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LE DOMAINE BLEU • Procès de Guy Turcotte - Page 31
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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 8:21 pm
par Placeress
Placeress a écrit : Généralement par contre, quand il y a des trucs non dévoilés au procès, ils le disent dans les médias qu'ils omettent certains détails. Et le petit texte qui le site dit aussi des choses qui ne sont pas ce qu'on a entendu dans le procès.... soit que sa mère venait déjeuner avec lui.. alors qu'elle s'y est présenté par inquiétude... bref, j'y crois pas trop aux histoires de coeur.

La mutilation au niveau abdominal avait sorti en rumeur mais a été confirmé par la suite.. mais pas d'histoires de coeur...

Et bon, pour les infos venants des membres de l'hôpital ou du corps policiers.. c'est des milieux comme les autres... soit, les racontars sont assez présents...

Perso, j'y crois pas ben ben aux histoires des coeurs... mais bon.... disons que c'est déjà assez terrible comme ça.

Je suis obligée de revenir sur mon post.....

Je jasais de cette horreur avec un ami psychologue tout à l'heure.. comme quoi je trouvais ça un peu intense qu'il commence en plus d'avoir ce genre de ragot...

Et bien, il est proche d'un des psychologues qui travaille sur l'aide aux personnels de l'hôpital de St-Jérôme suite au drame.... et il m'a dit que malheureusement, c'est ce que le Dr. Turcotte a dit en arrivant à l'urgence... l'histoire du coeur pour sa fille et des organes internes pour son fils, avec la phrase sur les hommes et les femmes qui a été écrite ici.

Ils ne savent pas si dans les faits, c'est que qui est arrivé.... mais ça aurait été ce que Turcotte à dit... je ne sais pas pourquoi ça sort par bribes dans les médias... mais bon,

Perso, ce qui me ronge un peu c'est que si on en est rendu dans des horreurs pareils, il reste que j'imagine que des experts pourront affirmer qu'il y a eu psychose passagère ou truc du genre.... un moment donné, ça comme pu de bon sens...

Vraiment, j'espère que le jury n'aura pas à trancher sur un truc comme ça... ça serait vraiment le bout.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 8:23 pm
par Marisopa
Je crois que j'ai entendu que le docteur qui a autopsier les corps témoignaient demain... Mais là que j'y pense ça fait pas de sens mon affaire. J'écoutais la télé en diagonale... J'ai dû mal comprendre.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 8:43 pm
par gazzoux1
Placeress a écrit : [...]



Je suis obligée de revenir sur mon post.....

Je jasais de cette horreur avec un ami psychologue tout à l'heure.. comme quoi je trouvais ça un peu intense qu'il commence en plus d'avoir ce genre de ragot...

Et bien, il est proche d'un des psychologue qui travaille sur l'aide aux personnels de l'hôpital de St-Jérôme suite au drame.... et il m'a dit que malheureusement, c'est ce que le Dr. Turcotte a dit en arrivant à l'urgence... l'histoire du coeur pour sa fille et des organes internes pour son fils, avec la phrase sur les hommes et les femmes qui a été écrite ici.

Ils ne savent pas si dans les faits, c'est que qui est arrivé.... mais ça aurait été ce que Turcotte à dit... je ne sais pas pourquoi ça sort par bribes dans les médias... mais bon,

Perso, ce qui me ronge un peu c'est que si on en est rendu dans des horreurs pareils, il reste que j'imagine que des experts pourront affirmer qu'il y a eu psychose passagère ou truc du genre.... un moment donné, ça comme pu de bon sens...

Vraiment, j'espère que le jury n'aura pas à trancher sur un truc comme ça... ça serait vraiment le bout.
Je trouve que c'est bien de ta part de revenir sur ton post Placeress. J'imagine que c'est loin d'être une rumeur et si rumeur il y a elle est partie de où..........plusieurs l'ont entendu et çà ne provient pas tous de la même source :( . J'imagine comme je le disais plus haut que seul les membres du juré ont pu voir les photos. Moi ce que j'en sais ça vient d'un policier de St-Jérôme et il dit avoir vu les photos mais c'était au tout début. Ce que je ne sais pas c'est si ça a été écrit dans un rapport de police ou si c'est ce que Guy Turcotte a dit à l'hôpital. Peu importe c'est d'un horreur inimaginable et d'une cruauté barbare. Et c'est les gens du public qui se font traiter de chacal.......... :gluk:

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 8:57 pm
par Placeress
gazzoux1 a écrit : [...]


Je trouve que c'est bien de ta part de revenir sur ton post Placeress. J'imagine que c'est loin d'être une rumeur et si rumeur il y a elle est partie de où..........plusieurs l'ont entendu et çà ne provient pas tous de la même source :( . J'imagine comme je le disais plus haut que seul les membres du juré ont pu voir les photos. Moi ce que j'en sais ça vient d'un policier de St-Jérôme et il dit avoir vu les photos mais c'était au tout début. Ce que je ne sais pas c'est si ça a été écrit dans un rapport de police ou si c'est ce que Guy Turcotte a dit à l'hôpital. Peu importe c'est d'un horreur inimaginable et d'une cruauté barbare. Et c'est les gens du public qui se font traiter de chacal.......... :gluk:

Bien, je me dis que si ça ne sort pas dans les médias, soit qu'ils font preuve de pudeur, ou soit que cela n'a pas été déposé en preuve pour diverses raisons.... donc, ça ne peut pas sortir dans les médias, ou soit que ça va sortir plus tard....

Tk, j'espère que ça en reste aux paroles de Turcotte et que ça n'a pas été des gestes véritables... j'peux pas croire.....

Tk, semble qu'à l'hôpital de St-Jérôme c'est extrêmement difficile pour tout le monde, la secrétaire de la cardiologie est partie en congé de maladie parce qu'elle recevait d'innombrable appels de vengeance.. :gluk: Bref, il y a toute une intervention majeure au niveau psychologique à la grandeur de l'établissement semble-t-il ...

Je ne sais ben pas comment la mère des enfants faits pour y travailler encore et rester debout...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 9:15 pm
par Beppo
Publié le 10 mai 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

La séparation banalisée

Sylvie Schirm
Avocate, l'auteure pratique le droit de la famille depuis 22 ans.

On est tous estomaqués par la mort des enfants de Guy Turcotte et Isabelle Gaston, la violence de leur mort et le fait qu'un médecin, formé pour sauver des vies, puisse commettre un geste si horrifiant. Sans compter que depuis quelque temps, de nombreux autres enfants ont été tués par leurs parents dans le contexte d'une rupture familiale.

En tant qu'avocate, j'accompagne des gens - homme, femme et enfant - dans un des moments les plus difficiles de leur vie: la rupture familiale. Des histoires de rupture comme le couple Turcotte-Gaston, j'en ai entendues. Il est devenu chose commune au Québec de se séparer et de refaire sa vie. Un couple sur deux. Dans le tiers des mariages, un des deux conjoints a déjà été marié. Le quart des enfants québécois nés à la fin des années 1990 ont connu au moins une transition familiale avant la première année scolaire et 15% de ceux-ci ont vécu deux changements. La moitié des enfants vivant avec une belle-mère ont connu cette situation sept mois après la rupture de leurs parents.

Nous avons même inventé des expressions nouvelles pour décrire nos familles: ménages biologiques intacts, ménages bio recomposés, ménages recomposés, ménages monoparentaux...

Personne ne veut retourner en arrière, comme nos grands-parents qui enduraient des mariages malheureux pendant des décennies, car le mot «divorce» était tabou. Ce n'est plus un stigmate de dire que je suis divorcé ou séparé au Québec. Mais est-ce que cela fait en sorte que la peine, la déchirure, la blessure profonde qui est provoquée par la rupture est moins importante, moins signifiante?

La rupture familiale est une des plus grandes crises qu'une personne peut vivre dans sa vie. C'est un moment totalement déstabilisant: non seulement on perd notre partenaire, avec qui on croyait cheminer toute notre vie, mais on craint la perte et la souffrance de ce qui est le plus précieux?: nos enfants.

Dans une société qui change à une vitesse vertigineuse - qui aurait dit dans les années 80 que les Québécois cesseraient de se marier? - on oublie parfois que les émotions, les peines, les blessures, elles, n'évoluent pas toujours à la même vitesse et qu'une rupture familiale peut amener une personne raisonnable à devenir un monstre - cherchant à cesser la souffrance par le suicide et la destruction de ceux qui l'entoure.

Il est temps que nous réalisions que la rupture familiale ne se fait pas sans heurt. Que la blessure est profonde, douloureuse, sévère. Que la personne voit sa vie s'effondrer. Que ses rêves s'évanouissent dans un instant. Que la vie ne mérite plus d'être continuée.

Il faut cesser de croire qu'on va tourner la page, et allez hop, on voit nos enfants une semaine sur deux, on ferme notre compte conjoint, on sépare allégrement nos meubles, on déménage dans un nouvel endroit, on trouve une nouvelle blonde ou chum, et le tour est joué...

Ce n'est pas comme ça qu'une rupture familiale se vit.

Les enfants vont définitivement souffrir et être affectés par la séparation de leurs parents. Cessons de penser qu'il n'y a pas de conséquences à nos gestes. Cela ne signifie pas qu'on doit rester dans une relation malheureuse ou dysfonctionnelle, ni endurer un conjoint contrôlant ou abusif. Mais peut-être, peut-être qu'on doit être un petit peu moins égoïste et penser à l'impact de nos choix sur les autres. Peut-être qu'il faut penser un peu avant d'échanger le partenaire si facilement dans l'éternelle recherche du bonheur chez l'autre.

Est-ce que la tromperie d'Isabelle Gaston justifie la mort de ses enfants? Jamais. Est-ce que la peine de Guy Turcotte justifie ses gestes? Jamais. Deux êtres perdus dans leur égoïsme, chacun à sa façon. Égoïsme qui trop souvent emporte les enfants avec le parent désespéré. Ici, le parent a survécu. Voilà pourquoi nous en parlons.

Mais il ne faut pas oublier toutes ces pauvres victimes innocentes qui ont été tuées par l'être le plus cher: celui qui l'a mis au monde - et dont on ne parle plus, car le parent s'est suicidé. Ils sont beaucoup, beaucoup trop nombreux...

On parle d'une commission parlementaire. Soit. Mais entre-temps, réfléchissons. Cessons de banaliser la rupture familiale. Elle est difficile, pénible. Et parfois, meurtrière.

http://www.cyberpresse.ca/opinions/2011 ... ction_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 9:15 pm
par Masse-chaussette
Si j'ai bien compris, aujour'dhui, il semble dire qu'il etait toujours laissé seul avec les enfants, que c'est toujours lui qui s'en occupait. Il a dit qu'il lui a demandé d'arreter de lui crier par la tête à tout bout de champs. Je crois que ça va être ça sa défense. Que la mère était absente et qu'il était victime d'elle et qu'en plus elle a fini par le tromper. Bon, encore une fois, y'en a des hommes qui vivent cela, mais n'en viennent pas à ça.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 9:20 pm
par laeticia_29
Je ne sais pas si cette histoire de coeur est inventée et si oui, ça aussi c'est d'une intense cruauté. Il me semble que ces enfants ont assez souffert et que cette histoire est assez horrible pour que le public en ajoute pas avec de terribles et sordides rumeurs.

Si c'Est vrai, j'avoue ne pas comprendre pourquoi ces détails ont été cachés, on en a tellement mais tellement su d'autres sordides...

Si c'Est vrai, pour moi ça démontre surtout que le cardiologue est devenu fou. Bon c'était déjà fou de tuer ses enfants. C'était impensable de les poignarder tant de fois, ce qui me faisait dire que ça relevait de la folie. Mais cette histoire de coeur et d'intestins. Jamais au grand jamais quelqu'un ne pourra me faire croire que s'il leur a arraché le coeur, il avait tout sa tête. Ça se peut pas. Pas le gars qui aux dires de tous (dont sa femme il y a quelques jours) était un bon papa, aimant, présent, etc. C'est ben beau vouloir faire souffrir sa femme, mais il y a des %$?&#?$*@? de limites quand même.

Ces derniers jours je me suis dit qu'il n'était pas fou à cause de certains éléments, mais cette histoire de coeur semble tout changer. Aller aussi profondément dans l'horreur... pas un esprit sain ne le peut. Pas sur un étranger, encore moins sur la chair de sa chair.

J'ose espérer que c'Est faux. Vraiment, on a atteint le fonds de l'horreur avec cette histoire... Je veux juste pas y croire. Ils vont devoir le sortir dans les médias pour que j'y crois.

Mais c'Est un élément tellement primordial que si c'est vrai ça aura pas le choix de sortir. Tsé pour moi c'est une preuve maitresse que ce fait...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:06 pm
par LeeLou
Je suis peut-être la seule a penser qu'il peut avoir fait ca (les coeurs , trippes..) en étant tout a fait lui même.Qu'il n'est nullement fou , malade mental, sans folie passagère.

Je peux même croire qu'il aurait justement fait tout ca pour assurer sa défense.Pouvoir plaider la folie.


Ah pis son bla bla , pauvre ti pit.
:sarcastic: Il me fait bien de la pepeine.
Il se chicanait , elle l'a trompé...
Non mais s'il était aussi malheureux avec elle ...que ca allait si mal entre eux.Pourquoi autant de pepeine de se séparer. :sarcastic:
Me semble que J'aurais été soulagé moi.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:29 pm
par gazzoux1
Le procès du cardiologue Guy Turcotte est particulièrement éprouvant. Certains détails difficiles à supporter sont dévoilés jour après jour par notre journaliste. Nous préférons vous en avertir.







***

Timide, peu sûr de lui et d'un naturel réservé, Guy Turcotte a été immédiatement conquis par la personnalité et l'assurance d'Isabelle Gaston quand ils se sont connus à Québec, en 1999, pendant leurs études en médecine. M. Turcotte est tombé amoureux d'elle dès leur première rencontre.

C'est ce qui ressort du témoignage que M. Turcotte a commencé à rendre hier après-midi, à son procès. L'homme de 39 ans, accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants, a parlé d'une voix audible mais chevrotante. Son avocat, Me Pierre Poupart, l'a d'abord invité à décrire son parcours de vie. Né en 1972, il est le troisième d'une famille de six enfants. Son père a travaillé comme monteur de lignes à Hydro-Québec avant de devenir répartiteur. Sa mère, originaire de la Gaspésie, a été institutrice dans une école de rang avant de venir faire son cours de puéricultrice à Montréal. La famille Turcotte s'est établie à Saint-Hubert en 1973, et c'est là que Guy Turcotte a passé toute son enfance. Ses parents sont catholiques pratiquants. «C'était la messe tous les dimanches, on a été élevés dans les valeurs chrétiennes», a précisé M. Turcotte.

Il ne garde pas de bons souvenirs de ses années d'école primaire. «J'étais le petit gars qui se faisait écoeurer, niaiser par tout le monde. Je n'étais pas bon dans les sports, j'étais toujours le dernier à être choisi dans les équipes», a-t-il expliqué. Il portait des lunettes, ce qui le complexait. Il avait cependant de très bonnes notes. «Je passais pour le petit nerd.»

École secondaire

Les choses se sont un peu améliorées au secondaire. Il s'est fait des amis, a commencé à faire de la natation. Il voulait devenir sauveteur et a atteint son but à 16 ans. «J'ai fait mes couleurs (degrés de natation) les unes après les autres, sans arrêt», a-t-il dit. En troisième secondaire, il a réglé un grand problème qui l'affectait: «J'ai réussi à me débarrasser de mes lunettes.» Il a obtenu une «prescription difficile» pour des verres de contact. Il a occupé différents emplois d'étudiant pour se faire de l'argent de poche. Comme ses frères et soeurs, il a été à l'école privée, car l'éducation était primordiale chez les Turcotte. Il a ensuite fréquenté le cégep et a décidé de devenir médecin. En 1991, il a été accepté en médecine à Québec et s'y est établi. Au cours de son cheminement, il a décidé de se spécialiser en cardiologie. «Ça prend 11 ans pour devenir cardiologue», a-t-il précisé. Pendant toutes ces années, il a eu des petites amies, certaines plus sérieuses que d'autres.

Il a connu Isabelle Gaston au cours d'un 5 à 7. Elle avait un diplôme d'infirmière et avait entrepris des études en médecine. M. Turcotte a immédiatement été conquis par sa fougue et sa beauté, mais elle ne voulait pas d'une relation stable au début, car elle n'avait pas encore fait le deuil de sa dernière relation. Ils sont tout de même sortis ensemble. M. Turcotte se souvient de ses sentiments à l'époque.

«C'est une belle fille, intelligente, souriante, pleine d'énergie et d'assurance, avec du leadership, qui a beaucoup d'entregent. Je me trouve chanceux de pouvoir être avec cette fille-là. Je la trouve tellement extraordinaire que je suis surpris qu'elle s'intéresse à moi. Moi, je me trouve bien ordinaire.»

Disputes

Néanmoins, ils ont commencé à cohabiter en 2000 et ont eu des disputes. «Je vis ça difficilement, je me sens attaqué. Je n'ai jamais eu de chicanes avec mes blondes. Elle, elle me dit que c'est normal.» En mars 2001, parce qu'il ne l'avait pas appelée pendant une semaine alors qu'il était en voyage, ils ont eu une «grosse chicane.» M. Turcotte dit avoir donné une petite gifle à Mme Gaston, qui la lui a rendue. M. Turcotte l'a quittée, après quoi il a éprouvé de la tristesse, un sentiment de grand vide sans elle. Quelques mois plus tard, Mme Gaston est venue frapper à sa porte. Ils se sont expliqués et ont renoué.

M. Turcotte a fait sa demande de fiançailles lors d'une randonnée pédestre au sommet du mont Washington, en pleine tempête de neige, en novembre 2001. «Elle a dit oui. J'avais apporté une petite bouteille de champagne. C'était super romantique. Le soir, je lui ai donné la bague. C'étaient des moments magiques», a-t-il expliqué avec émotion avant qu'on ajourne la séance. Isabelle Gaston était assise dans la première rangée de la salle d'audience. Le témoignage de M. Turcotte se poursuit aujourd'hui.

Rappelons que le drame s'est produit le 20 février 2009, dans la maison que M. Turcotte venait de louer à Piedmont, après sa récente séparation d'avec Isabelle Gaston. Il a poignardé à plusieurs reprises Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans, et a tenté de se suicider en buvant du lave-glace.

Hier, avant de commencer à présenter sa preuve, Me Poupart a demandé au jury d'être attentif aux détails, car c'est là que se situe l'enjeu du procès. Il entend démontrer que M. Turcotte n'était pas responsable de ses gestes au moment de les commettre. «Que s'est-il passé là-dedans?», a dit Me Poupart d'une voix forte en se tapotant la tête de ses deux index.


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Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:36 pm
par Psyché
Eh bien si sa défense c'est de se plaindre, ça dépasse tout :gluk: Il était trop malheureux ? son couple était en perdition et sa femme ne valait rien ? Même en admettant que ce soit vrai, il pouvait toujours se suicider et laisser ses enfants vivre. Pourquoi, par exemple, ne s'est-il pas tué d'un ou deux coups de couteau bien placé ? Cela aurait été plus radical que le lave-glace, non ? Il faut croire qu'il préférait réserver cette mort violente à ses enfants.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:37 pm
par Chico_Fan
Une nuance a faire, c'est que c'est possible d'avoir a la fois un esprit très malsain a cause de son passé / de son environnement / etc, tout en ne souffrant d'aucune maladie mentale...

Je suis sûr que la plupart des gens qui ont tué un membre de leur famille n'avaient pas l'esprit sain. Ca ne veut pas dire pour autant qu'ils ont disjoncté d'un point de vue médical et ont souffert d'une maladie mentale temporaire, comme le gars que je mentionnais plus tôt qui ne se souvenait même plus de rien après le crime.

Jusqu'à maintenant, il n'y a pas la moindre indication sérieuse comme quoi le gars a souffert d'une quelconque maladie mentale temporaire.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:38 pm
par LeeLou
Est-ce qu'ils veulent prouver qu'il a perdu la tête par la faute de mme ou juste prouver qu'il a perdu la tête.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mar. mai 10, 2011 11:56 pm
par LeeLou
Psyché a écrit : Eh bien si sa défense c'est de se plaindre, ça dépasse tout :gluk: Il était trop malheureux ? son couple était en perdition et sa femme ne valait rien ? Même en admettant que ce soit vrai, il pouvait toujours se suicider et laisser ses enfants vivre. Pourquoi, par exemple, ne s'est-il pas tué d'un ou deux coups de couteau bien placé ? Cela aurait été plus radical que le lave-glace, non ? Il faut croire qu'il préférait réserver cette mort violente à ses enfants.
:jap:
Et comme je disais s'il était si malheureux avec elle...il aurait du vivre un grand soulagement d'en être séparé, pas avoir envie de se suicider.

Il a jamais voulu mourir.Il voulait se venger d'avoir été cocufié.Le bobo est celui là a mon avis.Y a peut-être meme pas de peine de séparation probablement.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 12:54 am
par Frasie
Pour les coeurs des enfants, je n'avais pas osée en parler ici, je trouvais que les détails étaient déjà trop effrayant mais puisque l'histoire sort, j'en avais entendu parlé par des amis qui connait un des policiers premier répondant sur les lieux, selon ce qu'on m'a dit, le policier en question a été 6 mois en thérapie intense pour choc traumatique et il est encore en thérapie depuis ce jour fatidique.

Cela dis, je n'affirme rien mais je rapporte ce que j'ai entendu.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 8:24 am
par Anya
Publié le 11 mai 2011 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Dans la tête du Dr Turcotte
Yves Boisvert
La Presse

(Saint-Jérôme) Il parle la tête et les yeux baissés, bien agrippé au lutrin. Sa voix est frêle, mal assurée. Il perd des cheveux mais son visage n'a pas une ride. Il a quelque chose d'enfantin dans le ton comme dans l'allure.

- Votre nom?

- Guy Turcotte.

- Profession?

- J'étais cardiologue...

Deux jours que j'écoute cet homme raconter par quel chemin tordu, un soir de février, il est sorti de sa vie en apparence exemplaire pour aller tuer ses enfants.

Deux jours à n'y rien comprendre. À me dire: ça n'arrivera pas, ce n'est pas possible. Lui?

Tout est trop banal dans la lente agonie de ce couple mal assorti. Les querelles incessantes, les reproches sur le partage des tâches, les horaires de travail difficiles, l'éternelle jonglerie travail-famille...

Un mois avant le jour fatal, il apprend que sa femme le trompe avec son meilleur ami du moment, Martin Huot, entraîneur. C'est la femme de Huot qui le lui dit.

Il décide de ne pas annuler le voyage au Mexique prévu pour toute la famille, trois jours plus tard. Son fils parle sans cesse du voyage, apprend des mots espagnols... «Je ne suis pas capable d'annuler ce voyage-là.»

Alors il ravale sa peine et sa rage. Et le samedi 17 janvier 2009, toute la famille est dans la voiture en route pour l'aéroport. Isabelle Gaston ne se doute pas qu'il est au courant de sa liaison.

À la radio, pendant qu'ils roulent sur la 15, on joue Les hirondelles, des Cowboys Fringants. Il se met à pleurer. Isabelle Gaston lui caresse le cou.

- Qu'y a-t-il dans les paroles de cette chanson qui vous fait pleurer? a demandé son avocat, Pierre Poupart.

- Est-ce que je peux vous les écrire pour demain? Ça me met en contact avec mes émotions...

Je l'écoutais en m'en revenant du palais de justice, hier:

«Quand on le voyait/Il était parfait

Il avait la vie dont les gens rêvaient/Famille charmante/ [...] Mais en vérité/Il était vidé/Et avait la fuite dans les idées...

L'image que l'on donne/N'est pas toujours la bonne/Volent, volent, les hirondelles/Même les beaux plumages/Peuvent être une cage...»

Il est donc en route vers le Mexique, la mort dans l'âme, mais fait comme si de rien n'était.

Deux jours plus tard, sa femme apprend par un courriel que sa liaison est éventée. Ils décident de se voir le moins possible pour le reste de cette semaine de vacances. En revenant, il trouve une maison en 24 heures. Il emménage le lendemain. On est le 26 janvier 2009. Il quitte sa femme pour toujours et avant de partir, ils règlent les détails de la garde partagée.

- Comment ça se passe? a demandé Me Poupart.

- Ça se passe bien, c'est poli, dans le respect, dans la collaboration, dit l'accusé de 39 ans.

Extérieurement, poli. «J'ai beaucoup de difficulté à vivre ce qui se passe, je suis figé, j'essaie de refouler...»

En fait, il est très en colère. Contre elle, mais aussi contre Martin, qu'il considérait comme un ami sincère.

Et il se retrouve seul dans sa nouvelle maison, seul pour la première fois depuis cinq ans, seul et déprimé.

***

L'interrogatoire s'est arrêté là, hier, sur le sofa d'un chalet de Piedmont, le 28 janvier 2009.

On n'a pas encore parlé de «ça», après une journée et demie de témoignage.

Souvent, l'accusé pleure, mais il se ressaisit. Comme quand il parle des décorations qu'il est allé chercher pour égayer sa nouvelle maison. Des affiches, des couvertes, des doudous, un tapis de Dora l'exploratrice...

On sait bien qu'ils sont morts trois semaines plus tard, et qu'il les a tués. Mais après deux jours de témoignage, on ne comprend pas pourquoi. Il n'a tellement pas l'air parti pour ça...

Il parlait lundi des valeurs chrétiennes de ses parents, humilité, non-violence... Il y a eu comme un malaise - un parmi cent mille.

***

Que s'est-il passé dans la tête du docteur Turcotte, ce jour de février 2009? C'est l'unique enjeu de ce procès.

Comment a-t-il pu en arriver là, lui qui parle tendrement de ses enfants - il dit qu'il est bien avec eux, mais il confie qu'il a suivi des cours pour s'en rapprocher.

Lui qui a l'air, en fait, d'un grand enfant, depuis deux jours.

On comprend de son témoignage que, derrière cette rage de tout réussir (de ses études à ses cours de natation), se profilent une profonde insécurité et des états dépressifs.

Quand les querelles augmentaient en intensité (et à la fin, ce n'était que ça), il s'isolait, totalement démoli, a-t-il dit hier.

Son «coach de vie», trouvé par sa conjointe, le convainc qu'il n'est «pas un trou de cul»: «T'as des beaux enfants, une femme qui t'aime, t'es intelligent, t'es pas laid, t'as une belle maison, arrête de parler comme ça!»

«J'ai été obligé de lui donner raison, que je suis pas si pire que ça, a dit l'accusé sans conviction. Il a vu le coach une dizaine de fois. Ça lui remonte le moral», dit-il. Mais...

Au fil des querelles et de ses déprimes, il a des idées suicidaires récurrentes.

Du dehors, rien n'y paraît. Mais l'image n'est pas toujours la bonne...

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... ECRAN1POS2" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 9:21 am
par Capuchino
Le Dr Turcotte semble être un grand dépressif et ce, depuis à peu près toujours. Sans vouloir le défendre, je crois que c'est plus difficile d'obtenir de l'aide quand extérieurement ta vie donne toutes les apparences d'une vie parfaite. Selon moi il avait besoin plus qu'un coach de vie qui lui dise qu'il n'est «pas un trou de cul»: «T'as des beaux enfants, une femme qui t'aime, t'es intelligent, t'es pas laid, t'as une belle maison, arrête de parler comme ça!». C'est dommage que deux médecins n'aient pas pu détecter (selon le témoignage de Guy Turcotte c'est ce qui ressort) les signes apparents soit d'une dépression ou à tout le moins d'un état qui nécessitait des soins plus poussés qu'un simple coach de vie.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 11:54 am
par Mystérieuse
je suis en accord avec ton Capuchino

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 12:32 pm
par Kitsy
Joel Goulet qui couvre ce procès dis que c'est pas vrai l'histoire du coeur une invention d'une radio de Québec

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 12:45 pm
par May West
Vous me trouverez p-e stupide mais pkoi tout ce procès? en fait pkoi chercher à s'avoir s'il est coupable ou non? Il à avouer LUI MÊME avoir tuer ses propres enfants alors il s'avoue coupable en partant?

De plus impossible de dire qu'il n'étais pas conscient de ses gestes au moement du drames, quand les policiers son arriver il leurs à répondu... Je comprends pas!

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : mer. mai 11, 2011 12:57 pm
par Mystérieuse
ben si ils prouvent qu'il avait toute sa tête quand il a fait ca...il va aller en prison

si la défense réussi a dire qu'il a eu un instant de folie il va aller dans un institut psychiatrique...

en tout cas je pense...