Publié : mar. déc. 17, 2019 3:25 pm
Disparition d’Hélène Martineau: la conscience de l’assassin
Meurtre ou véritable disparition? Où est Hélène Martineau cette femme d’Arvida dont on est sans nouvelles depuis le 12 avril 2017. Son mari soutient qu’elle s’est suicidée. La police croit plutôt en la perpétration d’un crime.
Michel Larouche, le mari de Mme Martineau, a signalé rapidement sa disparition aux autorités. D’abord confiée à la police de Saguenay, l’enquête a été transférée aux crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ).
Les enquêteurs de la SQ ont réussi à obtenir des mandats afin d’inspecter la résidence du couple ainsi que de procéder à des fouilles terrains sur une propriété de Michel Larouche.
«Il n’y a pas de doutes qu’elle a été assassinée. Les policiers ont un suspect. Je ne dis pas que c’est lui (son mari). Les policiers ont donc pu démontrer qu’il y avait assez d’éléments devant un juge de paix pour avoir des motifs raisonnables de croire qu’elle a été victime d’un crime; ce qui différencie ce cas d’autres disparitions», nuance Jean-François Brochu, expert en affaires policières.
Suspect numéro un
Au cours des dernières années, le conjoint d’Hélène Martineau a accordé plusieurs entrevues notamment sur nos ondes. Il a toujours soutenu n’avoir rien à se reprocher. Il a demandé l’aide de la population pour arriver à retrouver sa femme tout en croyant qu’elle se serait jetée dans la rivière, car elle était dépressive.
Michel Larouche a même offert une récompense en argent afin de faire progresser l’enquête.
Il y a cependant un hic dans son histoire, l’homme concède être le suspect numéro un de la police. Il n’a pas d’alibi durant 2h45, la journée où sa conjointe a disparu. Larouche a même échoué le test polygraphique que lui a fait passer la SQ.
Dossier difficile
Ce type de dossier est très complexe pour les enquêteurs affirme Jean-François Brochu. «C’est difficile pour la police qui n’a pas de boule de cristal, qui fonctionne avec les lois, le Code criminel, la jurisprudence», soutient-il.
Surprenamment, le policier retraité de la SQ avance aussi que c’est éprouvant pour le meurtrier d’Hélène Martineau, si bien sûr un crime a été commis.
«C’est aussi difficile pour l’assassin qui, en se couchant le soir, ferme les yeux. Dans le cas d’un meurtre comme celui-là, dans le cas d’un drame, pour le meurtrier ça doit être difficile à vivre dans certaines occasions», formule Jean-François Brochu. Le tueur a à vivre avec sa conscience.
La famille d’Hélène Martineau, ses enfants, sa sœur, tous ses proches doivent aussi vivre des moments de chagrin, d’angoisse, de colère. Et surtout espérer que la femme soit retrouvée et que son meurtrier, si on lui a enlevé la vie, soit épinglé.
«Même si on ne retrouve pas son corps, il est possible de faire condamner quelqu’un, ça s’est déjà vu», informe Jean-François Brochu.
Vidéo dans l'article:
https://www.journaldequebec.com/2019/12 ... assassin-1
Meurtre ou véritable disparition? Où est Hélène Martineau cette femme d’Arvida dont on est sans nouvelles depuis le 12 avril 2017. Son mari soutient qu’elle s’est suicidée. La police croit plutôt en la perpétration d’un crime.
Michel Larouche, le mari de Mme Martineau, a signalé rapidement sa disparition aux autorités. D’abord confiée à la police de Saguenay, l’enquête a été transférée aux crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ).
Les enquêteurs de la SQ ont réussi à obtenir des mandats afin d’inspecter la résidence du couple ainsi que de procéder à des fouilles terrains sur une propriété de Michel Larouche.
«Il n’y a pas de doutes qu’elle a été assassinée. Les policiers ont un suspect. Je ne dis pas que c’est lui (son mari). Les policiers ont donc pu démontrer qu’il y avait assez d’éléments devant un juge de paix pour avoir des motifs raisonnables de croire qu’elle a été victime d’un crime; ce qui différencie ce cas d’autres disparitions», nuance Jean-François Brochu, expert en affaires policières.
Suspect numéro un
Au cours des dernières années, le conjoint d’Hélène Martineau a accordé plusieurs entrevues notamment sur nos ondes. Il a toujours soutenu n’avoir rien à se reprocher. Il a demandé l’aide de la population pour arriver à retrouver sa femme tout en croyant qu’elle se serait jetée dans la rivière, car elle était dépressive.
Michel Larouche a même offert une récompense en argent afin de faire progresser l’enquête.
Il y a cependant un hic dans son histoire, l’homme concède être le suspect numéro un de la police. Il n’a pas d’alibi durant 2h45, la journée où sa conjointe a disparu. Larouche a même échoué le test polygraphique que lui a fait passer la SQ.
Dossier difficile
Ce type de dossier est très complexe pour les enquêteurs affirme Jean-François Brochu. «C’est difficile pour la police qui n’a pas de boule de cristal, qui fonctionne avec les lois, le Code criminel, la jurisprudence», soutient-il.
Surprenamment, le policier retraité de la SQ avance aussi que c’est éprouvant pour le meurtrier d’Hélène Martineau, si bien sûr un crime a été commis.
«C’est aussi difficile pour l’assassin qui, en se couchant le soir, ferme les yeux. Dans le cas d’un meurtre comme celui-là, dans le cas d’un drame, pour le meurtrier ça doit être difficile à vivre dans certaines occasions», formule Jean-François Brochu. Le tueur a à vivre avec sa conscience.
La famille d’Hélène Martineau, ses enfants, sa sœur, tous ses proches doivent aussi vivre des moments de chagrin, d’angoisse, de colère. Et surtout espérer que la femme soit retrouvée et que son meurtrier, si on lui a enlevé la vie, soit épinglé.
«Même si on ne retrouve pas son corps, il est possible de faire condamner quelqu’un, ça s’est déjà vu», informe Jean-François Brochu.
Vidéo dans l'article:
https://www.journaldequebec.com/2019/12 ... assassin-1