Les profs: Journal de Montréal
Fabine a écritEl Barto, je voudrais juste rajouter, (faire d'autre chose que le clavardage). Bien ma fille de 16 ans m'a fait remarquer que je passait pas mal de temps sur les forums.
Et oui, nous ne sommes parents mais pas sans fautes.
Des parents sans fautes, ca n'existe pas... Dans le fond, chacun fait comme il peut. Moi même, y'a des jours je me dis que je ne suis peut-être pas si intéressante que ca... hahaha! C'est pour cela que mes élèves ne m'écoutent pas ou ne font pas les devoirs que je leur donne.
Sur ce, je vais dormir... Bonne nuit Fabine.
Et oui, nous ne sommes parents mais pas sans fautes.
Des parents sans fautes, ca n'existe pas... Dans le fond, chacun fait comme il peut. Moi même, y'a des jours je me dis que je ne suis peut-être pas si intéressante que ca... hahaha! C'est pour cela que mes élèves ne m'écoutent pas ou ne font pas les devoirs que je leur donne.
Sur ce, je vais dormir... Bonne nuit Fabine.
Forum Au gré du vent: un forum où se sent chez soi... https://augreduvent.aceboard.fr/?login=125219
integrale a écrit
J'imagine, c'est cruel un ado (j'étais pas parfaite non plus ).
Je me suis pas fait écoeurer dans le style pointé du doigt et rire de moi, mais plutot, "ben on le sais ben que t'a eu 95% pis que c'est facile pour toi" blabla... juste asser pour que tu te sente cheap d'avoir des bonnes notes. Mon chum lui ne répondait pas a des pages complète d'examen et avait 50% pour après avoir 100% dans l'examen suivant, juste pour avoir une moyenne dite "normale".
Enfin bref, là n'est pas le sujet
Peut-être que je me trompe... je ne suis pas toujours dans les corridors pour voir et entendre... mais je n'ai jamais entendu des élèves niaiser des doués en 8 ans de carrière. Pourtant, j'en ai entendu des baveux, crois moi! Bonne nuit.
J'imagine, c'est cruel un ado (j'étais pas parfaite non plus ).
Je me suis pas fait écoeurer dans le style pointé du doigt et rire de moi, mais plutot, "ben on le sais ben que t'a eu 95% pis que c'est facile pour toi" blabla... juste asser pour que tu te sente cheap d'avoir des bonnes notes. Mon chum lui ne répondait pas a des pages complète d'examen et avait 50% pour après avoir 100% dans l'examen suivant, juste pour avoir une moyenne dite "normale".
Enfin bref, là n'est pas le sujet
Peut-être que je me trompe... je ne suis pas toujours dans les corridors pour voir et entendre... mais je n'ai jamais entendu des élèves niaiser des doués en 8 ans de carrière. Pourtant, j'en ai entendu des baveux, crois moi! Bonne nuit.
Forum Au gré du vent: un forum où se sent chez soi... https://augreduvent.aceboard.fr/?login=125219
El Barto a écritCe ne sera pas en première page, mais oui, c'est vrai qu'il y a encore des jeunes intéressés... Moi, ce qui me fait chaud au coeur, c'est quand ils reviennent me voir, plus tard, deux ans après, et qu'ils me racontent comment ils vont, ce qu'ils font... Ils se débrouillent bien pour la plupart. Certains se réveillent au Cégep, d'autres vont travailler et se rendent compte que la vie, c'est pas une partie de carte.
J'ai été juge à l'Expo sciences cette semaine et il y avait là des jeunes plein de passion... très articulés. Oui, il y en a, mais parfois on a tendance à les oublier parce que les autres prennent toute la place.
Ahhhhhhhhhhhh. Ça fait chaud au coeur d'entendre d'un prof qu'il y a des jeunes intéressés, passionnés, articulés. Pourquoi ils ne seraient pas à la une du journal ceux là. C'est tellement décourageant pour eux d'entendre que les jeunes ne sont que des nuls. Je le dis et le redis les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup plus articulés et connaisant que nous pouvions l'être, et là je parle de la génération qui a supposément changer le monde, les baby boomers.
J'ai été juge à l'Expo sciences cette semaine et il y avait là des jeunes plein de passion... très articulés. Oui, il y en a, mais parfois on a tendance à les oublier parce que les autres prennent toute la place.
Ahhhhhhhhhhhh. Ça fait chaud au coeur d'entendre d'un prof qu'il y a des jeunes intéressés, passionnés, articulés. Pourquoi ils ne seraient pas à la une du journal ceux là. C'est tellement décourageant pour eux d'entendre que les jeunes ne sont que des nuls. Je le dis et le redis les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup plus articulés et connaisant que nous pouvions l'être, et là je parle de la génération qui a supposément changer le monde, les baby boomers.
- Char Aznable
- Seigneur de la Causerie
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- Inscription : sam. oct. 18, 2003 12:00 am
Fabine a écrit
Ahhhhhhhhhhhh. Ça fait chaud au coeur d'entendre d'un prof qu'il y a des jeunes intéressés, passionnés, articulés. Pourquoi ils ne seraient pas à la une du journal ceux là. C'est tellement décourageant pour eux d'entendre que les jeunes ne sont que des nuls. Je le dis et le redis les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup plus articulés et connaisant que nous pouvions l'être, et là je parle de la génération qui a supposément changer le monde, les baby boomers.
Yesss..c`est bien dit.Tu as bien raison,le Journal ne les mettrons jamais en première page,pour eu ce qui importe c`est le profit.Je trouve dommage que depuis 3 jours certains(je parle pas seulement des gens du forum mais du monde en général)pensent que le Journal de Montréal s`est lancé dans une espèce de quête pour conscientiser les gens sur le sort des professeurs.Je vais dire comme plusieurs,c`est juste du sensasionnalisme leur affaire.Que les plus subtil d`entre vous le veuille ou pas.
Ahhhhhhhhhhhh. Ça fait chaud au coeur d'entendre d'un prof qu'il y a des jeunes intéressés, passionnés, articulés. Pourquoi ils ne seraient pas à la une du journal ceux là. C'est tellement décourageant pour eux d'entendre que les jeunes ne sont que des nuls. Je le dis et le redis les jeunes d'aujourd'hui sont beaucoup plus articulés et connaisant que nous pouvions l'être, et là je parle de la génération qui a supposément changer le monde, les baby boomers.
Yesss..c`est bien dit.Tu as bien raison,le Journal ne les mettrons jamais en première page,pour eu ce qui importe c`est le profit.Je trouve dommage que depuis 3 jours certains(je parle pas seulement des gens du forum mais du monde en général)pensent que le Journal de Montréal s`est lancé dans une espèce de quête pour conscientiser les gens sur le sort des professeurs.Je vais dire comme plusieurs,c`est juste du sensasionnalisme leur affaire.Que les plus subtil d`entre vous le veuille ou pas.
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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : jeu. avr. 03, 2003 1:00 am
Fabine, mais bien sûr qu'il existe encore de bons élèves. Il y en a toujours eu et il y en aura sans doute toujours. J'ai cette année des élèves pour la plupart tous fantastiques. J'ai eu la chance d'hériter d'une tâche composée uniquement de groupes enrichis en début d'année. Oui, ils sont très articulés, ils sont capables d'exprimer leur opinion de manière réfléchie et polie, ils donnent tout ce dont ils sont capables et cherchent constamment des manières d'innover la présentation de leurs travaux. Je sais que la plupart seront voués à un avenir brillant. Pas simplement parce qu'ils ont reçu une bonne base d'éducation et parce qu'ils ont de la facilité au point de vue scolaire, mais aussi et surtout parce qu'ils travaillent fort à ne pas perdre ces qualités et cherchent toujours à se dépasser.
Cela dit, je ne peux renier mes 2 premières années d'enseignement qui ne correspondent pas du tout à celle que j'ai cette année. J'ai eu à ma première année des élèves bordéliques pour qui rien n'était important. Ces élèves ne faisaient absolument aucun effort, ils étaient d'une paresse qui ne se décrit même pas! J'ai eu des résultats lamentables et en même temps, j'avais beau tout faire pour les aider, c'était comme des coups d'épée donnés dans l'eau. En y repensant, je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour ne pas y laisser ma peau. C'était tellement un milieu difficile que j'ai fini pas développer des symptômes physiques, chose que je n'avais jamais eu auparavant tellement le stress était omniprésent. C'est pas peu dire, je prenais ça à coeur en maudit!!!
Cette année, j'en profite pleinement disons. Je fais des projets que je n'aurais jamais pu faire avant, nous organisons des activités et des sorties en fonction des élèves et ceux-ci s'impliquent dans la réalisation de ces activités. Oui, je suis carrément au paradis et je me lève avec le sourire aux lèvres chaque matin pour aller travailler et voir toutes ces petites étincelles dans les yeux de mes élèves s'allumer lorsqu'ils apprennent quelque chose de nouveau ou encore lorsqu'ils viennent de comprendre quelque chose avec quoi ils avaient de la difficulté. C'est ma récompense, ma fierté et c'est pourquoi j'apprécie mon travail.
Cela dit, je ne peux renier mes 2 premières années d'enseignement qui ne correspondent pas du tout à celle que j'ai cette année. J'ai eu à ma première année des élèves bordéliques pour qui rien n'était important. Ces élèves ne faisaient absolument aucun effort, ils étaient d'une paresse qui ne se décrit même pas! J'ai eu des résultats lamentables et en même temps, j'avais beau tout faire pour les aider, c'était comme des coups d'épée donnés dans l'eau. En y repensant, je ne sais toujours pas comment j'ai fait pour ne pas y laisser ma peau. C'était tellement un milieu difficile que j'ai fini pas développer des symptômes physiques, chose que je n'avais jamais eu auparavant tellement le stress était omniprésent. C'est pas peu dire, je prenais ça à coeur en maudit!!!
Cette année, j'en profite pleinement disons. Je fais des projets que je n'aurais jamais pu faire avant, nous organisons des activités et des sorties en fonction des élèves et ceux-ci s'impliquent dans la réalisation de ces activités. Oui, je suis carrément au paradis et je me lève avec le sourire aux lèvres chaque matin pour aller travailler et voir toutes ces petites étincelles dans les yeux de mes élèves s'allumer lorsqu'ils apprennent quelque chose de nouveau ou encore lorsqu'ils viennent de comprendre quelque chose avec quoi ils avaient de la difficulté. C'est ma récompense, ma fierté et c'est pourquoi j'apprécie mon travail.
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- Manitou de la Parlotte
- Messages : 1719
- Inscription : jeu. avr. 03, 2003 1:00 am
Citation :El Barto a dit .De plus, ici on ne parle pas des changements constants d'école (au début on est traité comme de la sous-merde, on ne lance d'une école à l'autre parfois deux ou trois fois par année, toujours dans les pires écoles où personne ne veut aller et avec les pires tâches, voire 2 ou 3 niveaux ou matières). Le système est très mal fait de ce côté. Ce sont les nouveaux enseignants, sans expérience, qui héritent de ces classes et de ces tâches!
Toi tu m'as bien fait rire! Je n'aurais pas été jusqu'à dire que nous sommes traités comme de la sous-merde, mais ce que tu décris est entièrement vrai et je l'ai aussi vécu, comme à peu près tout nouvel enseignant dans une Commissions scolaire. C'est vrai qu'avec toutes les listes de priorités d'emplois, les listes de rappels et j'en passe, on finit souvent par se retrouver avec les restes, les multiplanifs et les groupes dont personne ne veut. C'est dommage je trouve, mais d'un autre côté, c'est peut-être ce qui nous donne l'impression que les choses vont en s'améliorant par la suite! Faut pas se surprendre que le taux d'abandon dans la profession soit si élevé non plus dans les cinq premières années qui suivent la diplomation! Mais bon, quand on tombe sur des bons groupes, je vous jure c'est la paradis!
Toi tu m'as bien fait rire! Je n'aurais pas été jusqu'à dire que nous sommes traités comme de la sous-merde, mais ce que tu décris est entièrement vrai et je l'ai aussi vécu, comme à peu près tout nouvel enseignant dans une Commissions scolaire. C'est vrai qu'avec toutes les listes de priorités d'emplois, les listes de rappels et j'en passe, on finit souvent par se retrouver avec les restes, les multiplanifs et les groupes dont personne ne veut. C'est dommage je trouve, mais d'un autre côté, c'est peut-être ce qui nous donne l'impression que les choses vont en s'améliorant par la suite! Faut pas se surprendre que le taux d'abandon dans la profession soit si élevé non plus dans les cinq premières années qui suivent la diplomation! Mais bon, quand on tombe sur des bons groupes, je vous jure c'est la paradis!
- Spirullette
- Immortel du Domaine
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- Inscription : ven. avr. 04, 2003 1:00 am
Pour ajouter un peu d'huile sur le feu ! (malheureusement j'ai pas trouvé l'article au complet)
Éducation - Violence à double sens à l'école
Annie Morin
Le Soleil - Québec
La violence à l'école n'est pas l'apanage des jeunes. Les enseignants sont aussi agressifs envers leurs élèves que le contraire, selon Égide Royer, spécialiste de la violence à l'école et professeur-chercheur à l'Université Laval.
Les recherches démontrent qu'environ 80 % des élèves fonctionnent bien à l'école, 15 % ont des comportements « à risque » et 5 % sont incapables d'évoluer dans une classe régulière.
M. Royer applique les mêmes proportions aux enseignants. Selon lui, 80 % d'entre eux seraient en contrôle de leur classe, 15 % seraient susceptibles de déraper et 5 % seraient carrément incompétents. « Ou ils n'ont pas la patience pour travailler avec des jeunes, ou ils n'ont pas les habiletés de base pour négocier avec des enfants difficiles, ou ils sont fragilisés personnellement. »
Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil.
Éducation - Violence à double sens à l'école
Annie Morin
Le Soleil - Québec
La violence à l'école n'est pas l'apanage des jeunes. Les enseignants sont aussi agressifs envers leurs élèves que le contraire, selon Égide Royer, spécialiste de la violence à l'école et professeur-chercheur à l'Université Laval.
Les recherches démontrent qu'environ 80 % des élèves fonctionnent bien à l'école, 15 % ont des comportements « à risque » et 5 % sont incapables d'évoluer dans une classe régulière.
M. Royer applique les mêmes proportions aux enseignants. Selon lui, 80 % d'entre eux seraient en contrôle de leur classe, 15 % seraient susceptibles de déraper et 5 % seraient carrément incompétents. « Ou ils n'ont pas la patience pour travailler avec des jeunes, ou ils n'ont pas les habiletés de base pour négocier avec des enfants difficiles, ou ils sont fragilisés personnellement. »
Plus de détails dans la version papier du journal Le Soleil.
- Spirullette
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- Inscription : ven. avr. 04, 2003 1:00 am
Personnellement je ne pense pas que j'aurais les capacités d'enseigner au primaire et secondaire. J'aimerais bien enseigner en science au CÉGEP cependant. Chapeau à tous ces enseignants qui se débattent dans notre super système d'éducation.
J'ai fait mon secondaire dans une petite école privée de Montréal. Donc je n'ai pas vraiment été consciente de ce qui se passait dans les écoles d'aujourd'hui. Nous étions obligés de vouvoyer les professeurs et bien franchement j'estime que c'est une très bonne chose.
J'ai fait mon secondaire dans une petite école privée de Montréal. Donc je n'ai pas vraiment été consciente de ce qui se passait dans les écoles d'aujourd'hui. Nous étions obligés de vouvoyer les professeurs et bien franchement j'estime que c'est une très bonne chose.
je n'ai pas trouvé l'article d'aujourd'hui très complet sur la sexualité des jeunes à l'école, à part le fait d'apprendre que ce journaliste a entendu raconter par des petites de 11-12 ans, Qu'en est-il de la violence faite aux professeurs féminins par ces petits machos de quand même 6 pi ? des profs mâles qui jouent leurs réputations à tous les jours avec ces minettes de 12 ans, des profs qui doivent composer avec la grossesse des mineurs, le sida, la violence physique,etc....peut-être en reparlera-t-on dans les articles qui restent à paraître sinon il manquera un pan important dans l'état de situation des profs d'aujourd'hui
Au moins un professeur pleure ou craque chaque semaine
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h44
«Y a beaucoup de profs qui pleurent ou qui craquent parce qu’ils n’en peuvent plus. Je dirais au moins un différent chaque semaine.»
Dans le corridor du deuxième étage, entre deux périodes de cours, Patrick *, enseignant à la Nouvelle école secon- daire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, fait cette bouleversante confidence à notre journaliste.
«C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes profs à notre école — la moyenne d’âge est 33 ans — mais ça ne peut pas être la seule explication à ce problème», dit-il.
«Moi, j’ai craqué une fois avec mes élèves. C’était il y a trois ans. J’étais incapable d’avoir le contrôle du groupe. J’ai crié tellement fort que les autres profs sont venus dans ma classe voir ce qui se passait», raconte-t-il.
«Cette année, je dois avouer que je trouve ça très difficile, mais j’ai pas encore craqué.»
Elle éclate en sanglots
Ce n’est pas le cas pour tous les profs.
Myriam, qui n’a pas encore beaucoup d’expérience dans le domaine, avoue avoir éclaté en sanglots au moins une fois depuis le début de l’année.
«Je suis très émotive, explique-t-elle. Quand c’est arrivé, disons que j’avais essuyé un gros manque de respect. Les élèves m’avaient ridiculisée. Je suis sortie de la classe et j’ai pleuré.»
Une situation qui ne surprend pas Luc Brunet, professeur au Département de psychologie du travail de l’Université de Montréal.
«Le manque de respect de la part des élèves et les problèmes de discipline, c’est ce qu’il y a de plus stressant pour un enseignant», dit-il.
Parti à l’hôpital
Caroline, elle, n’a jamais craqué. Mais elle a vu certains de ses collègues «sauter». Littéralement.
«Depuis que je suis enseignante, j’en ai vu au moins trois partir en burnout. Hier encore, un prof est parti à l’hôpital parce qu’il était épuisé.»
* Le nom des enseignants a volontairement été modifié afin de protéger leur identité.
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h44
«Y a beaucoup de profs qui pleurent ou qui craquent parce qu’ils n’en peuvent plus. Je dirais au moins un différent chaque semaine.»
Dans le corridor du deuxième étage, entre deux périodes de cours, Patrick *, enseignant à la Nouvelle école secon- daire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, fait cette bouleversante confidence à notre journaliste.
«C’est vrai qu’il y a beaucoup de jeunes profs à notre école — la moyenne d’âge est 33 ans — mais ça ne peut pas être la seule explication à ce problème», dit-il.
«Moi, j’ai craqué une fois avec mes élèves. C’était il y a trois ans. J’étais incapable d’avoir le contrôle du groupe. J’ai crié tellement fort que les autres profs sont venus dans ma classe voir ce qui se passait», raconte-t-il.
«Cette année, je dois avouer que je trouve ça très difficile, mais j’ai pas encore craqué.»
Elle éclate en sanglots
Ce n’est pas le cas pour tous les profs.
Myriam, qui n’a pas encore beaucoup d’expérience dans le domaine, avoue avoir éclaté en sanglots au moins une fois depuis le début de l’année.
«Je suis très émotive, explique-t-elle. Quand c’est arrivé, disons que j’avais essuyé un gros manque de respect. Les élèves m’avaient ridiculisée. Je suis sortie de la classe et j’ai pleuré.»
Une situation qui ne surprend pas Luc Brunet, professeur au Département de psychologie du travail de l’Université de Montréal.
«Le manque de respect de la part des élèves et les problèmes de discipline, c’est ce qu’il y a de plus stressant pour un enseignant», dit-il.
Parti à l’hôpital
Caroline, elle, n’a jamais craqué. Mais elle a vu certains de ses collègues «sauter». Littéralement.
«Depuis que je suis enseignante, j’en ai vu au moins trois partir en burnout. Hier encore, un prof est parti à l’hôpital parce qu’il était épuisé.»
* Le nom des enseignants a volontairement été modifié afin de protéger leur identité.
Le burnout rattraperait un prof sur cinq
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h31
Un prof québécois sur cinq risque de vivre, un jour ou l’autre, l’enfer du burnout.
C’est ce que soutient Luc Brunet, professeur au Département de psychologie du travail de l’Université de Montréal. «Le stress des enseignants est tellement grand qu’il leur cause souvent des maux d’estomac ou des problèmes cutanés, avant de les mener vers le burnout ou l’alcoolisme», indique le professeur Brunet.
«C’est aussi stressant qu’un job de chirurgien, mais c’est plus difficile au niveau émotif, parce que ce n’est pas valorisé par la société.»
L’enfant-roi
Cette dévalorisation sociale ne fait d’ailleurs qu’accentuer certains problèmes vécus par les enseignants dans la salle de classe, précise Luc Brunet.
«Les valeurs des jeunes ont changé, dit-il. Aujourd’hui, on fait place à l’enfant-roi, qui veut avoir toute l’attention, mais qui ne reconnaît pas l’autorité du professeur. «Dans ces circonstances-là, c’est très difficile de faire de la discipline, indique-t-il. C’est un des facteurs les plus stressants de la profession enseignante. « Et ça ne va pas en s’améliorant », dit-il.
Problèmes de motivation
Autre source de stress: les problèmes de motivation de certains élèves.
«Les jeunes qui sont actuellement inscrits à l’école sont issus de ce que j’appelle la génération Nintendo, dit Luc Brunet. Ils veulent du challenge, en mettant le moins d’efforts possible.
«Ils valorisent plus la possibilité de faire de l’argent facilement que d’apprendre quelque chose de nouveau, dit-il, et c’est pourquoi ils ne portent aucun intérêt à ce que leur prof enseigne.»
Le manque de ressources adaptées pour les jeunes aux prises avec des troubles d’apprentissage, qui sont de plus en plus intégrés dans les classes régulières, génè- re également beaucoup de stress.
«On tente de scolariser des jeunes qui ne sont tout simplement pas scolarisables. C’est très exigeant», plaide M. Brunet.
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h31
Un prof québécois sur cinq risque de vivre, un jour ou l’autre, l’enfer du burnout.
C’est ce que soutient Luc Brunet, professeur au Département de psychologie du travail de l’Université de Montréal. «Le stress des enseignants est tellement grand qu’il leur cause souvent des maux d’estomac ou des problèmes cutanés, avant de les mener vers le burnout ou l’alcoolisme», indique le professeur Brunet.
«C’est aussi stressant qu’un job de chirurgien, mais c’est plus difficile au niveau émotif, parce que ce n’est pas valorisé par la société.»
L’enfant-roi
Cette dévalorisation sociale ne fait d’ailleurs qu’accentuer certains problèmes vécus par les enseignants dans la salle de classe, précise Luc Brunet.
«Les valeurs des jeunes ont changé, dit-il. Aujourd’hui, on fait place à l’enfant-roi, qui veut avoir toute l’attention, mais qui ne reconnaît pas l’autorité du professeur. «Dans ces circonstances-là, c’est très difficile de faire de la discipline, indique-t-il. C’est un des facteurs les plus stressants de la profession enseignante. « Et ça ne va pas en s’améliorant », dit-il.
Problèmes de motivation
Autre source de stress: les problèmes de motivation de certains élèves.
«Les jeunes qui sont actuellement inscrits à l’école sont issus de ce que j’appelle la génération Nintendo, dit Luc Brunet. Ils veulent du challenge, en mettant le moins d’efforts possible.
«Ils valorisent plus la possibilité de faire de l’argent facilement que d’apprendre quelque chose de nouveau, dit-il, et c’est pourquoi ils ne portent aucun intérêt à ce que leur prof enseigne.»
Le manque de ressources adaptées pour les jeunes aux prises avec des troubles d’apprentissage, qui sont de plus en plus intégrés dans les classes régulières, génè- re également beaucoup de stress.
«On tente de scolariser des jeunes qui ne sont tout simplement pas scolarisables. C’est très exigeant», plaide M. Brunet.
Antidépresseurs à la rescousse
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h40
Bon nombre d’enseignants québécois sont obligés de se faire prescrire des antidépresseurs pour arriver à travailler devant une classe.
C’est le cas de Noémie *, 29 ans, une enseignante de la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Moral affecté
Depuis quelques semaines, Noémie est constamment sous médication.
«J’ai fait un genre de dépression», a-t-elle confié au représentant du Journal de Montréal, qui avait infiltré son école en tant que suppléant.
«Je prends des médicaments depuis le début de la semaine, dit-elle, c’est pour ça que j’ai toujours l’air de bonne humeur.»
«Les élèves drainaient déjà toute mon énergie, lance-t-elle, et maintenant, c’est au tour des parents. Ils ne sont pas de notre bord. «Quand il y en a trois ou quatre qui t’appellent pour te donner de la marde, dans une journée, parce que tu as tenté d’éduquer leur enfant, ça affecte le moral. «Je ne suis pas la seule à prendre des pilules, dit-elle. Tu serais surpris du nombre de profs qui sont dans ma situation.»
Beaucoup plus que 20 %
Les experts en relations industrielles joints par le Journal ne disposent pas de données concernant la prise d’antidépresseurs par les profs québécois.
Cependant, note Luc Brunet, de l’Université de Montréal, on peut imaginer que cette proportion dépasse largement les 20 %, puisque c’est le nombre d’enseignants qui risquent, à un moment ou un autre, de vivre un burnout.
* Le nom de l’enseignante a volontairement été modifié afin de protéger son identité.
Sébastien Ménard - Journal de Montréal 09/02/2004 06h40
Bon nombre d’enseignants québécois sont obligés de se faire prescrire des antidépresseurs pour arriver à travailler devant une classe.
C’est le cas de Noémie *, 29 ans, une enseignante de la Nouvelle école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Moral affecté
Depuis quelques semaines, Noémie est constamment sous médication.
«J’ai fait un genre de dépression», a-t-elle confié au représentant du Journal de Montréal, qui avait infiltré son école en tant que suppléant.
«Je prends des médicaments depuis le début de la semaine, dit-elle, c’est pour ça que j’ai toujours l’air de bonne humeur.»
«Les élèves drainaient déjà toute mon énergie, lance-t-elle, et maintenant, c’est au tour des parents. Ils ne sont pas de notre bord. «Quand il y en a trois ou quatre qui t’appellent pour te donner de la marde, dans une journée, parce que tu as tenté d’éduquer leur enfant, ça affecte le moral. «Je ne suis pas la seule à prendre des pilules, dit-elle. Tu serais surpris du nombre de profs qui sont dans ma situation.»
Beaucoup plus que 20 %
Les experts en relations industrielles joints par le Journal ne disposent pas de données concernant la prise d’antidépresseurs par les profs québécois.
Cependant, note Luc Brunet, de l’Université de Montréal, on peut imaginer que cette proportion dépasse largement les 20 %, puisque c’est le nombre d’enseignants qui risquent, à un moment ou un autre, de vivre un burnout.
* Le nom de l’enseignante a volontairement été modifié afin de protéger son identité.
Ouf, je viens de finir de lire tous les commentaires et je suis estomaquée!
Ce sujet me touche beaucoup, car ma fille a commencé à enseigner en septembre dernier et je la vois se débattre dans ce monde et j'aimerais tellement qu'elle en sorte, mais elle a le feu sacré!
Contrairement à ce que certains pourraient croire, elle n'a pas opté pour l'enseignement parce que c'est plus facile, au contraire : elle détient une maîtrise en immunologie de McGill, donc, le travail acharné et la rigueur que nécessite les sciences, elle connaît ça!
Elle est en enseignement parce qu'elle a le désir de faire sa part pour la société, de "faire une différence". Quelle notion d'arriérée, me direz-vous...
Je suis extrêmement fière d'elle.
Elle a la chance d'enseigner dans une école privée, où les élèves sont très motivés. Elle enseigne la chimie, la physique, la biologie, des matières habituellement détestées par les étudiants.
Elle passe ses soirées et ses fins de semaine à préparer ses cours, à préparer les expériences de labo qu'elle veut faire faire aux élèves, à corriger les examens, à mettre sur ordinateur les présentations. En calculant le nombre d'heures qu'elle consacre à son travail, son salaire est d'environ 5 $ de l'heure! Ce n'est pas le Pérou et certainement pas pour le salaire qu'elle a choisi cette profession!
J'ai un immense respect pour tous les profs, que ce soit au primaire, au secondaire ou au cégep. Jamais je n'aurais la patience, le doigté, la bonté, la générosité nécessaires pour enseigner.
Devant les enfants-rois que produit notre société, je ne peux qu'admirer leur dévouement (oui, c'est une notion très ancienne, mais toujours d'actualité!).
BRAVO À TOUS LES PROFS!
Bravo pour le travail sensationnel que vous accomplissez!
Bravo pour ne pas baisser les bras devant les embûches que vous rencontrez, devant la molesse des parents, devant leur manque d'implication dans la vie de leurs jeunes!
MILLE FOIS BRAVO!
Ce sujet me touche beaucoup, car ma fille a commencé à enseigner en septembre dernier et je la vois se débattre dans ce monde et j'aimerais tellement qu'elle en sorte, mais elle a le feu sacré!
Contrairement à ce que certains pourraient croire, elle n'a pas opté pour l'enseignement parce que c'est plus facile, au contraire : elle détient une maîtrise en immunologie de McGill, donc, le travail acharné et la rigueur que nécessite les sciences, elle connaît ça!
Elle est en enseignement parce qu'elle a le désir de faire sa part pour la société, de "faire une différence". Quelle notion d'arriérée, me direz-vous...
Je suis extrêmement fière d'elle.
Elle a la chance d'enseigner dans une école privée, où les élèves sont très motivés. Elle enseigne la chimie, la physique, la biologie, des matières habituellement détestées par les étudiants.
Elle passe ses soirées et ses fins de semaine à préparer ses cours, à préparer les expériences de labo qu'elle veut faire faire aux élèves, à corriger les examens, à mettre sur ordinateur les présentations. En calculant le nombre d'heures qu'elle consacre à son travail, son salaire est d'environ 5 $ de l'heure! Ce n'est pas le Pérou et certainement pas pour le salaire qu'elle a choisi cette profession!
J'ai un immense respect pour tous les profs, que ce soit au primaire, au secondaire ou au cégep. Jamais je n'aurais la patience, le doigté, la bonté, la générosité nécessaires pour enseigner.
Devant les enfants-rois que produit notre société, je ne peux qu'admirer leur dévouement (oui, c'est une notion très ancienne, mais toujours d'actualité!).
BRAVO À TOUS LES PROFS!
Bravo pour le travail sensationnel que vous accomplissez!
Bravo pour ne pas baisser les bras devant les embûches que vous rencontrez, devant la molesse des parents, devant leur manque d'implication dans la vie de leurs jeunes!
MILLE FOIS BRAVO!
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
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- Manitou de la Parlotte
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- Inscription : jeu. avr. 03, 2003 1:00 am
Bon aujourd'hui le journaliste généralise un peu là! Franchement, nous ne sommes pas tous au bord du burn-out, sur les anti-dépresseurs et tout ...
C'est certain que parfois (je dirais même souvent), je vois des enseignant pleurer parce que oui, ce métier il est exigeant mentalement. À ce que je sache, tous les humains pleurent un jour ou l'autre donc ça ne fait pas de nous des animaux de zoo. De là à dire qu'on va presque tous devenir alcooliques et dépressifs parce que la pression est forte, il y a une marge!
C'est certain que parfois (je dirais même souvent), je vois des enseignant pleurer parce que oui, ce métier il est exigeant mentalement. À ce que je sache, tous les humains pleurent un jour ou l'autre donc ça ne fait pas de nous des animaux de zoo. De là à dire qu'on va presque tous devenir alcooliques et dépressifs parce que la pression est forte, il y a une marge!
Mon frère aîné a enseigné toute sa vie; il a pris une retraite anticipée après un burn-out, après 30 ans de carrière, parce qu'il n'en pouvait plus.
Après s'être dévoué pendant tout ce temps, après avoir fourni tant d'efforts, il a dû quitter l'enseignement. Il ne pouvait plus supporter le mépris des étudiants, leur mauvaise volonté, et le fait d'avoir les mains liées.
Plus moyen de discipliner (pas physiquement, là!) les élèves sans courir le risque de se faire engueuler par les parents ou de recevoir des menaces par les élèves eux-mêmes. Il était écoeuré, tanné, fatigué, désillusionnné...
Après s'être dévoué pendant tout ce temps, après avoir fourni tant d'efforts, il a dû quitter l'enseignement. Il ne pouvait plus supporter le mépris des étudiants, leur mauvaise volonté, et le fait d'avoir les mains liées.
Plus moyen de discipliner (pas physiquement, là!) les élèves sans courir le risque de se faire engueuler par les parents ou de recevoir des menaces par les élèves eux-mêmes. Il était écoeuré, tanné, fatigué, désillusionnné...
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
Je viens aussi de terminer la lecture de ce topic en entier. Je ne peux malheureusement pas me prononcer sur le sort des enseignants des grandes villes puisque je demeure dans une région éloignée. Mon fils de 14 ans fréquente une polyvalente de 700 étudiants environ et aucun des comportements cités plus tôt dans ce sujet n'est accepté à son école.
J'admire énormément le travail des enseignants et je sais qu'il est parfois difficile pour eux d'être devant une trentaine d'enfants ou d'adolescents qui ont tous une éducation différente. Le manque de ressources dans les commissions scolaire fait que des élèves à problème sont intégré à des groupes réguliers et que l'enseignant doit combler à lui seul les carences.
Par contre, j'ai tellement souvent entendu des enseignants dénigrer les parents... Quand un élève réussi, on attribut la réussite à un bon enseignant qui sait rendre son enseignement vivant etc etc. Quand un élève éprouve des problèmes, ce sont les parents qui sont incompétents ou qui n'ont pas su discipliner
leur enfant. Souvent, j'ai eu l'impression que le mot le plus péjoratif dans le vocabulaire enseignant est arent.
Désolée mais ça existe encore des parents qui savent stimuler leurs enfants à l'apprentissage dès le plus jeune âge. Ça existe aussi des parents compétents qui affiche toujours présents pour les leçons, les devoirs, les activités parascolaires. J'ai même déjà entendu un enseignant dire à ses collègues lors d'une récréation: C'est demain qu'on rencontre les illettrés qui vont essayer de nous montrer comment faire notre job! (C'était la remise des bulletins le lendemain)
Le domaine de l'enseignement est comme tout autre domaine: Il y en a qui sont excellents mais il y en a d'autres qui ne valent strictement rien. C'est comme les parents, il y en a encore des excellents n'en déplaise à Doc Mailloux... --Message edité par annouk le 2004-02-09 15:52:01--
J'admire énormément le travail des enseignants et je sais qu'il est parfois difficile pour eux d'être devant une trentaine d'enfants ou d'adolescents qui ont tous une éducation différente. Le manque de ressources dans les commissions scolaire fait que des élèves à problème sont intégré à des groupes réguliers et que l'enseignant doit combler à lui seul les carences.
Par contre, j'ai tellement souvent entendu des enseignants dénigrer les parents... Quand un élève réussi, on attribut la réussite à un bon enseignant qui sait rendre son enseignement vivant etc etc. Quand un élève éprouve des problèmes, ce sont les parents qui sont incompétents ou qui n'ont pas su discipliner
leur enfant. Souvent, j'ai eu l'impression que le mot le plus péjoratif dans le vocabulaire enseignant est arent.
Désolée mais ça existe encore des parents qui savent stimuler leurs enfants à l'apprentissage dès le plus jeune âge. Ça existe aussi des parents compétents qui affiche toujours présents pour les leçons, les devoirs, les activités parascolaires. J'ai même déjà entendu un enseignant dire à ses collègues lors d'une récréation: C'est demain qu'on rencontre les illettrés qui vont essayer de nous montrer comment faire notre job! (C'était la remise des bulletins le lendemain)
Le domaine de l'enseignement est comme tout autre domaine: Il y en a qui sont excellents mais il y en a d'autres qui ne valent strictement rien. C'est comme les parents, il y en a encore des excellents n'en déplaise à Doc Mailloux... --Message edité par annouk le 2004-02-09 15:52:01--
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Annouk, c'est vrai qu'il y a des parents qui se sentent très concernés par la réussite éducative de leurs enfants. J'ai la chance cette année de travailler avec des élèves dont la plupart des parents sont fantastiques et très dévoués pour leurs enfants. Ce sont des parents qui sont prêts à bouger des montagnes pour permettre à leurs enfants d'avoir accès à une bonne éducation (ils sont les premiers à défendre la cause des enseignants, ils sont les premiers à téléphoner quand le directeur prend des décisions plutôt controversés, ils s'impliquent dans les devoirs et tout ...)
Par contre, ils existent aussi des parents qui malheureusement non pas le temps, pas les moyens ou pas je ne sais trop quoi et qui ne s'impliquent pas activement. Pour la plupart, ces parents croient que dès que l'enfant est rendu au secondaire, c'est comme s'il avait déja fait ses preuves et n'avait plus besoin d'avoir une certaine supervision. ERREUR! Je pense que le plus beau cadeau qu'un enfant puisse recevoir c'est le fait d'avoir un parent qui s'intéresse à lui et à e qu'il fait (que ce soit au niveau des activités, de l'école, des ambitions et plus encore).
Je n'ai jamais dénigré de parents, mais parfois l'idée d'avoir à en appeler certains me donne pratiquement des boutons! Me faire répondre au téléphone des affaire comme: «Ben quessé vous voulez que je fasse ma tite dame? Je sais même pu quoi faire avec à la maison» ou encore «Ben voyons c......, c'est pas à nous autres les parents d'éduquer les enfants, c'est à vous autres l'école.» ou encore «Bah vous savez madame, l'école c'est pas important dans la vie, anyway il va suivre les traces de la famille pis va gagner sa vie par le BS.» Je n'invente rien vous savez. Je me suis vraiment faite dire ça par des parents à ma première année d'enseignement. Je vous dis que ça ne donne pas trop le goût de rappeler là n'est-ce pas!
Ça m'écoeure tout simplement d'y mettre tout mon corps et âme pour enseigner à ces jeunes ados pour qui l'avenir s'ouvre tout grand à eux et de l'autre côté de me faire saboter par certains parents. Bordel quand on a pas le soutien des parents, je vous jure que le chemin à faire vient de se rallonger. Cela dit, je tiens vraiment à féliciter les parents qui encouragent leurs enfants à persévérer, qui les encadrent et qui les soutiennent. Je sais que ça existe et j'espère sincèrement que ça continuera d'exister encore longtemps --Message edité par mamzelle tournesol le 2004-02-09 18:41:15--
Par contre, ils existent aussi des parents qui malheureusement non pas le temps, pas les moyens ou pas je ne sais trop quoi et qui ne s'impliquent pas activement. Pour la plupart, ces parents croient que dès que l'enfant est rendu au secondaire, c'est comme s'il avait déja fait ses preuves et n'avait plus besoin d'avoir une certaine supervision. ERREUR! Je pense que le plus beau cadeau qu'un enfant puisse recevoir c'est le fait d'avoir un parent qui s'intéresse à lui et à e qu'il fait (que ce soit au niveau des activités, de l'école, des ambitions et plus encore).
Je n'ai jamais dénigré de parents, mais parfois l'idée d'avoir à en appeler certains me donne pratiquement des boutons! Me faire répondre au téléphone des affaire comme: «Ben quessé vous voulez que je fasse ma tite dame? Je sais même pu quoi faire avec à la maison» ou encore «Ben voyons c......, c'est pas à nous autres les parents d'éduquer les enfants, c'est à vous autres l'école.» ou encore «Bah vous savez madame, l'école c'est pas important dans la vie, anyway il va suivre les traces de la famille pis va gagner sa vie par le BS.» Je n'invente rien vous savez. Je me suis vraiment faite dire ça par des parents à ma première année d'enseignement. Je vous dis que ça ne donne pas trop le goût de rappeler là n'est-ce pas!
Ça m'écoeure tout simplement d'y mettre tout mon corps et âme pour enseigner à ces jeunes ados pour qui l'avenir s'ouvre tout grand à eux et de l'autre côté de me faire saboter par certains parents. Bordel quand on a pas le soutien des parents, je vous jure que le chemin à faire vient de se rallonger. Cela dit, je tiens vraiment à féliciter les parents qui encouragent leurs enfants à persévérer, qui les encadrent et qui les soutiennent. Je sais que ça existe et j'espère sincèrement que ça continuera d'exister encore longtemps --Message edité par mamzelle tournesol le 2004-02-09 18:41:15--
«Citation :Bah vous savez madame, l'école c'est pas important dans la vie, anyway il va suivre les traces de la famille pis va gagner sa vie par le BS.
Son nom de famille est ce qu'il commence par Bou et fini par Gon ? ;)
Son nom de famille est ce qu'il commence par Bou et fini par Gon ? ;)
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Aujourd'hui, je ramassais un travail argumentatif sur les émissions de téléréalité. J'ai pris des heures à préparer cette activité, je l'ai animée, fait des débats. Comble de malheur, un seul élève, sur 90, m'ont remis un travail de qualité. Que peut-on en penser? Je vous jure, j'ai hâte d'aller me coucher. Je suis très décue.
Forum Au gré du vent: un forum où se sent chez soi... https://augreduvent.aceboard.fr/?login=125219
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El Barto, je peux joindre ton club???
Au fait, j'aimerais bien te parler plus, je suis certaine qu'on arriverait à se remonter le moral quand ça va plus ou moins bien et qu'on arriverait à renverser des montagnes par notre énergie. Le seul malheur c'est qu'on est jamais en ligne en même temps
Let's go on lâche pas
Au fait, j'aimerais bien te parler plus, je suis certaine qu'on arriverait à se remonter le moral quand ça va plus ou moins bien et qu'on arriverait à renverser des montagnes par notre énergie. Le seul malheur c'est qu'on est jamais en ligne en même temps
Let's go on lâche pas