal pour lui envoyer une mise en demeure...!!

J'ai trouvé Amir un peu amateur dans la manière qu'il s'y est pris. Si tu as vraiment des preuves à l'appui d'une telle bombe, tu attends le bon moment et tu en parles quand tu es prêt, tu ne sors pas des bouts d'accusations aussi graves en disant vs verrez dans quelques jours..... :chepa: mais c'est comme s'il avait cherché à voler la vedette pendant la commission. En tk, j'espère pour lui que les preuves dont il parle sont ben cachées parce que si ce qu'il dit est vrai.......c'est plus que par des avocats qu'Il va se faire suivre. :gluk:

Ouais moi aussi je crois que c'est l'assemblée qui devrait nominer les membres d'une telle commission, je n'ai aucune confiance en Charest versus la nomination de juges, il y en a trop qui lui doivent d'être là.

Publié : mer. sept. 28, 2011 12:22 pm
par geneviève-2
babou214 a écrit : J'en reviens pas comment la couverture à LCN était différente de celle de RDI. Comme si LCN tentait de nous montrer que Duschesneau a un agenda caché; qu'il veut pas être ''bossé'' par le nouveau en chef : Lafrenière... Pis, RDI, qui ne tombe pas dans les cancans et le mémérage, et analyse le fond sans prêter d'intentions, ni chercher de poux à Duschesneau.

Tout simplement hallucinant la dichotomie entre LCN et RDI !
J'ai préféré RDI à LCN,LCN coupait souvent je trouve,RDI ne coupait pas eux au moins

Publié : mer. sept. 28, 2011 3:20 pm
par Anya
Entrevue intégrale avec Jacques Duchesneau,chef de l'.UAC
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 46:27
Date : 28/09/2011
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Publié : mer. sept. 28, 2011 3:22 pm
par Anya
Enquête publique: Charest «étudiera» l'idée «floue» de Duchesneau
Publié le 28 septembre 2011 à 11h13 | Mis à jour à 13h39

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Tommy Chouinard
La Presse

(Québec) Le premier ministre Jean Charest entend «étudier» la proposition de Jacques Duchesneau de tenir une enquête publique sur l'industrie de la construction. Mais déjà, il semble peu enclin à l'accepter. «Il y a un certain flou» dans la proposition du patron de l'Unité anticollusion, a-t-il affirmé aujourd'hui au cours de la période des questions à l'Assemblée nationale.

Hier, lors de son témoignage en commission parlementaire, M. Duchesneau a plaidé qu'une commission d'enquête publique - dont la première partie serait toutefois à huis clos - est «urgente».

«Nous allons étudier ses idées», a dit M. Charest, ajoutant du même souffle qu' «il y a un certain flou» dans celles-ci.

Il a précisé que trois «principes» guideront le gouvernement dans sa réflexion: ne pas interférer avec les enquêtes policières en cours, faire en sorte d'amener les criminels devant les tribunaux et protéger les victimes.

Il a qualifié de «troublant» le témoignage de Jacques Duchesneau. Surtout lorsque celui-ci a dit que «la situation s'est développée sur une longue période de temps», a noté le premier ministre. «Nous prenons ça très au sérieux.»

Le premier ministre a souligné que M. Duchesneau a fait valoir que les mesures prises par son gouvernement «ont eu des effets».

En marge d'une réunion du caucus libéral, aucun ministre ou député ne s'est dit convaincu de la nécessité de tenir une enquête publique. Le titulaire de la Sécurité publique, Robert Dutil, a affirmé que «la réflexion du gouvernement va devoir se poursuivre là-dessus, et rapidement». Certains de ses collègues se sont exprimés contre la proposition de M. Duchesneau. «Il a dit que la police a déjà accumulé des preuves. Il ne faut surtout pas brûler des preuves que la police a accumulées en commençant à faire défiler des témoins devant une commission d'enquête publique», a dit le ministre des Ressources naturelles, Clément Gignac. «Mon opinion n'a pas changé, a dit de son côté le ministre délégué Serge Simard. Je ne veux pas donner de passes aux criminels qui ont fait des choses pas correctes. (Avec une enquête publique) on va leur dire : «dites-nous ce que vous faites et après ça allez-vous en dans le sud, je pars avec mon cash». Ce n'est pas ça que je veux. Je veux que les criminels soient à l'intérieur des prisons. C'est ça que je veux. Je ne peux pas être plus clair.»

Le conseil des ministres tient aujourd'hui sa réunion hebdomadaire.

De son côté, le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a nié la principale conclusion du témoignage de Jacques Duchesneau. «Je ne peux pas dire que M. Duchesneau a dit qu'il faut une enquête publique demain matin», a-t-il affirmé aux journalistes. Rappelons que M. Duchesneau a déclaré: «Une commission d'enquête publique, c'est le seul moyen de rassurer le public et de redresser des problèmes devenus structurels. Cette commission est urgente. » Lorsqu'on lui a rappelé les propos du patron de l'UAC, le ministre a répondu: «Honnêtement, je ne peux résumer son témoignage à cela». « Vous avez résumé toute la commission en disant que c'est ça qu'il a dit, mais il a dit plus que ça », a-t-il ajouté.

Le scénario d'enquête publique proposé par M. Duchesneau est à ses yeux « excessivement complexe». «Est-ce que c'est privé, est-ce que c'est mixte, est-ce que c'est une partie publique pour des aspects techniques? Plusieurs éléments ont été mentionnés. Nous allons voir les différentes propositions et voir ce qui peut être fait.» Il a prévenu qu' «il y a une prudence élémentaire à avoir. Notre guide essentiel est de s'assurer que, un, on obtient la preuve, d'où les mesures qu'on a prises, et, deux, qu'on la protège.»

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Publié : mer. sept. 28, 2011 3:38 pm
par Anya
Le député de Mercier Amir Khadir, député de Mercier pour QS, dévoile des faits troublants...
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 9:24
Date : 28/09/2011
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Publié : mer. sept. 28, 2011 8:03 pm
par babou214
Anya a écrit : Le député de Mercier Amir Khadir, député de Mercier pour QS, dévoile des faits troublants...
Intervenants : Benoît Dutrizac
Durée : 9:24
Date : 28/09/2011
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Troublants en effet :eek:

Publié : jeu. sept. 29, 2011 9:19 am
par Anya
Caricatures de Garnotte du Devoir

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Publié : jeu. sept. 29, 2011 4:12 pm
par Placeress
tuberale a écrit : [...]




«Quand vous écoutez un reportage, écoutez qui le dit, comment il le dit et quel est le vrai message que vous devez entendre», a lancé M. Duchesneau, alors qu’il se trouvait sous les projecteurs des caméras de Tout le monde en parle jeudi soir.

C'est pas mal à cela que me fait penser cet article de Marrisal :gluk:

Effectivement.... c'est très particulier...

Publié : jeu. sept. 29, 2011 7:29 pm
par Anya
Négligence crasse
JEAN-LUC MONGRAIN
29/09/2011 09h52

Il y aura cinq ans demain, le viaduc de la Concorde s'effondrait. Cinq personnes ont péri, écrasées sous les tonnes de béton. Cette triste commémoration coïncide avec la crise que nous traversons et elle n'y est pas étrangère.

Nous savons aujourd'hui que cet événement dramatique ne se résume pas à un bête accident. Du moins, les révélations récentes contenues dans le rapport Duchesneau nous permettent de croire que de la négligence et de la magouille à tous les niveaux sont en cause. Officiellement, l'effondrement du viaduc s'explique par «du béton de piètre qualité» et une série «d'obligations non remplies et d'installations fautives» au moment de la construction de la structure. Mais officieusement, c'est beaucoup plus compliqué...

LES COMPLICES

Tout commence par un manque de rigueur dès la création du projet. Dans sa conception même, sa planification, sa réalisation, son contrôle de qualité.

Oui, il est vrai que nos infrastructures arrivent à la fin de leur vie utile, mais leur niveau de qualité initial, leur entretien, le manque d'investissement des autorités responsables, les manoeuvres frauduleuses et l'infiltration du milieu de la construction et de certaines firmes de génie-conseil sont autant d'éléments qui convergent vers une pernicieuse complicité à l'origine de la tragédie.

IMPUTABILITÉ

Si j'étais un membre de l'une ou l'autre des familles des victimes, à la lumière des faits révélés dans le rapport Duchesneau, j'entreprendrais des procédures juridiques. Je poursuivrais les autorités pour négligence.

C'est bien trop facile pour les dirigeants de se retrancher derrière un simple accident et un malencontreux coup du sort.

Nous sommes maintenant conscients que le crime organisé est un joueur important de l'industrie de la construction, à partir du processus d'octroi de contrats jusqu'à la réalisation.

LE TEMPS: UNE ÉCHAPPATOIRE

Le viaduc de la Concorde, il y a cinq ans. Celui du Souvenir, six ans auparavant. Le tunnel Ville-Marie en juillet dernier. Et les quelques pluies de béton, ici et là, heureusement sans gravité, mais non moins symptomatiques de l'état de nos structures. Croyez-vous sérieusement que tous ces événements sont le résultat de la seule usure du temps ?

JE ME SOUVIENS

La tragédie du viaduc de la Concorde semble bien loin dans la mémoire de nos élus, alors qu'elle devrait les hanter. Il y a eu cinq morts.

-Véronique Binette et Mathieu Goyette, de Laval. Ils avaient 28 ans.

-Jean-Pierre Hamel, 40 ans, son épouse Sylvie Beaudet, son frère Gilles Hamel, tous deux âgés de 44 ans. Cette famille habitait Laval.

Reposez en paix.

* * *

L'URGENCE D'AGIR

La comparution de Jacques Duchesneau en commission parlementaire mardi sonne la fin des haricots pour nos politiciens. Avec ce qui a été mis en lumière, il n'y a plus aucun élu qui peut continuer à faire du millage et de la partisanerie politique avec le dossier de la collusion et de la corruption. Ce serait irresponsable.

Le premier ministre doit agir en homme d'État.

Agir autrement laisserait croire aux escrocs qui ont réussi à infiltrer le gouvernement qu'ils ont également réussi à paralyser le système politique, faisant de nous les dindons de la farce.

Agir autrement serait une grave admission que nous sommes devenus administrativement impotents, que nous acceptons les jeux de coulisses.

Notre démocratie est dans un état critique et je n'accepte pas d'être spectateur de son agonie. Il ne s'agit pas de faire d'un seul gouvernement le bouc émissaire de cette crise. Aucun gouvernement, aucun élu, aucun citoyen n'est à l'abri de ces magouilles.

Alors, de grâce, un geste et un message clairs de la part de nos élus, s'il leur reste encore un peu de pouvoir. L'enquête publique est urgente et incontournable.

BLA BLA BLA!

Performance pitoyable de la délégation libérale lors du témoignage de Duchesneau. Des questions interminables et évasives et des commentaires futiles, juste pour étirer le temps et noyer le poisson. Un triste exercice purement stratégique. La démonstration d'une complaisance crasse et d'un mépris de notre intelligence.

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Publié : ven. sept. 30, 2011 10:01 am
par Anya
Entrevue avec Jacques Duchesneau: confidences d'un tough
30 septembre 2011 à 00h00

edit: doublon

Publié : ven. sept. 30, 2011 10:02 am
par tuberale
Entrevue avec Jacques Duchesneau: confidences d'un tough


L'auto file sur l'autoroute. Jacques Duchesneau conduit. Vite. Il quitte Québec et rentre à Montréal. Il est 22h, il a eu une grosse journée. Pendant cinq heures, il a répondu aux questions des députés, qui ont passé au crible son rapport sur la collusion, un rapport explosif qui a jeté le gouvernement Charest dans l'embarras.

Il n'est pas fatigué, même s'il s'est couché à 1h du matin la veille pour peaufiner son discours d'ouverture. Vingt-quatre pages bien tassées qui décortiquent un «univers clandestin», un «système dans le système». Les mêmes mots reviennent: collusion, mafia, trafic d'influence, extras, politiciens corrompus.

À l'arrière de la voiture, deux collaborateurs, dont un ex-policier qui a travaillé pendant 30 ans à Montréal et qui fait partie de la quinzaine d'enquêteurs de l'Unité anticollusion. Une pièce d'homme. À l'avant, Jacques Duchesneau, qui conduit parfois d'une main et, de l'autre, attrape son cellulaire pour parler à sa femme et à ses fils, qui s'inquiètent pour lui. Duchesneau en profite pour se vider le coeur.

Il a commencé dimanche, à l'émission Tout le monde en parle. Il s'en est pris à des journalistes, mais sans les nommer. «Il y a eu des dérapages, a-t-il dit. On a fait dire n'importe quoi à mon rapport. La question qu'il faut se poser, c'est pourquoi certains reporters ciblent toujours l'Unité anticollusion. Quel est le vrai message? Ça fait partie de l'intimidation.»
De l'intimidation? Oui, répond Duchesneau. Et il donne des noms: Paul Larocque, Jean Lapierre. Andrew McIntosh. TVA, Le Journal de Montréal, l'Agence QMI. Duchesneau accuse sans détour. Avec des faits, des dates.
Le 28 juin 2010, Le Journal de Montréal et TVA sortent un «scandale» sur le financement du parti politique de Duchesneau, «scandale» qui remonte à 1998, époque où il s'était lancé à la conquête de la mairie de Montréal. Cinq mois plus tard, ils reviennent à la charge. Paul Larocque affirme qu'il a trouvé de «nouvelles anomalies» dans le financement du parti de Duchesneau.

Jacques Duchesneau soupire. «Le ministre m'a dit: "Ils ne te lâchent pas, ça revient." Je lui ai répondu que j'allais me retirer.»

Duchesneau démissionne. Il dirige l'Unité anticollusion depuis neuf mois. Le directeur général des élections enquête. Trois mois plus tard, Duchesneau est blanchi. Il revient à la tête de son unité le jour même. Le fameux scandale s'est dégonflé.

«J'ai quitté mon unité le 18 novembre, précise Duchesneau. Le 19 ou le 20, Le Journal de Montréal a fait sa une avec ma photo et celle du maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Côte à côte. On nous traitait de corrompus!»

Et il enchaîne les dates. Il s'emmêle. Il affirme que Le Journal de Montréal a publié une nouvelle sur un de ses enquêteurs, John Galianos, qui vit avec l'ex-femme de Tony Accurso. Mais c'est La Presse qui a sorti cette histoire.

Duchesneau n'en démord pas, Paul Larocque, Jean Lapierre et Le Journal de Montréal ont tenté de salir sa réputation et de faire dérailler l'Unité anticollusion. «Ils m'envoyaient un message: "T'es pas si clean que ça!" Ils voulaient me discréditer. Même chose quand mon rapport a été coulé dans les médias.»
J'ai appelé Jean Lapierre. Il a nié. «Jamais je ne me suis livré à ça, ce n'est pas mon genre. Je vous invite à écouter toutes mes chroniques. Je vous mets au défi d'en trouver une seule qui soit intimidante. Pourquoi j'intimiderais Duchesneau? Quel serait mon intérêt?»

Andrew McIntosh aussi s'est défendu. «Notre enquête a débuté avant que M. Duchesneau soit nommé à la tête de son unité. On fait notre travail de façon sérieuse.»

Paul Larocque et le rédacteur en chef du Journal de Montréal, Dany Doucet, ne m'ont pas rappelée.

***

«Oui, oui, je t'aime. Bye.»

Duchesneau ferme son cellulaire et remet sa main sur le volant. «C'était mon fils.»

Il a deux fils. Début trentaine. L'un est avocat, l'autre policier. Le policier traque les motards en Colombie-Britannique; l'avocat a travaillé comme procureur au Tribunal spécial pour le Liban qui enquête sur l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri.

Ils veillent sur leur père. Ils sont inquiets. Duchesneau s'est attaqué à la mafia, aux entrepreneurs véreux et aux politiciens corrompus. Ça lui fait beaucoup d'ennemis. Il a déjà reçu des menaces. «En avril ou mai 2010, un Italien, grand et gros, baraqué comme ça, est passé à côté de moi à l'hôtel Reine Elizabeth, raconte-t-il. Il m'a dit: "Fais attention, le milieu est dangereux."»

Sa femme est terrifiée par la couverture médiatique. «Quand le directeur général des élections m'a blanchi, ma famille voulait que je démissionne . Ils me disaient: "Tu te bats seul et on a sali ta réputation." Mais je voulais finir ce que j'avais commencé.»

Se sent-il menacé? Il répond qu'il n'a pas peur. Il refuse d'avoir peur. «J'en ai vu d'autres. J'étais sur la liste des cinq personnes à abattre de Mom Boucher, à côté du journaliste Michel Auger (qui a reçu six balles dans le dos le 13 septembre 2000).»

Il a été policier à Montréal pendant 32 ans. Il a arrêté un de ses patrons, Henri Marchessault, directeur de l'escouade des stupéfiants. C'était le 21 mars 1983. Marchessault était soupçonné de voler de la drogue dans la chambre forte de l'édifice de la police. C'est Duchesneau qui a mené l'enquête. «J'étais sergent-détective à l'époque. Le chef de police m'a fait venir. Quand il m'a dit qu'on soupçonnait Marchessault, j'ai été renversé. C'était comme si on m'avait annoncé que le pape avait une maîtresse.»

Marchessault a été pris en flagrant délit. Duchesneau l'a arrêté. «C'est moi qui lui ai passé les menottes. Je shakais comme ça. J'ai fait ça vite. J'avais peur qu'il ait une arme et qu'il tente de se suicider. Quand je l'ai embarqué dans l'auto pour le conduire au poste, il a pleuré tout le long.»

La mort du petit Maurice Viens l'a bouleversé. Un enfant de 4 ans. Battu, sodomisé. Assassiné.

Et Polytechnique. Le carnage de Marc Lépine. Lorsque Duchesneau est arrivé sur les lieux, son collègue Pierre Leclair s'est effondré dans ses bras. Il venait de voir le corps immobile de sa fille, allongé à côté de celui de Marc Lépine. Les deux morts.

Duchesneau avait commencé un doctorat à l'Université de Montréal. Après la tragédie de Polytechnique, il a eu un «blocage mental». «J'ai été incapable de remettre les pieds à l'université pendant cinq ou six ans.»

Alors l'Unité anticollusion... Dur, oui. «Mais j'ai vécu des choses bien plus difficiles.»

***

Son plongeon en politique a été éprouvant. Une expérience douloureuse, humiliante.

En 1998, Duchesneau décide de se présenter comme candidat à la mairie de Montréal. Il démissionne de son poste de chef de police et il se lance tête baissée dans l'aventure. Il est perçu comme un héros qui va enfin débarrasser la Ville de Pierre Bourque. Mais la campagne électorale vire au désastre et la descente aux enfers est interminable. Lui, le héros qui devait sauver Montréal, fait élire trois conseillers. Bourque, le maire honni et méprisé, 39.

Je l'avais rencontré cinq mois après sa défaite. «Je ne pensais pas que j'allais devenir un déchet du jour au lendemain», m'avait-il confié. Il avait fait un bilan lucide de sa défaite. «Notre message était trop compliqué, trop confus. Mon entourage était parfois arrogant, le parti était mal organisé et l'opposition trop divisée. Ça tirait dans tous les sens.»

Aujourd'hui, plusieurs lui prêtent des ambitions politiques. Legault l'aurait pressenti. Ou le contraire. Bref, il se servirait de son rapport explosif pour se faire du capital politique.

«Jamais!», jure-t-il.

Les blessures de 1998 sont encore vives. Il n'a rien oublié. «Pendant 30 ans, comme policier, j'avais dit la vérité. Je devais dorénavant empaqueter la vérité. Pour moi, c'était une torture. Je ne veux plus faire de politique, c'est tellement clair pour moi.»

Si Duchesneau n'aime pas «empaqueter» la vérité, il n'aime pas non plus être contrôlé. Une vraie tête dure.

Il a rencontré le ministre des Transports, Pierre Moreau, quelques jours avant sa comparution devant la commission parlementaire. Le ministre a-t-il essayé d'influencer son témoignage, comme certains le prétendent?

Duchesneau grince des dents. «Si on avait essayé de m'encadrer, je me serais levé et je serais parti. Tout le monde l'a senti. Je peux être tellement bête, quand je veux!»

Oui, un dur, un tough, qui n'a pas peur de s'en prendre aux puissants de ce monde. Mais un dur qui tremblait comme une feuille quand il s'est présenté sur le plateau de Tout le monde en parle. «J'étais tellement nerveux, je pensais m'écrouler.»

***

Il défend son rapport bec et ongles. Certains lui ont reproché son manque de crédibilité, car il ne donne aucun nom. Le président de la puissante firme de génie-conseil SNC-Lavalin, Pierre Duhaime, a levé le nez sur son rapport «peu étoffé» et «rempli d'allusions».

La réplique de Duchesneau est cinglante: «Sa firme a construit des prisons pour Kadhafi en Libye, il peut bien me faire la morale! Il peut se rhabiller!»

Il a participé à l'émission Tout le monde en parle avant de témoigner devant les députés, un affront au travail parlementaire, mais aussi un péché d'orgueil, car Duchesneau aime les caméras.

Mais il en a assez des feux de la rampe. Il a passé la semaine à témoigner et à donner des entrevues. Il veut rentrer dans ses terres, «disparaître dans son sous-marin», comme il aime le dire. Il ne restera pas longtemps à la tête de son unité, qui vient d'être avalée par l'UPAC, l'Unité permanente anticorruption, sur laquelle le premier ministre Charest fonde de grands espoirs et qui regroupe la quasi-totalité des enquêteurs du Québec. Elle est dirigée par un policier de carrière, Robert Lafrenière. Duchesneau n'est pas très optimiste.

«L'UPAC, C'est pas fort. Ils pensent police.

- Que voulez-vous dire?

- Il faut regarder le problème avec une lunette autre que policière et judiciaire. On oublie l'administratif. Et ce n'est pas un policier qui devrait être à la tête de l'UPAC, mais plutôt un juge à la retraite, comme John Gomery (qui a dirigé la commission d'enquête sur les commandites).»

Il veut se retirer, finir son doctorat. Il a terminé sa scolarité, réussi ses examens. Reste la thèse. Il a déjà écrit 400 pages. Pendant que l'auto franchit à vive allure le pont Jacques-Cartier, Duchesneau s'emballe. «Ma thèse porte sur le terrorisme aérien. Je remonte à 1930, mais le vrai terrorisme a commencé le 22 juin 1968...»

Et après la thèse? Il verra. Il a 62 ans et il n'a qu'une certitude: «Je suis un homme libre.»

Et il veut le rester.


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Publié : ven. sept. 30, 2011 10:17 am
par Anya
Lettre à Jean Charest
30 septembre 2011
Lise Payette


Je crois que le moment est venu de vous dire que je vous plains. Bien sûr, vous me faites enrager bien souvent et je ne suis pas la seule, mais au bout du compte, je finis toujours par me dire que vous êtes plus à plaindre qu'à craindre.

Mardi soir dernier, en allant dormir, après avoir écouté le plaidoyer de Jacques Duchesneau, je me suis dit que mercredi serait enfin le jour où vous verriez la lumière. Que vous ne pourriez pas être insensible à ses mises en garde et que le diagnostic qu'il portait sur ce que notre société était devenue allait vous pousser dans vos derniers retranchements. Que vous alliez vous comporter comme le grand premier ministre que vous voudriez être et que vous alliez assumer les responsabilités qui vont avec le titre.

Grave erreur... Mercredi matin, vous aviez toujours votre petit air satisfait de vous, votre ton frondeur comme à votre habitude et le seul engagement que vous ayez consenti a été de réfléchir aux affirmations de Jacques Duchesneau. Rien d'autre. Pas question de promettre quoi que ce soit. Pas question de vous mouiller d'aucune façon, fier des applaudissements de vos députés-moutons. Nous n'avons eu droit à rien d'autre que le message que vous répétez ad nauseam qui affirme que vous voulez mettre les méchants en prison.

Votre totale insensibilité à ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment, ne semble même pas vous déranger. Ce peuple qu'on vole et qu'on exploite et qui n'a pas les moyens de se défendre devrait pouvoir compter sur vous pour entreprendre le grand ménage qui s'impose et pour l'aider à retrouver la santé citoyenne une fois que le cancer de la corruption aura été détruit. Il vous appelle au secours et votre répondeur n'arrête pas de répéter qu'il n'y a pas d'abonné au numéro qu'il a composé. De quoi ou de qui avez-vous peur?

Si j'osais, je dirais que vous avez probablement eu la vie facile jusqu'à maintenant. Je suis sûre que vous n'avez manqué de rien étant jeune et que sans dire de vous que vous êtes né avec une cuillère d'argent dans la bouche, il est bien évident que vous êtes né du bon côté du chemin de fer. Encore aujourd'hui, vous paraissez plus à l'aise en habit de gala au Musée des beaux-arts de Montréal ou à l'Élysée avec vos amis Desmarais et Sarkozy qu'au milieu des inondations de la Vallée-du-Richelieu.

Vous avez peut-être cru ceux qui vous ont offert le job de premier ministre du Québec sur un plateau d'argent (après votre participation au camp du Non en 1995) en vous affirmant que c'était un job de tout repos, sans trop de travail à faire et comportant des possibilités de voyages à l'étranger pour agrémenter le tout. Vous avez eu tort. René Lévesque disait que le job «était du tue-monde» et il savait de quoi il parlait. Honnêtement, nous ne vous en tiendrions pas rigueur si vous décidiez de partir maintenant. Nous irions même jusqu'à vous souhaiter bonne route.

Car il faut bien voir la réalité en face. Avec vous au volant, nous allons prendre le champ.

Vous n'êtes pas doué comme leader de peuple. Je suis prête à vous reconnaître d'autres qualités cependant. Vous êtes fait pour les honneurs plus que pour le travail. Vous portez bien les médailles et je suis sûre que vous pourriez vous tailler une place enviable dans les activités «mondaines et mondiales» sans un trop grand effort. Vous avez un grand aplomb même quand vous ne savez pas exactement de quoi vous parlez. Ce sera un atout de plus.

Quant à nous, les petits, les sans-grade, quand vous serez parti, nous pourrons enfin faire le ménage qui s'impose. Nous pourrons enfin donner de nouveau un sens au mot «éthique» et redonner de la fierté à la fonction publique québécoise, qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a déjà été en matière de compétence. Nous pourrons nous regarder dans un miroir sans avoir honte de ce que nous sommes devenus comme collectivité et nous pourrons dire à nos enfants que l'avenir leur appartient et que les outils que nous leur laisserons, comme les routes, seront de bonne qualité.

Plus tard, beaucoup plus tard, les Québécois donneront votre nom à une autoroute de ce pays. Elle aura été construite dans les délais prévus, dans les budgets prévus, sans gonflement des chiffres. Elle aura été faite selon les règles de l'art et aura une durée prédéterminée qui forcera l'admiration. Les viaducs seront solides parce qu'on aura du respect pour la vie des citoyens ordinaires. L'autoroute Jean Charest sera un modèle pour des générations. Elle permettra surtout de vous garder dans notre mémoire.

Qu'en dites-vous? Puisque vous allez réfléchir aux suites à donner au rapport Duchesneau, pensez à ma proposition aussi. C'est une offre qui ne reviendra pas une deuxième fois.

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Publié : ven. sept. 30, 2011 7:58 pm
par Anya
Quebecor réagit
Duchesneau sommé de cesser de tenir des «propos diffamatoires»

Agence QMI
30/09/2011 19h52

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MONTRÉAL – Le directeur de l'Unité anticollusion, Jacques Duchesneau, a été mis en demeure, vendredi, de cesser de tenir des «propos diffamatoires» à l’endroit de journalistes de TVA Nouvelles et de l’Agence QMI, ainsi qu’à l’égard du Journal de Montréal.

Dans une entrevue au quotidien La Presse, publiée vendredi. M. Duchesneau a soutenu avoir été victime d’intimidation de la part du journaliste Paul Larocque et de l’analyste Jean Lapierre, de TVA Nouvelles, et d’Andrew McIntosh, de l’Agence QMI, dont les textes ont été publiés dans le Journal de Montréal. Il a prétendu également qu’on a voulu «salir sa réputation».

«Que M. Duchesneau assimile leur travail, qui consiste à rapporter des faits, à de l’intimidation est injustifiable et inacceptable. Associer notre travail à une volonté de faire dérailler les travaux de l'Unité anticollusion (UAC) constitue aussi une très grave accusation dont M. Duchesneau ne semble pas avoir mesuré l’ampleur des conséquences», a souligné le vice-président information de TVA Nouvelles, Serge Fortin.

Dans une intervention exceptionnelle au bulletin du «TVA 18 heures», Paul Larocque et Jean Lapierre ont défendu les reportages présentés au sujet de M. Duchesneau.

Paul Larocque estime que l’ancien de chef de police a proféré des «affirmations mensongères» dans l’entrevue à La Presse.

Il a rappelé que les reportages en cause, l’un portant sur le départ inexpliqué de M. Duchesneau de la direction de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et l’autre sur des irrégularités dans le financement du défunt parti politique municipal de M. Duchesneau, étaient justifiés et avaient été réalisés en respectant les meilleures règles journalistiques.

Jean Lapierre, quant à lui, a souligné qu’il n’avait jamais intimidé qui que ce soit au cours de sa carrière. «Pensez-vous que, moi, j’intimide le monde! Avec tous les politiciens que je critique, il n’y aurait personne qui siégerait à l’Assemblée nationale et aux Communes», a-t-il lancé.

Dans un communiqué, le vice-président information, Québec, de Corporation Sun Media, Dany Doucet, s’est porté à la défense du journaliste Andrew McIntosh.

«Il est difficile de croire, a affirmé M. Doucet, qu’un homme de la stature de M. Duchesneau, qui a dirigé la police de Montréal, l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et l'Unité anticollusion, puisse sérieusement prétendre se sentir intimidé par un journaliste de renom, Andrew McIntosh en l’occurrence, qui n’a fait que son travail de journaliste en posant des questions d'intérêt public.»

M. Doucet a noté que M. Duchesneau a confondu certains faits en lançant ses accusations. «Dans la longue entrevue qu'il a accordée à La Presse, M. Duchesneau se mêle dans les faits, attribuant à l’un ce qui a été fait par l’autre. Ceci est troublant pour un ancien chef de police qui porte des accusations aussi graves. Non seulement attribue-t-il au Journal de Montréal un article publié dans La Presse, (mais) il invente carrément une page frontispice où nous l'aurions traité de corrompu.»

À la suite des reportages de TVA Nouvelles et de l’Agence QMI, M. Duchesneau s’était retiré de son poste de directeur de l’Unité anticollusion en novembre 2010. Il avait réintégré son poste trois mois plus tard, après avoir été blanchi par le Directeur général des élections.

Groupe TVA et le Journal de Montréal ont mis en demeure M. Duchesneau d’arrêter de tenir ces «propos diffamatoires». Ils vont analyser la situation par la suite avec leurs avocats afin de déterminer les meilleurs recours qui s’offrent à eux, ont-ils indiqué dans leurs communiqués.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 92643.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Publié : ven. sept. 30, 2011 8:40 pm
par babou214
Anya a écrit : Quebecor réagit
Duchesneau sommé de cesser de tenir des «propos diffamatoires»

Agence QMI
30/09/2011 19h52

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MONTRÉAL – Le directeur de l'Unité anticollusion, Jacques Duchesneau, a été mis en demeure, vendredi, de cesser de tenir des «propos diffamatoires» à l’endroit de journalistes de TVA Nouvelles et de l’Agence QMI, ainsi qu’à l’égard du Journal de Montréal.

Dans une entrevue au quotidien La Presse, publiée vendredi. M. Duchesneau a soutenu avoir été victime d’intimidation de la part du journaliste Paul Larocque et de l’analyste Jean Lapierre, de TVA Nouvelles, et d’Andrew McIntosh, de l’Agence QMI, dont les textes ont été publiés dans le Journal de Montréal. Il a prétendu également qu’on a voulu «salir sa réputation».

«Que M. Duchesneau assimile leur travail, qui consiste à rapporter des faits, à de l’intimidation est injustifiable et inacceptable. Associer notre travail à une volonté de faire dérailler les travaux de l'Unité anticollusion (UAC) constitue aussi une très grave accusation dont M. Duchesneau ne semble pas avoir mesuré l’ampleur des conséquences», a souligné le vice-président information de TVA Nouvelles, Serge Fortin.

Dans une intervention exceptionnelle au bulletin du «TVA 18 heures», Paul Larocque et Jean Lapierre ont défendu les reportages présentés au sujet de M. Duchesneau.

Paul Larocque estime que l’ancien de chef de police a proféré des «affirmations mensongères» dans l’entrevue à La Presse.

Il a rappelé que les reportages en cause, l’un portant sur le départ inexpliqué de M. Duchesneau de la direction de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et l’autre sur des irrégularités dans le financement du défunt parti politique municipal de M. Duchesneau, étaient justifiés et avaient été réalisés en respectant les meilleures règles journalistiques.

Jean Lapierre, quant à lui, a souligné qu’il n’avait jamais intimidé qui que ce soit au cours de sa carrière. «Pensez-vous que, moi, j’intimide le monde! Avec tous les politiciens que je critique, il n’y aurait personne qui siégerait à l’Assemblée nationale et aux Communes», a-t-il lancé.

Dans un communiqué, le vice-président information, Québec, de Corporation Sun Media, Dany Doucet, s’est porté à la défense du journaliste Andrew McIntosh.

«Il est difficile de croire, a affirmé M. Doucet, qu’un homme de la stature de M. Duchesneau, qui a dirigé la police de Montréal, l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et l'Unité anticollusion, puisse sérieusement prétendre se sentir intimidé par un journaliste de renom, Andrew McIntosh en l’occurrence, qui n’a fait que son travail de journaliste en posant des questions d'intérêt public.»

M. Doucet a noté que M. Duchesneau a confondu certains faits en lançant ses accusations. «Dans la longue entrevue qu'il a accordée à La Presse, M. Duchesneau se mêle dans les faits, attribuant à l’un ce qui a été fait par l’autre. Ceci est troublant pour un ancien chef de police qui porte des accusations aussi graves. Non seulement attribue-t-il au Journal de Montréal un article publié dans La Presse, (mais) il invente carrément une page frontispice où nous l'aurions traité de corrompu.»

À la suite des reportages de TVA Nouvelles et de l’Agence QMI, M. Duchesneau s’était retiré de son poste de directeur de l’Unité anticollusion en novembre 2010. Il avait réintégré son poste trois mois plus tard, après avoir été blanchi par le Directeur général des élections.

Groupe TVA et le Journal de Montréal ont mis en demeure M. Duchesneau d’arrêter de tenir ces «propos diffamatoires». Ils vont analyser la situation par la suite avec leurs avocats afin de déterminer les meilleurs recours qui s’offrent à eux, ont-ils indiqué dans leurs communiqués.

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Duschesneau a raison car c'était flagrant quand il a témoigné en commission parlementaire. À LCN ils coupaient tout le temps avec des commentaires qui insinuaient en minant la crédibilité de Duschesneau.

Publié : sam. oct. 01, 2011 8:02 am
par Anya
Une prime pour travailler à l'Unité anticorruption
01 octobre 2011 à 07h23

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Denis Lessard
La Presse

Les procureurs de la Couronne qui accepteront de travailler pour l'Unité permanente anticorruption (UPAC) auront droit à une prime salariale de 10%.

C'est ce que prévoit l'entente de principe qu'a conclue leur syndicat avec Québec.

L'entente, qui prévoit également des augmentations du salaire de base pouvant atteindre 20%, doit être soumise à l'assemblée générale aujourd'hui à Montréal. Son approbation semblait une formalité, vendredi.

Le printemps dernier, la Direction des poursuites criminelles et pénales n'avait pu pourvoir la quinzaine de postes de procureur ouverts à l'UPAC en raison du boycottage des procureurs, forcés de rentrer au travail par loi spéciale au mois de février.

L'arbitrage

La grève du début de l'année aura été la dernière pour les 450 procureurs de la Couronne - de toute façon, les procureurs n'ont jamais voulu de ce droit de grève, que leur avait accordé le gouvernement Landry. L'entente de principe prévoit désormais un mécanisme d'arbitrage pour la détermination des conditions de travail. Un comité indépendant du gouvernement tranchera - une formule qui existe déjà pour les juges de la Cour du Québec. Le gouvernement ne sera pas obligé d'appliquer la suggestion du comité, qui sera déposée à l'Assemblée nationale.

Ce nouveau mode d'évaluation de la rémunération était au coeur des demandes des procureurs, qui n'auront plus à revendiquer leurs conditions de travail «avec des pancartes dans la rue», explique-t-on.

Un projet de loi sera déposé avant le 15 novembre. Lorsqu'il sera adopté, l'Association des procureurs laissera tomber sa contestation de la loi spéciale qui avait forcé leur retour au travail ainsi que sa plainte au Bureau international du travail.

Si l'entente est entérinée aujourd'hui, les procureurs obtiendront une augmentation de 6% en cinq ans, comme l'ensemble des employés de l'État.

Mais leur salaire sera par ailleurs bonifié grâce à la restructuration de l'échelle salariale, dont on retranche deux échelons à la base. Tous ceux qui sont en progression dans l'échelle grimperont donc de deux échelons, ce qui leur donne 17,2% d'augmentation supplémentaire. Ceux qui sont déjà au sommet de l'échelle auront accès à une classe «expert», qui donne 115% du salaire, soit 117 000$. Les juristes de l'État - les avocats qui travaillent dans les ministères et organismes - bénéficient déjà de telles dispositions.

Les gestionnaires pourront de plus faire passer la semaine de travail de 35 heures à un maximum de 37,5 heures. Le salaire augmentera d'autant pour ceux qui augmentent leur temps au travail.

Prime à la rétention

Les équipes spécialisées qui ont des problèmes de rétention de leur effectif auront droit à une autre prime, de 10%. Cela vaudra pour l'UPAC, mais aussi pour le Bureau de lutte contre le crime organisé (une soixantaine de procureurs), le Bureau de lutte contre les produits de la criminalité et même la cour itinérante (les bureaux qui desservent le Grand Nord du Québec). Le salaire de ces procureurs, au sommet de l'échelle, sera d'environ 138 000$.

Au premier échelon, les salaires passeront de 44 384$ à 53 047$ d'ici à 2015. Au sommet de l'échelle, avant primes et bonis, les salaires augmenteront de 89 478$ à 106 942$.

Les procureurs perdent une semaine de vacances - ils avaient droit à cinq semaines, ils en auront désormais quatre, comme les autres employés du secteur public.

Mais ils ne perdront pas au change, parce que cette cinquième semaine devait compenser les heures supplémentaires réalisées dans l'année. La plupart des procureurs font bien plus qu'une semaine de travail supplémentaire au cours d'une année.

Pour ce qui est de la hausse du nombre de procureurs réclamée par l'association, le processus est en marche et il se fera en trois ans. Le gouvernement Charest s'y était déjà engagé publiquement.

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Publié : sam. oct. 01, 2011 9:16 am
par Anya
Le rapport Duchesneau pour les nuls
01 octobre 2011 à 08h17

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André Noël
La Presse

Comment fonctionne précisément la collusion? Le rapport Duchesneau regorge de termes tels que «homologation» ou «bordereaux déséquilibrés». Du charabia pour le commun des mortels. Bien des lecteurs nous ont demandé des éclaircissements. Voici, de façon schématique, les grandes conclusions de l'Unité anticollusion.


1. Des milliards de dollars investis dans les travaux routiers

La construction est l'activité industrielle la plus importante au Québec. Le ministère des Transports est le plus grand donneur d'ouvrage du gouvernement. En 2007, les investissements routiers se chiffraient à 1,7 milliard. Cette année, ils ont atteint 4,2 milliards. Le MTQ a prévu consacrer 16,2 milliards en cinq ans à l'amélioration de ses 30 000 km de routes et de ses 5060 structures. Des firmes peuvent être tentées d'écarter la concurrence et d'imposer des prix excessifs. Cette situation s'observe dans le monde entier. Au Québec, ce secteur industriel est marqué par une forte concentration: 10 entrepreneurs réalisent 39% des chantiers routiers, et 10 firmes se partagent 68% des contrats de services professionnels.

2. Le MTQ a perdu son expertise

Un fait facilite les dérapages: le MTQ a perdu son expertise. La fonction publique est en décroissance. Les ingénieurs sont beaucoup moins bien payés dans le secteur public que dans l'entreprise privée. Les jeunes diplômés préfèrent donc travailler dans les firmes de génie-conseil. Ces dernières embauchent aussi des ingénieurs d'expérience issus du secteur public. «Depuis une bonne dizaine d'années, le Ministère perd de sa main-d'oeuvre et même de son expertise au profit des firmes de génie-conseil, qui préparent actuellement 100% des estimations relatives aux contrats d'infrastructure routière à Montréal et 95% dans les autres régions.» La privatisation cause des hausses de coûts: 72% de plus dans le secteur du terrassement, par exemple. «Les ingénieurs du Ministère sont devenus davantage des gestionnaires de projet. Ils ne s'attardent plus aux détails techniques qui sont normalement de leur ressort.»

3. Les firmes de génie-conseil dirigent les travaux

L'expertise se trouve maintenant dans quelques grandes firmes de génie-conseil, qui travaillent souvent en consortium. Il n'est pas rare de voir trois grandes firmes collaborer pour réaliser les contrats de A à Z, de la préparation des soumissions à la surveillance des travaux. «On peut se demander, en somme, s'il ne s'agit pas là d'une occasion de collusion.» Les ingénieurs du MTQ n'ont pas le temps de vérifier la qualité de leurs travaux et de leurs estimations.

Selon le rapport, des firmes d'ingénieurs s'associent à des entreprises de construction pour frauder le gouvernement. «Un ingénieur sur trois aurait déjà été témoin de favoritisme dans une entreprise pour laquelle il a travaillé.» Les ingénieurs remettent de fausses estimations au MTQ, puis transmettent des renseignements privilégiés à l'entreprise de leur choix. Un témoin a donné cet exemple aux enquêteurs de l'UAC: «Un ingénieur prévoit 1000 chargements de terre contaminée sur un site, alors qu'il sait pertinemment que seuls 100 chargements seront nécessaires. En communiquant cette information à un entrepreneur ciblé, il peut lui faire miroiter l'économie de 900 chargements qui avantagera sa soumission.»

Les ingénieurs privés peuvent aussi préparer des plans et devis volontairement imprécis. L'entrepreneur peut ensuite réclamer des avenants (les fameux «extras») en soulignant que des travaux n'étaient pas prévus. Ces revenus supplémentaires profitent à la firme de génie-conseil, sous forme de pourcentage ou de commission.

4. Des entrepreneurs se partagent les contrats

Lorsque le MTQ ou les municipalités lancent des appels d'offres, les entreprises se procurent les documents puis préparent leurs soumissions. Le MTQ doit accorder le contrat au plus bas soumissionnaire. «Chez certains entrepreneurs généraux, on simule la libre concurrence en étant plusieurs à déposer des soumissions, alors que l'entreprise qui sera choisie est identifiée à l'avance par le groupe. C'est comme déjouer le système d'appel d'offres, tout en démontrant au Ministère qu'on respecte ses règles.» Les entrepreneurs qui acceptent de passer leur tour s'abstiennent de soumissionner ou font des offres plus élevées. Ils peuvent aussi se répartir des territoires précis.

5. Le crime organisé infiltre des entreprises

Des ouvriers de la construction, des sous-traitants, des fournisseurs de matériaux souhaitent être payés en partie en liquide, ce qui leur permet de payer moins d'impôts. La construction est donc un secteur industriel où la demande d'argent liquide est forte. De l'autre côté, les organisations criminelles sont aux prises avec des milliers de dollars provenant de la vente de drogue. Elles ne peuvent pas les déposer à la banque sans attirer les soupçons. La construction leur offre la possibilité de recycler cette masse d'argent sale dans l'économie légale.

L'infiltration se fait de deux façons. La première: le crime organisé prend le contrôle d'une firme par l'entremise de prête-noms. La deuxième: les organisations criminelles, au premier chef la mafia italienne, imposent un pizzo à un petit club d'entreprises influentes. Un responsable de la GRC a déclaré dans un procès en Italie que cette redevance s'élève à 5% de la valeur des contrats au Québec. Pendant l'opération Colisée, la GRC a filmé des dirigeants de grandes entreprises qui se rendaient au quartier général du clan Rizzuto pour payer leur pizzo. En échange, la mafia joue le rôle de police privée en arbitrant les litiges qui surgissent inévitablement entre les firmes lorsque vient le temps de se partager les contrats.

Les entrepreneurs honnêtes qui ne font pas partie du club peuvent être victimes d'intimidation, auquel cas ils craignent pour leur sécurité personnelle et hésitent à dénoncer. Ils peuvent aussi être victimes de représailles: on leur fait des difficultés pour s'approvisionner en matériaux ou pour recruter des ouvriers.

6. Fausses factures et «extras»

Certaines firmes se spécialisent dans la fausse facturation. En échange de chèques, elles remettent de fausses factures aux entrepreneurs généraux, pour des services qui n'ont jamais été rendus. Par exemple, la firme produit une facture de 10 000$. Elle reçoit un chèque correspondant à cette somme, mais redonne 9500$ en liquide à l'entrepreneur général. Le stratagème profite aux deux parties. La firme, souvent liée au crime organisé, a blanchi 9500$. Elle dépose un chèque tout propre à la banque. L'entrepreneur général, lui, déclare une fausse dépense au fisc et utilise les 9500$ comptant pour payer ses employés au noir. Les uns et les autres paient ainsi moins d'impôt. «Le résultat de toutes ces manoeuvres est simple, souligne le rapport: les criminels prospèrent tandis que l'État est dépossédé.»

Autre stratagème: la manipulation des bordereaux. Ces documents font partie de la soumission: l'entrepreneur général y ventile ses dépenses. Par exemple, pour une soumission de 10 millions de dollars, il prévoit 1 million pour la préparation du chantier, 1 million pour l'excavation, 1 million pour la récupération des eaux contaminées, etc. Mais, souvent avec la complicité des ingénieurs, il «déséquilibre» les bordereaux en haussant les dépenses qui lui profitent le plus. Le MTQ verse habituellement 25% des coûts associés à l'organisation du chantier dès le début des travaux. L'entrepreneur qui veut frauder a donc intérêt à exagérer indûment ces coûts. Puis quand vient le temps de faire les travaux d'excavation - pour lesquels il a prévu des dépenses exagérément basses dans son bordereau - il «découvre» soudainement des problèmes et réclame un avenant (un «extra»).

7. Entrepreneurs et ingénieurs financent les partis politiques

Il y a 10 ans, au terme d'une enquête, le Directeur général des élections avait dénoncé le système des élections clés en main dans certaines municipalités. Des firmes organisaient et finançaient des campagnes électorales dans l'espoir de rafler ensuite les contrats municipaux. Les enquêteurs de l'UAC ont interrogé des ingénieurs et des organisateurs politiques à ce sujet. Un ingénieur a décrit une pratique courante dans des firmes de génie et donné l'exemple suivant: le vice-président d'une firme dispose de 50 000 à 60 000$ en liquide pour rembourser les employés qui, eux, font des chèques personnels en contribution aux partis politiques. Par la suite, la firme sait qu'on l'écoutera attentivement lorsqu'elle réclamera des «extras» dans un chantier.

«Le secteur de la construction est extrêmement sollicité par les partis, a expliqué un ex-conseiller politique. Le financement populaire, c'est beau, mais il s'agit d'un voeu pieux. Vous en connaissez, vous, des gens de votre entourage qui contribuent à des partis politiques uniquement par conviction? Dans les faits, ils (les partis) savent très bien qu'une entreprise a contribué plus de 10 0000$ à leur caisse électorale et c'est pour cette raison, notamment, que les gens de la construction ont si facilement accès aux décideurs...» «Plus ils ont de contrats, plus ils donnent; plus ils donnent, plus ils ont de l'influence; plus ils ont de l'influence, plus ils ont de contrats. Et cette influence, ils l'exercent ensuite partout.» Les agents corrupteurs de la construction deviennent ainsi «intouchables».

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