MaChouette a écrit : [...]
Ciel! J'ai pris mes désirs pour des réalités!
Le vrai visage des conservateurs.
La vague orange a accouché d'une opposition officielle absente qui laisse le beau jeu aux conservateurs pour passer tout ce qu'ils veulent sans aucune embusques!MaChouette a écrit : Enfin une question qui crée quelques remous! Mais dans l'ensemble ce n'est pas fort...
Depuis la dernière élection on peut se demander où est l'opposition et à quoi les députés sont occupés. La machine conservatrice est comme une vague qui rase tout sur son passage et réinstalle le paysage à son gré: du français jusqu'aux droits fondamentaux, tout ce qui gêne le gouvernement Harper y passe. C'est à ce point que depuis la dernière rentrée parlementaire, au Québec, nous restons souvent incrédules ou sous le choc en lisant les nouvelles du matin, croyant à une blague, une exagération, une stratégie... Ben non. C'est la réalité.
Ok. Les Conservateurs sont minoritaires et leurs réformes vont passer mais que fait l'opposition? Où est la critique? Qui développe une vision globable de l'impact des changements actuels et les met sur la place publique? Qui analyse les l'effets du positionnement du Canada sur le plan international? Qui s'oppose réellement et fermement? Qui parle? Qui osera au moins tenter d'élaborer un autre discours, une autre vision ou une stratégie de résistance? Qui se lève pour défendre les valeurs et les droits des Québécois?
Je commence à craindre l'hibernation de l'opposition jusqu'aux prochaines élections...
C'est criant... Et c'était à prévoir dès les premiers moments après les élections où tous les regards étaient plus tournés vers la députée fantôme que vers les vrais enjeux... Je commence même à croire que le but visé a été précisément atteint: Une jolie fille absente qui a détourné l'attention...Raven a écrit : [...]
La vague orange a accouché d'une opposition officielle absente qui laisse le beau jeu aux conservateurs pour passer tout ce qu'ils veulent sans aucune embusques!
je suis npd depuis 15 ans et la je commence a regreter klisss réveillez-vousRaven a écrit : [...]
La vague orange a accouché d'une opposition officielle absente qui laisse le beau jeu aux conservateurs pour passer tout ce qu'ils veulent sans aucune embusques!
Dernière modification par willdoo le mer. nov. 09, 2011 1:02 pm, modifié 1 fois.
Allo
En étant majoritaire de toutes façons, je vois pas trop ce qu'ils pourraient faire. Qui que ce soit aurait été en face, ils n'auraient rien pu faire contre les conservateurs. Je trouve ça un peu facile de mettre ça sur le dos de l'opposition NPD.
Mais c'est mon avis. Les Canadiens ont voté pour un gouvernement majoritaire Conservateur. Que peut faire l'opposition pour les empêcher d'agir. Rien. Le Bloc aurait rien pu faire non plus.
Harper a les pleins pouvoirs. On peut juste regarder et pleurer.
Mais c'est mon avis. Les Canadiens ont voté pour un gouvernement majoritaire Conservateur. Que peut faire l'opposition pour les empêcher d'agir. Rien. Le Bloc aurait rien pu faire non plus.
Harper a les pleins pouvoirs. On peut juste regarder et pleurer.
Dernière modification par lolilou le mer. nov. 09, 2011 4:50 pm, modifié 1 fois.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Tant qu'à ça, aussi bien ne pas en avoir d'opposition si on croit que ce n'est pas important de les entendre. Pour ma part, je trouve que l'opposition officielle doit dénoncer et crier haut et fort pour au moins faire réagir les gens et faire des pressions et être ce qu'on appelle en bon français des ''empêcheurs de tourner en rond'' lorsque cela va contre leurs principes... Pour moi, s'ils ne disent rien sur tous les coups de hache que les conservateurs tentent de donner à notre démocratie, c'est qu'ils sont d'accord.lolilou a écrit : En étant majoritaire de toutes façons, je vois pas trop ce qu'ils pourraient faire. Qui que ce soit aurait été en face, ils n'auraient rien pu faire contre les conservateurs. Je trouve ça un peu facile de mettre ça sur le dos de l'opposition NPD.
Mais c'est mon avis. Les Canadiens ont voté pour un gouvernement majoritaire Conservateur. Que peut faire l'opposition pour les empêcher d'agir. Rien. Le Bloc aurait rien pu faire non plus.
Harper a les pleins pouvoirs. On peut juste regarder et pleurer.
Je ne suis pas d'accord qu'il n'y a rien à faire. Un gouvernement, même majoritaire, a besoin de l'opinion publique pour se faire réélire au bout de 4 ans et pour pouvoir avancer dans ses dossiers. Si l'opposition jouait son rôle de chien de garde adéquatement, je me demande s'ils auraient autant de facilité à passer leur petites ''crosses'' en douce...
Je pense que tu ne saisie pas l'importance de l'opposition officielle. Le NPD est actuellement ce qu'on appel le "gouvernement alternatif". Il participe aux différents comités de travail et il a la responsabilité de "surveiller" le gouvernement. Il reçoit plusieurs millions de dollars pour faire de la recherche sur les différents projets de loi que propose le PC. C'est son rôle à lui de vérifier ce que le gouvernement propose, par le biais de la recherche et en posant les bonnes questions en chambre et dans les différents comités de travail. Son rôle est de vérifier si ce que le gouvernement propose est conformes à nos lois ou si, tout simplement, il va dans la bonne direction. En cas contraire, l'opposition officielle possède de différents outils pour bloquer un projet de loi, et ce, même dans la situation d'un gouvernement majoritaire.lolilou a écrit : En étant majoritaire de toutes façons, je vois pas trop ce qu'ils pourraient faire. Qui que ce soit aurait été en face, ils n'auraient rien pu faire contre les conservateurs. Je trouve ça un peu facile de mettre ça sur le dos de l'opposition NPD.
Mais c'est mon avis. Les Canadiens ont voté pour un gouvernement majoritaire Conservateur. Que peut faire l'opposition pour les empêcher d'agir. Rien. Le Bloc aurait rien pu faire non plus.
Harper a les pleins pouvoirs. On peut juste regarder et pleurer.
Bref, je persiste et signe, par leurs inactions et leur silence, le NPD est actuellement le complice des Conservateurs dans la transformation du Canada.
Dernière modification par Raven le mer. nov. 09, 2011 8:40 pm, modifié 1 fois.
Raven a écrit : [...]
Je pense que tu ne saisie pas l'importance de l'opposition officielle. Le NPD est actuellement ce qu'on appel le "gouvernement alternatif". Il participe aux différents comités de travail et il a la responsabilité de "surveiller" le gouvernement. Il reçoit plusieurs millions de dollars pour faire de la recherche sur les différents projets de loi que propose le PC. C'est son rôle à lui de vérifier ce que le gouvernement propose, par le biais de la recherche et en posant les bonnes questions en chambre et dans les différents comités de travail. Son rôle est de vérifier si ce que le gouvernement propose est conformes à nos lois ou si, tout simplement, il va dans la bonne direction. En cas contraire, l'opposition officielle possède de différents outils pour bloquer un projet de loi, et ce, même dans la situation d'un gouvernement majoritaire.
Bref, je persiste et signe, par leurs inactions et leur silence, le NPD est actuellement le complice des Conservateurs dans la transformation du Canada.
Étonnant de lire ça. Pourtant si le Bloc avait dénoncé la nomination du vérificateur général unilingue et d'un juge unilingue à la Cour Suprême, Harper aurait nagé dans l'eau trouble. Le Bloc dérangeait plus avec sa quarantaine de députés que ne le fait présentement le NPD avec son grand nombre de députés. Il m'apparait évident que tu en aurais entendu davantage parler que présentement. Même chose pour le bill omnibus concernant la justice et l'ajout de députés dans l'ensemble du Canada (nous allons voir notre nombre ajouté de 3... big deal). Si l'opposition trépigne, le parti au pouvoir doit répondre davantage de ses actes. Mais dans l'air de faire la «politique autrement», tout passe comme du beurre dans la poêle, madame la Marquise. Alors, on regarde, on constate et on sourit.lolilou a écrit : En étant majoritaire de toutes façons, je vois pas trop ce qu'ils pourraient faire. Qui que ce soit aurait été en face, ils n'auraient rien pu faire contre les conservateurs. Je trouve ça un peu facile de mettre ça sur le dos de l'opposition NPD.
Mais c'est mon avis. Les Canadiens ont voté pour un gouvernement majoritaire Conservateur. Que peut faire l'opposition pour les empêcher d'agir. Rien. Le Bloc aurait rien pu faire non plus.
Harper a les pleins pouvoirs. On peut juste regarder et pleurer.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
Sincèrement, je ne suis pas certaine de ça. Je crois que ça aurait fait plus de vagues ici au Québec mais ailleurs, pas du tout. Les gens du ROC sont plutôt tanné des histoires de langue et plusieurs considèrent que des candidats plus compétents ont été mis de côté au cours des années pour favoriser les francophones (lire généralement québécois), parce qu'ils étaient bilingues alors qu'ils étaient moins qualifiés.Beppo a écrit : [...]
Étonnant de lire ça. Pourtant si le Bloc avait dénoncé la nomination du vérificateur général unilingue et d'un juge unilingue à la Cour Suprême, Harper aurait nagé dans l'eau trouble. Le Bloc dérangeait plus avec sa quarantaine de députés que ne le fait présentement le NPD avec son grand nombre de députés. Il m'apparait évident que tu en aurais entendu davantage parler que présentement. Même chose pour le bill omnibus concernant la justice et l'ajout de députés dans l'ensemble du Canada (nous allons voir notre nombre ajouté de 3... big deal). Si l'opposition trépigne, le parti au pouvoir doit répondre davantage de ses actes. Mais dans l'air de faire la «politique autrement», tout passe comme du beurre dans la poêle, madame la Marquise. Alors, on regarde, on constate et on sourit.
Attention, je ne dis pas que je suis nécessairement d'accord avec cette affirmation mais c'est la perception hors-québec.
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Je suis hyper pessimiste de voir que les conservateurs font ce qu'ils veulent... Mon député est très actif en chambre et dit lui-même que les conservateurs s'en fichent, qu'ils sont durs et totalement fermés à la discussion, que c'est de la gouvernance idéologique.
Bref, moi je ne me fais pas trop d'illusions quant à l'avenir. Les conservateurs sont en train de scrapper le pays. Pis ce qui était prévisible est en train de se passer.
Raven, je comprends ce que les députés du NPD sont supposés faire, mais je pense que Mr Harper s'en contrefiche. Il s'arrange pour que ce qu'il a a faire rentre dans les normes et fait passer en douce des lois ou autres...
Bon moi je n'attends rien de bien des conservateurs. Et pour moi peu importe qui aurait été l'opposition en face, ça n'aurait rien changé.
Bref, moi je ne me fais pas trop d'illusions quant à l'avenir. Les conservateurs sont en train de scrapper le pays. Pis ce qui était prévisible est en train de se passer.
Raven, je comprends ce que les députés du NPD sont supposés faire, mais je pense que Mr Harper s'en contrefiche. Il s'arrange pour que ce qu'il a a faire rentre dans les normes et fait passer en douce des lois ou autres...
Bon moi je n'attends rien de bien des conservateurs. Et pour moi peu importe qui aurait été l'opposition en face, ça n'aurait rien changé.
Il faut toujours viser la lune car, même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles - Oscar Wilde
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Ne crains pas le changement, crains plutôt la routine... carpe diem
Et parce qu'ils sont tannés faut se taire, faire le mort et ne rien dire. C'est exactement comme ça qu'un peuple se laisser assimiler. Quand Duceppe chiâlait, peu importe le ton, il rappelait au ROC que nous étions bien vivants et présents sur l'échiquier canadien. J'aimerais bien que tu me nommes des personnes qui ont été nommées à des postes importants, des Québécois on s'entend, et qui étaient moins qualifiées que l'unilingue anglophone. Aussi, le nouveau vérificateur général et unilingue et a occupé le même poste au N-B, seule province reconnue bilingue, avait promis d'apprendre le français lors de son mandat. Pourtant... J'ai lu que Renaud Lachance était sur les rangs pour l'obtention du poste mais que la qualité de son anglais était limitée. Pourtant... Des traducteurs pour MaChouette vont faire la job de l'anglais vers le français mais l'inverse n'existe pas?Pantera72 a écrit : [...]
Sincèrement, je ne suis pas certaine de ça. Je crois que ça aurait fait plus de vagues ici au Québec mais ailleurs, pas du tout. Les gens du ROC sont plutôt tanné des histoires de langue et plusieurs considèrent que des candidats plus compétents ont été mis de côté au cours des années pour favoriser les francophones (lire généralement québécois), parce qu'ils étaient bilingues alors qu'ils étaient moins qualifiés.
Attention, je ne dis pas que je suis nécessairement d'accord avec cette affirmation mais c'est la perception hors-québec.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Suis-je si incompréhensible?Beppo a écrit : [...]
Et parce qu'ils sont tannés faut se taire, faire le mort et ne rien dire. C'est exactement comme ça qu'un peuple se laisser assimiler. Quand Duceppe chiâlait, peu importe le ton, il rappelait au ROC que nous étions bien vivants et présents sur l'échiquier canadien. J'aimerais bien que tu me nommes des personnes qui ont été nommées à des postes importants, des Québécois on s'entend, et qui étaient moins qualifiées que l'unilingue anglophone. Aussi, le nouveau vérificateur général et unilingue et a occupé le même poste au N-B, seule province reconnue bilingue, avait promis d'apprendre le français lors de son mandat. Pourtant... J'ai lu que Renaud Lachance était sur les rangs pour l'obtention du poste mais que la qualité de son anglais était limitée. Pourtant... Des traducteurs pour MaChouette vont faire la job de l'anglais vers le français mais l'inverse n'existe pas?
Re: Le vrai visage des conservateurs.
Financement: le Parti conservateur plaide coupable à des accusations
Le Parti conservateur du Canada a plaidé coupable à certaines accusations et en voit d'autres être abandonnées, jeudi, dans le cadre d'une entente à l'amiable concernant le stratagème de financement électoral connu sous le nom de «in and out».
Le parti et son organe de financement ont plaidé coupable à une accusation d'avoir excédé les limites de dépenses électorales. En échange, les accusations reprochant à quatre haut-gradés conservateurs d'avoir volontairement violé les lois électorales canadiennes seront abandonnées.
Le Parti conservateur a aussi promis de verser 52 000 $ dans le cadre de l'entente avec Élections Canada.
Les sénateurs conservateurs Irving Gerstein et Doug Finley, ainsi que les administrateurs conservateurs Mike Donison et Susan Kehoe ont été accusés plus tôt cet année d'avoir volontairement dépassé la limite de dépenses imposée au parti en 2006. Il s'agissait de la campagne électorale qui a mené Stephen Harper au pouvoir pour la première fois.
Les accusations auraient pu entraîner l'imposition d'une peine maximale d'une année d'emprisonnement et d'une amende de 25 000 $.
Jusqu'à maintenant, les conservateurs avaient toujours maintenu qu'ils n'avaient rien fait de mal en transférant des fonds entre les budgets locaux et le niveau national.
Élections Canada avancait que le stratagème du «in and out» avait permis aux conservateurs d'excéder sa limite de dépenses de 18,3 millions par plus d'un million.
Quelle farce ... 52,000$ de pénalités et on enleve les accusations ...
Le Parti conservateur du Canada a plaidé coupable à certaines accusations et en voit d'autres être abandonnées, jeudi, dans le cadre d'une entente à l'amiable concernant le stratagème de financement électoral connu sous le nom de «in and out».
Le parti et son organe de financement ont plaidé coupable à une accusation d'avoir excédé les limites de dépenses électorales. En échange, les accusations reprochant à quatre haut-gradés conservateurs d'avoir volontairement violé les lois électorales canadiennes seront abandonnées.
Le Parti conservateur a aussi promis de verser 52 000 $ dans le cadre de l'entente avec Élections Canada.
Les sénateurs conservateurs Irving Gerstein et Doug Finley, ainsi que les administrateurs conservateurs Mike Donison et Susan Kehoe ont été accusés plus tôt cet année d'avoir volontairement dépassé la limite de dépenses imposée au parti en 2006. Il s'agissait de la campagne électorale qui a mené Stephen Harper au pouvoir pour la première fois.
Les accusations auraient pu entraîner l'imposition d'une peine maximale d'une année d'emprisonnement et d'une amende de 25 000 $.
Jusqu'à maintenant, les conservateurs avaient toujours maintenu qu'ils n'avaient rien fait de mal en transférant des fonds entre les budgets locaux et le niveau national.
Élections Canada avancait que le stratagème du «in and out» avait permis aux conservateurs d'excéder sa limite de dépenses de 18,3 millions par plus d'un million.
Quelle farce ... 52,000$ de pénalités et on enleve les accusations ...
La grande illusion
Josée Legault
9 novembre 2011
Au Québec, la levée de boucliers fut unanime. Comment Stephen Harper avait-il pu nommer des anglos unilingues à la Cour suprême et au poste de vérificateur général?
Mais hors Québec, tout a passé comme une lettre à la poste. La raison? Hormis pour ce qu’il y reste de Franco-Canadiens, la langue – la vraie – celle de la vie, des communications, de la culture, du travail, de l’intégration et de l’éducation, c’est l’anglais. Point.
Cette histoire de bilinguisme officiel est une grande illusion.
Dans le reste du pays, le français y est de plus en plus invisible et inaudible. Le taux de bilinguisme chez les anglophones y est anémique.
Bref, Pierre Trudeau s’est bien moqué des Québécois. En 1969, sa Loi sur les langues officielles leur a fait croire que le français prendrait sa place. Partout au pays.
Or, il n’en fut rien. Son but était purement tactique. Un an après la création du PQ, Trudeau voulait convaincre les Québécois de ne pas virer «séparatistes».
Une belle tromperie! Car cette loi ne visait qu’à fournir des services dans les deux langues au fédéral. Rien n’y encourageait l’usage du français à travers le pays.
Elle se voulait surtout une arme de persuasion massive destinée aux Québécois contre la montée rapide du nationalisme et de l’indépendantisme.
Logique, donc, qu’après 42 ans, deux référendums perdus, un Bloc éclaté, un PQ au bord du précipice et un gouvernement majoritaire sans le Québec, on ne se cache même plus à Ottawa pour montrer que la connaissance du français ne compte plus pour y occuper les plus hautes fonctions.
Afficher «balingue»
Puis, il y a l’autre grande illusion. Celle de la prédominance du français dans l’affichage commercial.
Rappel: en 1993, après plusieurs rebondissements politico-juridiques, le gouvernement Bourassa amende la loi 101 et permet l’affichage bilingue avec prédominance du français. Il ne sera plus obligatoire d’afficher en français seulement.
Or, qui dit «prédominance» dit capacité de la mesurer. Pour ce faire, des règlements sibyllins furent adoptés. Résultat: à Montréal et dans l’Outaouais, l’affichage s’est anglicisé. À nouveau. Et de plus en plus.
Que le français et l’anglais figurent sur une affiche à 50-50%, 60-40% ou 70-30%, le fait est qu’elle est bilingue.
Et donc, avec l’affichage bilingue vient l’acceptation d’une prédominance du français condamnée à n’être qu’un vœu pieux.
Car cette loi kafkaïenne est impossible à faire respecter sans une armée d’inspecteurs équipés de galons à mesurer. D’où le leurre.
On est donc loin d’une loi 101 qui, en 1977, visait à franciser le «paysage québécois». Et pourquoi? Citons l’énoncé politique originel: parce cette dimension «touche chaque citoyen quotidiennement» et «met en cause le visage que le Québec présente à la fois à ceux qui l’habitent et à ceux qui lui rendent visite».
On sait également que le français langue d’accueil et de travail recule aussi dans le secteur privé. Et voilà qu’une étude montre que l’anglais gagne du terrain jusque dans le secteur public. Bien au-delà des services offerts à la minorité anglo-québécoise.
C’était pourtant écrit dans le ciel. Rappel: en 1986, le gouvernement du Québec adopte une approche clientéliste dans les services sociaux et de santé. Les fonctionnaires devront servir en anglais tout citoyen qui le demande. Même francophone ou allophone.
Résultat: l’État s’ajuste à la langue du citoyen-client, et non plus l’inverse. Message envoyé aux nouveaux arrivants: il vous sera facile d’être servis en anglais. Comme au restaurant. Comme au fédéral.
Avec le temps, cette approche a fait tache d’huile dans l’administration publique québécoise en y créant un climat de bilinguisme officieux.
Comme si les gouvernements, libéraux et péquistes, ne comprenaient plus la différence entre le bilinguisme individuel. Souhaitable en soi. Et un bilinguisme institutionnel du seul État francophone du continent. Un bilinguisme dont l’effet pervers est de renforcer la force d’attraction de l’anglais. Et non celle du français.
Morale de cette histoire qui n’en a pas: au Québec, on exige d’être bilingue même pour un boulot au salaire minimum, mais au Canada, l’anglais suffit pour être juge à la Cour suprême, vérificateur général ou journaliste dans un grand quotidien canadien-anglais.
Surpris? Pourtant, c’était écrit dans le ciel.
Et même dans nos lois…
http://voir.ca/chroniques/voix-publique ... -illusion/" onclick="window.open(this.href);return false;
Josée Legault
9 novembre 2011
Au Québec, la levée de boucliers fut unanime. Comment Stephen Harper avait-il pu nommer des anglos unilingues à la Cour suprême et au poste de vérificateur général?
Mais hors Québec, tout a passé comme une lettre à la poste. La raison? Hormis pour ce qu’il y reste de Franco-Canadiens, la langue – la vraie – celle de la vie, des communications, de la culture, du travail, de l’intégration et de l’éducation, c’est l’anglais. Point.
Cette histoire de bilinguisme officiel est une grande illusion.
Dans le reste du pays, le français y est de plus en plus invisible et inaudible. Le taux de bilinguisme chez les anglophones y est anémique.
Bref, Pierre Trudeau s’est bien moqué des Québécois. En 1969, sa Loi sur les langues officielles leur a fait croire que le français prendrait sa place. Partout au pays.
Or, il n’en fut rien. Son but était purement tactique. Un an après la création du PQ, Trudeau voulait convaincre les Québécois de ne pas virer «séparatistes».
Une belle tromperie! Car cette loi ne visait qu’à fournir des services dans les deux langues au fédéral. Rien n’y encourageait l’usage du français à travers le pays.
Elle se voulait surtout une arme de persuasion massive destinée aux Québécois contre la montée rapide du nationalisme et de l’indépendantisme.
Logique, donc, qu’après 42 ans, deux référendums perdus, un Bloc éclaté, un PQ au bord du précipice et un gouvernement majoritaire sans le Québec, on ne se cache même plus à Ottawa pour montrer que la connaissance du français ne compte plus pour y occuper les plus hautes fonctions.
Afficher «balingue»
Puis, il y a l’autre grande illusion. Celle de la prédominance du français dans l’affichage commercial.
Rappel: en 1993, après plusieurs rebondissements politico-juridiques, le gouvernement Bourassa amende la loi 101 et permet l’affichage bilingue avec prédominance du français. Il ne sera plus obligatoire d’afficher en français seulement.
Or, qui dit «prédominance» dit capacité de la mesurer. Pour ce faire, des règlements sibyllins furent adoptés. Résultat: à Montréal et dans l’Outaouais, l’affichage s’est anglicisé. À nouveau. Et de plus en plus.
Que le français et l’anglais figurent sur une affiche à 50-50%, 60-40% ou 70-30%, le fait est qu’elle est bilingue.
Et donc, avec l’affichage bilingue vient l’acceptation d’une prédominance du français condamnée à n’être qu’un vœu pieux.
Car cette loi kafkaïenne est impossible à faire respecter sans une armée d’inspecteurs équipés de galons à mesurer. D’où le leurre.
On est donc loin d’une loi 101 qui, en 1977, visait à franciser le «paysage québécois». Et pourquoi? Citons l’énoncé politique originel: parce cette dimension «touche chaque citoyen quotidiennement» et «met en cause le visage que le Québec présente à la fois à ceux qui l’habitent et à ceux qui lui rendent visite».
On sait également que le français langue d’accueil et de travail recule aussi dans le secteur privé. Et voilà qu’une étude montre que l’anglais gagne du terrain jusque dans le secteur public. Bien au-delà des services offerts à la minorité anglo-québécoise.
C’était pourtant écrit dans le ciel. Rappel: en 1986, le gouvernement du Québec adopte une approche clientéliste dans les services sociaux et de santé. Les fonctionnaires devront servir en anglais tout citoyen qui le demande. Même francophone ou allophone.
Résultat: l’État s’ajuste à la langue du citoyen-client, et non plus l’inverse. Message envoyé aux nouveaux arrivants: il vous sera facile d’être servis en anglais. Comme au restaurant. Comme au fédéral.
Avec le temps, cette approche a fait tache d’huile dans l’administration publique québécoise en y créant un climat de bilinguisme officieux.
Comme si les gouvernements, libéraux et péquistes, ne comprenaient plus la différence entre le bilinguisme individuel. Souhaitable en soi. Et un bilinguisme institutionnel du seul État francophone du continent. Un bilinguisme dont l’effet pervers est de renforcer la force d’attraction de l’anglais. Et non celle du français.
Morale de cette histoire qui n’en a pas: au Québec, on exige d’être bilingue même pour un boulot au salaire minimum, mais au Canada, l’anglais suffit pour être juge à la Cour suprême, vérificateur général ou journaliste dans un grand quotidien canadien-anglais.
Surpris? Pourtant, c’était écrit dans le ciel.
Et même dans nos lois…
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- MaChouette
- Modeste Jacasseur
- Messages : 181
- Inscription : lun. mars 30, 2009 6:20 pm
Merveilleusement bien dit! Un vrai petit bijou...
Morale de cette histoire qui n’en a pas: au Québec, on exige d’être bilingue même pour un boulot au salaire minimum, mais au Canada, l’anglais suffit pour être juge à la Cour suprême, vérificateur général ou journaliste dans un grand quotidien canadien-anglais.
Surpris? Pourtant, c’était écrit dans le ciel.
Et même dans nos lois…
Se que je constate ces que la couverture médiatique ni est pas ... tse le npd font des démarche ou des commentaires mais ca se retrouve a la fin d'un texte qui as plus ou moins rapport ou en page 26 du journal ...Beppo a écrit : [...]
Étonnant de lire ça. Pourtant si le Bloc avait dénoncé la nomination du vérificateur général unilingue et d'un juge unilingue à la Cour Suprême, Harper aurait nagé dans l'eau trouble. Le Bloc dérangeait plus avec sa quarantaine de députés que ne le fait présentement le NPD avec son grand nombre de députés. Il m'apparait évident que tu en aurais entendu davantage parler que présentement. Même chose pour le bill omnibus concernant la justice et l'ajout de députés dans l'ensemble du Canada (nous allons voir notre nombre ajouté de 3... big deal). Si l'opposition trépigne, le parti au pouvoir doit répondre davantage de ses actes. Mais dans l'air de faire la «politique autrement», tout passe comme du beurre dans la poêle, madame la Marquise. Alors, on regarde, on constate et on sourit.
Allo
Pour avoir été au Parlement et avoir plusieurs amis qui y travaillent actuellement, je peux te dire que non c'est pas un problème de couverture médiatique. Plusieurs des députés du NPD sont absents lorsque les différents groupes de travail se rencontre, et lors des comités parlementaires, plusieurs ne sont pas préparés.willdoo a écrit : [...]
Se que je constate ces que la couverture médiatique ni est pas ... tse le npd font des démarche ou des commentaires mais ca se retrouve a la fin d'un texte qui as plus ou moins rapport ou en page 26 du journal ...
Ce vidéo est assez cocasse:
http://www.youtube.com/watch?v=Hwiv2hf0QxE" onclick="window.open(this.href);return false;
Elle finit de lire sa feuille, mais elle n'attends pas les réponses à ses questions avant de passer la parole à un autre...