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De hauts dirigeants de la FIFA arrêtés en Suisse et extradés

Publié : mer. mai 27, 2015 5:31 pm
par Rose-des-bois
Tout lire >>De hauts dirigeants de la FIFA arrêtés en Suisse et extradés aux États-Unis 
Des procureurs fédéraux suisses ont confirmé qu'ils ont lancé des procédures judiciaires à propos de malversations notamment dans l'octroi des Coupes du monde de soccer 2018 et 2022. Une affaire qui embarrasse davantage la FIFA après que sept dirigeants de l'organisation eurent été arrêtés et 14 autres interrogés mercredi dans une enquête distincte des États-Unis pour corruption.

Ces procédures, ouvertes depuis le 10 mars, n'avaient pas été rendues publiques jusqu'à mercredi.

La FIFA a indiqué qu'elle accueillait favorablement les arrestations de certains de ses dirigeants et l'enquête dans l'octroi des Coupes du monde parce que ces gestes démontrent que la corruption est en voie d'être éradiquée du soccer à travers le monde.

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Quelques heures après les arrestations, le porte-parole de la FIFA Walter de Gregorio a dit que l'organisation « avait amorcé le processus » en déposant une plainte aux autorités suisses l'an dernier.

De Gregorio a ajouté que la FIFA est la « partie plaignante » et que les gestes posés par les autorités suisses et américaines « pourraient aider à déloger la racine du mal dans le football ».

Élections à la présidence

Entre-temps, la FIFA a indiqué que l'élection présidentielle de vendredi ira de l'avant comme prévu. Sepp Blatter, qui vise un cinquième mandat, ne fait pas partie des personnes arrêtées.

Compte-tenu des circonstances, l'Union européenne de football Assccisation (UEFA) a demandé, par la voix de son secrétaire général Gianni Infantino, que le vote soit reporté à une date ultérieure.

Sepp Blatter est sorti de son silence dans la soirée. « C'est un moment difficile pour le football, les supporteurs et la FIFA, a-t-il dit dans un communiqué. De tels comportements n'ont pas leur place dans le football et nous nous assurerons que ceux impliqués seront exclus du jeu. »

Blatter devait assister à une réunion de la Confédération africaine de football dans un autre hôtel du centre-ville de Zurich, mais il a annulé sa présence. Le seul adversaire de Blatter à l'élection présidentielle, le prince Ali de Jordanie, a déclaré que c'était « un jour triste pour le football ». Il a toutefois refusé d'émettre d'autres commentaires.

La FIFA a également écarté la possibilité de recommencer le vote pour l'octroi des Coupes du monde de 2018 et 2022, qui auront lieu en Russie et au Qatar, respectivement. Des documents et des renseignements électroniques ont été saisis aux quartiers généraux de la FIFA, à Zurich.

Dans une procédure distincte, le parquet suisse a annoncé avoir saisi des documents électroniques au siège de la FIFA, dans le cadre d'une procédure pénale contre X pour soupçon « de blanchiment d'argent et gestion déloyale » entourant les attributions des Coupes du monde de 2018 et 2022.

Arrestations et suspensions

Les enquêteurs ont interrogé 14 membres du comité exécutif de la FIFA qui ont pris part au scrutin d'octroi des Coupes du monde en décembre 2010. Le ministère public suisse précise que les poursuites criminelles « font état de fraude et de blanchiment d'argent », remettant en doute la crédibilité du processus électoral.

Tôt mercredi matin, des hauts dirigeants de la FIFA avaient été arrêtés dans un luxueux hôtel de Zurich. Les personnes concernées seront extradées aux États-Unis afin de faire face à des accusations de corruption. Une seule d'entre elles a accepté la procédure d'extradition simplifiée.

Au total, neuf élus actuels ou passés de la FIFA et cinq partenaires de l'instance mondiale du soccer ont été inculpés de corruption, de collusion et de blanchiment.

Le département américain de la Justice a indiqué par voie de communiqué que deux vice-présidents actuels de la FIFA figurent parmi les personnes arrêtées, soit Jeffrey Webb (îles Caïmans) et Eugenio Figueredo (Uruguay). Les autres sont Eduardo Li, Julio Rocha, Costas Takkas, Rafael Esquivel et Jose Maria Marin.

Jack Warner (Trinité-et-Tobago), ex-membre du comité exécutif, fait également partie des dirigeants visés. Ce dernier, déjà impliqué dans de nombreuses affaires de corruption, s'est dit « innocent ».

En fin de journée, la FIFA a indiqué qu'elle suspendait provisoirement ses neuf élus actuels, plus Daryll Warner (fils de Jack) et l'Américain Chuck Blazer, ancien dirigeant de la CONCACAF devenu l'informateur de la justice américaine.

Les allégations font état de fraudes totalisant plus de 150 millions de dollars qui seraient aussi liées à des ententes commerciales remontant jusqu'aux années 1990 aux États-Unis et en Amérique latine.

Les enquêtes menées en Amérique et en Europe sont distinctes, mais les autorités des deux continents assurent qu'elles travaillent ensemble.

Ces arrestations portent un dur coup à la FIFA, une association multimilliardaire qui régit le sport le plus populaire de la planète, mais qui a souvent fait l'objet d'allégations de corruption.

Les neuf membres de la FIFA en cause sont :

Jeffrey Webb (îles Caïmans) : vice-président de la FIFA et membre du Comité exécutif, président de la CONCACAF (Confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes). Interpellé en Suisse.
Eduardo Li (Costa Rica) : membre du Comité exécutif de la FIFA, membre du Comité exécutif de la CONCACAF, président de la Fédération du Costa Rica. Interpellé en Suisse.
Julio Rocha (Nicaragua) : responsable du développement de la FIFA. Ancien président de la Fédération du Nicaragua. Interpellé en Suisse.
Costas Takkas (Grande-Bretagne) : collaborateur du président de la CONCACAF. Interpellé en Suisse.
Eugenio Figueredo (Uruguay) : vice-président et membre du Comité exécutif de la FIFA, ancien président de la Confédération sud-américaine (CONMEBOL) et de la Fédération uruguayenne (AUF). Interpellé en Suisse.
Rafael Esquivel (Venezuela) : Membre du comité exécutif de la CONMEBOL, président de la Fédération vénézuélienne (FVF). Interpellé en Suisse.
José Maria Marin (Brésil) : membre du Comité d'organisation de la FIFA pour le football olympique. Ancien président de la Fédération brésilienne (CBF). Interpellé en Suisse.
Jack Warner (Trinité-et-Tobago) : ancien vice-président de la FIFA, président de la Fédération des Caraïbes (CFU).
Nicolas Leoz (Paraguay) : ancien membre du Comité exécutif de la FIFA, et ancien président de la CONMEBOL.
Les dirigeants d'entreprises de marketing sont :
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Publié : mer. mai 27, 2015 5:49 pm
par Rose-des-bois
Je comprends que l'association soit internationale mais pourquoi les personnes arrêtées doivent-elles être extradées aux États-Unis ? Parce que c'était dans l'entente de l'association en cas de poursuite ? Ou encore ... ?

Publié : mer. mai 27, 2015 6:00 pm
par Rose-des-bois
Voilà
Tout lire >>Fifa : la justice américaine s'attaque à la "Coupe du monde de la fraude" 
Dernière modification : 27/05/2015
Plusieurs hauts responsables de la Fifa ont été arrêtés et accusés d'avoir profité d'un vaste réseau de corruption, notamment dans l'attribution de la Coupe du monde 2010. De son côté l'UEFA a demandé le report de l'élection du président de la FIFA.

L’arrestation en Suisse de sept responsables de la Fédération internationale de football, mercredi 27 mai, à l’aube, a plongé la Fifa dans une tempête médiatique. Deux enquêtes, suisse et américaine, portent sur des soupçons de corruption au sein de l’instance dirigeante du football mondial. L’attribution de la Coupe du monde 2010 à l'Afrique du Sud a notamment fait l'objet d'un vaste système de commissions illégales, selon la justice américaine.

• Fifa : sept responsables arrêtés en Suisse, 14 personnes inculpées aux États-Unis

Sept responsables de la Fifa ont été arrêtés mercredi à Zurich par la police suisse, à la demande des États-Unis, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption. En parallèle, la justice américaine a inculpé ce même jour 14 personnes – neuf membres ou anciens membres de la Fifa et cinq dirigeants d'entreprises de marketing sportif liées à la Fifa – pour des affaires de corruption.

Le porte-parole de la Fifa, Walter De Gregorio, a confirmé ces arrestations en fin de matinée lors d'une conférence de presse, sans toutefois révéler les noms des personnes impliquées. Il a cependant affirmé que ni le président de la Fifa, Sepp Blatter, ni son secrétaire général, Jérôme Valcke, n’étaient "concernés par ces procédures".

• Qui sont les personnes mises en cause ?

Lors d'une conférence de presse mercredi, la ministre de la Justice américaine, Loretta Lynch, a déclaré que les responsables de la Fifa arrêtés plus tôt dans la journée avaient corrompu le football mondial. "Ils ont corrompu les affaires du football mondial pour leurs propres intérêts et pour s'enrichir", a-t-elle affirmé.

La justice américaine a précisé que neuf responsables de la Fifa et cinq dirigeants de sociétés liées à la commercialisation et à la promotion du football devraient répondre de faits de corruption ayant donné lieu, depuis le début des années 1990, au versement de pots-de-vin estimés à plus de 150 millions de dollars (138 millions d'euros). Sept d'entre eux ont donc été arrêtés mercredi matin et font l'objet d'une demande d'extradition en provenance des États-Unis.

Les faits supposés de corruption "s'étalent sur deux générations au moins de dirigeants du football, présumés avoir tiré profit de leur capital confiance pour encaisser des millions de dollars en pots-de-vin et commissions", a ainsi souligné la ministre de la Justice américaine, qui avait ouvert elle-même la procédure à l'époque où elle occupait le poste de procureur du district Est de New York.

"Des représentants des médias et du marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d'organisations footballistiques en échange des droits médiatiques et des droits de marketing et de sponsoring de compétitions organisées aux États-Unis et en Amérique du Sud", a également déclaré l'Office fédéral de la justice (OFJ) dans un communiqué.

Sont notamment inculpés, selon le ministère de la Justice américain, Jeffrey Webb, vice-président de la Fifa et président de la Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes), Eduardo Li, membre des comités exécutifs de la Fifa et de la Concacaf, Julio Rocha, chargé du développement à la Fifa, Costas Takkas, attaché au cabinet du président de la Concacaf, Eugenio Figueredo, actuel vice-président de la Fifa, Rafael Esquivel, membre du comité exécutif de la Conmebol (Confédération sud-américaine de football), José Maria Marin, membre du comité d'organisation de la Fifa pour les Jeux olympiques, et Nicolas Leoz, ancien membre du comité exécutif de la Fifa, ainsi que le sulfureux Jack Warner, un ancien membre du comité exécutif de la Fifa déjà impliqué dans de nombreuses affaires de corruption. Ce dernier, selon Loretta Lynch, a notamment demandé 10 millions de dollars en pots-de-vin à l'Afrique du Sud pour l'organisation de la Coupe du monde 2010.

>> À lire sur France 24 : "Présidence de la Fifa : Maradona, Platini et Figo taclent Blatter"

Les cinq dirigeants d'entreprise de marketing inculpés aux États-Unis sont l'Argentin Alejandro Burzaco, dirigeant de Torneos y competencias, l'Américain Aaron Davidson, président de Traffic Sports USA, les Argentins Hugo et Mariano Jinkis, dirigeants de Full Play SA, et le Brésilien Jose Margulies, dirigeant de l'entreprise Valente Corp. and Somerton Ltd.

Par ailleurs, le siège de la Concacaf, situé à Miami, a lui aussi été perquisitionné dans le cadre de cette procédure, a précisé le Département de la Justice.

• "Une bonne nouvelle" pour la Fifa

L’instance de gouvernance mondiale du football s’est posée en victime, son porte-parole rappelant que c’était bien la Fifa qui avait déposé plainte en novembre 2014 en raison d'un "mauvais comportement présumé de diverses personnes dans le cadre de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022". "Dans cette affaire, la Fifa est la partie qui se défend, qui a subi des dommages, a-t-il affirmé. Nous collaborons avec le personnel du ministère de la Justice. C’est dans nos intérêts que toutes les questions trouvent des réponses. […] Nous sommes heureux de ce qui se passe. Le timing est peut-être regrettable car notre congrès va démarrer. Évidemment c’est mauvais pour notre image, mais pour l’assainissement de la Fifa c’est une bonne chose."

"C'est moment difficile pour le football", déclare Sepp Blatter
"C'est un moment difficile pour le football, les supporteurs et la Fifa", a de son côté réagi le président de l'instance mondiale Sepp Blatter. "Que je sois bien clair : de tels comportements n'ont pas leur place dans le football et nous allons nous assurer que ceux qui s'y livrent soient mis à l'écart", a-t-il poursuivi dans un communiqué mis en ligne sur le site de la Fifa.



LA FIFA DANS L’ŒIL DU CYCLONE

• Le congrès de la Fifa et l’élection de son président toujours à l'ordre du jour

Le congrès de la Fifa, organisé jeudi 28 et vendredi 29 mai, "aura lieu comme prévu", selon Walter De Gregorio. "Personne n’a eu la moindre idée de reporter le congrès ou les élections. Nous maintenons l’ordre du jour, tout se passera comme prévu", a-t-il ajouté. Sepp Blatter, président de l’instance suprême du football depuis 1998, se présente pour un cinquième mandat. Un seul candidat est toujours en lice face à lui : le Prince Ali ben al Hussein, demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie, qui a réagi mercredi matin en estimant qu'il s'agissait d'un "triste jour pour le football".

"Nous ne pouvons pas continuer avec la crise à la Fifa, a-t-il commenté un peu plus tard dans la journée dans un communiqué. La Fifa a besoin d'un leadership qui gouverne, qui guide et protège nos fédérations. Un leadership qui accepte sa responsabilité pour ses actes et ne rejette pas la faute sur autrui."

"Sepp Blatter est concentré sur le congrès et il reste relativement détendu, a toutefois déclaré le porte-parole de la Fifa lors de la conférence de presse. Il sait qu’il n’est pas impliqué dans cette affaire et acceptera les décisions. Ça ne veut pas dire pour autant qu'il danse dans son bureau. Mais il est très calme, il voit ce qui se passe, il coopère avec tout le monde. Il n'est pas un homme heureux aujourd'hui."

• Les Coupes du monde 2018 et 2022 auront lieu comme prévu

Bien que les enquêtes des ministères de la Justice suisse et américain concernent des faits de corruption liés à l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, celles-ci ne sont pas menacées. "Les Coupes du monde 2018 et 2022 auront lieu aux dates prévues", a ainsi affirmé Walter De Gregorio mercredi matin.

• L'UEFA demande le report de l'éelction du président de la Fifa

Le Comité exécutif de l'UEFA a demandé le report du Congrès de la Fifa et du scrutin présidentiel, a déclaré mercredi à Varsovie Gianni Infantino, secrétaire général de l'institution européenne. "Les membres du Comité exécutif de l'UEFA sont convaincus qu'il y a un fort besoin de changement de leadership à la Fifa et que le Congrès de la Fifa devrait être reporté avec une nouvelle élection à la présidence (prévue vendredi, NDLR) organisée dans les six mois", a expliqué Gianni Infantino à l'issue d'une réunion du Comité exécutif tenue à Varsovie en marge de la finale de l'Europa League.

Avec AFP, AP et Reuters

Première publication : 27/05/2015


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