Nouvelle-Écosse: la tuerie aurait débuté avec de la violence conjugale
La tuerie survenue le week-end dernier et qui a fait au moins 22 victimes en Nouvelle-Écosse aurait vraisemblablement débuté par de la violence conjugale, alors que le présumé tueur, Gabriel Wortman, aurait d’abord ciblé sa conjointe.
C’est l’information qu’a rapporté Global News, jeudi soir, en s'appuyant sur des sources policières, alors que les autorités continuent d’analyser les 16 scènes de crime de ce qui s'avère être la pire tuerie de l’histoire canadienne.
Wortman et sa conjointe étaient à une fête dans une maison de Portapique, samedi dernier, quand ils auraient eu une querelle. Ils auraient ensuite quitté les lieux et le conflit se serait envenimé, à la résidence de Wortman, qui aurait agressé la femme et l’aurait ligotée. Cette dernière aurait réussi à s’échapper et à prendre la fuite dans un boisé, où elle se serait terrée. La police l’aurait trouvée vers 7 h, le lendemain matin.
Le carnage aurait débuté après que Wortman eut quitté sa résidence – qu’il a incendiée – et serait retourné à la fête où il se trouvait précédemment avec sa conjointe. Plusieurs victimes de la tuerie se trouvaient à cet endroit.
Wortman aurait ensuite mis le feu à plusieurs autres résidences voisines, avant de faire feu sur les gens qui tentaient de fuir en panique.
Déguisé en agent de police de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), il s'est ensuite enfui au volant d'un véhicule ressemblant à une autopatrouille. Il a semé la terreur durant son parcours de 90 kilomètres qui a duré plus de 12 heures, avant d'être finalement abattu par la police à une station-service d’Enfield, à une trentaine de kilomètres au nord d’Halifax.
Minute de silence ce vendredi
L’agente Heidi Stevenson, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), fait partie des victimes. En attendant qu’il soit sécuritaire de lui rendre un hommage lors d’un rassemblement formel, la GRC encourage ses membres à observer une minute de silence en son honneur vendredi. La population est également encouragée à lui rendre hommage en portant du rouge.
Ligne de signalement
Soulignons par ailleurs que la GRC a lancé jeudi une ligne de signalement afin de récolter davantage de renseignements concernant la tuerie de la Nouvelle-Écosse.
«Nous cherchons à obtenir toute information qui pourrait nous aider à faire avancer l’enquête», a soutenu le surintendant Darren Campbell, officier responsable des services de soutien de la GRC en Nouvelle-Écosse. Tout renseignement dont vous disposez, aussi insignifiant puisse-t-il paraître, pourrait nous aider à assembler les pièces du casse-tête.»
Ceux qui ont des renseignements à partager peuvent contacter le (902) 720-5959 ou le numéro sans frais 1 833 570-0121.
La ligne de signalement a été lancée mercredi soir, a-t-on fait savoir et d’ores et déjà, de nombreux renseignements ont été reçus.
https://www.journaldequebec.com/2020/04 ... par-la-grc