Bye Bye 2020!
Publié : ven. janv. 01, 2021 10:45 am
Un bien bon Bye Bye!
Richard Therrien
CHRONIQUE / Ça nous prenait ça pour finir 2020: un bien bon Bye Bye. Et c'est ce qu'on a eu. Après une édition marquée par la controverse, le duo Simon Olivier Fecteau et Guillaume Lespérance s'est repris jeudi soir avec une revue humoristique remplie de bons flashs, avec en prime, le retour des Bougon pour se moquer de la PCU de Justin Trudeau.
«Pus besoin de fourrer le gouvernement, y se fourre tu seul!» a lancé Paul Bougon (Rémy Girard) en riant dans la parodie «Les Bougon, c'est aussi ça la Gaspésie», assurément le meilleur de la soirée. Le genre de phrase qui nous reviendra en tête quand on repensera au Bye Bye 2020, signe d'une édition réussie.
Pour illustrer l'invasion de la région par les Montréalais, qui de mieux que la famille Bougon? «Toé quand tu flushes, a va où tu penses ta marde?» demande Tita (Louison Danis) à une résidente scandalisée de la voir vider sa toilette dans le fleuve. Puis Dolorès d'inviter les touristes à se rendre sur son site Internet Agacepésie.com.
Parmi les recrues, Sarah-Jeanne Labrosse a révélé ses talents d'imitatrice, notamment en Marie-Mai et en Valérie Plante, qui rit sans arrêt. «Je me fais passer pour une comédienne en psychose en public», a dit sa Lucie Laurier apparaissant à un jeune complotiste, entourée de Bill Gates, d'un homme lézard et de Georges Laraque. La comédienne a aussi brillé en jouant la candidate consentante Cintia dans «OD cheu nous» («Boules de nuit»!), à qui on a confié le «oune» (1) du décompte vers minuit.
Après la chanson-thème, confiée au maître du genre Pierre-Yves Roy-Desmarais, les 10 premières minutes n'ont pas été les meilleures. La conférence de presse du premier ministre qui se fait voler la vedette par Horacio était ordinaire. Mais on s'est repris avec la limonade Kevin Parent (Marc Dupré), qui «a un p'tit kekchose».
De «zoui zoui», il a d'ailleurs beaucoup été question en cette année de dénonciations. Éric Salvail a célébré son acquittement en se le swinguant devant le juge, et un Pierre Bruneau lançant: «Ça me rappelle l'hélicoptère TVA!»
Le rap de la PCU, avec la participation de FouKi, était un des bons numéros musicaux. «Check tout ce que j'ai eu grâce à la PCU!» chantait Mehdi Bousaidan, se couvrant de cadeaux. On verra plus tard Justin Trudeau, joué par Fecteau, imprimer de l'argent à l'infini dans une évocation de Blade Runner avec «Canada 2179». «Mes amis, nous sommes sauvés!»
Il fallait s'y attendre: Michel Olivier Girard, des annonces de A&W, allait prendre sa revanche, parodiant à son tour Claude Legault dans ses pubs de l'Érable du Québec. «Y peut ben rire de mes burgers», a-t-il lancé en brassant sa sauce. Autre évidence: la COVID allait occuper plusieurs sketchs de ce Bye Bye 2020. L'activité la plus risquée du moment? Le karaoké! Vous payez 400 piasses, à vos risques et périls.
Les vétérans n'ont pas déçu, que ce soit Claude Legault et Guylaine Tremblay (sa Céline Galipeau était savoureuse), efficaces à chacune de leurs apparitions. Nouveau cette année, François Bellefeuille a été généralement bon, mais pas au point de voler le show. Beau flash cependant que «Souvenirs de confinement», où le couple Tremblay-Bellefeuille, qui mourait d'ennui depuis trois mois, kidnappait un cambrioleur pour avoir de la compagnie et incitant leur fille à envoyer ses beaux dessins... dans la déchiqueteuse.
Plusieurs invités se sont démarqués, dont Stéphane Rousseau en Jay Du Temple – eh oui, c'était lui, le cas de COVID, qui a forcé l'interruption du tournage. Geneviève Schmidt a été excellente dans la pub de Poche Canada, qui livre après tout le monde. «Just relax, ce n'est pas la fin du monde», envoie la porte-parole avec un accent anglais.
Deux sketchs ont évoqué le racisme, dont la version diversité d'En audition avec Simon, où Fecteau était l'auditionné, à qui on demandait de reproduire les pires clichés québécois. La parodie «Police Repentigny Formation Profilage», avec Widemir Normil en chef de police (comme dans Escouade 99) a tenté avec plus ou moins de succès d'évoquer la formation des policiers aux réflexes racistes.
Les dernières minutes avant minuit ont été consacrées aux CHSLD, avec Monsieur Caron (Yves P. Pelletier) et le vrai Laurent Duvernay-Tardif, dans un sketch drôle et touchant à la fois. Joué par Legault, Donald Trump a contesté jusqu'au décompte de la nouvelle année et même le générique de l'émission. Beau flash aussi que ces serveurs de Barbies Resto Bar Grill, complètement déprimés en chantant leur slogan.
Ce Bye Bye concluait une soirée réussie sur ICI Télé, formidablement entreprise par En direct de l'univers – Spéciale du jour de l'An. Mes commentaires sur cette émission, de même que sur À l'année prochaine et Infoman 2020 à venir samedi. D'ici là, laissez-moi vous souhaiter une bonne année 2021, dans la mesure du possible. Et que vous ayez ou pas aimé le Bye Bye 2020, restez zen et dites-vous que ce n'est qu'un show de TV, qui ne justifie aucun commentaire agressif ou haineux!
https://www.lesoleil.com/arts/tele--rad ... ce=twitter
Richard Therrien
CHRONIQUE / Ça nous prenait ça pour finir 2020: un bien bon Bye Bye. Et c'est ce qu'on a eu. Après une édition marquée par la controverse, le duo Simon Olivier Fecteau et Guillaume Lespérance s'est repris jeudi soir avec une revue humoristique remplie de bons flashs, avec en prime, le retour des Bougon pour se moquer de la PCU de Justin Trudeau.
«Pus besoin de fourrer le gouvernement, y se fourre tu seul!» a lancé Paul Bougon (Rémy Girard) en riant dans la parodie «Les Bougon, c'est aussi ça la Gaspésie», assurément le meilleur de la soirée. Le genre de phrase qui nous reviendra en tête quand on repensera au Bye Bye 2020, signe d'une édition réussie.
Pour illustrer l'invasion de la région par les Montréalais, qui de mieux que la famille Bougon? «Toé quand tu flushes, a va où tu penses ta marde?» demande Tita (Louison Danis) à une résidente scandalisée de la voir vider sa toilette dans le fleuve. Puis Dolorès d'inviter les touristes à se rendre sur son site Internet Agacepésie.com.
Parmi les recrues, Sarah-Jeanne Labrosse a révélé ses talents d'imitatrice, notamment en Marie-Mai et en Valérie Plante, qui rit sans arrêt. «Je me fais passer pour une comédienne en psychose en public», a dit sa Lucie Laurier apparaissant à un jeune complotiste, entourée de Bill Gates, d'un homme lézard et de Georges Laraque. La comédienne a aussi brillé en jouant la candidate consentante Cintia dans «OD cheu nous» («Boules de nuit»!), à qui on a confié le «oune» (1) du décompte vers minuit.
Après la chanson-thème, confiée au maître du genre Pierre-Yves Roy-Desmarais, les 10 premières minutes n'ont pas été les meilleures. La conférence de presse du premier ministre qui se fait voler la vedette par Horacio était ordinaire. Mais on s'est repris avec la limonade Kevin Parent (Marc Dupré), qui «a un p'tit kekchose».
De «zoui zoui», il a d'ailleurs beaucoup été question en cette année de dénonciations. Éric Salvail a célébré son acquittement en se le swinguant devant le juge, et un Pierre Bruneau lançant: «Ça me rappelle l'hélicoptère TVA!»
Le rap de la PCU, avec la participation de FouKi, était un des bons numéros musicaux. «Check tout ce que j'ai eu grâce à la PCU!» chantait Mehdi Bousaidan, se couvrant de cadeaux. On verra plus tard Justin Trudeau, joué par Fecteau, imprimer de l'argent à l'infini dans une évocation de Blade Runner avec «Canada 2179». «Mes amis, nous sommes sauvés!»
Il fallait s'y attendre: Michel Olivier Girard, des annonces de A&W, allait prendre sa revanche, parodiant à son tour Claude Legault dans ses pubs de l'Érable du Québec. «Y peut ben rire de mes burgers», a-t-il lancé en brassant sa sauce. Autre évidence: la COVID allait occuper plusieurs sketchs de ce Bye Bye 2020. L'activité la plus risquée du moment? Le karaoké! Vous payez 400 piasses, à vos risques et périls.
Les vétérans n'ont pas déçu, que ce soit Claude Legault et Guylaine Tremblay (sa Céline Galipeau était savoureuse), efficaces à chacune de leurs apparitions. Nouveau cette année, François Bellefeuille a été généralement bon, mais pas au point de voler le show. Beau flash cependant que «Souvenirs de confinement», où le couple Tremblay-Bellefeuille, qui mourait d'ennui depuis trois mois, kidnappait un cambrioleur pour avoir de la compagnie et incitant leur fille à envoyer ses beaux dessins... dans la déchiqueteuse.
Plusieurs invités se sont démarqués, dont Stéphane Rousseau en Jay Du Temple – eh oui, c'était lui, le cas de COVID, qui a forcé l'interruption du tournage. Geneviève Schmidt a été excellente dans la pub de Poche Canada, qui livre après tout le monde. «Just relax, ce n'est pas la fin du monde», envoie la porte-parole avec un accent anglais.
Deux sketchs ont évoqué le racisme, dont la version diversité d'En audition avec Simon, où Fecteau était l'auditionné, à qui on demandait de reproduire les pires clichés québécois. La parodie «Police Repentigny Formation Profilage», avec Widemir Normil en chef de police (comme dans Escouade 99) a tenté avec plus ou moins de succès d'évoquer la formation des policiers aux réflexes racistes.
Les dernières minutes avant minuit ont été consacrées aux CHSLD, avec Monsieur Caron (Yves P. Pelletier) et le vrai Laurent Duvernay-Tardif, dans un sketch drôle et touchant à la fois. Joué par Legault, Donald Trump a contesté jusqu'au décompte de la nouvelle année et même le générique de l'émission. Beau flash aussi que ces serveurs de Barbies Resto Bar Grill, complètement déprimés en chantant leur slogan.
Ce Bye Bye concluait une soirée réussie sur ICI Télé, formidablement entreprise par En direct de l'univers – Spéciale du jour de l'An. Mes commentaires sur cette émission, de même que sur À l'année prochaine et Infoman 2020 à venir samedi. D'ici là, laissez-moi vous souhaiter une bonne année 2021, dans la mesure du possible. Et que vous ayez ou pas aimé le Bye Bye 2020, restez zen et dites-vous que ce n'est qu'un show de TV, qui ne justifie aucun commentaire agressif ou haineux!
https://www.lesoleil.com/arts/tele--rad ... ce=twitter