Re: Procès de Guy Turcotte
Publié : sam. mai 14, 2011 12:52 am
Je ne comprends pas qu'un enfant de 1 an ait pu faire ça. Il y a dû avoir erreur de date car elle n'avait pas 2 ans en 2007.gazzoux1 a écrit : (SAINT-JÉRÔME) – Méthodes de suicide et manque confiance en soi ont marqué le début du contre-interrogatoire de Guy Turcotte, vendredi, au procès pour le meurtre de ses enfants Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans, que le cardiologue subit au palais de justice de Saint-Jérôme. Certains détails de ce procès sont difficiles à supporter. Nous préférons vous en avertir.
Guy Turcotte a dit avoir pensé à plusieurs méthodes pour se suicider, le soir fatidique du meurtre de ses bambins, le 20 février 2009, notamment en ingurgitant du poison à rat – un anticoagulant – pour ensuite sauter du toit de sa maison afin de provoquer des fractures et des hémorragies.
Il avait aussi songé à se pendre, mais a finalement opté pour l’ingestion de lave-glace. M. Turcotte venait tout juste de relire les courriels échangés entre son ex-conjointe, Isabelle Gaston, et l’amant de cette dernière, ce qui l’a plongé dans un profond désarroi, a-t-il témoigné cette semaine.
Le cardiologue a indiqué qu’il pensait que le méthanol contenu dans le lave-glace causerait sa mort après «plusieurs heures», à la suite d’un coma progressif.
Mettant en doute la réelle volonté d’en finir de M. Turcotte, la représentante de la Couronne, Claudia Carbonneau, lui a rappelé que certains articles qu’il a consultés sur Internet indiquent plutôt que les symptômes surviendraient «entre 12 et 24 heures, puis suivraient des troubles visuels», et donc qu’ingérer du lave-glace cause plutôt une mort lente.
«(J’ai un) souvenir général là-dessus, pas spécifique mais que l’éthylène glycol est pire», a-t-il témoigné.
Guy Turcotte a été interrogé sur la «coïncidence» entre le fait que la petite Anne-Sophie avait avalé du lave-glace, en 2007, et sa tentative de suicide au méthanol. Photo d’archives
Me Carbonneau a également soumis qu’en tant que médecin, M. Turcotte avait un accès facile à des médicaments potentiellement mortels à son lieu de travail. Il a répondu n’avoir jamais envisagé cette option. «Quand j’étais à l’hôpital, je ne pensais pas au suicide.»
Même si le cardiologue de 39 ans a admis avoir des idées suicidaires depuis 2007, il a soutenu qu’il n’a jamais fait de recherches sur le sujet avant 2009.
«En 2007, je ne suis pas dans un désespoir assez profond pour aller plus loin que la pensée. Je n’avais pas de plan», a-t-il précisé, qualifiant ces idées de «ponctuelles». «Elles venaient après les chicanes, quand je me sentais down. Mais ça ne durait pas des jours.»
Me Carbonneau a rappelé au témoin que la petite Anne-Sophie avait avalé du lave-glace, en 2007, et que la mère de la petite, Isabelle Gaston, l’avait même emmenée à l’hôpital.
Guy Turcotte a affirmé qu’il n’a pas pensé que sa fille allait en mourir, même s’il savait le produit toxique. «J’étais définitivement inquiet, mais je n’ai pas fait de recherches (à ce sujet)», a-t-il déclaré.
Interrogé sur la «coïncidence» entre cet épisode et sa tentative de suicide au méthanol le jour du meurtre de ses deux enfants, le médecin a déclaré : «Je ne fais pas de lien avec Anne-Sophie qui a manipulé une bouteille de lave-vitre et le fait que j’en ai pris.»
Confiance en soi
Par ailleurs, si l’accusé dit avoir confiance en lui au travail, il admet manquer d’assurance dans sa vie personnelle.
Quant à ses compétences de père, l’accusé a dit penser «que c’était correct», en précisant que la prise de décision «n’est jamais sûre à 100 %» quand on est parent. «Ce n’est pas coulé dans le béton», a-t-il dit.
Après une semaine de témoignages difficiles à soutenir, le juge Marc Denis a donné congé aux membres du jury en fin de matinée, vendredi, et leur a donné rendez-vous lundi pour la poursuite du contre-interrogatoire de M. Turcotte.
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-g ... y-turcotte" onclick="window.open(this.href);return false;
Moi aussi, ça vient me chercher ce drame et c'est plus fort que moi, je lis et écoute tout ce qui est rapporté.
Oui, Joël a bien dit que d'après lui, ce procès pourrait durer encore 3 semaines à 1 mois.