Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

J'espères que les bonnes questions vont être posées durant cette mini-commission, à l'exemple de celle de Gillo sur les piscines public et j'espères sûrtout que ces questions trouveront des réponses claire!

Selon moi, empêcher un homme d'entrer dans un piscine public mixte est une entrave au bon fonctionnement de la société, donc cette loi devrait mettre un frein à cet exigeance religieuse qui entrave la liberté d'un autre! Enfin, j'espères!

J'espères aussi qu'il va être demandé qui ont accommode entre un handicape et une religion lorsqu'un chauffeur de taxis refuse des chiens-guides de monter à bors! Ça aussi cette exigeance religieuse est une entrave envers un autre droit!
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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

Dans la fonction publique
Pauline Marois souhaite interdire le hijab
La Presse Canadienne
Martin Ouellet
25/03/2010 18h10


QUÉBEC - Comme la burqa et le niqab, le hijab indispose la chef péquiste Pauline Marois qui souhaite en interdire le port dans la fonction publique.

Même s'il s'agit d'un voile laissant le visage à découvert, le hijab contrevient à la nécessaire neutralité de l'État, a soutenu Mme Marois, jeudi, en conférence de presse à Québec.

«C'est un signe religieux ostensible», a-t-elle fait valoir, désignant d'abord le hijab comme étant un voile «islamiste», un terme décrivant l'islam radical et violent.

Elle a précisé un peu plus tard qu'elle avait commis un lapsus et qu'elle avait plutôt voulu parler d'un «foulard islamique».

La chef du Parti québécois juge trop timide le projet de loi 94, déposé mercredi par la ministre de la Justice Kathleen Weil, qui ne proscrit que les voiles qui cachent le visage, comme la burqa et le niqab.

En vertu du projet de loi, le port du voile intégral sera interdit aux employés des ministères, des services publics, des réseaux de la santé et de l'éducation et des organismes comme la SAAQ et la RAMQ.

Mais cela ne suffit pas aux yeux de la leader souverainiste.

«En fait, c'est vraiment la montagne qui a accouché d'une souris. Regardez le projet de loi. Il ne règle qu'une chose. Il ne règle pas la question des accommodements raisonnables pour des motifs religieux. Il ne décrit pas des codes, des cas... Il règle une chose, il dit: la burqa et le niqab seront défendus», a déploré Mme Marois.

«Alors, on va régler ce cas-là mais demain matin, quand d'autres cas se présenteront, on se retrouvera exactement devant la même situation que celle que nous avions avant», a-t-elle poursuivi.

Le projet de loi, a fait remarquer la députée de Charlevoix, laisse en plan toute la question du port de signes religieux «ostensibles» comme le kirpan - un poignard rituel sikh - ou encore le hijab, un voile qui couvre les cheveux, le cou mais non le visage comme la burqa et le niqab.

«Des employées de la fonction publique vont-elles pouvoir porter des foulards? Est-ce qu'on va pouvoir entrer avec un kirpan grand comme ça à l'Assemblée nationale? Rien de cela n'est réglé», a soulevé la chef du Parti québécois.

Pour encadrer les accommodements raisonnables et protéger les valeurs communes, il faut aller beaucoup plus loin que le projet de loi 94, a dit Mme Marois.

Si les gens sont parfaitement libres d'afficher leurs croyances religieuses à la maison, à la mosquée ou à l'église, ils ne peuvent pas en faire de même dans les institutions relevant de l'État, a-t-elle statué.

«Il doit y avoir neutralité de l'État, et donc, séparation de l'État et des religions et à cet égard, les gens qui travaillent dans la fonction publique ne doivent pas manifester de façon ostensible leurs convictions religieuses», a soutenu la chef de l'opposition officielle.

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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

Quebec
Charest estime qu'interdire le hidjab porterait atteinte aux religieuses
La Presse Canadienne
26/03/2010 15h48

OTTAWA - Malgré les critiques de l'opposition péquiste, le premier ministre du Québec, Jean Charest, estime que son projet de loi visant à bannir le voile intégral dans les services de l'Etat va assez loin.

Le projet de loi 94, déposé cette semaine par la ministre de la Justice Kathleen Weil, obligerait les employés de l'Etat à travailler à visage découvert, interdisant le port de la burqa et du niqab aux employés des ministères, des services publics ou des réseaux de la santé et de l'éducation.

Mais selon la chef péquiste, Pauline Marois, le gouvernement libéral devrait y inclure le hidjab, qui recouvre les cheveux et le cou des femmes qui le portent, car le contraire contrevient à la neutralité de l'Etat.

Or, Mme Marois va trop loin, a répliqué le premier ministre, qui était de passage en Outaouais vendredi. Car les religieuses aussi se couvrent la tête, et une loi plus sévère encadrerait donc également leurs pratiques, a-t-il soutenu.

Si le Parti québécois reproche aux libéraux de ne pas séparer clairement la religion et l'Etat, le premier ministre Charest, lui, trouve que ses adversaires exagèrent, puisque certains députés péquistes souhaitent même interdire le port de la croix, a-t-il déploré.

Plutôt que de critiquer, le PQ devrait préciser jusqu'où il est prêt à aller, a-t-il renchéri.

Le premier ministre a réitéré qu'avec son nouveau projet de loi, le gouvernement québécois établit des balises qui permettront d'encadrer les accommodements à venir.

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Rénatane
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Rénatane »

Des droits aquis ça existe pas ?
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ploloto
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par ploloto »

Lors d'un enregistrement d'émission de télévision auquel le public est convié. dans la fille d'attente, il y avait une femme avec un hijab pas loin de moi. Lorsqu'on m'a gentiment demandé d'aller déposer ma veste de cuir au vestière.

J'ai répondu qu'il n'en était pas question, que cette veste me rapprochait de Dieu et que c'était une offence à ma liberté d'expression religieuse et que j'en appellerais aux droits de l'homme. J'ai laissé plané un soupçon de sérieux dans l'air, jusqu'à ce que je dise que c'était une blague, mais que pour certains c'était sérieux.

Comme me demandait ma cousine: T'as pas fait cela? Il faut bien fantasmer, j'ai répondu.
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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

La chronique de Richard Martineau
Le tour de magie
27/03/2010 08h32


Avez-vous déjà suivi un cours de magie? La première chose qu'on vous apprend est comment distraire votre public.

Vous attirez l'attention des spectateurs sur votre main droite pendant que votre main gauche insère un deux de pique dans le paquet de cartes ou dissimule un billet de vingt dollars.

Eh bien, c'est exactement ce que Jean Charest vient de faire avec son projet de loi sur les accommodements.

MAGIC TOM CHAREST

Il lève la main droite et dit: «Regardez, mesdames et messieurs, on va interdire le voile intégral dans la fonction publique!!!»

Et pendant que les citoyens poussent des Ohhhhhhh et des Ahhhhhhhhh admiratifs, avec sa main gauche, Magic Tom Charest nous enfonce le port des signes religieux ostentatoires dans la gorge.

C'est ce qu'on appelle: nous en passer une p'tite vite. À part interdire le niqab et la burqa dans la fonction publique (ce qui est aussi courageux que d'interdire aux automobilistes de rouler à 220 km/h dans les rues résidentielles), le projet de loi 94 ne réglera strictement rien.

Les fonctionnaires, les juges, les policiers, les profs et les éducateurs en garderie vont pouvoir continuer de porter une croix, une kippa, un turban ou un hidjab.

ON NAGE DANS LE FLOU

Sans parler du libellé du projet de loi, qui est hyper flou.

Prenez le point 5:

«Un accommodement ne peut être accordé que s'il est raisonnable, c'est-à-dire s'il n'impose au ministère, à l'organisme ou à l'établissement aucune contrainte excessive...»

Qu'est-ce qu'on entend par «raisonnable» et par «excessive»?

Votre définition de ces deux mots n'est peut-être pas la mien-ne ou celle du premier ministre.

De plus, le point 4 stipule clairement que «tout accommodement doit respecter la Charte des droits et libertés de la personne, notamment le principe de neutralité religieuse de l'État...»

Faut choisir: l'État est neutre, ou pas? S'il est neutre, pourquoi on accepterait des signes religieux ostentatoires?

Bref, ce projet de loi est du Charest tout craché. Il veut tellement ménager tout le monde qu'il ne satisfait personne.

LES QUÉBÉCOIS ONT RAISON!

On a fait grand cas des propos anti-Québécois tenus par une certaine élite canadienne-anglaise, qui voit dans notre défense de la laïcité une preuve supplémentaire de notre intolérance et de notre xénophobie.

Mais c'est l'élite go-gauche qui pense comme ça. Les Canadiens situés plus à droite de l'échiquier politique sont parfaitement d'accord avec nous.

Dans le plus récent numéro du magazine Maclean's, Mark Steyn, un chroniqueur conservateur qui s'intéresse de très près à la montée de l'islamisme en Europe, dit haut et fort qu'il est du côté des Québécois «intolérants».

Dans le reste du Canada, écrit-il, les seuls groupes qui ont droit au chapitre sont les minorités chéries par les gauchistes: les gais, les Amérindiens, les musulmans... Alors qu'au Québec, le groupe le plus important est LA MAJORITÉ.

Le niqab, dit-il, ne mérite pas plus de «respect culturel» qu'un gars qui se pointe dans une classe déguisé en Darth Vader.

Et il termine son texte en disant: «Vive le Québec niqablibre!»

PREMIER PAS

Cela dit, Steyn devrait lire attentivement le projet de loi 94. Il se rendrait compte que si c'est un pas dans la bonne direction, c'est un pas extrêmement timide...

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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

Au-delà des apparences
Denise Bombardier 27 mars 2010 Québec


Bien sûr, le projet de loi sur l'interdiction du voile intégral (la burqa et le niqab) dans les organismes gouvernementaux et paragouvernementaux est une vraie décision, confirmant que le Québec est une société distincte en Amérique du Nord. Bien sûr, cette interdiction répond aux attentes de la majorité des Québécois.

Bien évidemment, ce projet de loi exprime la volonté du gouvernement d'affirmer des valeurs québécoises modernes, celle de l'égalité entre les hommes et les femmes, au premier chef. Mais ce projet de loi ne s'attaque en quelque sorte qu'à la périphérie du problème des accommodements raisonnables. N'avions-nous pas prévu que l'interdiction de la burqa deviendrait l'instrument stratégique pour banaliser le hidjab, le rendre politiquement et socialement acceptable?

À vrai dire, le débat de fond qui se déroule chez nous est à peine amorcé et il présage des lendemains sans doute aussi déchirants que lors des affrontements au moment des deux référendums. Qu'est-ce donc que ce concept de laïcité ouverte si cher au Parti libéral et à des intellectuels dits cosmopolites, libérés des scories identitaires et allergiques au mot «nation» et parfois à celui de «peuple»?

Les mots n'étant jamais innocents, les tenants de la laïcité ouverte n'ignorent pas qu'elle renvoie inévitablement à son contraire, c'est-à-dire une laïcité fermée. De plus, les partisans de la laïcité ouverte ne se privent pas de présenter la laïcité telle qu'appliquée en France comme un repoussoir, taisant sciemment qu'elle fut le creuset grâce auquel elle accueillit dans le passé des immigrants de toutes cultures et religions qui voulaient y trouver une liberté perdue chez eux. La France, aujourd'hui, demeure une grande terre d'accueil, toute laïque qu'elle soit avec ses interdictions du voile à l'école.

Les Québécois souhaitent-ils restreindre l'interdiction du voile au seul voile intégral? Or le hidjab ne devient pas une banalité vestimentaire pour autant. Ce symbole de soumission de la femme, signe religieux ostentatoire, peut-il être porté par les employés de l'État dont on affirme par ailleurs la neutralité? Tous les signes religieux ostentatoires devraient être interdits dans les organismes étatiques. Un juge, un policier ne doivent porter que la toge ou l'uniforme qui les distinguent de tous et leur accordent les privilèges qui s'y rattachent: celui de détenir une arme à feu pour le policier, celui d'appliquer la justice pour le juge.

Il est inacceptable de prétendre que ceux qui souhaitent l'interdiction des signes religieux ostentatoires dans les organismes publics appartiennent au camp de la laïcité fermée. En fait, on laisse supposer que ces derniers manquent de grandeur d'âme, qu'ils ont une conception douteuse de la démocratie ou alors qu'ils sont de féroces antireligieux. Les deux camps ont leurs fanatiques, mais le spectre d'Hérouxville n'est jamais loin dans l'esprit de certains pour qui le débat actuel recouvre la peur de l'étranger, de l'autre, de l'immigrant. Comment pourra-t-on définir le Québec de demain dans un pareil climat?

Et si l'acceptation de tous les signes ostentatoires religieux par le gouvernement actuel exprimait au fond son impuissance à légiférer sur le sujet? Comment départager l'ostentation de la discrétion? Peut-on mettre sur le même pied un hidjab où seule la figure est exposée et une petite croix portée en bijou? Et que dire du crucifix à l'Assemblée nationale? Est-ce le signe de la culture qui a défini le peuple canadien-français ou l'affirmation d'une foi officielle? Et la kippa, signe religieux, vous renvoie-t-elle à une quelconque infériorité des sexes?

Qui sont ceux, parmi les catholiques et plus largement les chrétiens, qui portent des signes ostentatoires indiquant leur religion? Il y a belle lurette que les communautés religieuses ont jeté leurs habits d'un autre âge et que les prêtres, par discrétion, ont laissé tomber le col romain. Il y a donc danger de confusion entre les exigences de la laïcité dans les institutions publiques et le combat contre les signes, tous les signes extérieurs de l'inégalité des sexes.

Dans la chronique de la semaine dernière, nous rendions compte de l'état ingérable du ministère de la Santé. Il y a aussi des doutes sur la capacité des lois qui nous régissent de construire le Québec de demain selon les voeux de la majorité des citoyens. Même une loi qui interdirait la burqa pourrait être contestée en Cour suprême en vertu de la Charte canadienne.

Allons-nous vers la paralysie sociale à cause du carcan constitutionnel? Comment imposer une véritable laïcité, ni ouverte, ni fermée, où les représentants de l'État et les fonctionnaires ne se distingueraient que par leur compétence, leur courtoisie et leur efficacité sans signes ostentatoires de leur appartenance religieuse? À noter que l'ostentation est rarement vertueuse, quel que soit le domaine où elle se déploie.

La vigilance est à l'ordre du jour. Comment respecter les droits individuels sans compromettre les valeurs communes du Québec en devenir? Est-on en train de mettre en place des éléments subversifs qui entraîneront une désintégration sociale?

Pendant ce temps, cette semaine au Yémen, des centaines de femmes en niqab sont descendues dans la rue pour s'opposer au projet de loi qui va interdire le mariage des petites filles de 10 ans. Cherchez l'erreur!

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Panda
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Panda »

Lison48 a écrit : Ah non, pas ma fille !!!


Image
Elle est bonne !

Va falloir que je check mon chum de mari ! :lol:
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.

Vive le fun de vivre !!![/i][/color]

[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
anaisse
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par anaisse »

On est une gang de mous qui ne sommes pas capable de s'idendifier clairement en tant que peuple. Oui, nous sommes chrétiens, mais est-ce acceptable d'infliger notre prière, lors des conseils de ville, à tous les membres de la société du territoire québécois? Probablement que non. Est-t-il plus légitime de la part d'un autre peuple, établit ici, d'en exiger autant? Mais moi la société québécoise je n'y crois pas, parce qu'elle n'a pas définie ces règles et moeurs. C'est plutôt, une société de banals individus qui veulent plaire aux autres pas peur de représailles. Je suis très ouverte culturellement, pour ce qui est des autres religions et autres coutumes, j'en connais beaucoup, mais si tu me demande ce qu'est la société Québécoise...???? :??:
C'est pas évident parce que je me sens pris entre 2 feux celui de croire en mes valeurs, qui sont pacifiques et ouvertes sur le monde ou celles qui me disent de croire qu'il existe d'autres valeurs que les miennes qui se DOIVENT d'être respectés (sous peine d'être catalogué de racisme ou autres tares) même si elles ne me rejoingnent pas, qu'elles me soient imposées et qu'elles prévalent sur un article de la charte, au prix des miennes. Sauf que si elles empiêtrent sur les miennes, je fais quoi?? Exemple, me faire refuser dans une baignade publique parce que je n'aie pas de une pièce. Si je m'oppose de ce geste je vais être qualifiée d'inculque, fermée ainsi que de raciste, de travers dans mes réflexions et croche dans l'éducation de mes enfants??
Pourquoi? Parce que selon mes moeurs, ce n'est pas si grave d'être en bikini, ça n'atteint personne, c'est un choix réfléchit et juste venant de la part d'un adulte. Anyway, j'ai l'impression que le Québec ne se débarrassera jamais de cette image de peuple frêle, parce que lui-même n'a pas d'identité.
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Nikki
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Nikki »

anaisse a écrit : On est une gang de mous qui ne sommes pas capable de s'idendifier clairement en tant que peuple. Oui, nous sommes chrétiens, mais est-ce acceptable d'infliger notre prière, lors des conseils de ville, à tous les membres de la société du territoire québécois? Probablement que non. Est-t-il plus légitime de la part d'un autre peuple, établit ici, d'en exiger autant? Mais moi la société québécoise je n'y crois pas, parce qu'elle n'a pas définie ces règles et moeurs. C'est plutôt, une société de banals individus qui veulent plaire aux autres pas peur de représailles. Je suis très ouverte culturellement, pour ce qui est des autres religions et autres coutumes, j'en connais beaucoup, mais si tu me demande ce qu'est la société Québécoise...???? :??:
C'est pas évident parce que je me sens pris entre 2 feux celui de croire en mes valeurs, qui sont pacifiques et ouvertes sur le monde ou celles qui me disent de croire qu'il existe d'autres valeurs que les miennes qui se DOIVENT d'être respectés (sous peine d'être catalogué de racisme ou autres tares) même si elles ne me rejoingnent pas, qu'elles me soient imposées et qu'elles prévalent sur un article de la charte, au prix des miennes. Sauf que si elles empiêtrent sur les miennes, je fais quoi?? Exemple, me faire refuser dans une baignade publique parce que je n'aie pas de une pièce. Si je m'oppose de ce geste je vais être qualifiée d'inculque, fermée ainsi que de raciste, de travers dans mes réflexions et croche dans l'éducation de mes enfants??
Pourquoi? Parce que selon mes moeurs, ce n'est pas si grave d'être en bikini, ça n'atteint personne, c'est un choix réfléchit et juste venant de la part d'un adulte. Anyway, j'ai l'impression que le Québec ne se débarrassera jamais de cette image de peuple frêle, parce que lui-même n'a pas d'identité.
Pourquoi qu'à chaque fois que je lis un Québécois écraser son propre peuple de son mépris, j'ai la sensation étrange que lui (ou elle c'est selon) n'est pas inclu dans ce lot. Tous les Québécois sont des lavettes, sauf moi bien sûr... :gluk:
Moi je pense que c'est de la projection...
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

anaisse a écrit : On est une gang de mous qui ne sommes pas capable de s'idendifier clairement en tant que peuple. Oui, nous sommes chrétiens, mais est-ce acceptable d'infliger notre prière, lors des conseils de ville, à tous les membres de la société du territoire québécois? Probablement que non. Est-t-il plus légitime de la part d'un autre peuple, établit ici, d'en exiger autant? Mais moi la société québécoise je n'y crois pas, parce qu'elle n'a pas définie ces règles et moeurs. C'est plutôt, une société de banals individus qui veulent plaire aux autres pas peur de représailles. Je suis très ouverte culturellement, pour ce qui est des autres religions et autres coutumes, j'en connais beaucoup, mais si tu me demande ce qu'est la société Québécoise...???? :??:
C'est pas évident parce que je me sens pris entre 2 feux celui de croire en mes valeurs, qui sont pacifiques et ouvertes sur le monde ou celles qui me disent de croire qu'il existe d'autres valeurs que les miennes qui se DOIVENT d'être respectés (sous peine d'être catalogué de racisme ou autres tares) même si elles ne me rejoingnent pas, qu'elles me soient imposées et qu'elles prévalent sur un article de la charte, au prix des miennes. Sauf que si elles empiêtrent sur les miennes, je fais quoi?? Exemple, me faire refuser dans une baignade publique parce que je n'aie pas de une pièce. Si je m'oppose de ce geste je vais être qualifiée d'inculque, fermée ainsi que de raciste, de travers dans mes réflexions et croche dans l'éducation de mes enfants??
Pourquoi? Parce que selon mes moeurs, ce n'est pas si grave d'être en bikini, ça n'atteint personne, c'est un choix réfléchit et juste venant de la part d'un adulte. Anyway, j'ai l'impression que le Québec ne se débarrassera jamais de cette image de peuple frêle, parce que lui-même n'a pas d'identité.

Pourtant, sur le plan international, on est loin d'être vu de la sorte...... perso, les seuls personnes que je vois se traiter ainsi, c'est des membres de ce peuple justement....... bizarre hein...


Autre élément, si tu connais bien les réalités au niveau international, tu sais donc qu'on est loin d'être le seul peuple au pris avec ce genre de dilemme. Ils ont même fait un référendum en Suisse au sujet des minarets..... Donc, le gouvernement n'a pas voulu prendre la décision de lui-même, ils ont fait voter la population, parce que c'est des sujets délicats.....

L'herbe est plus verte chez le voisin seulement si on regarde avec les lunettes qu'on veut bien mettre.
Dernière modification par Placeress le dim. mars 28, 2010 11:24 am, modifié 2 fois.
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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

La chronique de Richard Martineau
Entre nous...

28/03/2010 07h57


Connaissez-vous Peace Village? Il s'agit d'une enclave islamique de 3 000 habitants située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Toronto.

Une sorte d'enclos pour musulmans originaires du Pakistan, où toutes les rues mènent à la mosquée.

HOMMES ET FEMMES SÉPARÉS

Le 18 mars dernier, le journal français Le Figaro a publié un reportage sur Peace Village.

Non seulement y trouve-t-on la plus grosse mosquée du Canada, mais toutes les maisons respectent les préceptes de l'Islam. Par exemple, dans les salons, des portes coulissantes permettent de séparer les hommes des femmes.

Le journaliste du Figaro a tenté de parler à des femmes voilées qui se promenaient dans les rues du village, mais il a éprouvé quelques difficultés. Comme lui ont expliqué deux gaillards qui semblaient surveiller les allées et venues des femmes, les étrangers ne sont pas les bienvenus dans cette enclave. «Il faut demander la permission pour parler aux gens et se promener...», lui ont-ils dit.

Je vous rappelle que nous ne sommes pas au Moyen- Orient, mais à 50 kilomètres de Toronto...

«L'AVENIR NOUS APPARTIENT!»

Il y a quelques semaines, une enquête de l'Institut national de la statistique du Canada a révélé que, dans 20 ans, les minorités visibles représenteront 63% de la population de Toronto.

Le reporter du Figaro a demandé à Naseer Ahmad, le créateur de Peace Village, ce qu'il pensait de cette étude. Le riche promoteur immobilier n'a pas caché sa joie:

«Ce pays a été fondé par les Français et les Anglais, a-t-il lancé. Maintenant, il y a une troisième force, c'est nous. Au Canada, il faudra qu'il y ait un premier ministre pakistanais!»

Puis l'homme a montré le centre commercial de Peace Village. «Il y a plusieurs restaurants halal ici, a-t-il expliqué. J'ai même créé un cimetière musulman. Peace Village est une expérience unique, qui jette les bases d'autres villages du genre.»

«Bientôt, nous construirons un vaste centre islamique, juste à côté de la mosquée.»

UNE ÉGLISE RASÉE

En octobre 2007, le National Post a publié un reportage sur Peace Village.

On y apprenait que, pendant le jeûne du ramadan, l'école du quartier met des lits à la disposition des enfants affamés pour qu'ils puissent reprendre des forces entre deux cours.

Des Italiens vivaient à côté de Peace Village. Ils y avaient leur église, la Teston United Church. Mais les promoteurs du village musulman ont décidé d'agrandir leur enclave pour accueillir de nouveaux arrivants et ils l'ont rasée...

«On est allé les voir en pleurant, mais ça n'a rien donné, de dire une Italienne qui fréquentait cette paroisse. Ils ont refusé d'entendre nos doléances et ils ont démoli notre église... »

Imaginez comment la communauté musulmane réagirait si des chrétiens décidaient de démolir une mosquée!

VIVE LE CANADA!

Le journaliste du National Post est allé rencontrer de nouveaux résidents de Peace Village et leur a demandé pourquoi ils avaient décidé de déménager dans cette enclave.

«Parce qu'on se reconnaît dans le nom des rues», a répondu un homme. Il y a neuf rues dans Peace Village et chacune porte le nom d'un disciple important de l'ahmadisme, une branche particulière de l'Islam.

«Le multiculturalisme canadien est extraordinaire...», a lancé un résident de Peace Village.

Je suis sûr qu'Allah est d'accord...

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Cass!
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Cass! »

ET voila ce qui se cache derriere l'image de la femme musulman si on les laisse faire la femme musulman se retrouvera enchainé a son cartier tandis que si on ne les laisse pas faire ces femmes auront des lois pour se rebeller aider par les femmes du québec et revendiquer le droit de vivre leur vie de femme comme toute les autres québécoise :).

Nous sommes en train de nous faire envahir en douce ni plus ni moins, etre une terre d,accueil pour l'immigration oui mais pas a n'importe quel prix.
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Placeress
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Placeress »

Allergies mystiques
par Carole Beaulieu

26 Mars 2010

Le printemps n’est pas encore arrivé que les allergies aux signes visibles du religieux enfièvrent le Québec. Une immigrante d’origine égyptienne refuse d’enlever son niqab en classe, une préposée à la radiologie porte un hidjab dans un hôpital, une vingtaine de CPE offrent un enseignement religieux...


Revendications salariales des médecins: il faudra bien un jour mettre fin au chantage
L'opinion publique surchauffe. Des balises, vite ! Les plus pressés veulent exclure tout signe religieux de tout ce qui est lié à l'État ou financé par celui-ci. Les plus fiévreux voudraient aller plus loin. Même mon vendeur de journaux, d'origine maghrébine, ne comprend pas que l'État n'interdise pas le niqab dans la rue.

Sans parler des juifs orthodoxes. Ces jeunes garçons qui étudient la Torah engoncés dans des vêtements moyen âgeux ne seraient-ils pas plus heureux de filer à vélo, dans la lumière printanière, en zieutant les jambes des filles ?

Est-il possible qu'à la raison, qu'à la science, qu'au savoir, qu'à la liberté (sexuelle, entre autres) certains, même instruits, préfèrent les rites prescrits, les dogmes, les interdictions ? Oui. La liberté est un vertige. La foi religieuse, un mystère, qui mérite le respect.

Si une femme veut se couvrir de la tête aux pieds pour « se rapprocher du Prophète » ou se protéger du courroux de son Dieu misogyne, elle en a le droit. Mais elle devra en accepter les conséquences, conséquences que le gouvernement doit préciser. La ministre Yolande James a bien commencé en lui fermant la porte des cours de français.

Nous ne devons pas craindre de voir le niqab se répandre au Québec. Le prix économique et social à payer pour le porter, déjà élevé, va grimper. Seules les musulmanes les plus mystiques, ou les activistes politiques, feront ce choix. Et elles seront marginalisées.

Les États occidentaux ont le moyen de combattre le voile intégral sans l'interdire. En France, depuis qu'un cambrioleur s'est caché sous un niqab pour dévaliser une bijouterie, on évoque des règles interdisant aux commerçants de servir les clients au visage couvert.

Retirer un colis à la poste, pren dre un enfant à la gar derie, obtenir un permis de con duire... tous ces gestes peuvent exiger que l'on décline son identité. Au nom de la sécurité, l'État peut autoriser la police à demander l'identité de toute personne portant un niqab dans une zone placée sous vidéosurveillance, une station de métro par exemple.

On peut parier que si elles rece vaient des plaintes, les commissions des droits du Canada et du Québec s'incline raient devant cette démarche raisonnée, qui aménage la vie en société. Dans le cas con traire, leur déci sion demeurerait un avis sur lequel Québec pourrait passer outre.

Continuons notre discussion sur la place des signes religieux, comme le hidjab, dans la fonction publique. Ils pourraient être interdits dans certains postes, là où ils nuiraient au bon fonctionnement de la justice ou à la fonction émancipatrice de l'école, notamment, ou encore à la relation de confiance nécessaire dans le domaine des soins de santé (un homosexuel serait-il à l'aise d'être traité par une infirmière portant le symbole d'un islam qui voit en lui un criminel ?).

Peut-être faudra-t-il défendre la première interdiction jusqu'en Cour suprême. Choi sissons donc un bon dossier ! Si la cause est juste (l'interdiction du niqab dans les classes), personne au Canada ne reprochera au gouvernement québécois de faire appel à la « clause dérogatoire » pour se soustraire au jugement s'il perd son procès. Au contraire. Le Québec deviendra un héros. Le niqab est tout aussi impopulaire ailleurs au pays.

Éliminer tous les signes religieux de la fonction publique ou priver de financement public tout organisme teinté de religieux est moins défendable. Il faut une bonne raison pour brimer un droit !

L'État québécois prépare un guide pour les établissements d'enseignement. Il devrait être prêt cet été. Voyons les outils qu'il nous offrira.

Réfléchissons au financement des CPE qui ont dans leur projet éducatif un volet religieux. Mais soyons prudents. Ce couteau aura plus d'un tran­chant. Il limitera notre capacité de faire partager notre utopie, celle de la modernité et de l'égalité. Si on refuse des fonds publics aux organismes « à vocation religieuse », faudra-t-il aussi en priver les organisations charitables inspirées par les valeurs chrétiennes, comme la Maison du Père ?

Nous ne devons pas agir par peur de l'autre ou parce que nous voulons qu'il vive comme nous. Nous devons agir en défense de cette utopie exigeante qui devrait être notre fierté : la liberté de conscience et de religion consentie à tous.

L'action de Québec doit être bien ciblée. L'autre éventua lité ne pourrait être qu'une république-des-athées-et-des-croyants-discrets, qui prendrait bien vite des allures de tyrannie.


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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Sur la ligne de feu
Par Louis Préfontaine
Publié dans louispréfontaine.com le 2 mars 2010


« Je vais te faire perdre ton emploi ». Un autre contrôle manqué par l'enfant, une autre ronde de menaces téléphoniques de la part de la mère. Tania écope. Encore. Quand on enseigne dans des classes d'intégration pour immigrants, il faut savoir la seule chose véritablement utile: l'autre a toujours raison. Pas toi, pas ton pays, pas tes règles de sécurité, ta laïcité, ton égalité homme-femme. Non. Tout ça prend le bord quand on fait affaire avec une minorité d'intégristes qui, à l'image de cette fanatique refusant les règles de son école, cherchent à miner le fondement de notre État de droit tout en s'affairant à rendre la vie insupportable à ceux et celles qui essaient les aider.

Tania n'a enseigné qu'une seule année à cette école primaire du nord-est de la ville, spécialisée dans l'intégration des nouveaux arrivants. Elle aurait pu continuer, mais c'était trop difficile émotionnellement. Pire: on lui a fait couler son évaluation, avec une note de zéro sur cinq au niveau de l'éthique et des accusations de racisme de la part du directeur et de son assistante. Son crime? Avoir voulu donner des cours de géographie à une enfant, avoir fait part de ses échecs à ses parents et lui avoir demandé de chausser des espadrilles au cours d'éducation physique.

« Toronto, c'est au Liban, mon papa me l'a dit, non non non tu es une menteuse! » lançait la jeune fille voilée de onze ans à sa professeure, en pleine classe. Tania lui montra la carte mondiale, lui pointa Toronto, puis le Liban. « Non, ce n'est pas au Liban, Toronto. Ton père s'est peut-être trompé ». Non, Tania, son père ne s'est pas trompé. Papa-musulman a toujours raison. Tu devrais le savoir. Et c'est pourquoi, le lendemain, il est débarqué dans ta classe, sur l'heure du midi, en violation des règles les plus élémentaires de l'école, pour t'insulter, te traiter de raciste, t'invectiver et te menacer.

Peu de temps après cela, un voyage au Liban de huit semaines pour la petite fille. Lorsqu'elle est revenue, elle a pris beaucoup de retard, si bien que ses résultats n'étaient pas à la hauteur de ses camarades de classe. Rencontre avec les parents et le directeur. Le diagnostic? Non, la petite n'a pas de retard, non elle n'a rien à apprendre. C'est toi, Tania, la raciste, la méchante féministe qui veut apprendre des idées de libération de la femme à son enfant, dixit une mère hystérique, une Canadienne d'Halifax convertie aux vertus de la soumission au mari et du voile corporel. Le directeur te demande de sortir, et plus rien ne sera jamais pareil entre toi et lui par la suite. Sa confiance, tu l'avais perdue.

Les mois passèrent, accompagnés des insultes bi-hebdomadaires suivant inexorablement chaque test, chaque échec d'une petite fille à qui on a appris que le monde est ce que Papa-musulman dit qu'il est. Un jour, la professeure d'éducation physique appela Tania et lui dit, à propos de l'enfant: « elle ne veut pas enlever ses bottes, car elle dit qu'il est mal qu'on puisse voir ses chevilles ». Tania rassura la petite fille, lui expliqua qu'Allah ne la punirait pas, qu'elle devait simplement mettre ses souliers de course et s'amuser avec ses amis. Elle finit par la convaincre, mais à quel prix? Le lendemain, elle est de nouveau convoquée au bureau du directeur, où elle se fait de nouveau insulter, où son propre supérieur lui dit qu'elle aurait dû accepter que la fille participe aux activités en bas (ce qui est pourtant extrêmement dangereux et contraire au règlement). Textuellement, il lui a dit ceci: « entre les règles de l'école et les règles de la religion de monsieur, ce sont les règles de religion de monsieur qui doivent primer ». Et c'est ce qui se produisit par la suite, merci aux menaces de poursuites répétées de la part du triste individu.

Combien de dictées t'a-t-on renvoyées avec un gros « X », Tania, parce qu'elles faisaient référence à Noël ou à Pâques? Combien de fois as-tu dû t'adapter pour simplement survivre, ici, dans ton propre pays, là où tu devrais précisément servir d'exemple aux nouveaux arrivants?

À la fin de l'année, plutôt que d'avoir pris la défense de sa professeure, le directeur et son assistante, une Libanaise d'origine, ont décidé de se débarrasser d'elle du mieux qu'ils le pouvaient. À l'école des immigrants, Tania, pourtant elle-même fille d'une immigrante italienne, n'avait pas compris la leçon de base: au Québec, ce sont les immigrants qui font la loi, et nos règles ne s'appliquent qu'à ceux qui sont assez malchanceux pour être blancs et francophones. Les autres, ils sortent l'insulte du racisme, ils en appellent aux vertus du multiculturalisme, ils appellent leurs avocats, ils se basent sur la Charte des droits et libertés pour nous imposer LEURS droits et LEURS libertés.

Pourtant, «il y en a, il y en a tellement des gens gentils, explique Tania. Je trouve ça plate, parce qu'à chaque fois où on en parle c'est à propos d'histoires complètement débiles. Des madames gentilles qui t'envoient des baklavas, ça on ne s'en souvient pas ». Le problème, il est précisément là: des gens gentils et des gens méchants, confus, violents, psychotiques, existent dans chaque culture, dans chaque peuple. Au Québec, cependant, il suffit qu'un de ces énergumènes utilise sont statut ethnique pour qu'on lui confère immédiatement un semblant de crédibilité. Si tu es blanc et francophone et que tu agis de la sorte, on va te foutre dehors de l'école, appeler la police, appeler la DPJ, t'emmener au poste et te poursuivre. Si tu viens d'ailleurs, on va te laisse faire au nom du multiculturalisme, au nom de l'accommodement raisonnable, au nom de la bonne entente.

Qu'on le veuille ou non, c'est une guerre. Une lutte entre nos valeurs, nos conceptions de l'espace public et des libertés, et celles d'individus sans scrupules qui croient pouvoir utiliser notre ouverture contre nous-mêmes, qui enfoncent nos portes ouvertes et occupent ensuite nos maisons. Et dans cette guerre, sur ce front, se trouvent des gens comme Tania qui, si elle a laissé tomber l'enseignement aux enfants, continue néanmoins d'apprendre notre langue et notre culture aux immigrants adultes et participe, en se prenant des balles de haine à chaque jour, à améliorer notre société et à favoriser une plus grande cohésion, dans le respect de nos valeurs communes. Tania est une héroïne à sa façon, dans les tranchées du multiculturalisme, l'arme de notre insouciance à la main.

Et si on se décidait enfin à l'appuyer, à respecter ceux et celles qui, comme elle, travaillent à l'intégration des immigrants? Si on affirmait enfin, haut et fort, que nos valeurs et notre culture ne sont pas négociables, que notre loi s'applique à tous et que nous n'avons pas à subir les affronts de ceux qui les refusent? Si on osait exiger des nouveaux arrivants le respect de nos institutions et de ceux et celles qui oeuvrent à les aider à se réaliser dans notre maison à tous les jours?

Car si nous n'agissons pas au niveau de l'intégration en osant imposer nos valeurs, il va falloir agir au niveau du nombre d'immigrants à recevoir. Et ça, c'est un tout autre débat. Nécessaire, mais ô combien plus difficile à assumer pour les apôtres d'un multiculturalisme ayant accumulé les échecs comme les Québécois les médailles aux derniers Jeux Olympiques. D'ici là, merci Tania, et bon courage.


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En tout cas si on a pu se tenir debout face à la femme au niquab, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour rendre nos lois et valeur non négociable à nouveau!

Elle n'aurait pas pu poursuivre son Directeur et l'assitante qui la harcelait afin de l'empêcher carrément de faire respecter les règles de l'école et les valeurs d'égalité-homme femme en la traitant à tors de raciste?

En tout cas dommage que son cas ne parraisse pas dans les grands médias! Il y aurait certainement des questions à se poser sur comment sont gèrés nos écoles d'intégration aux immigrants et sur certaines personnes qui y oeuvrent!

Non mais on est oû la, au Liban? Il faut croire puisque le Directeur même de l'école québécoise dit que c'est toujours Papa-Musulman (ou autres) qui ont raison!
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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

Projet de loi 94 - Port du niqab: une loi inutile
Nathalie Des Rosiers - Avocate générale à l'Association des libertés civiles du Canada 3 avril 2010 Québec


Le projet de loi «établissant des balises encadrant les demandes d'accommodement dans l'administration publique et dans certains établissements» a été déposé à Québec la semaine dernière. Il est applicable à tous les secteurs gouvernementaux et à de nombreuses institutions publiques, dont les garderies, les conseils scolaires publics et les établissements de santé.

Sa disposition principale, l'article 6, se lit ainsi:

«Est d'application générale la pratique voulant qu'un membre du personnel de l'Administration gouvernementale ou d'un établissement et une personne à qui des services sont fournis par cette administration ou cet établissement aient le visage découvert lors de la prestation des services.

Lorsqu'un accommodement implique un aménagement à cette pratique, il doit être refusé si des motifs liés à la sécurité, à la communication ou à l'identification le justifient.»

Plusieurs critiques doivent être faites du projet de loi: il est vague et mal rédigé, il ne sortira pas indemne d'une contestation constitutionnelle, il aura des répercussions dangereuses pour certaines femmes musulmanes et plus généralement pour les relations entre citoyens et gouvernement. Et finalement, il doit aussi être critiqué parce qu'il est inutile.

Communication

Premièrement, le libellé du projet de loi semble mal ciblé. Il est difficile d'imaginer une interaction entre un citoyen et le gouvernement qui ne fasse pas appel à la «communication». Doit-on en conclure que toute interaction avec une femme portant un niqab est interdite? Le projet de loi vise-t-il uniquement les communications orales même si la distinction n'est pas faite? Sera-t-il interdit de porter un niqab, un foulard ou une tuque pour remplir un formulaire? Est-il nécessaire d'avoir le visage découvert lors de toute prestation de services, même celles par téléphone et par courriel? Bref, le texte doit être révisé.

Deuxièmement, beaucoup a été écrit sur les violations à la liberté d'expression, et de religion, qui sont apparentes. Le niqab, comme tout autre symbole religieux, ne devrait pas être réglementé par le gouvernement. Néanmoins, plusieurs personnes suggèrent que c'est un symbole qui peut être banni de la sphère publique pour les raisons suivantes:

- le niqab n'est pas exigé par la religion musulmane;

- il est un symbole de l'inégalité des femmes;

- il peut être identifié à un rejet des valeurs modernes, ce qui peut nuire à la possibilité d'intégration à la société québécoise et canadienne.

Expression de la spiritualité

A priori, aucune de ces trois raisons ne peut justifier qu'on refuse un service public aux femmes qui portent le niqab. Tout d'abord, la liberté de religion ne protège pas seulement les rituels qui sont mandatés par les différents ordres religieux, mais plutôt la possibilité d'exprimer sa spiritualité. Certaines personnes sont plus pieuses que d'autres: beaucoup de gens portent des signes religieux, y compris les prêtres et religieuses catholiques, certains juifs orthodoxes, certains membres sikhs ou bouddhistes. Est-ce que le gouvernement devrait réglementer les signes religieux de toutes ces personnes si elles désirent obtenir un service gouvernemental ou être employées par le gouvernement? De plus, si la philosophie derrière le niqab peut être contraire à l'égalité des femmes puisque le niqab n'est porté que par les femmes et semble renforcer l'idée que les hommes ne peuvent pas contrôler leurs pulsions sexuelles et que les femmes doivent se cacher pour se protéger, ce n'est pas le seul signe religieux discriminatoire à l'égard des femmes.

De nombreuses religions imposent des obligations différentes aux hommes et aux femmes et, que ce soit le voile de la religieuse catholique ou les robes longues des mennonites, les référents inégalitaires sont très répandus. Sont-ils tous à bannir? Si le gouvernement veut interdire l'offre de services à toutes celles qui portent des vêtements portant la marque de l'inégalité entre les hommes et les femmes, la liste sera longue: talons aiguilles, corsets, bas de nylon pourraient tous être analysés sous l'angle de l'inégalité des femmes.

Enfin, si le niqab est un signe de rejet de la modernité et de la société occidentale, c'est une forme d'expression politique qui doit être respectée. Pourquoi accepter un T-shirt qui dénonce le consumérisme excessif, la guerre en Afghanistan ou la pollution et non un signe, comme le niqab, qui peut être interprété comme une protestation contre les excès de la vie moderne?

Droits de la personne

Les libertés ne sont pas absolues et les gouvernements peuvent justifier de brimer les droits et libertés des citoyens pour des raisons acceptables. Pour ce faire, le gouvernement devra prouver que les limites qu'il impose sont justifiables. Or il est difficile de comprendre la nécessité de la législation: très peu de femmes portent le niqab, encore moins demandent des accommodements et, en général, les accommodements sont fournis ou refusés de façon raisonnable à la lumière de l'ensemble des coûts et de la disponibilité du personnel.

Bien que les gens puissent être en désaccord avec les décisions individuelles de la Commission québécoise des droits de la personne et des droits de la jeunesse, elle règle sur une base individuelle les demandes d'accommodement. C'est le forum approprié. Le droit des accommodements raisonnables permet aux parties d'en arriver à une solution pratique. Les préoccupations légitimes de sécurité ou d'identification sont ainsi abordées de manière individualisée. La démarche gouvernementale de légiférer semble créer une crise plutôt que d'inviter au dialogue interculturel.

Surtout que le projet de loi aura des répercussions négatives pour les femmes musulmanes qui sont dévotes: leur choix sera de rester à la maison, de ne pas participer aux rencontres parents-élèves, de ne pas obtenir de soins de santé ou de rejeter ce qu'elles croient important pour leur vie spirituelle! En matière de politique publique, on peut penser qu'isoler davantage certaines femmes est contraire à tous les indices de prévention de la violence conjugale, de promotion de l'égalité économique ou de l'intégration sociale.

Carte d'identité

Il faut aussi noter que des conséquences plus pernicieuses doivent aussi être envisagées: jusqu'à présent, il n'était pas nécessaire de fournir une identification faciale pour obtenir des soins ou des services gouvernementaux généraux. Il n'était pas nécessaire d'avoir une photo pour prouver son identité; le nom et le numéro de dossier étaient suffisants. Est-ce que ce projet de loi est une première étape vers la carte d'identité obligatoire pour toute interaction avec le gouvernement?

Aurons-nous besoin d'une carte avec photo pour aller à la bibliothèque, pour payer ses impôts ou recevoir un prêt-bourse, un chèque d'aide sociale ou de pension? En effet, pourquoi insister pour que les femmes portant le niqab se découvrent à moins que l'identification visuelle soit dorénavant la norme? Faudra-t-il que la tête soit complètement à découvert: le nez, la bouche, certainement, pour interdire le niqab, mais les cheveux (à bas les casquettes) et les yeux (à bas les lunettes soleil noires)?

Projet bâclé

Les leçons de l'histoire sont aussi intéressantes ici: lorsque la Ville de Québec a cherché à empêcher les témoins de Jéhovah de distribuer leurs brochures, elle agissait avec les meilleures intentions et avec un grand soutien de la population; lorsque l'Alberta a tenté de déloger le Doukhobors et de l'obliger à s'intégrer à la population locale, elle bénéficiait du soutien populaire.

Dans les deux cas, les tentatives ont échoué et, quelques décennies plus tard, des verdicts sévères d'intolérance sont portés à l'endroit des décideurs de l'époque. En sera-t-il de même pour le projet de loi 94? Le projet de loi semble avoir été bâclé: il est peu clair, constitutionnellement fragile, risqué et pourrait avoir des répercussions sérieuses. Pourquoi légiférer?

***

Nathalie Des Rosiers - Avocate générale à l'Association des libertés civiles du Canada

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Anya
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Anya »

:non2:

6 Avril 2010
Permalink 18:30 pm, Richard Martineau / Franc-parler, 199 mots
C'est reparti!!!! (Et c'est pas un poisson d'avril en retard...)
Croyez-le ou non, mais il va y avoir UNE AUTRE CONSULTATION PUBLIQUE sur les accommodements!!!!!

Une AUTRE COMMISSION BOUCHARD-TAYLOR, bordel!!!!

Une, c'était pas assez?

__________


Consultation générale et auditions publiques sur le projet de loi n° 94, Loi établissant les balises encadrant les demandes d’accommodement dans l’Administration gouvernementale et dans certains établissements

La Commission des institutions est chargée de tenir des auditions publiques à compter du 18 mai 2010 dans le cadre d’une consultation générale sur le projet de loi n° 94, Loi établissant les balises encadrant les demandes d’accommodement dans l’Administration gouvernementale et dans certains établissements. Consulter la page du mandat associé à cette consultation pour suivre les travaux découlant de ces auditions publiques.

Tout citoyen ou tout organisme souhaitant s’exprimer sur ce sujet doit transmettre un mémoire au Secrétariat des commissions au plus tard le 7 mai 2010. Les mémoires doivent être de format lettre et être transmis par courrier électronique (PDF non verrouillé ou Word). Ils peuvent également être expédiés par la poste ou déposés à la réception du Secrétariat des commissions. Ils doivent être accompagnés d’un résumé de leur contenu.

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Thewinneris
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Thewinneris »

Une autre commission?

En tout cas, j'ose espérer que les citoyens vont mieux se faire respecter et ne pas laisser les commissaires les traiter de façon aussi condescendantes que l'ont fait Bouchard/Taylor au profit des extrêmistes religieux!

J'espères qu'on va savoir les remettre à leur place si on sens qu'ils nous attendent au détour afin de traiter encore une fois les québécois de raciste et donner tors encore un fois à la majorité, c'est à dire, favoriser des minorités au détriment de la population donc de la démocratie!
Dernière modification par Thewinneris le mar. avr. 06, 2010 11:11 pm, modifié 2 fois.
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Cass!
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Cass! »

C'est pas une commission d'enquete il n'a pas les bon terme le journaliste, c'est simplement une audition publique pour donner le droit a tout le monde de donner sont point de vue sur une loi importante qui sera adopté comme il arrive souvent, ils recoivent des mémoires et quelques s'un sont choisis pour etre lu et discuter directement avec les auteur du mémoire, ca dur en général que quelques jours et permettent de voir si des erreurs se sont glissé ou des articles de loi en contradiction avec d'autres lois.
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Myrica
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Re: Une musulmane expulsée d'un cours à cause du niqab

Message par Myrica »

:sarcastic: :sarcastic: :sarcastic:


Le Québec fermé aux immigrants?

08:42 am, Richard Martineau / Franc-parler, 91 mots

Selon une étude du groupe CIRANO, les immigrants ont plus de difficulté à se faire embaucher au Québec que les Québécois de souche...

En 2006, par exemple, le taux de chômage des immigrants du Québec était deux fois plus élevé que celui des immigrants en Ontario...

« Le Québec doit faire plus pour assurer aux immigrants des conditions économiques comparables, voire supérieures, à celles observées dans les autres provinces canadiennes », affirment les auteurs de l'étude.

Le Québec serait-il fermé? Xénophobe?

Aurait-on peur des étrangers?


'' Je vous donne les liens sur le taux de chômage et , l'étude du groupe CIRANO

http://www.cirano.qc.ca/pdf/publication/2010RP-05.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;


http://argent.canoe.ca/lca/affaires/que ... 92200.html" onclick="window.open(this.href);return false;

"
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