Ce soir à 20 hres !
Tinder agricole, balaie à droite !
Hugo Dumas
Deux coups de foudre, un premier agriculteur gai, des célibataires qui s’embrassent avec les yeux (la faute à la COVID-19), des prétendantes qui ébranlent davantage leurs fermiers et une nouvelle animatrice dans des décors champêtres : la nouvelle saison de L’amour est dans le pré s’annonce aussi foisonnante que les précédentes, en dépit de la pandémie qui a plané au-dessus des tournages.
Cette neuvième saison démarre jeudi à 20 h sur Noovo, avec Katherine Levac aux commandes de la machine à faire des bébés – le 23e enfant, celui de Clara et de Gabriel de Val-Paradis, naîtra en mars. Un véritable Tinder agricole avec 12 couples toujours sur les rangs, dont 3 mariages.
Rassurez-vous, Katherine Levac ne transforme pas cette téléréalité en festival du gag de la botte de foin, pouet-pouet. La jeune humoriste marche dans le sillon bienveillant creusé pendant huit ans par Marie-Ève Janvier.
Fan depuis la première édition, Katherine Levac apporte une touche plus enthousiaste à l’émission. On sent sa fébrilité – bien contrôlée, quand même – de jouer les entremetteuses en région rurale. L’authenticité, ça se détecte et c’est payant. Par contre, la jeune femme a légèrement le pied sur le frein (du tracteur) et pourrait se permettre quelques lignes plus punchées ou improvisées, en temps opportun.
Pour que le public se familiarise avec le style de Katherine Levac, la production a réorganisé la structure de la série, notamment au premier épisode, pour offrir à l’animatrice un maximum de temps à l’écran. C’est un brin longuet, il faut le dire. Les « speed dating » ont été répartis sur les deuxième et troisième épisodes, tandis que l’aventure dans les cinq fermes décolle à la quatrième heure.
Merci la vie, la chanson originale de L’amour est dans le pré, a été conservée, malgré le départ à TVA de son interprète. Wo-oh, yeah-hi-yeah !
Maintenant, nos cinq nouveaux agriculteurs, comment se débrouillent-ils ? Il n’y a pas de Hugues ni de Deven dans le lot. Selon les mesures sanitaires en vigueur, les rapprochements n’ont été autorisés qu’au voyage final, après la formation officielle des couples. Et le « voyage final », ce n’est pas Punta Cana, mais bien des activités dans la région de Montréal. Maudite pandémie, hein ?
C’est Martin, 25 ans, producteur laitier de Mirabel, qui a reçu le plus de lettres de soupirantes. Ce n’est pas mon préféré, je l’admets. Le timide Martin aime sentir bon et « être shiné ». C’est son côté poupoune, nous dit-il. Les filles espèrent cependant « lui croquer une fesse ».
Le doyen de L’amour est dans le pré, c’est le romantique Denis, 60 ans, producteur de maïs sucré de Neuville. Sera-t-il le Nicolas de 2021 ? Il paraît moins téteux que Nicolas, du fameux duo Nicolas et Louise, et ne parle pas de lui à la troisième personne du singulier, ce qui lui donne déjà des points. Après 40 ans avec la mère de ses enfants, Denis cherche la perle rare, et ça brille fort pour lui, mettons.
Ancien footballeur diplômé en histoire, Marc-Antoine, 25 ans, de Pike River, en Montérégie, a une fixation sur la bouffe. Il ne parle que de ça, qu’il cherche une cuisinière, une fille qui lui déposera ses repas sur la table. Ça devient lourd, et les candidates ne se gêneront pas pour le lui rappeler.
Ah oui, le meilleur ami du maladroit Marc-Antoine, c’est Philippe de la saison dernière. Oui, oui, le même Philippe qui a flushé Jessica à Los Cabos. Rassurons-nous : « Marc-Antoine est bien moins con que moi », confiera Philippe au premier épisode.
Alex, 30 ans, de Saint-Elzéar, a été au deuxième rang des plus populaires parmi les cinq têtes d’affiche de L’amour est dans le pré. Amateur de CrossFit, de lecture et de voyages, il espère que son futur amoureux déménagera dans sa maison et qu’ils la rénoveront ensemble. L’instinct d’Alex est bien aiguisé, vous verrez. Il y a des étincelles dans l’air, rapidement. Le Beauceron Alex devient ainsi le premier concurrent gai de L’amour est dans le pré en neuf ans.
Puis, il y a Julien, le gentil Viking de 30 ans, établi à Saint-Antoine-sur-Richelieu. Lui-aussi adore « se chromer » avant de sortir en ville. Il tripe sur les VTT, la motoneige, et ses cavalières portent des noms qui font très L’amour est dans le pré comme Alyssia, Érika ou Chloé. Sans rien divulgâcher, Julien fait partie des gars qui se feront brasser au courant de cette belle aventure agro-ruralo-sentimentale.
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