Tout lire >>Le défi de Karine Vanasse Marc-André Lemieux
MARC-ANDRÉ LEMIEUX
Samedi, 23 janvier 2016 06:00
MISE à JOUR Samedi, 23 janvier 2016 06:00
Blue Moon marque le grand retour de Karine Vanasse au Québec. Dans cette série à suspense réalisée par Yves-Christian Fournier (Tout est parfait), produite par Aetios (Fabienne Larouche et Michel Trudeau) et destinée au Club illico, la comédienne de 32 ans explore l’univers fascinant des agences paramilitaires, des firmes de mercenaires qui réalisent des opérations aussi secrètes que suspectes. En voyage à Los Angeles, Karine Vanasse a pris quelques minutes pour répondre aux questions du Journal au téléphone.
Tu décris Blue Moon comme «l’un des plus gros défis professionnels» qu’on t’a proposés. Pourquoi?
D’un côté, c’était un projet hyper ambitieux: le scénario, le budget, les ressources... On voulait tous faire quelque chose qui repoussait les limites. D’un autre côté, je voulais livrer la marchandise, parce que Justine, c’est un nouveau type de personnage pour moi au Québec. Aux États-Unis, dans Revenge, je jouais une fille avec beaucoup de caractère. Margaux, c’était une femme forte. J’aimais l’idée de revenir au Québec en jouant quelqu’un d’encore plus tough. Parce qu’on m’a souvent vu jouer des personnages plus sympathiques, plus accessibles. Et quand je reviens chez moi, la pression est toujours plus grande.
Tu t’es beaucoup entraînée pour jouer avant de commencer à tourner Blue Moon. Outre les muscles, qu’est-ce que l’entraînement physique t’a apporté?
Je suis contente qu’Yves-Christian Fournier m’ait demandé d’augmenter ma masse musculaire, parce qu’en m’entraînant, j’avais le sentiment d’être plus près de Justine. Je sentais l’espace réservé aux émotions rapetisser. Je sentais la coquille se former tranquillement.
Dans quoi préfères-tu jouer: les tenues griffées de Margaux Le Marchal dans Revenge ou les vêtements d’armée de Justine Laurier dans Blue Moon?
Après deux ans à marcher en talons hauts en robes serrées, j’étais contente de tomber dans quelque chose de plus confortable, comme des pantalons taille basse et des souliers plats! Mes personnages ont toujours influencé ma façon de m’habiller dans la vie de tous les jours. Quand on tournait Pan Am à New York, sans m’en rendre compte, le look de Colette déteignait sur moi. Je m’achetais des petits foulards, etc. Depuis Blue Moon, je porte presque exclusivement des jeans!
On a beaucoup parlé des conditions de tournage de Blue Moon. Que veux-tu dire sur toute cette affaire?
Oui, ç’a été difficile. À tous les niveaux. Pour tout le monde. Le défi était grand, mais on est allés jusqu’au bout. On a gardé notre promesse. On n’a pas lâché. À la fin, on était essoufflés, mais aujourd’hui, quand on regarde la série, on voit tout ce qu’on a été capables de faire. On est vraiment heureux du résultat. On n’a pas tout fait ça pour rien. On a tous appris. C’était un travail d’équipe.
Que fais-tu à Los Angeles?
Je n’étais pas retournée à Los Angeles depuis Revenge. Ça faisait neuf mois que je n’avais pas travaillé avec ma coach de jeu. J’ai fait un atelier intensif avec plusieurs acteurs, réalisateurs et scénaristes. Je vais bientôt commencer à tourner avec Podz. Je voulais m’assurer d’aller chercher une densité supplémentaire avant d’attaquer ce nouveau projet.
Tu as décroché le rôle principal féminin dans Cardinal, une nouvelle série canadienne du réseau CTV réalisée par Podz (19-2) dans laquelle tu joueras une détective aux côtés de Billy Campbell. Les tournages s’amorcent quand?
Je pars dans une semaine pour le nord de l’Ontario. On a deux semaines de préparation, puis on commence.
Depuis le décès de René Angélil, les hommages abondent. Plusieurs chanteurs et chanteuses québécois disent combien son parcours avec Céline Dion leur a permis de voir grand et de rêver d’une carrière internationale. Tu exportes également ton talent à l’étranger depuis plusieurs années. A-t-il été une source d’inspiration?
Le succès de Céline Dion m’a beaucoup inspiré. C’est certain. Au même titre que celui de Caroline Dhavernas. C’est une des premières actrices à être sortie du Québec, à avoir travaillé ailleurs. Le tandem René Angélil-Céline Dion, c’est la preuve que pour réussir à grande échelle, tu dois avoir une bonne équipe. L’artiste a beau avoir son petit rêve, pour réaliser ses ambitions, il doit être bien entouré. Sinon, c’est extrêmement difficile. C’est quelque chose que j’ai compris au cours des dernières années. C’est difficile de trouver des combinaisons manager-artiste parfaites. René Angélil et Céline Dion formaient un duo remarquable.
Que peut-on te souhaiter pour 2016?
Cette semaine, j’ai réalisé que Los Angeles m’avait manqué. Je sens que j’ai encore des défis à relever aux États-Unis. Je souhaite aussi qu’on continue à me faire confiance, comme Fabienne (Larouche) l’a fait pour Blue Moon.
♦ La première saison de Blue Moon, disponible sur Club illico dès lundi à 13 h.
Blue Moon: l’organigramme