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LE DOMAINE BLEU • Procès de Guy Turcotte - Page 36
Page 36 sur 330

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 7:45 am
par Masse-chaussette
Hum lorsqu'on raconte qqe chose de passé, un long récit, on fini par parler au présent. Je me souviens que le prof au CEGEP disait qu,on fait trop souvent ça a l'écrit car c'Est ce qu'on fait à voix haute. Genre :

"Hé tantot je me suis fait couper par la droite, moi je roulait lentement, pis la le gars il pogne les nerfs, il me dépasse en klaxonnant comme un malade, la petite se réveille en arriere. La petite braille comme pas possible alors je me stationne et je me calme"

Dans le journal, si on rapporte le verbatim de mes dernières phrases, ça sera au présent car c'est au présent que j'ai dis ces phrases .

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 7:56 am
par Chico_Fan
C'est aussi ce que je pense... Le témoignage est tellement long que ce serait trop lourd au niveau grammatical de toujours parler au passé.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 8:13 am
par gazzoux1
gazzoux1 a écrit : [...]


Je ne sais vraiment pas, peut-être qu'il essaie qu'on le prenne en pitié et que c'est tout simplement stratégique de leur part. Ce que je trouve curieux c'est qu'il parle au présent comme si c'était une autre personne qui avait commis les meurtres......j'ai tellement peur que le juré décide que ce sont des meurtres non prémédités....ça serait épouvantable. J'me dis qu'il doit y en avoir un sur les 12 qui va s'objecter à ça.

Disons que si les jurés étaient 12 chacals du domaine bleu, la délibération ne serait pas trop longue '' COUPABLE AVEC PRÉMÉDITATION '' mon sale.

C'est le post ou je me questionne pourquoi il parle au présent.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 8:14 am
par Annouk
Frasie a écrit : [...]


Sérieusement, je ne comprend pas ton post, on dirais que tu le prends personnelle et cela n'a rien à voir avec toi, je ne cherche rien à ajouter de pire que l'horreur que j'ai vu de Turcotte, je ne faisais que poser une question ici, je suis sur un forum de discussion et je discute. Annouk si tu n'es plus capable de me lire parce que tu ne m'aime pas, passe par dessus mes messages cibole, c'est vraiment lassant ton acharnement sur tous mes écris.
J'ai pris mes messages privés avant de venir lire ici ce matin maiscomme tu piques encore une fois ta crise de bébélalaïsme en public, je vais aussi te répondre en public. Tsé à un moment donné, ça fait là la victimisation...

Donc si tu discutes, je dois me tasser ou simplement approuver tes posts parce que sans ça, je me fais accuser d'acharnement sur ton pauvre cas? Je pense que ça va faire là....Je me demande ici qui prend tout personnel entre toi et moi....

Lassant à matin ça.....

Désolée pour tous les autres qui, je le sais, trouveront ben ben plate de lire ça mais on est loin d'en être à la première crise de victimisation du genre

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 8:15 am
par Annouk
Pantera72 a écrit : Perso, je pense que c'est simplement qu'il essaie (ou son avocat lui a conseillé d'essayer) de se remettre dans l'esprit de cette période là, pour tâcher de retrouver les émotions qui l'habitaient et paraître ainsi plus émotif, peut-être même plus "victime" aux yeux des jurés. Une façon simple de faire ça, c'est de parler au moment présent.

C'est pas en hypnose que la technique est utilisée d'ailleurs? Le thérapeute va débuter la séance en remettant le patient dans le moment présent, genre en disant: "tu as 10 ans, tu viens de finir de souper. Tu écoutes la télévision...Que se passe-t-il, qu'est-ce que tu entends" Et le patient raconte ce qu'il a vécu en parlant au présent, en se remettant dans la situation au moment où elle s'est produite. Ca active les souvenirs semble-t-il.
Voila, c'est très simple à comprendre et ça n'a rien à voir avec de l'acharnement que de le dire

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 8:19 am
par gazzoux1
SAINT-JÉRÔME - Après s'être fait tromper par sa femme et par un très bon ami, voler sa femme, exclure de sa maison, Guy Turcotte se sentait catapulté hors de sa famille et isolé de ses enfants, quelques heures avant de les poignarder avec acharnement, en février 2009.

Au cours d'une troisième journée à la barre des témoins à témoigner pour sa propre défense, Guy Turcotte a continué d'expliquer le crescendo d'émotions et de tristesse qui l'ont mené à assassiner ses enfants, le 20 février 2009, à Piedmont.

Un mois plus tôt, il s'était séparé de son épouse, Isabelle Gaston, qui avait entrepris une relation secrète avec son entraîneur, Martin Huot, qui était aussi un bon ami de l'accusé.

Depuis lundi, Turcotte, 39 ans, décrit la relation qui était devenue orageuse avec Mme Gaston, à la suite de la naissance de leurs enfants, Olivier et Anne-Sophie.

Son témoignage est lent, long, détaillé et parsemé de plusieurs sanglots. Les termes «mal», «down», «déprimé», déchiré«, »triste«, »colère" reviennent sans cesse.

Les 24 heures précédant le drame ont fait l'objet de nombreuses questions de la part de son avocat, Me Pierre Poupart.

Incapable d'accepter

Ainsi, le 19 février, veille du drame, Turcotte et Gaston ont eu une dispute au cours de laquelle son ex-conjointe aurait préféré faire garder leurs enfants par un autre que lui, advenant qu'elle soit appelée en urgence, à l'hôpital où elle travaille.

Dans l'esprit de Turcotte, cela signifiait que c'est son nouvel amant, Martin Huot, qui garderait ses enfants à sa place ; inconcevable, pour lui.

«Je suis incapable d'accepter que ce soit d'autres que moi, quand je suis disponible, dit-il. Martin prend de plus en plus de place, moi, de moins en moins.»

Turcotte a très mal dormi, cette nuit-là.

Le lendemain matin, très tôt, il a décidé de se rendre au gym, mais il est passé devant la maison familiale de Prévost pour vérifier si Isabelle y était.

Sa voiture n'y était pas, mais la voiture de Martin s'y trouvait. Turcotte a pris le mors aux dents.

Comme un niaiseux

"Ça me fâche, que ce soit lui qui soit là, avec mes enfants, dit-il.

J'ouvre la porte. J'arrive face à face avec Isabelle. Je ne comprends plus rien. Je me retourne, je vois l'auto d'Isabelle chez le voisin d'en face. Je me rends compte que je viens de rentrer comme un niaiseux."

Isabelle était furieuse et lui a dit qu'il était chez elle et qu'il devait cesser de tenter de contrôler sa vie. Elle a menacé de faire changer le nom de famille des enfants et, même, de déménager avec eux dans une ville lointaine, dit-il.

«Je vois ça comme si je me fais catapulter, expulser de ma famille», dit Turcotte.

Plus tard en après-midi, un autre épisode s'est ajouté : lors d'une conversation téléphonique avec Isabelle Gaston, il a appris qu'elle avait fait changer les serrures de sa maison et qu'elle avait appelé un avocat.

Ce maudit Martin-là!

«J'ai l'impression que la dernière affaire qu'elle peut m'enlever, elle me l'enlève encore. »

«Tu veux la guerre ? Tu vas l'avoir !», lui ditil.

Dans son esprit, il appellerait, lui aussi, un avocat.

«Ce maudit Martinlà, je vais m'organiser pour qu'il ne mette plus les pieds là», a-t-il expliqué lors de son témoignage.

S'il était, à ce moment, très fâché, sa colère a été de très courte durée, a-t-il dit: dans la voiture, Olivier lui a demandé d'aller louer des films chez Vidéo Zone. Ils en sont sortis avec des films de Tigrou et Winnie, Caillou et Les mystérieuses cités d'or. Il était 16 h 20, environ, quatre heures avant de commettre l'irréparable.

C'est aujourd'hui que Turcotte doit faire le récit de la «partie plus névralgique de l'affaire », a dit son avocat, soit les moments où il a poignardé à mort ses enfants d'une vingtaine de coups de couteau chacun.

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 61702.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 9:00 am
par Skarhet
Publié le 12 mai 2011

Le monstre

Pierre Foglia
La Presse

Un type raconte sa vie et on reconnaît la nôtre. Elle l'a trompé et il raconte comment il a réagi. On le trouve presque raisonnable. On a déjà fait pire que lui. On a crié, insulté, supplié, pleuré, on a téléphoné à 4 h du matin, on a menacé: je vais te tuer et je me tuerai après.

On n'a tué personne. Lui, si. Il a tué ses deux enfants.

Sa femme avait témoigné avant lui. On s'est reconnu aussi. On tient les deux rôles plusieurs fois dans une vie: celui qui laisse, celui qui est laissé.

Un type raconte sa vie, on pourrait raconter la même. La fois qu'on a passé la nuit dans la rue, garé devant l'appart de son nouveau chum. La fois qu'on est allé chez sa mère pour lui dire que sa fille était une ceci et une cela. La fois qu'on a fait irruption comme un vrai fou dans son cours, à l'université, pour lui rapporter ses skis. Tiens, tes crisse de skis, débarrasse. Elle les avait oubliés dans l'appentis, sur la galerie.

Je ne connais pas de gens qui ne se soient pas conduits comme des idiots quand l'autre leur a dit: c'est fini, j'en aime un ou une autre. Cela n'a rien à avoir avec l'éducation qu'on a reçue - on n'apprend pas ces choses-là, ni à l'école ni dans sa famille. Après deux ou trois fois, on finit par suivre la recette qui nous a permis de survivre la dernière fois. La mienne, rudimentaire: s'abrutir de travail pendant un an. C'est à peu près ce que ça dure pour tout le monde, un an.

Je ne connais pas de gens qui ne se soient pas conduits comme des idiots, mais bien sûr, je n'en connais pas non plus qui se soient conduits comme des criminels. C'est ce qu'il y a de fascinant dans le procès du Dr Turcotte.

Un type qui a tué ses deux enfants parce que sa femme l'a quitté raconte sa vie, et on reconnaît le gouffre dans lequel il était. On a été dans le même, quelques fois. On se dit: merde, la cloison est drôlement mince entre lui et moi, entre lui et ces millions de gens qui vivent une séparation.

Un procès utile en cela qu'il fait bouger le monstre en nous, nous rappelant qu'il est là, tapi. On l'a dompté plusieurs fois parce que, bien sûr, on est bien plus fort que le Dr Turcotte. N'empêche qu'il est là. Il suffirait d'une dépression, il suffirait qu'on craque pour qu'il prenne le dessus et nous tue et nos proches aussi.

Même s'il a commis un crime épouvantable et qu'il doit être jugé, nous savons tous que le Dr Turcotte n'est ni un criminel, ni un fou. Juste un monstre comme vous et moi.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... onstre.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 9:41 am
par azurine
Je suis tellement en désaccord avec l'article de Foglia...

C'est pas vrai que "tuer ses enfants" peut arriver à tout le monde. À la base, ça prend une structure de personnalité, un perception de la réalité qui est constante dans le temps depuis l'enfance.

Turcotte n'est pas triste, en dépression bla bla bla...
Il est en colère, enragé et son acte est un acte de vangeance.

Qu'on cesse aussi de dire qu'il aurait du demander de l'aide: UN NARCISSIQUE NE DAMANDE PAS D'AIDE CAR À SES YEUX, IL N'A PAS DE PROBLÊMES.

Il y a plein d'articles dans les journaux sur les hommes et leur détresse etc... moi je pense que l'on devrait ouvrir les yeux de la population sur le trouble de personnalité narcissique car lors de rupture, ils peuvent devenir de vrais psychopathes.

Un dépressif a mal et retourne souvent son mal-être vers lui. Pas un narcissique. Nuance...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 9:42 am
par Skarhet
Mais en même temps, il n'y a aucun spécialiste qui est venu dire que Turcotte était un narcissique....

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 9:44 am
par Sarah-Jane
La Presse
Voici des extraits de courriels qu'ont échangé Isabelle Gaston et Guy Turcotte avant le jour fatidique. La Presse les cite tels quels, sans corrections.

1er février 2009, 4h19 Guy à Isabelle

... J'espère que Martin saura combler les désirs de madame et qu'il saura l'endurer. Je souhaite seulement que les deux se rappellerons à chaque jour de leurs vies ce que leurs actions auront fait à mes deux innocents enfants... Mais maintenant je ne veux plus accepter aucune onde négative venant de madame j'en ai déjà assez comme ça, je suis déjà suffisamment détruit.

2 février 2009, 1h57 Isabelle à Guy

... Je ne comprendrai jamais que même malheureux... tu préférerais accepter et continuer. Tu es le bon gars et moi la mauvaise fille. Par contre, pour mes enfants, j'aurais préféré être en bons termes avec toi.... Si tu cherchais une mère à la maison comme tu as connue dans ta tendre enfance, c'est pas un médecin que tu aurais dû marier... J'ai commencé à lire un livre sur la séparation et je t'encourage à le faire. (disponible chez Renaud-Bray) Tu as un grand coeur, de belles valeurs et plein d'amour à donner. Je suis sincèrement désolée de t'avoir tant blessé.

2 février 2009, 2h14 Guy à Isabelle

Je suis moins en colère, je suis surtout blessé et démoli. J'aurais aimé que ça fonctionne et je trouvais en toi quand même plein de choses que j'aimais... S'ils sont si génials (les enfants), c'est beaucoup à cause de toi.

4 février 2009, 3h21 Guy à Isabelle

... Je devrai être ton partenaire pour longtemps car nous avons deux beaux enfants. Je suis tout disposé à travailler avec toi pour leur bien...

10 février 2009, 19h33 Isabelle à Guy

Je ne veux pu parler avec toi de RIEN... Pour Martin, il ne viendra plus coucher à la maison.

11 février 2009, 1h10 Guy à Isabelle

... Ce qui me fait encore plus chier, c'est de le voir passer la fin de semaine avec mes enfants à avoir du fun. Avant ç'aurait été moi qui aurais été là et pas lui... Tu m'as tellement poussé à boutte, que j'ai dû me sauver pour me protéger... les mécanismes de défense que j'utilisait n'étaient plus suffisants contre toi.

11 février 2009, 7h17 Isabelle à Guy

... Je suis la pomme pourrite... je suis psychologiquement instable... alors comme tu ne m'aimes plus... sois donc content du malheur qui m'arrivera sans toi... Ne t'inquiète pas pour TON argent, tu croupiras avec... j'en ai rien à foutre de ton argent maudit... Espèce d'AVARE...

20 février, 0h45 Guy à Isabelle

Pour les dépenses pour les enfants, tu n'as qu'à me faire part des factures et je serai là pour payer ce qu'ils ont besoin... Pour ma douleur, tu n'as aucune idée de ce qu'elle peut être, mais ce n'est pas en quelques semaines ou quelques mois qu'on arrive à oublier ou accepter tant d'années.

20 février 2009, 1h26 Guy à Isabelle

Je voulais juste t'avertir que je vais probablement passer à la maison en fin de semaine pour prendre certaines de mes choses pendant que tu n'es pas là... Pour Oli, j'ai maintenant du cortate à la maison et j'avais déjà pris un aérochambre et du ventolin, et j'ai acheté du flovent. Tu n'auras plus à me les envoyer dans le sac. On aura qu'à se tenir au courant des traitements.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/do ... ticle_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 9:47 am
par azurine
Ils ont trouvé des documents sur le narcissisme chez lui et sa femme a déjà dit que c'était un être narcissique.

Mais bon, aucun psychiâtres n'est venu en parlé.

Pour l'instant, je pense qu'il veut encore faire chier son ex en étirant le procès et joue la comédie en faisant semblant qu'il souffre....

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 10:12 am
par gazzoux1
azurine a écrit : Ils ont trouvé des documents sur le narcissisme chez lui et sa femme a déjà dit que c'était un être narcissique.

Mais bon, aucun psychiâtres n'est venu en parlé.

Pour l'instant, je pense qu'il veut encore faire chier son ex en étirant le procès et joue la comédie en faisant semblant qu'il souffre....
C'est aussi l'impression que j'ai.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 10:18 am
par pucinette
Skarhet a écrit : Publié le 12 mai 2011

Le monstre

Pierre Foglia
La Presse

Un type raconte sa vie et on reconnaît la nôtre. Elle l'a trompé et il raconte comment il a réagi. On le trouve presque raisonnable. On a déjà fait pire que lui. On a crié, insulté, supplié, pleuré, on a téléphoné à 4 h du matin, on a menacé: je vais te tuer et je me tuerai après.

On n'a tué personne. Lui, si. Il a tué ses deux enfants.

Sa femme avait témoigné avant lui. On s'est reconnu aussi. On tient les deux rôles plusieurs fois dans une vie: celui qui laisse, celui qui est laissé.

Un type raconte sa vie, on pourrait raconter la même. La fois qu'on a passé la nuit dans la rue, garé devant l'appart de son nouveau chum. La fois qu'on est allé chez sa mère pour lui dire que sa fille était une ceci et une cela. La fois qu'on a fait irruption comme un vrai fou dans son cours, à l'université, pour lui rapporter ses skis. Tiens, tes crisse de skis, débarrasse. Elle les avait oubliés dans l'appentis, sur la galerie.

Je ne connais pas de gens qui ne se soient pas conduits comme des idiots quand l'autre leur a dit: c'est fini, j'en aime un ou une autre. Cela n'a rien à avoir avec l'éducation qu'on a reçue - on n'apprend pas ces choses-là, ni à l'école ni dans sa famille. Après deux ou trois fois, on finit par suivre la recette qui nous a permis de survivre la dernière fois. La mienne, rudimentaire: s'abrutir de travail pendant un an. C'est à peu près ce que ça dure pour tout le monde, un an.

Je ne connais pas de gens qui ne se soient pas conduits comme des idiots, mais bien sûr, je n'en connais pas non plus qui se soient conduits comme des criminels. C'est ce qu'il y a de fascinant dans le procès du Dr Turcotte.

Un type qui a tué ses deux enfants parce que sa femme l'a quitté raconte sa vie, et on reconnaît le gouffre dans lequel il était. On a été dans le même, quelques fois. On se dit: merde, la cloison est drôlement mince entre lui et moi, entre lui et ces millions de gens qui vivent une séparation.

Un procès utile en cela qu'il fait bouger le monstre en nous, nous rappelant qu'il est là, tapi. On l'a dompté plusieurs fois parce que, bien sûr, on est bien plus fort que le Dr Turcotte. N'empêche qu'il est là. Il suffirait d'une dépression, il suffirait qu'on craque pour qu'il prenne le dessus et nous tue et nos proches aussi.

Même s'il a commis un crime épouvantable et qu'il doit être jugé, nous savons tous que le Dr Turcotte n'est ni un criminel, ni un fou. Juste un monstre comme vous et moi.

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/ ... onstre.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Humm, s'il se trouve des points en commun avec ce "monstre" grand bien lui fasse, mais pas obligé d'inclure les gens avec lui, qu'il assume seul sa "monstruosité" ;)

Oui, on a tous eu des moments de désir de vengeance, mais entre le faire et le penser y'a une marge... Et personnellement, je n'ai jamais éprouvé de désir de vengeance incluant des enfants ;) Aucun enfant ne mérite d'assumer les stupidités d'un adulte ...

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 10:33 am
par Mlle Hoover
Pantera72 a écrit : Perso, je pense que c'est simplement qu'il essaie (ou son avocat lui a conseillé d'essayer) de se remettre dans l'esprit de cette période là, pour tâcher de retrouver les émotions qui l'habitaient et paraître ainsi plus émotif, peut-être même plus "victime" aux yeux des jurés. Une façon simple de faire ça, c'est de parler au moment présent.

Ca active les souvenirs semble-t-il.
(D'accord avec toi)

Mais pourquoi tout d'un coup j'ai comme crainte qu'il fasse une crise incroyable lors de son témoignage aujourd'hui, lorsqu'il doit «raconter son black out», son moment de folie?

Un genre «d'Aaron Stampler» (pour ceux et celles qui ont vu «Terreur extreme») avec le dénouement qu'on connait..

Bref, je trouve que ca sent pas bon.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 10:54 am
par Chico_Fan
Je trouve ça surprenant que Foglia nous sorte le cliché du méchant monstre qui sommeille a l'intérieur de nous... Tellement usée comme observation.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 10:57 am
par Beppo
Usé, peut être... Mais réel quand même. J'ai toujours su qu'une colère refoulée, ignorée, occultée était porteuse de comportement insoupçonné, inimaginable, insaisissable. Bienheureux celui ou celle qui pense en tout temps la maitriser.

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 11:15 am
par sawman
Ouf sa femme,,,, j'veux pas défendre Turcotte ,loin de la (rien n'exscuse son geste ),mais mettons qu'elle a tout fais pour le faire chier... :/

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 11:18 am
par azurine
sawman a écrit : Ouf sa femme,,,, j'veux pas défendre Turcotte ,loin de la ,mais mettons qu'elle a tout fais pour le faire chier... :/
C'est ce qu'il veut que tu penses (Turcotte)
Il réussi quand même assez bien à manipuler la population qui semblent le prendre de plus en plus en pitié

Comment lui il était dans l'intimité avec sa femme?
Froid, distant, boudeur?

Il me semble qu'on a pas entendu beaucoup de choses sur lui venant de son ex

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 11:24 am
par Mistyk
Je regardais cela dans le journal de Montréal ce matin.
On aurait presque dit qu'ils voulait le faire sentir comme un bon gars.....meme si il a tué ses enfants..

Il leurs a arraché le coeur et l'a déposé sur le corps respectif des enfants...

Eille! Cliss Il a tué ses enfants !


L'ambulancier qui a vue ca, en a eu des hauts le coeur.....Il est présentement en congé semble-t-il. Trop difficile comme scène de crime. A=t= il dit.

YouHou......C'est lui qui devrait mourir......Guy...

Pourquoi ,depuis le début de cette histoire, là, à chaque fois que j'écoute les nouvelles avant de me coucher, j'ai de la misere à m' endormir ....

Re: Procès de Guy Turcotte

Publié : jeu. mai 12, 2011 11:25 am
par Chico_Fan
De toute façon au bout du compte, plus on sait les raisons pourquoi il était en furie contre son ex, plus la thèse de la vengeance est probable...

Donc qu'il manipule, et que son ex soit diabolisée, ne fait que jouer contre lui.

C'est juste dommage pour cette femme d'avoir a subir les jugements de gens qui ne connaissent rien de sa situation sinon quelques bribes d'information.