Capuchino, c'est écrit à la page 2 dans la Tribune : Procès de Guy Turcotte
Publié: Mar Avr 19, 2011 3:21 pm
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Publié le 19 avril 2011 à 13h51 | Mis à jour à 13h51
«Tu es un imbécile», a dit le policier à Turcotte
Christiane Desjardins
La Presse
Après avoir trouvé les enfants poignardés dans leur lit, vers 11h20 le matin du 21 février 2009, le policier Patrick Bigras s'est avancé dans la chambre des maîtres, où il a découvert Guy Turcotte, caché sous son lit, torse nu, les yeux semi-ouverts, du vomi autour de la bouche. «Tu es un imbécile», s'est exclamé le policier. «Je le sais», a répondu Turcotte.
C'est ce que le policier Bigras a raconté, aujourd'hui, alors qu'il témoignait au procès du cardiologue Turcotte, accusé des meurtres prémédités de ses deux enfants.
M. Bigras, policier à la Régie de police de la Rive-Nord, a expliqué qu'il se trouvait dans une voiture patrouille lorsqu'il a reçu un appel pour «propos suicidaires», le matin du 21 février 2009. Il s'est rendu au 240 chemin Beaulne, à Piedmont.
À l'extérieur de la maison, il a parlé avec les parents de Guy Turcotte, qui lui ont résumé la situation. Il a fait le tour de la maison, tout était verrouillé. Il a brisé le loquet d'une fenêtre pour entrer. En entrant, il a crié: «police, police.» À ce moment, il a entendu du bruit à l'étage, juste au dessus de lui. «J'ai entendu beding, bedang», a-t-il dit, ce matin, avant d'ajouter qu'il était ensuite allé ouvrir la porte à son partenaire.
Paragraphe dur à lire...
Ils ont dégainé leurs armes, et sont montés à l'étage. En arrivant en haut de l'escalier, il a vu du sang sur le cadrage d'une porte de chambre de bain. Il a regardé dans une chambre. Il y avait un petit garçon couché sur un lit, torse nu, avec plusieurs blessures ouvertes à l'abdomen. «Les tripes sortaient. J'ai avisé mon partenaire. J'ai fait un visuel dans une autre chambre. Il y avait une petite fille avec plusieurs plaies à l'abdomen. «Les tripes sortaient. J'ai commandé trois ambulances. Je suis parti à courir jusqu'à la petite fille. Elle avait le teint pâle, pas de pouls. Je suis parti à courir pour le petit garçon. Il avait les yeux semi-ouverts. Il avait la rigidité...»
En entrant dans la chambre des maîtres, ils n'ont vu personne, mais ça sentait le vomi, et il y avait de cette substance en différents endroits. M. Bigras a repensé au bruit qu'il avait entendu en entrant. Il s'est dit que l'individu devait être couché dans le lit, et qu'il s'était «garroché» en bas, en entendant du bruit. Ils ont regardé sous le lit. Il y avait un adulte en pantalons.
Les deux policiers ont déplacé le lit. L'individu avait le teint pâle, il semblait semi-conscient. C'est là que l'agent Bigras a dit à Turcotte qu'il était un imbécile. M. Bigras a aussi demandé à Turcotte s'il y avait quelqu'un d'autre dans la maison.
«Non, laissez-moi tranquille, allez-vous-en», a répondu Turcotte.
Selon M. Bigras, Turcotte était très lucide. Il l'a mis en état d'arrestation pour deux meurtres.
En contre-interrogatoire, Me Guy Poupart a cuisiné le policier sur le fait qu'il n'avait pas écrit les premières paroles qu'il avait dites à Turcotte (tu es un imbécile.] M. Bigras a reconnu ce fait, et a dit qu'il avait l'intention de le dire au procès. Il a mis cela sur le compte du stress du moment. Il a été deux mois et demi sans travailler, après cette affaire. Le contre-interrogatoire se poursuit cet après-midi.
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Dernière édition par Anya le Mar Avr 19, 2011 3:25 pm, édité 1 fois au total.
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