FAITES VOS TESTS ICI SVP
- titemousse
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Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
matou19 a écrit : [...]
Que veux-tu dire par transparent?
il y a pas de fond blanc en arrière
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
je fais un test
'' Le bonheur, c'est le temps que dure la surprise d'avoir cessé d'avoir mal'' Réjean Ducharme- du roman L'hiver de force
''L'art sauvera le monde.'' Fiodor Dostoïevski
''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
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''L'enfance est un couteau planté dans la gorge'' tiré de Incendies de Wajdi Mouhawad
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
La télé vue par Madame Louise
La télé d’été: une vente de garage
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-04-19 12:56:07
J’adore l’été et j’adore les ventes de garage. Mais je ne les cours plus avec autant d’énergie. On y trouve de plus en plus de trucs qui auraient dû aller directement à la poubelle. Les trésors sont rares.
C’est comme la télévision d’été.
Avec un peu de chance, on peut trouver quelques émissions intéressantes. Le problème vient des programmateurs: ils nous refilent leurs fonds de tiroirs, en se disant que l’auditoire baisse l’été et qu’il faut se garder des budgets substantiels pour la saison froide.
Recyclage
Voilà pourquoi les bulletins de nouvelles se retrouvent en tête des palmarès à l’arrivée de la belle saison: c’est là qu’on peut apaiser notre soif de nouveautés. Ou alors aux chaînes spécialisées, qui profitent de la pauvreté des programmations des chaînes traditionnelles. Mais tout le monde n’a pas le câble ou le satellite dans son chalet éloigné.
Deux exemples de grands recyclages pour éviter la poubelle:
Un monde de chiens, une série faite au Québec dans la foulée de Babe, où des chiens parlaient. Elle était techniquement bien faite, mais les chiens n’avaient rien d’intéressant à dire. TVA a lancé cette série l’automne, pour vite la retirer après quelques épisodes devant le manque d’enthousiasme des téléspectateurs. Elle nous l’a refilée en entier l’été suivant, pour la rentabiliser.
Radio-Canada, qui avait acheté beaucoup d’émissions pour enfants et ne savait plus qu’en faire, a décidé un été de consacrer toute sa programmation de jour aux enfants pour diminuer son inventaire. Sous le règne de Mario Clément.
Une première déception
La première série de la nouvelle saison a fondu sur moi à la fin de mars. Vie de quartier ramène le Groupe sanguin en dessins animés. La Méchante, la Buveuse de tisane et le Fatigué reprennent du service dans la case des Parent, le lundi soir.
Je pense que je vais beaucoup m’ennuyer des Parent.
Parce que Vie de quartier manque singulièrement de punch et que le scénario — de Dominique Lévesque, qui a inventé le délicieux quiz L’union fait la force — est prévisible. Dès la découverte d’un crâne dans le parterre lors du premier épisode, j’ai tout de suite vu venir l’autochtone réclamant son cimetière. Je m’attendais à de l’humour sauvage — excusez-la! — et à des salves polissonnes. Après tout, le dessin animé permet cela. Mais non.
Remarquez que Vie de quartier n’est pas la pire émission d’été que j’aie vue. Loin de là.
Difficile de faire pire…
Au premier rang de mon palmarès de souffrance: Fred et cie, un show de marionnettes que deux concepteurs avaient vendu à Radio-Canada en le comparant aux Guignols de l’info en France. À la conférence de presse du lancement de saison, les marionnettes nous ont fait un petit spectacle. Tellement mauvais que la directrice des programmes, Michèle Fortin, maintenant patronne de Télé-Québec, leur a dit de sortir.
Les gars avaient un contrat. L’émission a donc commencé.
C’était archi-mauvais. Les spectateurs me téléphonaient au bureau pour m’exprimer leur rage. Le standard téléphonique de Radio-Canada était débordé.
Les critiques avaient descendu Fred. Mais ce sont la rage populaire et les cotes d’écoute faméliques qui ont forcé Radio-Canada à stopper brusquement la série. On l’a remplacée en ramenant l’excellent quiz Que le meilleur gagne!, animé par Gregory Charles.
Un vrai soulagement. D’ailleurs, je m’ennuie de ce quiz.
D’autres émissions à oublier
D’autres flops ont meublé mes étés de téléspectatrice.
Une émission couleur de Radio-Canada m’a attiré un nouvel ennemi, l’humoriste Laurent Paquin, qui m’a ridiculisée en ondes pour mon manque d’enthousiasme.
Cette niaiserie n’a heureusement duré qu’un seul été. Et Laurent Paquin n’en est pas mort, puisque sa carrière va bien.
Vous souvenez-vous de Cadillac rose, où Normand Brathwaite était déguisé en pimp — il portait un manteau de fausse fourrure blanche — et qui devait être tournée dans des ruelles de Montréal?
Flop plus gros que la Cadillac. Ça n’a pas tué M. Brathwaite, qui travaille aujourd’hui sur trois chaînes en plus de la radio.
Autre série qui a fait long feu: L’audition, de François Massicotte, à feu TQS. J’ai beau me creuser la cervelle, aucun souvenir. Je me rappelle seulement que c’était nul.
Un bon concept, mais…
Une série avait soulevé beaucoup d’espoir il y a quelques étés: Legendre idéal, animée par Pierre-François Legendre, l’extraordinaire Carlos des Invincibles. On y voyait les membres d’une équipe se décarcasser pour trouver de bonnes idées et de bons invités de talk-show. Ça ne marchait jamais comme ils voulaient, et ils nous quittaient en nous annonçant des banalités.
L’idée était bonne, sauf qu’elle n’a pas fonctionné. Dommage.
Mais c’était un échec de qualité. L’été est une bonne saison pour essayer de nouveaux concepts.
Rappelez-vous L’enfer c’est nous autres, qui a fait de Julie Snyder une star. Dans mes souvenirs, ç’a été une fête continuelle, pleine d’idées flyées et de rires. Je sortais de ma piscine en courant pour ne rien rater. Tout un exploit.
Le trésor parmi toutes les cochonneries des ventes de garage. Eh que ça fait plaisir!
La télé d’été: une vente de garage
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-04-19 12:56:07
J’adore l’été et j’adore les ventes de garage. Mais je ne les cours plus avec autant d’énergie. On y trouve de plus en plus de trucs qui auraient dû aller directement à la poubelle. Les trésors sont rares.
C’est comme la télévision d’été.
Avec un peu de chance, on peut trouver quelques émissions intéressantes. Le problème vient des programmateurs: ils nous refilent leurs fonds de tiroirs, en se disant que l’auditoire baisse l’été et qu’il faut se garder des budgets substantiels pour la saison froide.
Recyclage
Voilà pourquoi les bulletins de nouvelles se retrouvent en tête des palmarès à l’arrivée de la belle saison: c’est là qu’on peut apaiser notre soif de nouveautés. Ou alors aux chaînes spécialisées, qui profitent de la pauvreté des programmations des chaînes traditionnelles. Mais tout le monde n’a pas le câble ou le satellite dans son chalet éloigné.
Deux exemples de grands recyclages pour éviter la poubelle:
Un monde de chiens, une série faite au Québec dans la foulée de Babe, où des chiens parlaient. Elle était techniquement bien faite, mais les chiens n’avaient rien d’intéressant à dire. TVA a lancé cette série l’automne, pour vite la retirer après quelques épisodes devant le manque d’enthousiasme des téléspectateurs. Elle nous l’a refilée en entier l’été suivant, pour la rentabiliser.
Radio-Canada, qui avait acheté beaucoup d’émissions pour enfants et ne savait plus qu’en faire, a décidé un été de consacrer toute sa programmation de jour aux enfants pour diminuer son inventaire. Sous le règne de Mario Clément.
Une première déception
La première série de la nouvelle saison a fondu sur moi à la fin de mars. Vie de quartier ramène le Groupe sanguin en dessins animés. La Méchante, la Buveuse de tisane et le Fatigué reprennent du service dans la case des Parent, le lundi soir.
Je pense que je vais beaucoup m’ennuyer des Parent.
Parce que Vie de quartier manque singulièrement de punch et que le scénario — de Dominique Lévesque, qui a inventé le délicieux quiz L’union fait la force — est prévisible. Dès la découverte d’un crâne dans le parterre lors du premier épisode, j’ai tout de suite vu venir l’autochtone réclamant son cimetière. Je m’attendais à de l’humour sauvage — excusez-la! — et à des salves polissonnes. Après tout, le dessin animé permet cela. Mais non.
Remarquez que Vie de quartier n’est pas la pire émission d’été que j’aie vue. Loin de là.
Difficile de faire pire…
Au premier rang de mon palmarès de souffrance: Fred et cie, un show de marionnettes que deux concepteurs avaient vendu à Radio-Canada en le comparant aux Guignols de l’info en France. À la conférence de presse du lancement de saison, les marionnettes nous ont fait un petit spectacle. Tellement mauvais que la directrice des programmes, Michèle Fortin, maintenant patronne de Télé-Québec, leur a dit de sortir.
Les gars avaient un contrat. L’émission a donc commencé.
C’était archi-mauvais. Les spectateurs me téléphonaient au bureau pour m’exprimer leur rage. Le standard téléphonique de Radio-Canada était débordé.
Les critiques avaient descendu Fred. Mais ce sont la rage populaire et les cotes d’écoute faméliques qui ont forcé Radio-Canada à stopper brusquement la série. On l’a remplacée en ramenant l’excellent quiz Que le meilleur gagne!, animé par Gregory Charles.
Un vrai soulagement. D’ailleurs, je m’ennuie de ce quiz.
D’autres émissions à oublier
D’autres flops ont meublé mes étés de téléspectatrice.
Une émission couleur de Radio-Canada m’a attiré un nouvel ennemi, l’humoriste Laurent Paquin, qui m’a ridiculisée en ondes pour mon manque d’enthousiasme.
Cette niaiserie n’a heureusement duré qu’un seul été. Et Laurent Paquin n’en est pas mort, puisque sa carrière va bien.
Vous souvenez-vous de Cadillac rose, où Normand Brathwaite était déguisé en pimp — il portait un manteau de fausse fourrure blanche — et qui devait être tournée dans des ruelles de Montréal?
Flop plus gros que la Cadillac. Ça n’a pas tué M. Brathwaite, qui travaille aujourd’hui sur trois chaînes en plus de la radio.
Autre série qui a fait long feu: L’audition, de François Massicotte, à feu TQS. J’ai beau me creuser la cervelle, aucun souvenir. Je me rappelle seulement que c’était nul.
Un bon concept, mais…
Une série avait soulevé beaucoup d’espoir il y a quelques étés: Legendre idéal, animée par Pierre-François Legendre, l’extraordinaire Carlos des Invincibles. On y voyait les membres d’une équipe se décarcasser pour trouver de bonnes idées et de bons invités de talk-show. Ça ne marchait jamais comme ils voulaient, et ils nous quittaient en nous annonçant des banalités.
L’idée était bonne, sauf qu’elle n’a pas fonctionné. Dommage.
Mais c’était un échec de qualité. L’été est une bonne saison pour essayer de nouveaux concepts.
Rappelez-vous L’enfer c’est nous autres, qui a fait de Julie Snyder une star. Dans mes souvenirs, ç’a été une fête continuelle, pleine d’idées flyées et de rires. Je sortais de ma piscine en courant pour ne rien rater. Tout un exploit.
Le trésor parmi toutes les cochonneries des ventes de garage. Eh que ça fait plaisir!
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
Ceci est un Test
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
La télé vue par Madame Louise
Des héroïnes qui surgissent des vieux livres
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-03 09:22:42
«J’avais rêvé d’une autre vie.
Mais la vie a tué mon rêve…»
Si vous avez vu l’adaptation musicale des Misérables, de Victor Hugo, cette chanson d’une tristesse infinie vous est restée dans la tête. Fantine la chantait. Fantine était la mère de la petite Cosette. Une femme sur qui tous les malheurs du monde sont tombés.
Et qui est morte jeune.
Lors de l’avant-dernier épisode de 19-2, Audrey, la minuscule policière, était dans le coma sur son lit d’hôpital. Un coma provoqué pour l’empêcher de souffrir. Le visage enflé et méconnaissable. Des lésions internes. Une bande de petits bums l’avait battue sans merci. Pire encore, sans aucune provocation. Elle s’était arrêtée pour porter secours à une jeune cycliste… membre de la bande.
Battue pour le fun.
C’était déjà assez pour la prendre en pitié.
Un destin de perdante
Mais c’est son journal intime, retrouvé dans l’auto-patrouille, qui nous a révélé l’ampleur du drame de la petite policière. Le journal contenait plein de photos de bonheur. Audrey avec Nick et le fils de Nick au chalet. Et le chien. Acheté par Nick pour son fils, mais confié à Audrey, parce que l’ex de Nick est allergique. Audrey aime Nick, qui aime encore son ex.
Audrey rêve d’une vie avec Nick Berrof, le fils et le chien. Les photos de son journal révélaient cette quête d’un bonheur ordinaire, mais inaccessible. Elle est sur son grabat d’hôpital. Si elle survit, elle n’aura sans doute que le chien. Avec une baise de Berrof de temps en temps.
Un destin de perdante. Comme Fantine.
J’ai pleuré en voyant cet avant-dernier épisode. Et la petite Audrey me revient constamment en mémoire.
La série numéro un
Le dernier épisode était excellent, mais n’avait pas le lyrisme du précédent. Et, bien sûr, il nous laissait sur notre faim — qui risque de prendre deux ans avant d’être rassasiée, étant donné le tiraillage entre la maison de production et Radio-Canada. Belle bande de misérables.
Deux ans sans savoir si Audrey survivra sans garder de séquelles. Deux ans de coma pour les fans de cette superbe série.
Détail intéressant: cet hiver, 19-2 a été la télésérie numéro un dans les sondages. Une œuvre complexe, qui demandait une attention soutenue et parfois un deuxième visionnement pour venir à bout de certains dialogues chuchotés. Une densité qui ne donnait pas envie d’envoyer des textos ou de répondre au téléphone.
Et le public a dit oui. Comme quoi la grande qualité ne fait pas fuir la clientèle.
De bonnes intentions
Si Audrey me rappelle la pauvre Fantine de Victor Hugo, Gabrielle, l’héroïne de 30 vies, ressemble beaucoup à Emma, la création de la romancière anglaise Jane Austen. Emma adore se mêler des affaires de son entourage. Ses interventions bien intentionnées tournent souvent au désavantage de ses protégés. Et d’elle-même.
Gabrielle est incapable de résister aux problèmes de ses élèves. On la voit emprunter toutes sortes de fausses pistes avant de trouver la bonne. C’est bien beau tout ça, mais ses propres enfants souffrent de son manque de disponibilité à leur égard.
À la mi-avril, on a commencé à observer une lassitude chez Gabrielle. La superwoman était essoufflée, et pour cause. Quand on amène les problèmes du travail à la maison, le burn-out nous guette. Il y a une limite à vouloir régler tous les problèmes.
Articulez!
J’avoue que je n’ai pas eu de coup de foudre pour 30 vies. Malgré la présence de Marina Orsini. Dans la première histoire, le comédien qui incarnait Dominique, le jeune qui sniffait de l’essence, avait un terrible défaut: une bouche molle qui l’empêchait d’articuler correctement.
Comment se fait-il que les enfants des Parent soient compréhensibles, alors que c’est l’exception dans 30 vies? Même Dan Bigras marmonne. Le diffuseur devrait être plus sévère dans ses exigences: «Vous êtes bien payés, alors articulez.»
Finalement, j’ai réalisé que l’auteure Fabienne Larouche a mieux réussi 30 vies que Trauma. Cet univers d’école secondaire multiethnique a plus de crédibilité que celui de l’hôpital froid et lugubre, peuplé de médecins plus ou moins disjonctés.
Des héroïnes qui surgissent des vieux livres
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-03 09:22:42
«J’avais rêvé d’une autre vie.
Mais la vie a tué mon rêve…»
Si vous avez vu l’adaptation musicale des Misérables, de Victor Hugo, cette chanson d’une tristesse infinie vous est restée dans la tête. Fantine la chantait. Fantine était la mère de la petite Cosette. Une femme sur qui tous les malheurs du monde sont tombés.
Et qui est morte jeune.
Lors de l’avant-dernier épisode de 19-2, Audrey, la minuscule policière, était dans le coma sur son lit d’hôpital. Un coma provoqué pour l’empêcher de souffrir. Le visage enflé et méconnaissable. Des lésions internes. Une bande de petits bums l’avait battue sans merci. Pire encore, sans aucune provocation. Elle s’était arrêtée pour porter secours à une jeune cycliste… membre de la bande.
Battue pour le fun.
C’était déjà assez pour la prendre en pitié.
Un destin de perdante
Mais c’est son journal intime, retrouvé dans l’auto-patrouille, qui nous a révélé l’ampleur du drame de la petite policière. Le journal contenait plein de photos de bonheur. Audrey avec Nick et le fils de Nick au chalet. Et le chien. Acheté par Nick pour son fils, mais confié à Audrey, parce que l’ex de Nick est allergique. Audrey aime Nick, qui aime encore son ex.
Audrey rêve d’une vie avec Nick Berrof, le fils et le chien. Les photos de son journal révélaient cette quête d’un bonheur ordinaire, mais inaccessible. Elle est sur son grabat d’hôpital. Si elle survit, elle n’aura sans doute que le chien. Avec une baise de Berrof de temps en temps.
Un destin de perdante. Comme Fantine.
J’ai pleuré en voyant cet avant-dernier épisode. Et la petite Audrey me revient constamment en mémoire.
La série numéro un
Le dernier épisode était excellent, mais n’avait pas le lyrisme du précédent. Et, bien sûr, il nous laissait sur notre faim — qui risque de prendre deux ans avant d’être rassasiée, étant donné le tiraillage entre la maison de production et Radio-Canada. Belle bande de misérables.
Deux ans sans savoir si Audrey survivra sans garder de séquelles. Deux ans de coma pour les fans de cette superbe série.
Détail intéressant: cet hiver, 19-2 a été la télésérie numéro un dans les sondages. Une œuvre complexe, qui demandait une attention soutenue et parfois un deuxième visionnement pour venir à bout de certains dialogues chuchotés. Une densité qui ne donnait pas envie d’envoyer des textos ou de répondre au téléphone.
Et le public a dit oui. Comme quoi la grande qualité ne fait pas fuir la clientèle.
De bonnes intentions
Si Audrey me rappelle la pauvre Fantine de Victor Hugo, Gabrielle, l’héroïne de 30 vies, ressemble beaucoup à Emma, la création de la romancière anglaise Jane Austen. Emma adore se mêler des affaires de son entourage. Ses interventions bien intentionnées tournent souvent au désavantage de ses protégés. Et d’elle-même.
Gabrielle est incapable de résister aux problèmes de ses élèves. On la voit emprunter toutes sortes de fausses pistes avant de trouver la bonne. C’est bien beau tout ça, mais ses propres enfants souffrent de son manque de disponibilité à leur égard.
À la mi-avril, on a commencé à observer une lassitude chez Gabrielle. La superwoman était essoufflée, et pour cause. Quand on amène les problèmes du travail à la maison, le burn-out nous guette. Il y a une limite à vouloir régler tous les problèmes.
Articulez!
J’avoue que je n’ai pas eu de coup de foudre pour 30 vies. Malgré la présence de Marina Orsini. Dans la première histoire, le comédien qui incarnait Dominique, le jeune qui sniffait de l’essence, avait un terrible défaut: une bouche molle qui l’empêchait d’articuler correctement.
Comment se fait-il que les enfants des Parent soient compréhensibles, alors que c’est l’exception dans 30 vies? Même Dan Bigras marmonne. Le diffuseur devrait être plus sévère dans ses exigences: «Vous êtes bien payés, alors articulez.»
Finalement, j’ai réalisé que l’auteure Fabienne Larouche a mieux réussi 30 vies que Trauma. Cet univers d’école secondaire multiethnique a plus de crédibilité que celui de l’hôpital froid et lugubre, peuplé de médecins plus ou moins disjonctés.
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
test
Dernière modification par missycaro le lun. mai 23, 2011 7:17 pm, modifié 1 fois.
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
test no 2
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
test négatif
Dernière modification par LamBoo le lun. juin 06, 2011 7:44 pm, modifié 1 fois.
https://jardindelavatar.centerblog.net/" onclick="window.open(this.href);return false;
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
La télé vue par Madame Louise
Tout passe, tout lasse, tout casse
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-30 15:49:19
Le soir du 2 mai, les Québécois ont eu toute une surprise: le Bloc québécois était pour ainsi dire rayé de la carte, anéanti par une bande de petits jeunes du NPD. À part une poignée de candidats connus, tous des nobodies qui étaient sûrs de ne pas être élus.
L’histoire d’amour avec le Bloc venait de «crasher». Après 20 ans.
Cela m’a rappelé cette phrase de Denis Arcand dans un de ses films: «Tout à coup, les Québécois ont abandonné la pratique religieuse en 1966.» On divorçait de la religion catholique pour la religion politique. D’un coup sec.
Et voilà que tous nos penseurs se mettent à réfléchir sur le pourquoi de désaffections si subites.
Gagnants et perdants
Pourtant, les Québécois peuvent rester en amour longtemps avec leurs idoles. Dominique Michel a reçu une ovation debout de plus de deux minutes quand elle s’est pointée au Gala Artis. Je pleurais moi-même d’émotion dans mon salon. Pierre Bruneau décrochait son énième trophée comme animateur de bulletin de nouvelles, alors qu’il n’avait rien remporté depuis quelques années.
Le cas de Charles Lafortune m’a toutefois laissée perplexe. Il a eu beau gagner deux trophées — pour Le cercle et comme Personnalité masculine de l’année —, TVA a aussitôt annoncé la fin de son jeu pour décembre.
La poussière n’avait même pas eu le temps de s’accumuler sur ses nouveaux trophées. Adieu son quiz. Qui sera remplacé par un nouveau concept animé par Guy Jodoin en janvier.
Prêt à jeter
Le cercle a des auditoires respectables de quelque 800 000 fidèles à 18 h 30. Mais voilà que les effluves d’huile d’olive et le bitchage du Souper presque parfait de V sont venus chauffer de trop près le quiz. TVA n’a pas pris de chance. Le réseau numéro un n’aime pas que ses émissions soient en danger. Il préfère couper plutôt que de vous voir abandonner.
Rappelez-vous le 11 septembre 2001. André Robitaille venait juste de commencer l’animation d’une nouvelle émission de variétés à 17 h, à TVA, lorsque l’attentat du World Trade Center a eu lieu. À cette époque, Jean-Luc Mongrain animait le bulletin de nouvelles de l’heure du souper à TQS. Ça marchait fort.
TVA a vu sa chance. Adieu M. Robitaille! Le bulletin de TVA allait commencer à 17 h, étant donné les circonstances. Dix ans plus tard, TVA est numéro un à l’heure du souper. La concurrence a été anéantie. Mais de 17 h à 19 h, V a ses plus gros auditoires. Danger en vue pour TVA. Les patrons du réseau n’attendront pas les sondages pour prendre leurs décisions.
À toi pour toujours, Guy A.?
Alors que l’instabilité et l’imprévisibilité des Québécois sont à leur comble, peut-on penser que Son Éminence du dimanche soir, Guy A. Lepage, soit en danger après huit ans à l’antenne?
Si je donne de l’éminence à Guy A., c’est que son émission du dimanche soir a remplacé la messe du dimanche matin.
Voilà donc une vedette d’une émission de variétés — les journalistes sérieux prononcent «variétés» avec du mépris dans la voix — qui a invité les quatre chefs fédéraux pendant la campagne électorale. À part Stephen Harper, tous ont dit: «Présent!».
Après le passage de Jack Layton, souriant, une canne à la main, la popularité du bon Jack a pris son envol au Québec. Le lendemain du scrutin, des analystes sérieux parlaient de l’effet Tout le monde en parle. M. Lepage devenu un «kingmaker». Radio-Canada a tout de suite annoncé que l’émission était reconduite la saison prochaine. La huitième. Un public garanti de 1,5 million le dimanche soir.
Justement, la concurrence de TVA sera forte à la rentrée. Star Académie, l’émission qui est «kingmaker» dans le domaine de la chanson, revient à l’antenne. Durant son absence, TVA n’a pas eu de succès fulgurant: ni avec sa Série Montréal–Québec ni avec son Défi des champions.
Et même si Le Banquier a eu des auditoires respectables, son animatrice. Julie Snyder. n’a pas gagné de trophée Artis.
Alors que Guy A. Lepage a triomphé.
La question qui tue
Autre révolution chez nous: les gagnants du concours d’amour, traditionnellement de TVA, ont dû faire de la place aux vedettes de Radio-Canada, qui ont gagné autant de trophées que celles de TVA.
La question qui tue: la popularité de TLMEP va-t-elle se maintenir après toutes ces années?
Si on se fie à Darwin, les espèces qui survivent sont celles qui savent le mieux s’adapter aux changements. Guy A. est un exemple parfait de l’adaptation.
Baveux dans sa jeunesse, il s’est considérablement raffiné avec l’âge. Au début, il avait zéro côté compassion. Peu à peu, il a découvert qu’il avait un cœur et pas seulement de l’esprit. Son rendez-vous du dimanche soir est beaucoup moins assassin qu’avant. Les exécutions publiques comme celles de Guy Fournier ou du Doc Mailloux semblent chose du passé.
M. Lepage réussit à attirer bien du monde sur son perron d’église. Un public fidèle. À la différence de l’église du bon vieux temps, qui était obligatoire, celle de Guy A. est fréquentée par plaisir et curiosité.
Une notion bien plaisante.
Tout passe, tout lasse, tout casse
Louise Cousineau / TV Hebdo - 2011-05-30 15:49:19
Le soir du 2 mai, les Québécois ont eu toute une surprise: le Bloc québécois était pour ainsi dire rayé de la carte, anéanti par une bande de petits jeunes du NPD. À part une poignée de candidats connus, tous des nobodies qui étaient sûrs de ne pas être élus.
L’histoire d’amour avec le Bloc venait de «crasher». Après 20 ans.
Cela m’a rappelé cette phrase de Denis Arcand dans un de ses films: «Tout à coup, les Québécois ont abandonné la pratique religieuse en 1966.» On divorçait de la religion catholique pour la religion politique. D’un coup sec.
Et voilà que tous nos penseurs se mettent à réfléchir sur le pourquoi de désaffections si subites.
Gagnants et perdants
Pourtant, les Québécois peuvent rester en amour longtemps avec leurs idoles. Dominique Michel a reçu une ovation debout de plus de deux minutes quand elle s’est pointée au Gala Artis. Je pleurais moi-même d’émotion dans mon salon. Pierre Bruneau décrochait son énième trophée comme animateur de bulletin de nouvelles, alors qu’il n’avait rien remporté depuis quelques années.
Le cas de Charles Lafortune m’a toutefois laissée perplexe. Il a eu beau gagner deux trophées — pour Le cercle et comme Personnalité masculine de l’année —, TVA a aussitôt annoncé la fin de son jeu pour décembre.
La poussière n’avait même pas eu le temps de s’accumuler sur ses nouveaux trophées. Adieu son quiz. Qui sera remplacé par un nouveau concept animé par Guy Jodoin en janvier.
Prêt à jeter
Le cercle a des auditoires respectables de quelque 800 000 fidèles à 18 h 30. Mais voilà que les effluves d’huile d’olive et le bitchage du Souper presque parfait de V sont venus chauffer de trop près le quiz. TVA n’a pas pris de chance. Le réseau numéro un n’aime pas que ses émissions soient en danger. Il préfère couper plutôt que de vous voir abandonner.
Rappelez-vous le 11 septembre 2001. André Robitaille venait juste de commencer l’animation d’une nouvelle émission de variétés à 17 h, à TVA, lorsque l’attentat du World Trade Center a eu lieu. À cette époque, Jean-Luc Mongrain animait le bulletin de nouvelles de l’heure du souper à TQS. Ça marchait fort.
TVA a vu sa chance. Adieu M. Robitaille! Le bulletin de TVA allait commencer à 17 h, étant donné les circonstances. Dix ans plus tard, TVA est numéro un à l’heure du souper. La concurrence a été anéantie. Mais de 17 h à 19 h, V a ses plus gros auditoires. Danger en vue pour TVA. Les patrons du réseau n’attendront pas les sondages pour prendre leurs décisions.
À toi pour toujours, Guy A.?
Alors que l’instabilité et l’imprévisibilité des Québécois sont à leur comble, peut-on penser que Son Éminence du dimanche soir, Guy A. Lepage, soit en danger après huit ans à l’antenne?
Si je donne de l’éminence à Guy A., c’est que son émission du dimanche soir a remplacé la messe du dimanche matin.
Voilà donc une vedette d’une émission de variétés — les journalistes sérieux prononcent «variétés» avec du mépris dans la voix — qui a invité les quatre chefs fédéraux pendant la campagne électorale. À part Stephen Harper, tous ont dit: «Présent!».
Après le passage de Jack Layton, souriant, une canne à la main, la popularité du bon Jack a pris son envol au Québec. Le lendemain du scrutin, des analystes sérieux parlaient de l’effet Tout le monde en parle. M. Lepage devenu un «kingmaker». Radio-Canada a tout de suite annoncé que l’émission était reconduite la saison prochaine. La huitième. Un public garanti de 1,5 million le dimanche soir.
Justement, la concurrence de TVA sera forte à la rentrée. Star Académie, l’émission qui est «kingmaker» dans le domaine de la chanson, revient à l’antenne. Durant son absence, TVA n’a pas eu de succès fulgurant: ni avec sa Série Montréal–Québec ni avec son Défi des champions.
Et même si Le Banquier a eu des auditoires respectables, son animatrice. Julie Snyder. n’a pas gagné de trophée Artis.
Alors que Guy A. Lepage a triomphé.
La question qui tue
Autre révolution chez nous: les gagnants du concours d’amour, traditionnellement de TVA, ont dû faire de la place aux vedettes de Radio-Canada, qui ont gagné autant de trophées que celles de TVA.
La question qui tue: la popularité de TLMEP va-t-elle se maintenir après toutes ces années?
Si on se fie à Darwin, les espèces qui survivent sont celles qui savent le mieux s’adapter aux changements. Guy A. est un exemple parfait de l’adaptation.
Baveux dans sa jeunesse, il s’est considérablement raffiné avec l’âge. Au début, il avait zéro côté compassion. Peu à peu, il a découvert qu’il avait un cœur et pas seulement de l’esprit. Son rendez-vous du dimanche soir est beaucoup moins assassin qu’avant. Les exécutions publiques comme celles de Guy Fournier ou du Doc Mailloux semblent chose du passé.
M. Lepage réussit à attirer bien du monde sur son perron d’église. Un public fidèle. À la différence de l’église du bon vieux temps, qui était obligatoire, celle de Guy A. est fréquentée par plaisir et curiosité.
Une notion bien plaisante.
Re: FAITES VOS TESTS ICI SVP
L'imagination n'est pas un état, c'est l'existence humaine toute entière - William Blake