Re: Boston vs CH
Publié : mer. mars 09, 2011 10:27 pm
Publié le 09 mars 2011 à 17h50 | Mis à jour à 17h50
Wisniewski regrette l'époque où les joueurs pouvaient retenir
Selon James Wisniewski, il faut qu'on permette aux arbitres de recommencer à fermer les yeux, un tantinet du moins, quand un joueur retient ou accroche un opposant. Un peu comme c'était avant le lock-out.
Photo: André Pichette, La Presse
Marc Tougas
La Presse Canadienne
Une chose est claire, selon les joueurs du Canadien: «Le jeu est rapide, ça va vite sur la glace, alors ce sont des choses qui arrivent», ont-ils entonné comme refrain, mercredi, au lendemain de la grave blessure qu'a subie leur coéquipier Max Pacioretty.
Ce qui est moins clair, c'est comment la LNH, et les joueurs, peuvent s'y prendre pour rendre le jeu plus sécuritaire malgré cette rapidité d'exécution accrue.
James Wisniewski, lui, n'y est pas allé par quatre chemins pour offrir sa solution. Selon lui, il faut qu'on permette aux arbitres de recommencer à fermer les yeux, un tantinet du moins, quand un joueur retient ou accroche un opposant. Un peu comme c'était avant le lock-out.
«En voulant faire plaisir aux amateurs en enlevant l'accrochage, ç'a ouvert une boîte de Pandore qui pourrait déboucher sur un scénario où on va se retrouver avec plein de joueurs qui volent partout sur la glace», a déclaré Wisniewski en étalant sa thèse, mercredi, après l'entraînement au Complexe sportif Bell de Brossard.
«Dans les années 1990, tu pouvais ralentir les joueurs un peu en les retenant. Si c'était encore le cas, (Zdeno) Chara aurait simplement avancé son bâton pour le ralentir, il l'aurait retenu pendant toute la séquence, et il aurait permis à tout le monde de se mettre en position et ainsi donné l'opportunité à son équipe de reprendre tranquillement la rondelle», a déclaré Wisniewski, en laissant entendre que le défenseur des Bruins n'aurait pas cherché à pousser Pacioretty dans la bande.
«Chaque fois qu'on ajoute quelque chose (au jeu), ça enlève autre chose», a-t-il souligné.
«Les choses se sont accélérées au cours des six ou sept dernières années», a souligné Brian Gionta, qui a par ailleurs reconnu que les joueurs ne s'accordent pas autant de respect entre eux qu'ils ne le devraient.
«Au bout du compte, nous avons des familles et des enfants, nous avons une vie en dehors du hockey, a souligné le capitaine du CH. Jouer dans les rangs professionnels nous a permis de réaliser un rêve, et il faut qu'il y ait du respect entre nous, que chacun soit conscient du bien-être des autres.
«Il revient aux joueurs de s'assurer que cette ligue reste dans un état d'esprit sain, et je crois que les gars en sont conscients.»
«Il faut jouer dur et être compétitif, il faut batailler, a ajouté Gionta. Mais quand quelqu'un se trouve dans une position vulnérable, il faut lever le pied un peu, il faut respecter la personne.»
«Il y a deux façons de frapper au hockey, a quant à lui noté Cammalleri. Il y a la mise en échec stratégique, où tu essaies d'empêcher un joueur de contrôler la rondelle ou de prendre position, ce qui peut être efficace. Et il y a la mise en échec où le joueur se retrouve peut-être en position vulnérable, et tu y vois une chance de lui faire mal.
«C'est la vieille mentalité du hockey qu'on nous enseigne très jeune, à savoir que si tu frappes quelqu'un, aussi bien essayer de lui faire mal. Et si tu dois écoper d'une pénalité, essaie de lui casser un os en le faisant. C'est cette mentalité qui veut qu'il faut frapper avant d'être frappé.
«Si on veut essayer de changer cette mentalité, si c'est ça le mandat qu'on se donne, ça va prendre du temps et du travail. Mais on n'en est pas là. On est encore dans une zone grise, à savoir si la ligue veut garder un certain niveau de rudesse ou en faire un jeu de hockey pur. Pour l'instant, il faut composer avec l'ordre des choses actuel.»
Difficile de changer
«J'ai été impliqué dans des jeux stupides moi-même, a affirmé Wisniewski. C'est un jeu rapide, et ce n'est pas comme si on peut presser un bouton pour effacer le jeu ou le ralentir. Tu ne veux jamais voir cela arriver, mais ce n'est pas la première fois, ni la dernière fois qu'on verra un incident du genre survenir comme ça, aux environs du banc des joueurs.»
«C'est difficile de changer quelque chose», a dit Jacques Martin en parlant des modifications qu'on pourrait apporter à la configuration des bancs. «Il faut allouer un certain espace pour que les joueurs puissent se rendre sur la patinoire et la quitter.»
L'entraîneur du Canadien, comme Wisniewski et d'autres joueurs du Tricolore, se sont dits d'avis que les joueurs, dans un tel contexte, savent que la zone devant le banc des joueurs est particulièrement névralgique. Il revient donc aux joueurs de réagir en conséquence.
«Quand tu es dans cette zone-là... Quand la porte est ouverte, par exemple, habituellement tu as 10 gars qui crient "porte! porte! porte!"», a expliqué Scott Gomez.
Les coups à la tête ont beau se multiplier, Gomez est toutefois d'avis qu'un retour aux méthodes d'arbitrage d'avant le lock-out ne s'avérerait pas nécessairement une avancée.
«D'après moi, le jeu était plus dur avant le lock-out, a-t-il dit. Si tu allais devant le filet, tu en ressentais les effets pendant une semaine. Maintenant, à la moindre chose, c'est une pénalité. La seule différence, peut-être, c'est que nous sommes davantage conscients des séquelles découlant des coups à la tête.»
Wisniewski regrette l'époque où les joueurs pouvaient retenir
Selon James Wisniewski, il faut qu'on permette aux arbitres de recommencer à fermer les yeux, un tantinet du moins, quand un joueur retient ou accroche un opposant. Un peu comme c'était avant le lock-out.
Photo: André Pichette, La Presse
Marc Tougas
La Presse Canadienne
Une chose est claire, selon les joueurs du Canadien: «Le jeu est rapide, ça va vite sur la glace, alors ce sont des choses qui arrivent», ont-ils entonné comme refrain, mercredi, au lendemain de la grave blessure qu'a subie leur coéquipier Max Pacioretty.
Ce qui est moins clair, c'est comment la LNH, et les joueurs, peuvent s'y prendre pour rendre le jeu plus sécuritaire malgré cette rapidité d'exécution accrue.
James Wisniewski, lui, n'y est pas allé par quatre chemins pour offrir sa solution. Selon lui, il faut qu'on permette aux arbitres de recommencer à fermer les yeux, un tantinet du moins, quand un joueur retient ou accroche un opposant. Un peu comme c'était avant le lock-out.
«En voulant faire plaisir aux amateurs en enlevant l'accrochage, ç'a ouvert une boîte de Pandore qui pourrait déboucher sur un scénario où on va se retrouver avec plein de joueurs qui volent partout sur la glace», a déclaré Wisniewski en étalant sa thèse, mercredi, après l'entraînement au Complexe sportif Bell de Brossard.
«Dans les années 1990, tu pouvais ralentir les joueurs un peu en les retenant. Si c'était encore le cas, (Zdeno) Chara aurait simplement avancé son bâton pour le ralentir, il l'aurait retenu pendant toute la séquence, et il aurait permis à tout le monde de se mettre en position et ainsi donné l'opportunité à son équipe de reprendre tranquillement la rondelle», a déclaré Wisniewski, en laissant entendre que le défenseur des Bruins n'aurait pas cherché à pousser Pacioretty dans la bande.
«Chaque fois qu'on ajoute quelque chose (au jeu), ça enlève autre chose», a-t-il souligné.
«Les choses se sont accélérées au cours des six ou sept dernières années», a souligné Brian Gionta, qui a par ailleurs reconnu que les joueurs ne s'accordent pas autant de respect entre eux qu'ils ne le devraient.
«Au bout du compte, nous avons des familles et des enfants, nous avons une vie en dehors du hockey, a souligné le capitaine du CH. Jouer dans les rangs professionnels nous a permis de réaliser un rêve, et il faut qu'il y ait du respect entre nous, que chacun soit conscient du bien-être des autres.
«Il revient aux joueurs de s'assurer que cette ligue reste dans un état d'esprit sain, et je crois que les gars en sont conscients.»
«Il faut jouer dur et être compétitif, il faut batailler, a ajouté Gionta. Mais quand quelqu'un se trouve dans une position vulnérable, il faut lever le pied un peu, il faut respecter la personne.»
«Il y a deux façons de frapper au hockey, a quant à lui noté Cammalleri. Il y a la mise en échec stratégique, où tu essaies d'empêcher un joueur de contrôler la rondelle ou de prendre position, ce qui peut être efficace. Et il y a la mise en échec où le joueur se retrouve peut-être en position vulnérable, et tu y vois une chance de lui faire mal.
«C'est la vieille mentalité du hockey qu'on nous enseigne très jeune, à savoir que si tu frappes quelqu'un, aussi bien essayer de lui faire mal. Et si tu dois écoper d'une pénalité, essaie de lui casser un os en le faisant. C'est cette mentalité qui veut qu'il faut frapper avant d'être frappé.
«Si on veut essayer de changer cette mentalité, si c'est ça le mandat qu'on se donne, ça va prendre du temps et du travail. Mais on n'en est pas là. On est encore dans une zone grise, à savoir si la ligue veut garder un certain niveau de rudesse ou en faire un jeu de hockey pur. Pour l'instant, il faut composer avec l'ordre des choses actuel.»
Difficile de changer
«J'ai été impliqué dans des jeux stupides moi-même, a affirmé Wisniewski. C'est un jeu rapide, et ce n'est pas comme si on peut presser un bouton pour effacer le jeu ou le ralentir. Tu ne veux jamais voir cela arriver, mais ce n'est pas la première fois, ni la dernière fois qu'on verra un incident du genre survenir comme ça, aux environs du banc des joueurs.»
«C'est difficile de changer quelque chose», a dit Jacques Martin en parlant des modifications qu'on pourrait apporter à la configuration des bancs. «Il faut allouer un certain espace pour que les joueurs puissent se rendre sur la patinoire et la quitter.»
L'entraîneur du Canadien, comme Wisniewski et d'autres joueurs du Tricolore, se sont dits d'avis que les joueurs, dans un tel contexte, savent que la zone devant le banc des joueurs est particulièrement névralgique. Il revient donc aux joueurs de réagir en conséquence.
«Quand tu es dans cette zone-là... Quand la porte est ouverte, par exemple, habituellement tu as 10 gars qui crient "porte! porte! porte!"», a expliqué Scott Gomez.
Les coups à la tête ont beau se multiplier, Gomez est toutefois d'avis qu'un retour aux méthodes d'arbitrage d'avant le lock-out ne s'avérerait pas nécessairement une avancée.
«D'après moi, le jeu était plus dur avant le lock-out, a-t-il dit. Si tu allais devant le filet, tu en ressentais les effets pendant une semaine. Maintenant, à la moindre chose, c'est une pénalité. La seule différence, peut-être, c'est que nous sommes davantage conscients des séquelles découlant des coups à la tête.»