"C’est comme ça que je t’aime"
Publié : mer. juin 12, 2019 11:36 am
Bungalow blues bien saignant
Hugo Dumas - La Presse
C’est quasiment criminel d’écrire ça après un week-end estival aussi radieux, mais j’ai hâte à février 2020 pour découvrir la nouvelle comédie dramatique de François Létourneau et Jean-François Rivard, les créateurs de Série noire et des Invincibles.
Scandale, le chroniqueur parle déjà d’hiver ! Allez, jetez-moi au visage le contenu de votre canette de Coors Slice à l’orange ou votre vin rosé Beach Day Every Day, je le mérite. Ça va, la colère ?
Alors, cette nouveauté hivernale s’appelle C’est comme ça que je t’aime, qui reprend le titre d’une chanson de Mike Brant popularisée en 1974. Ça tombe bien, les dix épisodes d’une heure de cette télésérie, d’abord prévue sur l’Extra de Tou.TV, se déroulent pendant trois semaines de l’été 1974, à Sainte-Foy, en banlieue de Québec.
C’est comme ça que je t’aime suivra deux couples dits ordinaires qui, pendant les trois semaines que passent leurs enfants en colonie de vacances, basculeront dans la criminalité.
Et on ne parle pas ici de petits vols de radio d’auto, comme dans le film 1987 de Ricardo Trogi. On parle de meurtres, ce qui vaudra aux protagonistes l’étiquette de tueurs les plus violents de la région de Québec.
François Létourneau (Gaétan) et Marilyn Castonguay (Huguette) camperont le premier couple en crise, tandis que Patrice Robitaille (Serge) et Karine Gonthier-Hyndman (Micheline) joueront le deuxième.
Le moustachu Gaétan se croit hyper influent dans le gouvernement québécois, alors qu’il n’est que le conseiller du deuxième conseiller du premier ministre Robert Bourassa. Enceinte, Huguette se dévoue à sa famille. C’est son ennui de mère au foyer qui allumera l’étincelle criminelle du quatuor.
Le tout aussi moustachu Serge gère le magasin Sears de Place Laurier, tandis que sa femme Micheline travaille comme chargée de cours à l’Université Laval. Une cinquième personne, Marie-Josée (Sophie Desmarais), une autre employée du Sears, se joindra à la clique des tueurs de Sainte-Foy.
Autour de ces couples de classe moyenne graviteront Le Caïd (René Richard Cyr), sa femme (Chantal Fontaine), un truand (Rémi-Pierre Paquin), le vendeur d’armes (Jean-François Provençal) ainsi que le curé (Patrick Drolet), qui tentera de sauver les mariages de l’adultère et des trahisons.
Malgré les meurtres, le ton de C’est comme ça que je t’aime demeurera amusant. Selon Radio-Canada, il s’agira d’une série singulière et ludique, dont l’essence se situe entre Les invincibles et Série noire.
Lui-même né en 1974 à Sainte-Foy, François Létourneau signe seul le scénario de C’est comme ça que je t’aime. Il souhaitait écrire sur « la difficulté d’être en couple quand on est une famille ».
Jean-François Rivard réalisera tous les épisodes. Même si l’action se déroule en 1974, il n’insistera pas sur les détails (le logo de Steinberg) ou les gadgets (téléphone à roulette) et se concentrera sur le contexte de l’époque. Comme les grands travaux de la Baie-James, la loi 22 sur les langues officielles, la Superfrancofête et la montée du féminisme. C’est aussi à l’été 1974 que René Simard a triomphé à Tokyo, où il avait récolté son prix des mains de Frank Sinatra. Ce fait historique s’inscrira également dans la télésérie.
Le tournage de C’est comme ça que je t’aime décollera le 25 juin à Boucherville, où les bungalows ressemblent à s’y méprendre à ceux de Sainte-Foy – et de toutes les autres banlieues québécoises ayant poussé à la fin des années 60 ou au début des années 70.
Hugo Dumas - La Presse
C’est quasiment criminel d’écrire ça après un week-end estival aussi radieux, mais j’ai hâte à février 2020 pour découvrir la nouvelle comédie dramatique de François Létourneau et Jean-François Rivard, les créateurs de Série noire et des Invincibles.
Scandale, le chroniqueur parle déjà d’hiver ! Allez, jetez-moi au visage le contenu de votre canette de Coors Slice à l’orange ou votre vin rosé Beach Day Every Day, je le mérite. Ça va, la colère ?
Alors, cette nouveauté hivernale s’appelle C’est comme ça que je t’aime, qui reprend le titre d’une chanson de Mike Brant popularisée en 1974. Ça tombe bien, les dix épisodes d’une heure de cette télésérie, d’abord prévue sur l’Extra de Tou.TV, se déroulent pendant trois semaines de l’été 1974, à Sainte-Foy, en banlieue de Québec.
C’est comme ça que je t’aime suivra deux couples dits ordinaires qui, pendant les trois semaines que passent leurs enfants en colonie de vacances, basculeront dans la criminalité.
Et on ne parle pas ici de petits vols de radio d’auto, comme dans le film 1987 de Ricardo Trogi. On parle de meurtres, ce qui vaudra aux protagonistes l’étiquette de tueurs les plus violents de la région de Québec.
François Létourneau (Gaétan) et Marilyn Castonguay (Huguette) camperont le premier couple en crise, tandis que Patrice Robitaille (Serge) et Karine Gonthier-Hyndman (Micheline) joueront le deuxième.
Le moustachu Gaétan se croit hyper influent dans le gouvernement québécois, alors qu’il n’est que le conseiller du deuxième conseiller du premier ministre Robert Bourassa. Enceinte, Huguette se dévoue à sa famille. C’est son ennui de mère au foyer qui allumera l’étincelle criminelle du quatuor.
Le tout aussi moustachu Serge gère le magasin Sears de Place Laurier, tandis que sa femme Micheline travaille comme chargée de cours à l’Université Laval. Une cinquième personne, Marie-Josée (Sophie Desmarais), une autre employée du Sears, se joindra à la clique des tueurs de Sainte-Foy.
Autour de ces couples de classe moyenne graviteront Le Caïd (René Richard Cyr), sa femme (Chantal Fontaine), un truand (Rémi-Pierre Paquin), le vendeur d’armes (Jean-François Provençal) ainsi que le curé (Patrick Drolet), qui tentera de sauver les mariages de l’adultère et des trahisons.
Malgré les meurtres, le ton de C’est comme ça que je t’aime demeurera amusant. Selon Radio-Canada, il s’agira d’une série singulière et ludique, dont l’essence se situe entre Les invincibles et Série noire.
Lui-même né en 1974 à Sainte-Foy, François Létourneau signe seul le scénario de C’est comme ça que je t’aime. Il souhaitait écrire sur « la difficulté d’être en couple quand on est une famille ».
Jean-François Rivard réalisera tous les épisodes. Même si l’action se déroule en 1974, il n’insistera pas sur les détails (le logo de Steinberg) ou les gadgets (téléphone à roulette) et se concentrera sur le contexte de l’époque. Comme les grands travaux de la Baie-James, la loi 22 sur les langues officielles, la Superfrancofête et la montée du féminisme. C’est aussi à l’été 1974 que René Simard a triomphé à Tokyo, où il avait récolté son prix des mains de Frank Sinatra. Ce fait historique s’inscrira également dans la télésérie.
Le tournage de C’est comme ça que je t’aime décollera le 25 juin à Boucherville, où les bungalows ressemblent à s’y méprendre à ceux de Sainte-Foy – et de toutes les autres banlieues québécoises ayant poussé à la fin des années 60 ou au début des années 70.