Allégations de harcèlement ou d'agression
Québec a dû gérer les frasques d'André Boisclair
Il a fait l’objet d’une plainte liée à la drogue quand il était délégué du Québec à New York.
Le gouvernement du Québec a dû ramasser les pots cassés et conclure une entente confidentielle avec André Boisclair après une plainte concernant l’utilisation de drogue et la présence de jeunes dans son entourage alors qu’il était délégué général à New York, a appris notre Bureau d’enquête.
Cette plainte, reçue durant son bref mandat en 2012-2013, avait été jugée fondée, a indiqué une source proche du dossier, qui n’a pas souhaité être identifiée.
Les services juridiques du gouvernement du Québec ont traité ce dossier et une entente confidentielle est intervenue avec M. Boisclair.
Le sous-ministre alors en poste au ministère des Relations internationales, Michel Audet, avait annoncé à M. Boisclair qu’il était l’objet d’allégations sur son comportement, nous a-t-on indiqué. Il n’a pas été possible d’en savoir plus sur la situation qui a mené à cette plainte si ce n’est qu’elle était reliée à l’utilisation de drogue et à la présence de jeunes dans son entourage.
M. Boisclair a été arrêté puis accusé d’agression sexuelle armée il y a 10 jours.
Les faits reprochés, qui ne sont pas liés à son séjour new-yorkais, se seraient produits à Montréal il y a six ans, le 8 janvier 2014. À cette époque, M. Boisclair était de retour depuis quelques mois de New York, où il a représenté le Québec à titre de délégué général durant moins d’un an.
Cabinet informé
L’existence d’une plainte contre M. Boisclair avait été communiquée à l’entourage de la première ministre d’alors, Pauline Marois, qui l’avait nommé à New York.
Nicole Stafford, la directrice de cabinet de Mme Marois, a confirmé à notre Bureau d’enquête qu’elle avait été informée.
«J’en ai entendu parler, a-t-elle dit. Je n’ai jamais vu la plainte.»
Mme Stafford soutient n’avoir posé aucune question sur la nature de la plainte contre M. Boisclair. Elle n’a pas été en mesure de dire si cette plainte a contribué à la fin de mandat abrupte de M. Boisclair dans la métropole américaine.
«M. Boisclair est revenu et ça s’est réglé aux Relations internationales», a-t-elle dit, en précisant qu’il n’y a selon elle pas eu de «plainte officielle à la police».
«Dès que M. Boisclair a quitté New York, on n’a pas fait le suivi de ça», a-t-elle ajouté.
M. Boisclair a quitté ses fonctions en septembre 2013 à la suite d’allégations de l’ex-député caquiste Jacques Duchesneau, qui avait établi un lien entre la consommation de cocaïne de M. Boisclair et l’octroi d’un contrat.
Mélange de jeunes prostitués et de drogue
Plusieurs ex-prostitués montréalais ont témoigné que la consommation de drogue était fréquemment associée à leurs relations sexuelles avec André Boisclair.
Les récits que nous avons recueillis de ces quatre jeunes hommes, qui ont participé à des soirées avec lui, vont de 2006 à 2014.
Yves* est un ex-prostitué qui dit avoir vendu ses services à l’ex-chef du Parti québécois de 2005 à 2006. Il a raconté qu’il agissait comme intermédiaire entre M. Boisclair et d’autres jeunes hommes, contactés via des sites de messagerie instantanée. La photo d’Yves, plutôt que celle de M. Boisclair, servait pour créer les profils qu’ils utilisaient pour inviter leurs partenaires à les rejoindre dans le Vieux-Montréal.
«J’allais les chercher en bas de son appartement sur la rue Saint-Pierre et quand ils arrivaient en haut, ils réalisaient qu’on n’était pas tout seuls», dit Yves.
Drogue
Les quatre jeunes hommes affirment que M. Boisclair fournissait de la drogue à tous et que les relations sexuelles étaient parfois violentes.
«À un moment donné, il devenait complètement gelé et là ce n’était plus drôle», se rappelle Yves.
Il se souvient être intervenu lors d’une soirée qui aurait pu mal tourner pour un partenaire que M. Boisclair avait attaché. «J’ai dû aller le détacher, car il ne respirait plus, il était en train de suffoquer», raconte-t-il.
Selon Stéphane*, un autre ex-prostitué, les jeunes hommes dont M. Boisclair retenait les services étaient «des escortes [masculins] payées pour frapper d’autres escortes, des escortes renvoyées parce qu’ils ne sont pas assez violents». Stéphane affirme s’être fait proposer des jeux sexuels violents.
«Il disait qu’il me ferait très mal si je le voulais», affirme-t-il.
La sœur d’un autre prostitué, aujourd’hui décédé, garde un mauvais souvenir de la relation qu’il avait avec M. Boisclair.
«Mon frère semblait sous l’emprise de cette personne-là, dit Samia Thivierge. Il revenait toujours vers lui.»
* Noms fictifs
https://www.journaldequebec.com/2020/06 ... s-frasques
Il a fait l’objet d’une plainte liée à la drogue quand il était délégué du Québec à New York.
Le gouvernement du Québec a dû ramasser les pots cassés et conclure une entente confidentielle avec André Boisclair après une plainte concernant l’utilisation de drogue et la présence de jeunes dans son entourage alors qu’il était délégué général à New York, a appris notre Bureau d’enquête.
Cette plainte, reçue durant son bref mandat en 2012-2013, avait été jugée fondée, a indiqué une source proche du dossier, qui n’a pas souhaité être identifiée.
Les services juridiques du gouvernement du Québec ont traité ce dossier et une entente confidentielle est intervenue avec M. Boisclair.
Le sous-ministre alors en poste au ministère des Relations internationales, Michel Audet, avait annoncé à M. Boisclair qu’il était l’objet d’allégations sur son comportement, nous a-t-on indiqué. Il n’a pas été possible d’en savoir plus sur la situation qui a mené à cette plainte si ce n’est qu’elle était reliée à l’utilisation de drogue et à la présence de jeunes dans son entourage.
M. Boisclair a été arrêté puis accusé d’agression sexuelle armée il y a 10 jours.
Les faits reprochés, qui ne sont pas liés à son séjour new-yorkais, se seraient produits à Montréal il y a six ans, le 8 janvier 2014. À cette époque, M. Boisclair était de retour depuis quelques mois de New York, où il a représenté le Québec à titre de délégué général durant moins d’un an.
Cabinet informé
L’existence d’une plainte contre M. Boisclair avait été communiquée à l’entourage de la première ministre d’alors, Pauline Marois, qui l’avait nommé à New York.
Nicole Stafford, la directrice de cabinet de Mme Marois, a confirmé à notre Bureau d’enquête qu’elle avait été informée.
«J’en ai entendu parler, a-t-elle dit. Je n’ai jamais vu la plainte.»
Mme Stafford soutient n’avoir posé aucune question sur la nature de la plainte contre M. Boisclair. Elle n’a pas été en mesure de dire si cette plainte a contribué à la fin de mandat abrupte de M. Boisclair dans la métropole américaine.
«M. Boisclair est revenu et ça s’est réglé aux Relations internationales», a-t-elle dit, en précisant qu’il n’y a selon elle pas eu de «plainte officielle à la police».
«Dès que M. Boisclair a quitté New York, on n’a pas fait le suivi de ça», a-t-elle ajouté.
M. Boisclair a quitté ses fonctions en septembre 2013 à la suite d’allégations de l’ex-député caquiste Jacques Duchesneau, qui avait établi un lien entre la consommation de cocaïne de M. Boisclair et l’octroi d’un contrat.
Mélange de jeunes prostitués et de drogue
Plusieurs ex-prostitués montréalais ont témoigné que la consommation de drogue était fréquemment associée à leurs relations sexuelles avec André Boisclair.
Les récits que nous avons recueillis de ces quatre jeunes hommes, qui ont participé à des soirées avec lui, vont de 2006 à 2014.
Yves* est un ex-prostitué qui dit avoir vendu ses services à l’ex-chef du Parti québécois de 2005 à 2006. Il a raconté qu’il agissait comme intermédiaire entre M. Boisclair et d’autres jeunes hommes, contactés via des sites de messagerie instantanée. La photo d’Yves, plutôt que celle de M. Boisclair, servait pour créer les profils qu’ils utilisaient pour inviter leurs partenaires à les rejoindre dans le Vieux-Montréal.
«J’allais les chercher en bas de son appartement sur la rue Saint-Pierre et quand ils arrivaient en haut, ils réalisaient qu’on n’était pas tout seuls», dit Yves.
Drogue
Les quatre jeunes hommes affirment que M. Boisclair fournissait de la drogue à tous et que les relations sexuelles étaient parfois violentes.
«À un moment donné, il devenait complètement gelé et là ce n’était plus drôle», se rappelle Yves.
Il se souvient être intervenu lors d’une soirée qui aurait pu mal tourner pour un partenaire que M. Boisclair avait attaché. «J’ai dû aller le détacher, car il ne respirait plus, il était en train de suffoquer», raconte-t-il.
Selon Stéphane*, un autre ex-prostitué, les jeunes hommes dont M. Boisclair retenait les services étaient «des escortes [masculins] payées pour frapper d’autres escortes, des escortes renvoyées parce qu’ils ne sont pas assez violents». Stéphane affirme s’être fait proposer des jeux sexuels violents.
«Il disait qu’il me ferait très mal si je le voulais», affirme-t-il.
La sœur d’un autre prostitué, aujourd’hui décédé, garde un mauvais souvenir de la relation qu’il avait avec M. Boisclair.
«Mon frère semblait sous l’emprise de cette personne-là, dit Samia Thivierge. Il revenait toujours vers lui.»
* Noms fictifs
https://www.journaldequebec.com/2020/06 ... s-frasques
Re: Allégations de harcèlement ou d'agression
L'article ne dit pas si les personnes payées étaient de jeunes adultes ou bien des jeunes de moins de 18 ans. Ça change complètement la donne s'il y avait des mineurs. Sinon, si rien n'était imposé, ça reste sa vie privée, qu'on aime ou pas ce qu'il en fait. Ceci dit, comme citoyenne, je ne souhaite pas que des deniers publics soient associés à de tels comportements, ce qui fait que je trouve sain que toute charge publique lui ait été retirée.
C'est quand même questionnant qu'André Boisclair ait pu avoir la carrière qu'il a eue avec d'aussi gros problèmes personnels .
https://www.985fm.ca/nouvelles/opinions ... -8Tg0RYeew" onclick="window.open(this.href);return false;
https://www.985fm.ca/nouvelles/opinions ... -8Tg0RYeew" onclick="window.open(this.href);return false;
Ouin hardcore pas mal André Boisclair, mais pas si surprise au fond. On savait qu'il avait ou avait eu des problèmes de consommation, ca cadre avec son style de vie au fond ces révélations sur sa sexualité. Bien sûr ca ne nous regarde pas la manière dont il aime s’envoyer en l’air tant que c’est entre adultes consentants … ce qui ne semble pas le cas puisqu’il fait face à la justice. Ca me dérange un peu de voir qu’il y a eu du camouflage un peu, probablement achat de silence pour ne pas entacher l’image du parti.
Qu'on se le dise : Chacun sa connerie!! - Claude Dubois
D'un point de vue financier, je comprends qu'avec tous les efforts mis dans André Boisclair, ils ont voulu cacher l'affaire.
Mais caline, t'as un prédateur sexuel dans ton équipe, débarasse-toi en! Me semble que c'est le chose la plus logique à faire! Pourquoi lui donner la chance de faire encore plus de victimes?
Mais caline, t'as un prédateur sexuel dans ton équipe, débarasse-toi en! Me semble que c'est le chose la plus logique à faire! Pourquoi lui donner la chance de faire encore plus de victimes?
Selon les articles des journaux que j'ai lu, ça ne laisse pas à penser que c'était un prédateur sexuel dans le vrai sens du terme, rien n'indique qu'il traquait des victimes pour les prendre de force, il préférait payer des escortes et ce n'est qu'une fois sur place que ces jeunes hommes subissaient les affres de ses perversions sexuelles qui s'apparentaient à du sado masochisme. Ce n'est pas tellement mieux, mais j'imagine que le fait qu'il payait (sûrement chèrement) ça lui a permis de faire durer le supplice à bien des gens plus longtemps et de s'assurer leur silence. Qui aurait voulu confronter un André Boisclair étoile montante du PQ??? Personne, d'autant plus qu'il a même réussi à être élu chef du Parti Québécois??? C'est peu dire comment il a réussi à berner bien du monde. Tant mieux qu'il ne puisse plus profiter encore plus de l'argent de l'État (car on s'entend qu'il était plutôt payé très cher à ne rien faire, c'était n'importe quoi les supposément jobs et titres qu'il avait) pour continuer son manège aux frais des contribuables. Il était temps que ça s'arrête.kamisole a écrit : D'un point de vue financier, je comprends qu'avec tous les efforts mis dans André Boisclair, ils ont voulu cacher l'affaire.
Mais caline, t'as un prédateur sexuel dans ton équipe, débarasse-toi en! Me semble que c'est le chose la plus logique à faire! Pourquoi lui donner la chance de faire encore plus de victimes?
Re: Allégations de harcèlement ou d'agression
Ça ressemble un peu aux mêmes mécanismes que le avant Me to, on protège les déviants voir agresseurs pour préserver leur réputation et principalement celle des entreprises ou autres institutions qu'ils représentent. C'est dégeulasse, mentalité de l'époque qui heureusement semble révolue.
Re: Allégations de harcèlement ou d'agression
http://www.tvanouvelles.ca/2020/06/11/q ... -boisclair" onclick="window.open(this.href);return false;
Accusé de voies de fait, Éric Lapointe aurait contacté la plaignante
Éric Lapointe, qui doit répondre à une accusation de voies de fait sur une femme, fait face à un nouveau chef d’accusation. Il est accusé d’avoir communiqué avec la plaignante pendant le temps des Fêtes, alors qu’il n’en avait pas le droit.
Véronique Lauzon Véronique Lauzon
La Presse
Le procès d’Éric Lapointe, accusé de voies de fait sur une femme, devrait avoir lieu les 27, 28 et 29 octobre prochain, à la Cour municipale de Montréal. Selon un document de cour, les faits se seraient déroulés à la résidence de l’artiste à Montréal, le 30 septembre 2019.
L’artiste avait signé une promesse de ne pas communiquer avec la victime alléguée, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, et de ne pas s’approcher à moins de 100 mètres d’elle.
Selon une dénonciation signée le 9 juin à la cour municipale de la Ville de Montréal, Éric Lapointe ne se serait pas conformé à une des conditions de cette promesse, c’est-à-dire de « s’abstenir de communiquer, directement ou indirectement » avec la victime alléguée. L’infraction aurait eu lieu le lendemain de Noël, donc « le ou vers le 26 décembre 2019 ».
L’homme de 50 ans devra comparaître pour cette infraction au Code criminel le 7 août à la cour municipale de Montréal.
Éric Lapointe n’a pas voulu commenter cette nouvelle accusation, mardi.
Son avocat, Jacklin Turcot, a aussi décliné la demande d’entrevue de La Presse. Dans le passé, Me Turcot avait indiqué qu’il espérait que l’affaire se règle à l’amiable. « Très humblement, je suis d’avis que la résolution de conflit passe par la communication. Mais bon, depuis le jour 1, on a interdit à M. Lapointe de communiquer avec la plaignante et il respecte ses conditions », avait-il dit aux journalistes le 30 janvier dernier.
Toujours présent sur la scène musicale
Jusqu’à présent, Éric Lapointe et la victime alléguée n’ont pas assisté aux audiences. La vedette québécoise n’a pas non plus commenté ces accusations dans les médias.
En octobre 2019, un peu avant que l’accusation de voies de fait soit déposée, le chanteur avait annoncé son départ de l’émission La voix « pour des raisons personnelles » sur les réseaux sociaux. Il était l’un des coachs de cette émission populaire depuis 2014 sur les ondes de TVA.
Par contre, le chanteur n’a jamais arrêté d’offrir des spectacles et il a également sorti le simple À l’abri du monde entier, le 24 avril dernier.
https://www.lapresse.ca/actualites/just ... plaignante
Éric Lapointe, qui doit répondre à une accusation de voies de fait sur une femme, fait face à un nouveau chef d’accusation. Il est accusé d’avoir communiqué avec la plaignante pendant le temps des Fêtes, alors qu’il n’en avait pas le droit.
Véronique Lauzon Véronique Lauzon
La Presse
Le procès d’Éric Lapointe, accusé de voies de fait sur une femme, devrait avoir lieu les 27, 28 et 29 octobre prochain, à la Cour municipale de Montréal. Selon un document de cour, les faits se seraient déroulés à la résidence de l’artiste à Montréal, le 30 septembre 2019.
L’artiste avait signé une promesse de ne pas communiquer avec la victime alléguée, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, et de ne pas s’approcher à moins de 100 mètres d’elle.
Selon une dénonciation signée le 9 juin à la cour municipale de la Ville de Montréal, Éric Lapointe ne se serait pas conformé à une des conditions de cette promesse, c’est-à-dire de « s’abstenir de communiquer, directement ou indirectement » avec la victime alléguée. L’infraction aurait eu lieu le lendemain de Noël, donc « le ou vers le 26 décembre 2019 ».
L’homme de 50 ans devra comparaître pour cette infraction au Code criminel le 7 août à la cour municipale de Montréal.
Éric Lapointe n’a pas voulu commenter cette nouvelle accusation, mardi.
Son avocat, Jacklin Turcot, a aussi décliné la demande d’entrevue de La Presse. Dans le passé, Me Turcot avait indiqué qu’il espérait que l’affaire se règle à l’amiable. « Très humblement, je suis d’avis que la résolution de conflit passe par la communication. Mais bon, depuis le jour 1, on a interdit à M. Lapointe de communiquer avec la plaignante et il respecte ses conditions », avait-il dit aux journalistes le 30 janvier dernier.
Toujours présent sur la scène musicale
Jusqu’à présent, Éric Lapointe et la victime alléguée n’ont pas assisté aux audiences. La vedette québécoise n’a pas non plus commenté ces accusations dans les médias.
En octobre 2019, un peu avant que l’accusation de voies de fait soit déposée, le chanteur avait annoncé son départ de l’émission La voix « pour des raisons personnelles » sur les réseaux sociaux. Il était l’un des coachs de cette émission populaire depuis 2014 sur les ondes de TVA.
Par contre, le chanteur n’a jamais arrêté d’offrir des spectacles et il a également sorti le simple À l’abri du monde entier, le 24 avril dernier.
https://www.lapresse.ca/actualites/just ... plaignante
Re: Allégations de harcèlement ou d'agression
Sont où, les députées du PQ qui réclamait un enquête
quand Jacques Chagnon a été accusé d'agression sexuelle
sur une dame de Bruxelles.Il lui aurait mis la main sur une fesse
et la dame a laissé tomber les acusations.
Ils sont sortis assez vite pour la demandé.
On attend pour voir ce qu'ils feront, c'est un des leurs et en plus,
il a été premier ministre
et délégué à NY.
Sont trop gênés
quand Jacques Chagnon a été accusé d'agression sexuelle
sur une dame de Bruxelles.Il lui aurait mis la main sur une fesse
et la dame a laissé tomber les acusations.
Ils sont sortis assez vite pour la demandé.
On attend pour voir ce qu'ils feront, c'est un des leurs et en plus,
il a été premier ministre
et délégué à NY.
Sont trop gênés
À ce que je sache, les actions d'André Boisclair n'entachent que lui-même et non tout un parti politique. Que devraient-ils donc faire?Charmin a écrit : Sont où, les députées du PQ qui réclamait un enquête
quand Jacques Chagnon a été accusé d'agression sexuelle
sur une dame de Bruxelles.Il lui aurait mis la main sur une fesse
et la dame a laissé tomber les acusations.
Ils sont sortis assez vite pour la demandé.
On attend pour voir ce qu'ils feront, c'est un des leurs et en plus,
il a été premier ministre
et délégué à NY.
Sont trop gênés
Charmin a écrit : Sont où, les députées du PQ qui réclamait un enquête
quand Jacques Chagnon a été accusé d'agression sexuelle
sur une dame de Bruxelles.Il lui aurait mis la main sur une fesse
et la dame a laissé tomber les acusations.
Ils sont sortis assez vite pour la demandé.
On attend pour voir ce qu'ils feront, c'est un des leurs et en plus,
il a été premier ministre
et délégué à NY.
Sont trop gênés
Ils n’ont pas besoin de la demander, l’enquête a été faite et il est accusé au criminel... et il y a d’autres enquêtes en cours à son sujet. Le tout suit son cours sans que personne du politique n’ait besoin d’intervenir
Dernière modification par Placeress le dim. juin 21, 2020 9:54 am, modifié 3 fois.
https://www.lequotidien.com/arts/cinema ... da9793797b" onclick="window.open(this.href);return false;
Le célèbre acteur porno Ron Jeremy accusé de viols et agressions sexuelles
Agence France-Presse
LOS ANGELES — Ron Jeremy, 67 ans et acteur vedette de films pornographiques, a été accusé du viol de trois femmes et d’agression sexuelle sur une quatrième victime, ont annoncé mardi les services de la procureure de Los Angeles.
Ron Jeremy, qui a à son actif plus de 2000 films XXX depuis la fin des années 1970, faisait de longue date l’objet de telles accusations au sein de la profession et avait été tenu à l’écart de différents événements ces dernières années.
Selon un communiqué des services du procureur de Los Angeles, l’acteur a été officiellement accusé de quatre agressions distinctes qui auraient été commises entre 2014 et 2019.
Un viol aurait été commis en 2014 à son domicile de Los Angeles, les trois autres cas dans un bar d’Hollywood, entre 2017 et 2019.
Les plaignantes sont âgées de 25 à 46 ans et leur anonymat a été préservé par les services de la procureure Jacky Lacey, qui ont renoncé à poursuivre Ron Jeremy pour un cinquième cas remontant à 2016, faute d’éléments suffisants.
S’il est reconnu coupable, Ron Jeremy pourrait finir sa vie en prison.
Le célèbre acteur porno Ron Jeremy accusé de viols et agressions sexuelles
Agence France-Presse
LOS ANGELES — Ron Jeremy, 67 ans et acteur vedette de films pornographiques, a été accusé du viol de trois femmes et d’agression sexuelle sur une quatrième victime, ont annoncé mardi les services de la procureure de Los Angeles.
Ron Jeremy, qui a à son actif plus de 2000 films XXX depuis la fin des années 1970, faisait de longue date l’objet de telles accusations au sein de la profession et avait été tenu à l’écart de différents événements ces dernières années.
Selon un communiqué des services du procureur de Los Angeles, l’acteur a été officiellement accusé de quatre agressions distinctes qui auraient été commises entre 2014 et 2019.
Un viol aurait été commis en 2014 à son domicile de Los Angeles, les trois autres cas dans un bar d’Hollywood, entre 2017 et 2019.
Les plaignantes sont âgées de 25 à 46 ans et leur anonymat a été préservé par les services de la procureure Jacky Lacey, qui ont renoncé à poursuivre Ron Jeremy pour un cinquième cas remontant à 2016, faute d’éléments suffisants.
S’il est reconnu coupable, Ron Jeremy pourrait finir sa vie en prison.
Dernière modification par Lollita le mer. juin 24, 2020 10:49 am, modifié 1 fois.
https://hollywoodpq.com/alexe-gaudreaul ... Mpkxw3ArsE" onclick="window.open(this.href);return false;
Alexe Gaudreault dénonce les agressions sexuelles qu'elle a subies dans un texte bouleversant
Audrée Laurin
-2020-07-08 à 15:50
Inspirée par la nouvelle vague de dénonciations sur les réseaux sociaux au Québec depuis le début du mois de juillet, l'ancienne candidate de La Voix Alexe Gaudreault a choisi de partager quelques-unes des histoires qu'elle a vécues avec vulnérabilité, mais surtout une grande force. « C'est mon tour de briser le silence. J'espère que mon témoignage aidera comme vos histoires m'ont aidé », a-t-elle d'ailleurs écrit.
Le contenu qui suit pourrait choquer certaines personnes, nous préférons vous en aviser, tout comme l'a fait Alexe Gaudreault en partageant son message.
« J’ai le cœur et l’estomac à l’envers depuis trois jours [...]. Il est présentement 3h10 et je n’arrive pas à dormir, mon chum et mon chien font paisiblement dodo à côté et j’espère qu’après avoir sorti cette bombe, j’arriverai à dormir enfin un peu mieux. Hier encore, je ne me sentais pas prête à le faire et je me disais c’est OK si tu le fais jamais. Vos témoignages m’ont donné de la force et m’ont fait réaliser que je n’avais plus à porter ce fardeau », indique-t-elle.
Elle ajoute ensuite : « Je ne dévoilerai aucun nom parce que je ne suis pas en mesure psychologiquement de vivre avec le backlash judiciaire qui pourrait en découler. Oui, croyez-le ou non certaines victimes ont reçu des mises en demeure de leurs agresseurs suite à leurs dénonciations. »
Outre les représailles qui peuvent venir suite à une dénonciation vient d'abord un long cheminement pour comprendre les événements. « J’ai encore beaucoup de difficulté à défaire la honte que j’ai si bien tissée au fil des années. »
Aussi difficile soit-il de s'avouer à soi-même ce qui est arrivé, ça l'est tout autant de l'avouer à ses proches. « Ma mère lira ce texte en même temps que vous. Je n’ai jamais eu le courage de lui dire même si je suis énormément proche d’elle. Je m’excuse maman. »
C'est donc avec beaucoup d'émotions qu'Alexe Gaudreault revient sur les événements survenus lors de la soirée d'anniversaire de ses 18 ans. Comme bien des gens à cet âge, elle a voulu célébrer ce passage à l'âge adulte entourée de ses amis dans un bar. Toutefois, rien ne lui avait laissé croire qu'elle allait vivre sa première agression sexuelle.
Toujours amoureuse de son ancien amoureux présent à ce moment, Alexe Gaudreault s'est « complètement saoulée » cette soirée-là. C'est plus tard qu'elle aurait croisé son agresseur, une simple connaissance, alors qu'elle était des plus vulnérables.
« Je suis passée par la ruelle parce que je pensais être malade. C’est flou, mais je me souviens avoir croisé le gars en question dans la ruelle. Je le connaissais de vue, je savais qu’il était bon ami avec une fille que je trouvais gentille.
Il m’a demandé où je m’en allais et je lui ai dit que je m’en allais au Vox pour le last call, il m’a dit qu’il allait faire le trajet avec moi. Je me souviens être saoule au point où il m’aidait à me tenir debout.
Je me suis ramassée dans sa chambre d’hôtel crasse à deux minutes du bar où je voulais initialement aller. Je me suis complètement effondré sur son lit et il m’a touchée sexuellement. Je voulais me lever pour me réfugier dans la salle de bain, mais j’étais trop saoule pour bouger, je me souviens avoir essayé de marmonner, il m’a dit : “Ben non, fais-toi en pas, t’es correct”.
J’ai perdu conscience, je ne sais toujours pas à ce jour ce qui m’est arrivé durant ma perte de conscience. »
Au lendemain des événements, Alexe Gaudreault ne réalise pas ce qui s'est produit, elle quitte la chambre rapidement en oubliant derrière l'appareil photo de sa mère qu'elle est revenue chercher plus tard la même journée.
« Je me suis tellement tapé longtemps sur la tête à cause de ce foutu appareil photo. Imaginez, avoir une éducation sexuelle tellement déficiente que je m’en faisais plus pour un Kodak que pour l’agression sexuelle que je venais de subir », peut-on alors lire dans le récit d'Alexe Gaudreault.
Reste qu'elle s'est rendue et son agresseur ne semblait pas éprouver aucun remords. Il l'a plutôt complimentée. « Je suis restée cinq minutes, j’ai fait comme si de rien n’était, après deux minutes de small talk et de surplace malaisant, il m’a dit que j’étais attachante et charmante. J’ai figé, je suis partie encore une fois sans l’appareil photo, j’étais zoned out totalement, j’étais mal à l’aise et j’avais le cœur qui battait fort dans mes oreilles. »
« J’avais 18 ans, lui, fin vingtaine, début trentaine.
J’étais au début de ma vie sexuelle, j’avais eu seulement un chum. L’agression a teinté ma vie sexuelle au complet. J’ai accepté des situations vraiment toxiques par la suite et j’ai eu une image personnelle vraiment dysfonctionnelle qui m’a conduite à enchaîner des expériences et des relations malsaines », a finalement conclu la chanteuse.
Son histoire nous fend le coeur littéralement, mais il n'est que le début d'un problème trop souvent répété, normalisé. En effet, Alexe Gaudreaut poursuit sa dénonciation avec cinq autres récits tout aussi révoltants.
Que ce soit d'empêcher une femme de sortir du transport en commun ou de la menacer de publier des photos intimes d'elle prise à son insu, ce sont des cas d'agression sexuelle, a tenu à souligner la chanteuse.
« Je ne peux honnêtement même pas mettre un chiffre sur le nombre de fois où je me suis fait suivre en sortant du métro, les moments où j’ai senti que ma sécurité était compromise en marchant vers ma maison, le nombre de fois où j’ai fait semblant de parler au téléphone, où j’ai changé de côté de rue en voyant des hommes. »
« Nos histoires sont valides, ce n’est pas à nous de porter la honte. En tant que société, on banalise plusieurs comportements vraiment toxiques et traumatisants. Il faut que ça cesse! Comme le disait si bien Laurence Nerbonne l’année dernière : “toutes les femmes en moi sont fatiguées”. Y’en a marre. »
On ne pourrait mieux dire.
Bravo à Alexe Gaudreault pour son important témoignage.
Alexe Gaudreault dénonce les agressions sexuelles qu'elle a subies dans un texte bouleversant
Audrée Laurin
-2020-07-08 à 15:50
Inspirée par la nouvelle vague de dénonciations sur les réseaux sociaux au Québec depuis le début du mois de juillet, l'ancienne candidate de La Voix Alexe Gaudreault a choisi de partager quelques-unes des histoires qu'elle a vécues avec vulnérabilité, mais surtout une grande force. « C'est mon tour de briser le silence. J'espère que mon témoignage aidera comme vos histoires m'ont aidé », a-t-elle d'ailleurs écrit.
Le contenu qui suit pourrait choquer certaines personnes, nous préférons vous en aviser, tout comme l'a fait Alexe Gaudreault en partageant son message.
« J’ai le cœur et l’estomac à l’envers depuis trois jours [...]. Il est présentement 3h10 et je n’arrive pas à dormir, mon chum et mon chien font paisiblement dodo à côté et j’espère qu’après avoir sorti cette bombe, j’arriverai à dormir enfin un peu mieux. Hier encore, je ne me sentais pas prête à le faire et je me disais c’est OK si tu le fais jamais. Vos témoignages m’ont donné de la force et m’ont fait réaliser que je n’avais plus à porter ce fardeau », indique-t-elle.
Elle ajoute ensuite : « Je ne dévoilerai aucun nom parce que je ne suis pas en mesure psychologiquement de vivre avec le backlash judiciaire qui pourrait en découler. Oui, croyez-le ou non certaines victimes ont reçu des mises en demeure de leurs agresseurs suite à leurs dénonciations. »
Outre les représailles qui peuvent venir suite à une dénonciation vient d'abord un long cheminement pour comprendre les événements. « J’ai encore beaucoup de difficulté à défaire la honte que j’ai si bien tissée au fil des années. »
Aussi difficile soit-il de s'avouer à soi-même ce qui est arrivé, ça l'est tout autant de l'avouer à ses proches. « Ma mère lira ce texte en même temps que vous. Je n’ai jamais eu le courage de lui dire même si je suis énormément proche d’elle. Je m’excuse maman. »
C'est donc avec beaucoup d'émotions qu'Alexe Gaudreault revient sur les événements survenus lors de la soirée d'anniversaire de ses 18 ans. Comme bien des gens à cet âge, elle a voulu célébrer ce passage à l'âge adulte entourée de ses amis dans un bar. Toutefois, rien ne lui avait laissé croire qu'elle allait vivre sa première agression sexuelle.
Toujours amoureuse de son ancien amoureux présent à ce moment, Alexe Gaudreault s'est « complètement saoulée » cette soirée-là. C'est plus tard qu'elle aurait croisé son agresseur, une simple connaissance, alors qu'elle était des plus vulnérables.
« Je suis passée par la ruelle parce que je pensais être malade. C’est flou, mais je me souviens avoir croisé le gars en question dans la ruelle. Je le connaissais de vue, je savais qu’il était bon ami avec une fille que je trouvais gentille.
Il m’a demandé où je m’en allais et je lui ai dit que je m’en allais au Vox pour le last call, il m’a dit qu’il allait faire le trajet avec moi. Je me souviens être saoule au point où il m’aidait à me tenir debout.
Je me suis ramassée dans sa chambre d’hôtel crasse à deux minutes du bar où je voulais initialement aller. Je me suis complètement effondré sur son lit et il m’a touchée sexuellement. Je voulais me lever pour me réfugier dans la salle de bain, mais j’étais trop saoule pour bouger, je me souviens avoir essayé de marmonner, il m’a dit : “Ben non, fais-toi en pas, t’es correct”.
J’ai perdu conscience, je ne sais toujours pas à ce jour ce qui m’est arrivé durant ma perte de conscience. »
Au lendemain des événements, Alexe Gaudreault ne réalise pas ce qui s'est produit, elle quitte la chambre rapidement en oubliant derrière l'appareil photo de sa mère qu'elle est revenue chercher plus tard la même journée.
« Je me suis tellement tapé longtemps sur la tête à cause de ce foutu appareil photo. Imaginez, avoir une éducation sexuelle tellement déficiente que je m’en faisais plus pour un Kodak que pour l’agression sexuelle que je venais de subir », peut-on alors lire dans le récit d'Alexe Gaudreault.
Reste qu'elle s'est rendue et son agresseur ne semblait pas éprouver aucun remords. Il l'a plutôt complimentée. « Je suis restée cinq minutes, j’ai fait comme si de rien n’était, après deux minutes de small talk et de surplace malaisant, il m’a dit que j’étais attachante et charmante. J’ai figé, je suis partie encore une fois sans l’appareil photo, j’étais zoned out totalement, j’étais mal à l’aise et j’avais le cœur qui battait fort dans mes oreilles. »
« J’avais 18 ans, lui, fin vingtaine, début trentaine.
J’étais au début de ma vie sexuelle, j’avais eu seulement un chum. L’agression a teinté ma vie sexuelle au complet. J’ai accepté des situations vraiment toxiques par la suite et j’ai eu une image personnelle vraiment dysfonctionnelle qui m’a conduite à enchaîner des expériences et des relations malsaines », a finalement conclu la chanteuse.
Son histoire nous fend le coeur littéralement, mais il n'est que le début d'un problème trop souvent répété, normalisé. En effet, Alexe Gaudreaut poursuit sa dénonciation avec cinq autres récits tout aussi révoltants.
Que ce soit d'empêcher une femme de sortir du transport en commun ou de la menacer de publier des photos intimes d'elle prise à son insu, ce sont des cas d'agression sexuelle, a tenu à souligner la chanteuse.
« Je ne peux honnêtement même pas mettre un chiffre sur le nombre de fois où je me suis fait suivre en sortant du métro, les moments où j’ai senti que ma sécurité était compromise en marchant vers ma maison, le nombre de fois où j’ai fait semblant de parler au téléphone, où j’ai changé de côté de rue en voyant des hommes. »
« Nos histoires sont valides, ce n’est pas à nous de porter la honte. En tant que société, on banalise plusieurs comportements vraiment toxiques et traumatisants. Il faut que ça cesse! Comme le disait si bien Laurence Nerbonne l’année dernière : “toutes les femmes en moi sont fatiguées”. Y’en a marre. »
On ne pourrait mieux dire.
Bravo à Alexe Gaudreault pour son important témoignage.
Re: Allégations de harcèlement ou d'agression
Non, mais il était au courant des comportements de Adamus et n’a pas agit, donc se retire
Placeress a écrit : Non, mais il était au courant des comportements de Adamus et n’a pas agit, donc se retire
ah parceque elles parlent d'Éli Bissonnette: Nous croyons qu'Éli Bissonnette a fait de mauvais choix par le passé.Nous croyons aussi qu'il est sur la bonne voie.Le changement est possible et on peut tous apprendre,guérir,et tout le monde mérite une deuxième chance.Mais il faut du temps.Nous sommes derrière lui et croyons en lui.Mais il doit cheminer seul désormais,sans plus blesser ou éclabousser de gens qui n'ont rien demandé.
Procès d’Éric Salvail: la Couronne contre-attaque
C’est une « vague » de dénonciations qui a déferlé après le témoignage en cour d’Éric Salvail l’hiver dernier. Langue dans l’oreille, prise des organes génitaux, frottage de sexe : trois anciens collègues de l’animateur déchu ont confié aux policiers de troublants récits de harcèlement et d’agressions sexuelles. De nouveaux témoignages que le ministère public souhaite utiliser afin de démolir la défense de « bonne réputation » d’Éric Salvail à son procès.
Louis-Samuel Perron Louis-Samuel Perron
La Presse - 11 juillet 2020
« Il a senti la main de [M. Salvail] glisser sur sa craque de fesses jusqu’à se rendre à ses testicules. Il a senti le bout de ses doigts sur ses testicules, sans les agripper. Il s’est retourné pour se déprendre et s’est reculé en lui demandant ce qu’il faisait là. »
Ce troublant récit d’un ancien collègue d’Éric Salvail à l’émission Sucré salé est l’un des témoignages inédits relatés dans une requête en autorisation d’une contre-preuve déposée vendredi par la procureure de la Couronne, Me Amélie Rivard, au palais de justice de Montréal.
Trois ex-collègues de l’homme de 51 ans ont fait des déclarations au Service de police de la Ville de Montréal à la mi-mars, sans toutefois porter plainte, à la suite du témoignage hyper médiatisé d’Éric Salvail. Ces récits « spontanés et non sollicités » sont la pierre d’assise d’une contre-attaque de la Couronne au procès d’Éric Salvail pour agression sexuelle, harcèlement criminel et séquestration à l’égard de Donald Duguay.
Fin des années 1990, début 2000, Éric Salvail est un animateur de foule peu connu. Dès sa première rencontre avec M. B., l’accusé aurait lancé des commentaires de nature sexuelle de façon répétée à son collègue. « Rapidement, il a coincé physiquement M. B. derrière un décor en tentant de façon insistante de l’embrasser, avant d’être repoussé », indique la requête.
Même si M. B. affirme avoir clairement manifesté son absence d’intérêt, Éric Salvail aurait continué de tenir des propos insistants et répétés de nature sexuelle.
[Éric Salvail] pouvait le suivre dans l’ascenseur, tenter de lui mettre la langue dans l’oreille, de se frotter le sexe contre lui ou de lui tâter les fesses. M. B. a dû, à un certain moment, lui donner des coups aux côtes pour se faire respecter.
Extrait du témoignage de M. B. tel que relaté dans la requête déposée vendredi par la Couronne
Un ancien collègue d’Éric Salvail chez Productions J. allègue avoir fait l’objet de commentaires déplacés et de gestes de nature sexuelle en 2003 par l’animateur déchu.
« [Il] était penché vers l’avant sur son bureau. […] [Salvail] est entré subtilement pour se rentrer [sic] derrière lui, le saisit par-derrière, se frotte le tronc contre lui en lui touchant le torse de ses deux mains. [Le témoin] précise avoir à ce moment senti son souffle dans son cou. Il a dû repousser physiquement violemment l’accusé en le poussant dans un classeur », relate la requête.
Un troisième témoin a connu Éric Salvail en 2002 sur le plateau de l’émission estivale Sucré salé. L’accusé était alors chroniqueur. Un soir, alors que J. R. cherchait quelque chose sur un bureau, Éric Salvail serait arrivé discrètement de l’arrière pour lui toucher les testicules. « Dérouté et mal à l’aise », J. R. s’en va. « [Salvail] le suit dans le corridor et baisse son pantalon vers le bas exhibant son pénis en l’invitant dans le bureau des recherchistes », peut-on lire.
Notons que ces trois personnes n’ont pas souhaité porter plainte à la police, selon la requête. Ainsi, Éric Salvail ne fait l’objet d’aucune accusation criminelle pour ces gestes allégués. Me Michel Massicotte a indiqué à La Presse que son client ne ferait pas de commentaires à ce sujet. « Nous allons contester la requête lundi », a-t-il indiqué.
Démonter la preuve de « bonne réputation »
Accusé d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration à l’égard de Donald Duguay, Éric Salvail s’est présenté à la barre des témoins pour se défendre vigoureusement en février dernier. Il a alors nié s’en être pris à la victime, ex-collègue de Radio-Canada, en 1993, et a martelé n’avoir jamais agressé sexuellement quiconque. « Je n’agresse pas les gens dans la vie », a-t-il lancé.
Aux yeux de la Couronne, Éric Salvail a « mis en jeu sa bonne réputation en tentant de démontrer qu’il n’est pas le “genre de personne” qui agresse les gens dans la vie ». Même si les parties ont clos leur preuve, le ministère public demande au juge Alexandre Dalmau la permission de présenter une « contre-preuve » portant sur des « faits similaires ». Une requête qui sera plaidée lundi prochain.
« [M. Salvail] ajoute spontanément […] qu’il n’a pas agressé [M. Duguay], parce qu’il n’agresse pas les gens dans la vie. Il ne fait pas ça. Suivant cette affirmation, [M. Salvail] confirme l’inférence sur laquelle il appuie son témoignage, à savoir que puisqu’il n’agresse pas les gens dans la vie, il n’a donc pas pu agresser M. Duguay. »
Généralement, la Couronne n’a pas le droit de présenter une preuve de « conduite indigne » de l’accusé pour établir qu’il est plus susceptible d’avoir commis le crime reproché. Or, si l’accusé met en jeu sa « bonne réputation » pour laisser entendre qu’il n’a pas pu commettre le crime, la Couronne peut obtenir la permission de présenter une preuve pour réfuter cette prétention.
Autrement dit, la Couronne veut présenter ces trois témoignages, même s’ils ne concernent pas l’infraction reprochée, puisqu’ils sont « similaires » au récit du plaignant Donald Duguay. Leur valeur probante est d’ailleurs « forte », selon la poursuite. Ces nouveaux témoignages permettront ainsi de démonter la preuve de « bonne réputation » d’Éric Salvail, laquelle est un « point central » de sa défense.
« Traqué comme un animal »
Au procès, Donald Duguay a raconté avoir été « traqué comme un animal » par Éric Salvail dès le premier jour de leur rencontre à Radio-Canada, en 1993. L’accusé lui aurait ainsi fait une vingtaine d’attouchements cet été-là. Le plaignant soutient avoir « échappé au viol de presque rien » dans les toilettes du diffuseur public.
Selon Donald Duguay, Éric Salvail lui a demandé de toucher son sexe dans les toilettes du sous-sol, mais il a refusé. L’accusé l’a alors « embrassé partout » et s’est frotté contre lui. Il aurait ensuite essayé de toucher son pénis pour le lui « arracher ». « C’est la pire expérience que j’ai vécue », a-t-il témoigné.
https://www.lapresse.ca/actualites/2020 ... ttaque.php
C’est une « vague » de dénonciations qui a déferlé après le témoignage en cour d’Éric Salvail l’hiver dernier. Langue dans l’oreille, prise des organes génitaux, frottage de sexe : trois anciens collègues de l’animateur déchu ont confié aux policiers de troublants récits de harcèlement et d’agressions sexuelles. De nouveaux témoignages que le ministère public souhaite utiliser afin de démolir la défense de « bonne réputation » d’Éric Salvail à son procès.
Louis-Samuel Perron Louis-Samuel Perron
La Presse - 11 juillet 2020
« Il a senti la main de [M. Salvail] glisser sur sa craque de fesses jusqu’à se rendre à ses testicules. Il a senti le bout de ses doigts sur ses testicules, sans les agripper. Il s’est retourné pour se déprendre et s’est reculé en lui demandant ce qu’il faisait là. »
Ce troublant récit d’un ancien collègue d’Éric Salvail à l’émission Sucré salé est l’un des témoignages inédits relatés dans une requête en autorisation d’une contre-preuve déposée vendredi par la procureure de la Couronne, Me Amélie Rivard, au palais de justice de Montréal.
Trois ex-collègues de l’homme de 51 ans ont fait des déclarations au Service de police de la Ville de Montréal à la mi-mars, sans toutefois porter plainte, à la suite du témoignage hyper médiatisé d’Éric Salvail. Ces récits « spontanés et non sollicités » sont la pierre d’assise d’une contre-attaque de la Couronne au procès d’Éric Salvail pour agression sexuelle, harcèlement criminel et séquestration à l’égard de Donald Duguay.
Fin des années 1990, début 2000, Éric Salvail est un animateur de foule peu connu. Dès sa première rencontre avec M. B., l’accusé aurait lancé des commentaires de nature sexuelle de façon répétée à son collègue. « Rapidement, il a coincé physiquement M. B. derrière un décor en tentant de façon insistante de l’embrasser, avant d’être repoussé », indique la requête.
Même si M. B. affirme avoir clairement manifesté son absence d’intérêt, Éric Salvail aurait continué de tenir des propos insistants et répétés de nature sexuelle.
[Éric Salvail] pouvait le suivre dans l’ascenseur, tenter de lui mettre la langue dans l’oreille, de se frotter le sexe contre lui ou de lui tâter les fesses. M. B. a dû, à un certain moment, lui donner des coups aux côtes pour se faire respecter.
Extrait du témoignage de M. B. tel que relaté dans la requête déposée vendredi par la Couronne
Un ancien collègue d’Éric Salvail chez Productions J. allègue avoir fait l’objet de commentaires déplacés et de gestes de nature sexuelle en 2003 par l’animateur déchu.
« [Il] était penché vers l’avant sur son bureau. […] [Salvail] est entré subtilement pour se rentrer [sic] derrière lui, le saisit par-derrière, se frotte le tronc contre lui en lui touchant le torse de ses deux mains. [Le témoin] précise avoir à ce moment senti son souffle dans son cou. Il a dû repousser physiquement violemment l’accusé en le poussant dans un classeur », relate la requête.
Un troisième témoin a connu Éric Salvail en 2002 sur le plateau de l’émission estivale Sucré salé. L’accusé était alors chroniqueur. Un soir, alors que J. R. cherchait quelque chose sur un bureau, Éric Salvail serait arrivé discrètement de l’arrière pour lui toucher les testicules. « Dérouté et mal à l’aise », J. R. s’en va. « [Salvail] le suit dans le corridor et baisse son pantalon vers le bas exhibant son pénis en l’invitant dans le bureau des recherchistes », peut-on lire.
Notons que ces trois personnes n’ont pas souhaité porter plainte à la police, selon la requête. Ainsi, Éric Salvail ne fait l’objet d’aucune accusation criminelle pour ces gestes allégués. Me Michel Massicotte a indiqué à La Presse que son client ne ferait pas de commentaires à ce sujet. « Nous allons contester la requête lundi », a-t-il indiqué.
Démonter la preuve de « bonne réputation »
Accusé d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration à l’égard de Donald Duguay, Éric Salvail s’est présenté à la barre des témoins pour se défendre vigoureusement en février dernier. Il a alors nié s’en être pris à la victime, ex-collègue de Radio-Canada, en 1993, et a martelé n’avoir jamais agressé sexuellement quiconque. « Je n’agresse pas les gens dans la vie », a-t-il lancé.
Aux yeux de la Couronne, Éric Salvail a « mis en jeu sa bonne réputation en tentant de démontrer qu’il n’est pas le “genre de personne” qui agresse les gens dans la vie ». Même si les parties ont clos leur preuve, le ministère public demande au juge Alexandre Dalmau la permission de présenter une « contre-preuve » portant sur des « faits similaires ». Une requête qui sera plaidée lundi prochain.
« [M. Salvail] ajoute spontanément […] qu’il n’a pas agressé [M. Duguay], parce qu’il n’agresse pas les gens dans la vie. Il ne fait pas ça. Suivant cette affirmation, [M. Salvail] confirme l’inférence sur laquelle il appuie son témoignage, à savoir que puisqu’il n’agresse pas les gens dans la vie, il n’a donc pas pu agresser M. Duguay. »
Généralement, la Couronne n’a pas le droit de présenter une preuve de « conduite indigne » de l’accusé pour établir qu’il est plus susceptible d’avoir commis le crime reproché. Or, si l’accusé met en jeu sa « bonne réputation » pour laisser entendre qu’il n’a pas pu commettre le crime, la Couronne peut obtenir la permission de présenter une preuve pour réfuter cette prétention.
Autrement dit, la Couronne veut présenter ces trois témoignages, même s’ils ne concernent pas l’infraction reprochée, puisqu’ils sont « similaires » au récit du plaignant Donald Duguay. Leur valeur probante est d’ailleurs « forte », selon la poursuite. Ces nouveaux témoignages permettront ainsi de démonter la preuve de « bonne réputation » d’Éric Salvail, laquelle est un « point central » de sa défense.
« Traqué comme un animal »
Au procès, Donald Duguay a raconté avoir été « traqué comme un animal » par Éric Salvail dès le premier jour de leur rencontre à Radio-Canada, en 1993. L’accusé lui aurait ainsi fait une vingtaine d’attouchements cet été-là. Le plaignant soutient avoir « échappé au viol de presque rien » dans les toilettes du diffuseur public.
Selon Donald Duguay, Éric Salvail lui a demandé de toucher son sexe dans les toilettes du sous-sol, mais il a refusé. L’accusé l’a alors « embrassé partout » et s’est frotté contre lui. Il aurait ensuite essayé de toucher son pénis pour le lui « arracher ». « C’est la pire expérience que j’ai vécue », a-t-il témoigné.
https://www.lapresse.ca/actualites/2020 ... ttaque.php