Le vrai visage des conservateurs.

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Gillo
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Message par Gillo »

GI.Joe a écrit : [...]


2 lettres : B B :lol: :gla:
Benoit Brunet is watching you! :top:
[img]http://www.ledetracteur.com/wp-content/telechargements/2010/04/claude_robinson.jpg[/img]
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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

Gillo a écrit : [...]


Benoit Brunet is watching you! :top:
C'est Benoit Brunet ici pis en Europe c'est Brigitte Bardot :gla:
Dernière modification par GI.Joe le sam. oct. 01, 2011 11:55 pm, modifié 1 fois.
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Anya
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Projet de loi C-52 - L'intimité numérique des Canadiens pourrait être menacée
Les défenseurs des libertés civiles s'inquiètent de la réintroduction prochaine d'un projet de loi des conservateurs
Fabien Deglise
4 octobre 2011

Menace sur l'intimité numérique des Canadiens. Les défenseurs des libertés civiles s'inquiètent de la réintroduction prochaine d'un projet de loi des conservateurs qui vise à renforcer le pouvoir d'enquête des forces policières en facilitant, entre autres choses, les intrusions de l'État dans la vie privée des internautes.

Mort au feuilleton ce printemps, en raison du déclenchement des élections, ce projet, numéroté C-52 à la dernière session parlementaire, devrait reprendre forme dans les prochaines semaines et s'inscrit dans la foulée des modifications législatives envisagées par le gouvernement Harper afin de resserrer le cadre judiciaire canadien.

«Les signes d'une réintroduction de ce projet de loi sont très forts, et cela nous préoccupe, a indiqué au Devoir l'avocate Nathalie Des Rosiers de l'Association canadienne des libertés civiles. Les atteintes aux libertés individuelles qu'il comporte sont très importantes. Tous les Canadiens devraient s'en inquiéter».

Connu dans sa dernière mouture sous le titre de Loi régissant les installations de télécommunication aux fins de soutien aux enquêtes, ce projet, s'il est adopté, pourrait contraindre les fournisseurs d'accès à Internet à livrer, sur demande, une foule d'informations personnelles sur leurs abonnés à la Gendarmerie Royale du Canada, au Service canadien du renseignement de sécurité, au Commissariat à la concurrence et aux polices provinciales, sans l'obtention préalable d'un mandat de perquisition délivré par un juge.

Ces informations vont des noms, adresse, numéro de téléphone, adresse de courriel de tous les abonnés aux adresses de protocole Internet — le numéro attribué à chaque internaute pour lui permettre d'entrer sur la Toile et qui permet de le suivre à la trace — en passant par les numéros d'identification des téléphones mobiles, numéros de série des appareils électroniques, identifiant international pour les outils de communication sans fil. En gros.

Dans le cadre législatif proposé, tous les policiers pourront exiger l'accès à ces informations, sans la supervision des tribunaux et par l'entremise d'une simple demande écrite. Les renseignements visés par ces demandes pourront autant porter sur une personne «dont les actes sont susceptibles de causer [des] blessures ou [des] dommages» que sur «la victime ou la personne menacée», indique le texte.

«Actuellement, la collecte d'informations numériques par les autorités peut se faire sans mandat, mais dans de rares cas seulement, par exemple lorsqu'un enfant pourrait être abusé, explique au téléphone l'avocat spécialiste en vie privée David Fraser, de la firme McInnes Cooper à Halifax. Le projet de loi du gouvernement veut faire de ces exceptions la norme, et les conséquences sur la vie privée sont faciles à mesurer.»

À deux reprises, depuis l'arrivée au pouvoir des conservateurs, le gouvernement Harper a cherché à faire adopter ce projet de loi sous les appellations C-47 puis C-52. Notons que l'idée de laisser les coudées franches aux policiers dans les espaces numériques avait été initialement imaginée sous le régime du libéral Paul Martin avec le projet de loi C-74 qui visait à «faciliter l'interception licite de l'information» transmise «par les installations de télécommunication» et la collecte «de renseignements sur les abonnés de services de télécommunication».

Le projet de loi C-52 fait partie des lois dont Stephen Harper a promis, en campagne électorale, l'adoption dans les cent premiers jours d'un gouvernement conservateur élu de façon majoritaire, rappelle M. Fraser.

«Dans notre système judiciaire, le principe du mandat de perquisition permet d'éviter les abus. Peut-on imaginer vivre dans une société qui propose de s'en débarrasser pour enquêter sur la vie numérique de ses citoyens?», demande Nathalie Des Rosiers qui appelle à la mobilisation pour contrer l'adoption d'une telle loi.

Une campagne publicitaire bilingue, pilotée par le chien de garde des libertés civiles OpenMedia.ca, un groupe de Vancouver, cherche d'ailleurs depuis quelques semaines à forcer le débat sur la question par l'entremise de trois vidéos en ligne. En substance, on y voit des policiers écouter les conversations, lire le courrier ou décortiquer les achats de simples citoyens dans leur intimité. Le slogan «vous ne laisseriez pas un agent de police agir ainsi sans mandat», conclut chaque capsule.

Le groupe de pression pourrait d'ailleurs recevoir l'appui d'une grande majorité de Canadiens vertement opposés à l'abolition du mandat judiciaire pour les enquêtes dans le cyberespace. C'est du moins ce que laissait présager en août dernier un sondage commandé par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada: 82 % des répondants déclaraient s'opposer à ce que les services de police et les agences de renseignements «aient accès à leurs dossiers de courriel et à d'autres données concernant la façon dont ils utilisent Internet sans avoir obtenu un mandat d'un tribunal».

http://www.ledevoir.com/politique/canad ... re-menacee" onclick="window.open(this.href);return false;


*******

Pétition
Arrêtez l’espionnage en ligne

http://openmedia.ca/fr/ArretezLEspionnage" onclick="window.open(this.href);return false;
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Krysantheme
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Re: Le vrai visage des conservateurs.

Message par Krysantheme »

:gluk: pays libre qui disait ??
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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

Bruno Blanchet
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Bien Blanc
Bada Boum
Bassine Bleue
Bien Bronzé


zut, je ne trouve pas ce que je veux dire :(
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GI.Joe
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Re: Le vrai visage des conservateurs.

Message par GI.Joe »

Eureka, j'ai trouvé

Bien Baveu ce gouvernement de mes 2.

N'empêche, à ce que je lis, le PLC voulait qqchose de semblabe itou, faque....
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tuberale
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Message par tuberale »

GI.Joe a écrit : Eureka, j'ai trouvé

Bien Baveu ce gouvernement de mes 2.

N'empêche, à ce que je lis, le PLC voulait qqchose de semblabe itou, faque....


Big Brother ferait aussi l'affaire.... :gluk: il n'y a qu'un pas vers la censure et ils sont en train de se donner les outils pour.

Openmedia a déjà empêché que le CRTC donne aux cablo-distributeurs la possibilité de charger à l'utilisation en ameutant l'opinion publique.......mais bon c'était pendant la campagne électorale, là, ils sont majoritaires........faque pas grand espoir.... :/
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GI.Joe
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Message par GI.Joe »

tuberale a écrit : [...]




Big Brother ferait aussi l'affaire.... :gluk: il n'y a qu'un pas vers la censure et ils sont en train de se donner les outils pour.

Openmedia a déjà empêché que le CRTC donne aux cablo-distributeurs la possibilité de charger à l'utilisation en ameutant l'opinion publique.......mais bon c'était pendant la campagne électorale, là, ils sont majoritaires........faque pas grand espoir.... :/

Je ne peux qu'imaginer tous les abus que ça va entrainer. Déja avec les cells , ils peuvent te suivre à la trace toute la journée, qui t'as croisé, dans quel bar tu vas, avec qui tu te tiens... Internet : Google avec leurs pubs traquantes nous suivent déjà à la trace en plus.... ça va pas ben
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Anya
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Message par Anya »

Les conservateurs et la Cour suprême
05 octobre 2011 à 06h32
Yves Boisvert
La Presse

À la fin de son mandat, Stephen Harper aura probablement nommé la majorité des neuf juges de la Cour suprême.

Pour quelqu'un qui s'est jadis inquiété de «l'activisme judiciaire», l'occasion de changer le cours des choses est unique. Nommera-t-il des juges plus conservateurs? Tentera-t-il d'orienter le droit canadien - de le redresser, diraient certains?

Après tout, la Cour suprême a le dernier mot sur les grands débats juridiques et sociaux. On n'aurait pas vu, avant la Charte canadienne (1982), la Cour suprême ordonner au gouvernement d'accorder un permis pour maintenir une piquerie supervisée, comme c'est arrivé vendredi dans le dossier Insite.

En plus de juger de la validité des lois en dernière instance, les neuf sages rendent des décisions qui doivent être suivies par tous les tribunaux inférieurs. Ils jouissent donc d'un pouvoir colossal sur la société canadienne.

Aux États-Unis, la politisation de la Cour suprême a atteint un degré jamais vu auparavant. Chaque nomination est l'objet d'un débat idéologique féroce et les votes de confirmation par le Sénat sont de plus en plus partisans.

Ça ne s'est pas produit encore au Canada et quoi qu'on en dise, les nominations judiciaires conservatrices... n'ont pas été particulièrement conservatrices. Bien malin qui pourrait lire un projet idéologique clair dans les nominations à la Cour supérieure ou à la Cour d'appel jusqu'ici - généralement bien accueillies.

Les deux juges nommés par Stephen Harper à la Cour suprême (Cromwell et Rothstein, celui-ci ayant été sélectionné sous les libéraux) ont signé comme tous les autres le jugement unanime de vendredi, pour donner un exemple parmi mille.

Mais la partie a changé. Les conservateurs sont maintenant majoritaires.

C'est pourquoi les deux nominations imminentes de juges ontariens à la Cour suprême sont très attendues. Même chose pour celle du juge en chef de la Cour d'appel du Québec.

* * *

Nominations attendues dans tous les sens du mot. Les juges Louise Charron et Ian Binnie ont annoncé leur retraite il y a quatre mois. Celle de la juge Charron prenait effet le 30 août; le juge Binnie attend son remplaçant. Il n'y a toujours personne à leur place.

Le juge en chef Michel Robert a également annoncé sa retraite de la Cour d'appel au printemps pour le 30 août... et son siège est vacant. La plus haute cour du Québec n'a pas de juge en chef depuis la rentrée judiciaire, une situation inédite et un peu ridicule, celui-ci étant le premier de la hiérarchie judiciaire québécoise.

Au mois d'août, la juge en chef Beverley McLachlin a déclaré que l'«horaire chargé de l'automne montre bien à quel point il est important que deux nouveaux juges soient nommés bien avant la reprise des audiences le 12 octobre».

Eh bien... huit jours avant cette date, rien ne permet de penser que ces juges seront choisis.

Un comité de sélection a été formé au mois d'août, comprenant trois députés conservateurs, un libéral (Irwin Cotler, ex-ministre de la Justice) et un néo-démocrate (Joe Comartin). Ils sont chargés de dresser une liste de six candidats pour les deux postes ontariens à la Cour suprême, afin que le ministre de la Justice, Rob Nicholson, et Stephen Harper puissent choisir.

Impossible de savoir officiellement si cette liste a été confectionnée. Il pourrait y avoir des nominations «d'ici un mois», fait-on savoir.

Une fois ces deux juges nommés, ils devront se soumettre à une séance d'interrogatoire parlementaire, comme ce fut le cas pour le juge Rothstein en 2006 (pour le juge Cromwell, vu l'urgence de la période électorale, on avait éliminé ce processus).

On est donc loin d'avoir deux juges «fonctionnels» ...

Le ministre Nicholson a déclaré à l'été vouloir «poursuivre la tradition d'excellence juridique et de qualité incontestable» de la Cour.

Avec un comité de sélection qui puisera probablement dans les tribunaux ontariens, je serais bien étonné qu'on assiste à un début de politisation à l'américaine.

Par ailleurs, d'ici trois ans, deux juges québécois devront prendre leur retraite (Fish, en 2013, et LeBel, en 2014). La juge Marie Deschamps pourrait demeurer encore plusieurs années, mais on s'attend à ce qu'elle prenne sa retraite dans les prochaines années. Ce sera autant d'occasions de tester la détermination du gouvernement de préserver la tradition...

En attendant, on constate moins un empressement idéologique qu'une lenteur qui ressemble à de l'indifférence ou du mépris.

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Raven
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Re: Le vrai visage des conservateurs.

Message par Raven »

Le Canada britannique est de retour

Mathieu Bock-Côté

On critique beaucoup la revalorisation des symboles monarchistes par le gouvernement Harper. Ce dernier a financé à coups de millions la venue de William et Kate, et il accroche là où on peut le portrait de la reine. Même la marine canadienne redevient royale ! Plusieurs dénoncent le néo-impérialisme des conservateurs. Ils devraient baisser d'un ton. Car les choses sont plus complexes. Elles témoignent d'une transformation identitaire significative.

On l'oublie souvent, mais le Canada tel que nous le connaissons est une création récente. Il n'a pas 30 ans. C'est l'oeuvre de Pierre Elliot Trudeau. Trudeau avait un objectif : détruire le nationalisme québécois. Il avait un rêve : vider le Canada de son passé et le transformer en utopie progressiste. Il deviendrait ainsi un modèle pour l'humanité. Le Canada de 1982 en est le résultat. Il s'agit d'une construction idéologique artificielle fabriquée à grand renfort de propagande, un petit paradis bureaucratique pour fonctionnaires fédéraux, avec sa Charte des droits, son multiculturalisme, ses Casques bleus, ses programmes sociaux.

Mais le Canada de Trudeau n'est pas un pays. C'est un bazar. On est citoyen canadien comme on est citoyen du monde. La citoyenneté canadienne a la profondeur existentielle d'un tampon administratif. D'ailleurs, le Canada de Trudeau trouve preneur dans le Toronto mondialisé, le Montréal multiculturel, la fonction publique fédérale et une partie des élites médiatiques. Mais le pays réel n'a jamais vraiment suivi.

Car le Canada existait avant Trudeau. C'était un Canada britannique qui était fier de son héritage monarchiste, en bonne partie fondateur de son identité. Le Canada ne pouvait le sacrifier sans finir par se renier. Et dans un monde qui voit l'utopie multiculturaliste éclater, il est normal qu'il redécouvre ses fondements.

Ceci éclaire cela. Nous assistons aujourd'hui au retour d'un certain refoulement identitaire. Le Canada cherche à se réconcilier avec son histoire. À redonner un sens aux symboles qui viennent de son passé. Il n'est plus seulement britannique, certes, mais il se rappelle qu'il l'a déjà été. Cela porte à conséquence. Par exemple, le Canada se voyait hier comme le meilleur allié de l'Empire britannique. Il se voit aujourd'hui comme le meilleur allié des États-Unis. Le Canada conservateur ne se veut plus citoyen onusien, mais pays anglo- saxon. Il revendique sa place dans l'anglosphère.

LE KITSCH MONARCHISTE

En un sens, le kitsch monarchiste est moins agressant que le kitsch multiculturaliste. Avec le Canada anglais, nous avons affaire à une réalité désagréable, alors qu'avec le Canada de Trudeau, nous avions affaire à un fantasme détestable. Et historiquement, c'est avec le Canada anglais que les Québécois négociaient. Il les regardait de haut ? Au moins, il savait qu'ils existaient. Le Canada de Trudeau, lui, est fondé sur leur négation.

Tout cela n'est peut-être que jeu d'apparences. Mais je le redis, entre le kitsch multiculturaliste de Trudeau et le kitsch monarchiste des conservateurs, je m'exaspère moins du second que du premier. Aucun des deux ne fait une place au Québec ? Très juste. Mais si nous ne voulons plus vivre dans un pays qui censure notre identité, nous pouvons toujours faire l'indépendance. J'oubliais ! Les Québécois ne veulent plus en entendre parler. De quoi se plaignent-ils, alors ?

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MaChouette
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Message par MaChouette »

What does Québec want? Who cares??!

Il est clair que le Parti Conservateur cherche à redéfinir l'identité canadienne et recréer le modèle du Canadien avec un grand "C". Même s'il lui faut restreindre les libertés individuelles, il ira de l'avant. Avec sa nouvelle identité, les Conservateurs rejoingnent un certain nombre de Canadiens en mal d'un "canadianisme fort" mais... pas tous! Entre le Canada monarchiste et le Canada multiculturel, les Canadiens ont tout de même changé, ils ont évolué et le retour à l'ancien modèle est loin de plaire à tous.

Le problème avec le modèle unique pur et dur de Harper c'est l'exclusion. On le voit depuis le début de la rentrée parlementaire, au Québec, les projets de loi du Parti Conservateurs rebutent les Québécois, ils suscitent autant le rire que la stupéfaction ou la peur. Une chose est claire: on ne s'y reconnait pas. Ce qui n'est pas pour me déplaire...

:roi: T
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tuberale
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Message par tuberale »

Les conservateurs refaçonnent les symboles canadiens


35 000 $ pour un vitrail de la royauté. Deux ans de prison pour interdire l'unifolié. Des couronnes sur les passeports canadiens


L’artiste Christopher Goodman indique que son vitrail consacré à la royauté britannique a été terminé il y a un an. Le gouvernement Harper l’a installé en catimini il y a deux semaines.


Ottawa — Le gouvernement conservateur poursuit sa vaste entreprise de refonte de l'image du Canada en multipliant les références à la royauté britannique tout en se portant à la défense de l'unifolié. Les passeports et les interdits d'affichage du drapeau en vigueur dans les sociétés d'immeubles en copropriété sont maintenant dans sa mire. Mais cette tentative des troupes de Stephen Harper de politiser les symboles canadiens s'attire les critiques de l'opposition, qui craint que cela provoque de la division inutile.

Selon les informations obtenues par Le Devoir, la couronne de la reine sera désormais trimballée dans les bagages à main des voyageurs canadiens puisqu'elle sera imprimée sur les pages intérieures du nouveau passeport électronique devant commencer à être mis en service d'ici la fin 2012. L'allégeance canadienne à la royauté britannique sera donc bientôt pour tout un chacun.

Passeport Canada prévoit une refonte des passeports en vue d'y inclure une puce électronique, afin d'«améliorer la sécurité du passeport canadien», indique-t-on chez Passeport Canada. L'organisme a cependant refusé de commenter davantage le changement, tout comme le ministère des Affaires étrangères. Selon le site Internet de Passeport Canada, la prochaine génération de documents de voyage offrira un «passeport plus sûr», puisque la puce contenant une photo et une signature propre au pays permettront d'empêcher que le passeport soit falsifié.

La monarchie britannique a quant à elle fait son chemin jusque dans les murs de pierre du parlement. Comme Le Devoir l'a révélé samedi, un vitrail illustrant les reines Elizabeth II et Victoria a été installé au dessus de la porte d'entrée du Sénat, dans l'édifice du parlement. Alors que la fonction publique est appelée à se serrer la ceinture et sabrer les dépenses gouvernementales de 4 milliards de dollars par année, le gouvernement confirme que le vitrail a coûté un peu plus de 35 000 $, dont 10 000 $ pour son installation.

Le vitrail célèbre d'une part le jubilé de diamant d'Elizabeth II, soit le 60e anniversaire de son accession au trône qui aura lieu en février 2012, et d'autre part la décision de la reine Victoria de choisir Ottawa comme la capitale du Canada en 1857. Ce vitrail surplombe le foyer du Sénat où se trouvent déjà une immense toile de trois mètres de haut de la reine Victoria et une autre, de près de deux mètres de haut, de la reine Elizabeth II. L'artiste, Christopher Goodman, indique que le vitrail a été terminé il y a un an. Le gouvernement l'a installé en catimini il y a deux semaines.

Notons qu'en Grande-Bretagne, on a aussi eu l'idée de produire un vitrail pour souligner le jubilé dans l'enceinte parlementaire en juin dernier. Toutefois, ce sont les députés et lords qui ont été invités, par les présidents des deux chambres, à financer personnellement l'initiative.

Plus tôt cette année, le gouvernement a remplacé deux toiles d'Alfred Pellan par un portrait de la reine au ministère des Affaires étrangères et a obligé les ambassades canadiennes à l'étranger à afficher un portrait de la souveraine. La marine et l'aviation canadienne ont été rebaptisées «royales».

De la prison pour un drapeau

Avec tout ceci pour toile de fond, le ministre du Patrimoine, James Moore, a dévoilé hier un projet de loi imposant une amende que la cour «estime indiquée» ou une peine de prison de deux ans à quiconque tente d'empêcher une personne de faire flotter le drapeau canadien. Le préambule de ce projet de loi d'initiative parlementaire indique que «le drapeau canadien représente la liberté, la démocratie, le courage et la justice, principes qui constituent le fondement de notre grand pays» et «qu'il est dans l'intérêt national et public de ne pas empêcher le déploiement du drapeau canadien».

Dans les faits, ce projet de loi invalide les divers règlements en vigueur dans les sociétés d'immeubles en copropriété interdisant l'affichage de symboles ou de décorations. Quelques cas ont fait surface au cours des années. Pas question, toutefois, d'invalider les interdictions s'appliquant aux autres drapeaux, des provinces ou encore de la communauté homosexuelle.

«Chaque province pourra décider d'elle-même la manière de protéger ses symboles et son drapeau», a expliqué le ministre James Moore. Le ministre a indiqué que par cette loi — qu'il espère faire adopter rapidement en obtenant le consentement unanime de la Chambre des communes —, le gouvernement désire «encourager les Canadiens à afficher leur drapeau national pas seulement le 1er juillet, mais tous les jours de l'année».

Comment réconcilie-t-il ce désir de voir se multiplier les drapeaux canadiens alors que le gouvernement conservateur ramène la monarchie britannique un peu partout? «Je suis certainement en faveur des événements et des plans de ce gouvernement pour célébrer les moments, institutions et faits historiques du Canada. Ça inclut le 400e anniversaire de la ville de Québec, ça inclut le 400e anniversaire de Montréal qui s'en vient, oui, ça inclut notre couronne, ça inclut nos forces armées et ça inclut le drapeau.»

Les partis d'opposition s'insurgent contre ce genre d'initiatives. Selon le député néodémocrate Paul Dewar, il est «malheureux» que les conservateurs utilisent le nationalisme pour faire avancer leur cause partisane. «Le nationalisme a sa place, mais l'utiliser à des fins de positionnement politique ou pour en tirer un avantage ne respecte pas les valeurs canadiennes. Je crois que c'est un problème. Ils utilisent nos images et nos icônes pour s'insérer dans l'histoire du pays. Notre histoire est notre histoire, et le Parti conservateur est le Parti conservateur.»

Le chef libéral par intérim, Bob Rae, n'a rien contre le projet de loi conservateur, y voyant une simple protection de la liberté d'expression. De manière générale, toutefois, il craint que cette instrumentalisation des symboles de la royauté à des fins partisanes crée des divisions. Il rappelle que le Canada est un pays indépendant. «Je n'aime pas l'idée que la monarchie devienne encore une question politique au pays. Ce n'est pas nécessaire. Il n'y a aucune raison de le faire. Mieux vaut continuer sur la voie reconnaissant que oui, le Canada fait partie du Commonwealth, oui, la reine est là, mais le Canada est un pays.» Il interprète toutes ces mesures comme l'expression d'une «vulnérabilité» et d'un manque de confiance des conservateurs envers eux-mêmes.

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Anya
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Message par Anya »

La fin du registre des fusils de chasse approche
Publié le 19 octobre 2011 à 14h21

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Stéphanie Marin
La Presse Canadienne
Ottawa

La fin du registre des fusils de chasse approche à grands pas: le gouvernement Harper a signalé au Parlement son intention de déposer un projet de loi pour l'abolir.

Ce projet pourrait être déposé dès jeudi, puisque le gouvernement a mis au feuilleton un avis en ce sens mardi soir.

L'initiative ne surprendra personne: Stephen Harper avait promis lors de la dernière campagne électorale qu'il allait abolir le registre des armes d'épaule dès qu'il aurait un gouvernement majoritaire. C'est maintenant chose faite et il n'a manifestement pas l'intention de laisser traîner ce dossier.

L'avis déposé aux Communes est bien sûr laconique, mais révélateur. L'initiative doit s'intituler «Loi modifiant le Code criminel, la Loi sur les armes à feu et une autre loi en conséquence».

Le gouvernement va ainsi de l'avant avec sa promesse, malgré la levée de boucliers que la dernière tentative du Parti conservateur de Stephen Harper pour s'en débarrasser avait causée au Québec. L'Assemblée nationale avait unanimement appuyé le registre, adoptant même quatre motions en quatre ans pour son maintien.

La dernière tentative conservatrice pour le démanteler remonte à un projet de loi proposé par une députée du Manitoba, Candice Hoeppner.

Son projet de loi avait été défait en septembre 2010. Le registre avait été sauvé de justesse après des mois de rebondissements et de protestations, par un vote de 153 contre 151, où seulement un député avait fait la différence.

Les troupes conservatrices soutiennent que le registre des armes à feu est inefficace et coûteux, qu'il représente un gaspillage de l'argent des contribuables et un fardeau indu sur les chasseurs et autres amateurs de plein air.

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Anya
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Message par Anya »

Le Canada «pure laine» de Stephen Harper
02 novembre 2011 à 08h43

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Martin Croteau
La Presse

Plusieurs observateurs affirment que Stephen Harper est en train d'américaniser le Canada. Mais d'autres estiment que le premier ministre s'est attelé à une tâche beaucoup plus subtile au cours des derniers mois: redéfinir l'identité canadienne.

Les amateurs d'art contemporain ne sont pas les seuls à avoir remarqué la disparition de deux tableaux d'Alfred Pellan dans le hall d'entrée du ministère des Affaires étrangères, à Ottawa. Leur remplacement par un portrait de la reine Élisabeth II, à la fin du mois de juin, a attiré l'attention de plusieurs historiens.

Depuis son élection en 2006, Stephen Harper s'active à remodeler l'identité canadienne, constate Matthew Hayday, professeur d'histoire et d'identité canadienne à l'Université de Guelph. Une tendance qui s'accélère depuis qu'il a formé un gouvernement majoritaire, il y a six mois.

«Je ne crois pas qu'il soit juste d'appeler cela une américanisation du Canada, estime le chercheur. M. Harper est certes en train de redéfinir l'identité canadienne, mais il puise son inspiration beaucoup plus loin dans le passé, dans des valeurs conservatrices canadiennes.»

Les conservateurs ont annoncé une vaste célébration pour commémorer le 200e anniversaire de la guerre de 1812. Ils ont demandé aux ambassades d'afficher un portrait de la reine aux côtés de ceux du premier ministre et du gouverneur général. Ils ont greffé le mot «royale» à la marine et à l'aviation. Sans compter ce projet de loi qui imposerait une peine de deux ans de prison à ceux qui veulent interdire de faire flotter l'unifolié.

La démarche de Stephen Harper rappelle celle de John Diefenbaker, constate Matthew Hayday. Dans les années 50, ce premier ministre conservateur a introduit des défilés militaires et des discours de la reine à l'occasion de la fête du Canada. Il a également mis l'accent sur l'ancien nom de cette fête, le Dominion Day, une référence au passé colonial du Canada qui était tombé en désuétude sous le gouvernement libéral de Louis Saint-Laurent.

Cette vision, qui mise sur l'héritage britannique du pays, plaît aux nombreux Canadiens anglais qui ne se reconnaissent pas dans le pays bilingue et multiculturel construit dans les années 60 et 70 par Lester B. Pearson et Pierre Elliott Trudeau.

Perte d'identité

Ce phénomène n'est pas sans rappeler la réaction hérissée de nombreux Québécois «pure laine» devant le débat sur les accommodements raisonnables d'il y a quatre ans, constate M. Hayday.

«Ce n'est pas nouveau, dit-il. Depuis longtemps, une part de la population anglo-canadienne se sent aliénée, ne se sent pas représentée par les politiques modernes qui touchent l'identité. Certains y voient même une forme de complot libéral.» Les symboles militaires sont de plus en plus présents sous Stephen Harper, donc, mais l'armée aussi joue un rôle différent. Après la fin de la mission en Afghanistan, le Canada a joué un rôle de premier plan dans l'offensive qui a permis de renverser le régime de Mouammar Kadhafi en Libye.

La politique étrangère du Canada a changé sous Stephen Harper, notamment au Moyen-Orient, où le pays s'est résolument rangé derrière Israël, une position proche de celle des États-Unis. Le gouvernement a d'ailleurs, à l'instar de nos voisins du Sud, gelé ses contributions futures à l'UNESCO après que cet organisme eut admis la Palestine dans ses rangs plus tôt cette semaine.

Armes à feu et prisons

Au lendemain des dernières élections, une chroniqueuse du Toronto Star a écrit dans les pages du Guardian de Londres que le Canada venait d'élire une version nordique de George W. Bush. Elle prédisait une «américanisation totale» du Canada dans les mois à venir.

Certaines politiques semblent lui donner raison. L'abolition du registre des armes à feu a été saluée au sud de la frontière par la National Rifle Association (NRA). La présentation du projet de loi omnibus qui impose des peines plus lourdes a été décriée comme étant en droite ligne avec les politiques de loi et d'ordre de certains États américains.

Le Canada ne s'est pas américanisé pour autant, selon Frédéric Boily, historien à l'Université de l'Alberta. Avant tout parce que le Parti conservateur n'est pas un bloc monolithique qui souhaite transformer le Canada en nouvel État américain, bien qu'une faction proche de l'ancien Parti réformiste soit favorable à ces idées.

«Vous avez la faction du moins d'État possible, ces quasi-libertariens qui croient que le gouvernement ne devrait à peu près rien faire, constate M. Boily. Dans sa première mouture, le Stephen Harper de l'Université de Calgary appartenait probablement à cette mouvance. Mais par la suite, il a évolué. Il a mis de l'eau dans son vin, ne serait-ce que pour rester au pouvoir.»

Selon lui, Stephen Harper n'aurait jamais pu faire élire 73 députés en Ontario s'il avait proposé un programme trop calqué sur la politique américaine.

L'ancien militant progressiste-conservateur David Orchard, auteur de Hors des griffes de l'aigle: quatre siècles de résistance canadienne à l'expansionnisme américain, soutient que le gouvernement Harper américanise à fond le Canada. Pour lui, Ottawa mine un héritage que plusieurs gouvernements conservateurs ont légué au pays depuis John A. Macdonald.

«Tout l'héritage progressiste-conservateur qui consiste à maintenir l'indépendance du Canada est en train d'être dilapidé», dit-il.

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lucide
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Re: Le vrai visage des conservateurs.

Message par lucide »

Dans tout le merdier politique qui nous entoure présentement, il est intéressant de voir que certaines personnes continuent de s'exprimer selon leurs convictions au dela de leur petit confort personnel au sein d'un parti. Je salue le courage de ce sénateur. J'espere que les autres senateurs quebecois en feront autant. D'ailleurs on a pas vraiment entendu nos députés quebecois sur le sujet!



Vérificateur général: un sénateur conservateur s'oppose au gouvernement
Joël-Denis Bellavance et Martin Croteau
La Presse

(Ottawa) Les partis de l'opposition ne sont plus seuls à contester la nomination de l'anglophone unilingue Michael Ferguson comme vérificateur général. Cette décision controversée du premier ministre Stephen Harper ne fait plus l'unanimité au sein de son propre parti.

Un vote du Sénat qui devait confirmer la nomination de M. Ferguson a été annulé, hier après-midi, parce que le Parti libéral l'a boycotté. Mais si ce vote avait eu lieu, il aurait donné lieu à une surprise de taille : le sénateur conservateur de Montréal Léo Housakos a confirmé à La Presse qu'il s'apprêtait à s'opposer à la décision de son propre gouvernement.

En entrevue, hier, M. Housakos a affirmé que le Canada est un pays bilingue et que le gouvernement fédéral a l'obligation de nommer des candidats qui maîtrisent les deux langues officielles à des postes importants au sein de l'appareil gouvernemental. Agir autrement constitue un manque de respect, selon lui, envers l'un des peuples fondateurs, les Québécois et les francophones.

« Qu'on nomme un vérificateur général qui ne parle pas français est épouvantable. Je n'ai rien contre le monsieur, mais c'est une question de principe. Un officier du Parlement doit à mon avis être bilingue. Ce n'est pas plus compliqué que cela », a dit M. Housakos.


« C'est un symbole important. Le vérificateur général va s'adresser à la population de temps à autre. S'il n'est pas capable de communiquer avec un tiers de la population, c'est inacceptable », a-t-il ajouté.

« J'ai mis beaucoup d'efforts dans ma vie pour apprendre la langue française. Je suis une minorité au Québec, une ethnie anglophone qui a toujours compris qu'au Canada, il y a deux peuples fondateurs et deux langues officielles. Il faut respecter cette réalité. Le bilinguisme est fondamental au Canada », a affirmé le sénateur.

Cette sortie de M. Housakos, membre influent du parti au Québec qui a été nommé au Sénat par Stephen Harper en décembre 2008, confirme que la nomination de M. Ferguson a provoqué un malaise certain au sein du caucus conservateur.

Mais parmi les troupes conservatrices du Québec, M. Housakos a été le seul jusqu'ici à exprimer publiquement ses réticences et à annoncer avoir l'intention de voter contre la nomination de M. Ferguson, qui a déjà été vérificateur général du Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue.

En matinée, le Parlement a avalisé la candidature de M. Ferguson dans la controverse. Les 153 députés conservateurs ont voté en faveur de cette nomination, et les 94 députés du Nouveau Parti démocratique, du Bloc québécois et du Parti vert ont voté contre. Le Parti libéral a déserté la Chambre au moment du vote en guise de protestation.

Le chef libéral Bob Rae a écrit au premier ministre quelques heures plus tôt, lui demandant de reprendre le processus de recrutement à zéro. N'obtenant pas satisfaction, son parti a tout bonnement boycotté la Chambre.

« Cette question des langues officielles est primordiale pour notre parti, a-t-il déclaré. Pour nous, c'est une question de notre identité comme Canadiens et de nos droits comme Canadiens. Et franchement, nous refusons d'accepter [la nomination de M. Ferguson]. »

Le PLC promet de continuer la bataille contre le choix de M. Ferguson. Il dit avoir consulté trois avocats sur la question, et songe à s'adresser aux tribunaux pour faire casser la nomination.

Le néo-démocrate Yvon Godin, député d'Acadie-Bathurst, estime pour sa part que Michael Ferguson devrait penser à renoncer au poste.

Aux Communes, le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a défendu la décision du gouvernement. « Nous ne croyons pas que les Canadiens qui ne maîtrisent pas parfaitement les deux langues officielles devraient être exclus de servir leur pays », a dit le ministre.
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Placeress
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Message par Placeress »

:clap: :clap:
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MaChouette
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Message par MaChouette »

Enfin une question qui crée quelques remous! Mais dans l'ensemble ce n'est pas fort...

Depuis la dernière élection on peut se demander où est l'opposition et à quoi les députés sont occupés. La machine conservatrice est comme une vague qui rase tout sur son passage et réinstalle le paysage à son gré: du français jusqu'aux droits fondamentaux, tout ce qui gêne le gouvernement Harper y passe. C'est à ce point que depuis la dernière rentrée parlementaire, au Québec, nous restons souvent incrédules ou sous le choc en lisant les nouvelles du matin, croyant à une blague, une exagération, une stratégie... Ben non. C'est la réalité.

Ok. Les Conservateurs sont minoritaires et leurs réformes vont passer mais que fait l'opposition? Où est la critique? Qui développe une vision globable de l'impact des changements actuels et les met sur la place publique? Qui analyse les l'effets du positionnement du Canada sur le plan international? Qui s'oppose réellement et fermement? Qui parle? Qui osera au moins tenter d'élaborer un autre discours, une autre vision ou une stratégie de résistance? Qui se lève pour défendre les valeurs et les droits des Québécois?

Je commence à craindre l'hibernation de l'opposition jusqu'aux prochaines élections...
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Beppo
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Message par Beppo »

MaChouette a écrit : Enfin une question qui crée quelques remous! Mais dans l'ensemble ce n'est pas fort...

Depuis la dernière élection on peut se demander où est l'opposition et à quoi les députés sont occupés. La machine conservatrice est comme une vague qui rase tout sur son passage et réinstalle le paysage à son gré: du français jusqu'aux droits fondamentaux, tout ce qui gêne le gouvernement Harper y passe. C'est à ce point que depuis la dernière rentrée parlementaire, au Québec, nous restons souvent incrédules ou sous le choc en lisant les nouvelles du matin, croyant à une blague, une exagération, une stratégie... Ben non. C'est la réalité.

Ok. Les Conservateurs sont minoritaires et leurs réformes vont passer mais que fait l'opposition? Où est la critique? Qui développe une vision globable de l'impact des changements actuels et les met sur la place publique? Qui analyse les l'effets du positionnement du Canada sur le plan international? Qui s'oppose réellement et fermement? Qui parle? Qui osera au moins tenter d'élaborer un autre discours, une autre vision ou une stratégie de résistance? Qui se lève pour défendre les valeurs et les droits des Québécois?

Je commence à craindre l'hibernation de l'opposition jusqu'aux prochaines élections...
C'est peut-être ça « faire de la politique autrement » : avaler sans rien dire ou ne pas trop monter le ton afin d'écorcher les oreilles sensibles. Who knows?

:)



Au plaisir!


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Skarhet
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Message par Skarhet »

MaChouette a écrit : Enfin une question qui crée quelques remous! Mais dans l'ensemble ce n'est pas fort...

Depuis la dernière élection on peut se demander où est l'opposition et à quoi les députés sont occupés. La machine conservatrice est comme une vague qui rase tout sur son passage et réinstalle le paysage à son gré: du français jusqu'aux droits fondamentaux, tout ce qui gêne le gouvernement Harper y passe. C'est à ce point que depuis la dernière rentrée parlementaire, au Québec, nous restons souvent incrédules ou sous le choc en lisant les nouvelles du matin, croyant à une blague, une exagération, une stratégie... Ben non. C'est la réalité.

Ok. Les Conservateurs sont minoritaires et leurs réformes vont passer mais que fait l'opposition? Où est la critique? Qui développe une vision globable de l'impact des changements actuels et les met sur la place publique? Qui analyse les l'effets du positionnement du Canada sur le plan international? Qui s'oppose réellement et fermement? Qui parle? Qui osera au moins tenter d'élaborer un autre discours, une autre vision ou une stratégie de résistance? Qui se lève pour défendre les valeurs et les droits des Québécois?

Je commence à craindre l'hibernation de l'opposition jusqu'aux prochaines élections...
Ils sont majoritaires et non minoritaires...
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MaChouette
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Message par MaChouette »

Skarhet a écrit : [...]


Ils sont majoritaires et non minoritaires...
Ciel! J'ai pris mes désirs pour des réalités! :top:
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