Publié : dim. nov. 27, 2005 11:00 pm
Au château, elle déclenche les passions. Malgré sa voix d'or, son caractère dérange, exaspère. Pour la première fois, la bonne élève baisse la garde et dévoile sa vraie nature…
La Réunionnaise de vingt-quatre ans a tout pour elle, une voix suave à la Norah Jones, un sourire à la Julia Roberts, une classe indéniable… et pourtant, rien à faire, la ritournelle ne prend pas. Les téléspectateurs la jugent trop ambitieuse, les profs lui reprochent de n'avoir aucune âme. A croire que cette Star Academy 5, qui nous avait promis, sueur, labeur et professionnalisme, est prise à son propre piège. Non, Emilie ne se lance pas ans des batailles de polochons effrénées ; non, elle ne fais pas frotti-frotta dans la salle CSA ; non, elle ne verse pas sa larme au moindre trémolo de ses comparses. Elle est simplement là pour bosser. « Visiblement, je suis trop cash et je ne rentre pas dans le moule. En salle d'interview, quand on veut me forcer à dire des choses croustillantes, je me braque. Mince, on est en démocratie ! » s'insurge-t-elle en riant. Alors, méfiez vous des apparences… Si la jeune femme apparaît sur les primes en col Claudine, fidèle à l'image de la violoniste classique, dans la vie, elle serait plutôt blouson de cuir. Et n'a rien d'une sainte-nitouche. « J'aime les hommes, les vrais. Le dernier en date avait quinze ans de plus que moi. » Pour les bêtises, la soi-disant petite fille modèle ne fut pas non plus en reste. Une fugue, quelques pétards, un rasage de tête intégral…
Au dire de ses professeurs ; qui ne font pas toujours dans la dentelle, Emilie aurait « un balai dans le cul »… En réalité, cette bonne vivante sait danser la maloya comme personne (danse très collé-serré inventée par les esclaves de la Réunion). Sur son enfance dans l'île, qu'elle a quittée à dix-huit ans pour tenter sa chance à Paris, Emilie est toujours restée pudique. Et pourtant… En évoquant l'abnégation de son père, conseiller pour la jeunesse, et de sa mère, infirmière, qui se sont saignés pour lui offrir sa formation au conservatoire, la voix de la jeune fille se trouble… « C'est pour eux que je veux réussir. Leur courage me sert d'exemple. Jeunes, ils se sont battus pour imposer leur amour : ma mère, blanche et d'une famille aisée, mon père, black et sans le sou… » Ni ange, ni démon, Emilie est en tout cas plus humaine qu'il n'y paraît et mériterait sa place en finale. En espérant que le public s'en rende compte…
Emmanuelle Dufaure.
Gala 23 NOvembre 2005
La Réunionnaise de vingt-quatre ans a tout pour elle, une voix suave à la Norah Jones, un sourire à la Julia Roberts, une classe indéniable… et pourtant, rien à faire, la ritournelle ne prend pas. Les téléspectateurs la jugent trop ambitieuse, les profs lui reprochent de n'avoir aucune âme. A croire que cette Star Academy 5, qui nous avait promis, sueur, labeur et professionnalisme, est prise à son propre piège. Non, Emilie ne se lance pas ans des batailles de polochons effrénées ; non, elle ne fais pas frotti-frotta dans la salle CSA ; non, elle ne verse pas sa larme au moindre trémolo de ses comparses. Elle est simplement là pour bosser. « Visiblement, je suis trop cash et je ne rentre pas dans le moule. En salle d'interview, quand on veut me forcer à dire des choses croustillantes, je me braque. Mince, on est en démocratie ! » s'insurge-t-elle en riant. Alors, méfiez vous des apparences… Si la jeune femme apparaît sur les primes en col Claudine, fidèle à l'image de la violoniste classique, dans la vie, elle serait plutôt blouson de cuir. Et n'a rien d'une sainte-nitouche. « J'aime les hommes, les vrais. Le dernier en date avait quinze ans de plus que moi. » Pour les bêtises, la soi-disant petite fille modèle ne fut pas non plus en reste. Une fugue, quelques pétards, un rasage de tête intégral…
Au dire de ses professeurs ; qui ne font pas toujours dans la dentelle, Emilie aurait « un balai dans le cul »… En réalité, cette bonne vivante sait danser la maloya comme personne (danse très collé-serré inventée par les esclaves de la Réunion). Sur son enfance dans l'île, qu'elle a quittée à dix-huit ans pour tenter sa chance à Paris, Emilie est toujours restée pudique. Et pourtant… En évoquant l'abnégation de son père, conseiller pour la jeunesse, et de sa mère, infirmière, qui se sont saignés pour lui offrir sa formation au conservatoire, la voix de la jeune fille se trouble… « C'est pour eux que je veux réussir. Leur courage me sert d'exemple. Jeunes, ils se sont battus pour imposer leur amour : ma mère, blanche et d'une famille aisée, mon père, black et sans le sou… » Ni ange, ni démon, Emilie est en tout cas plus humaine qu'il n'y paraît et mériterait sa place en finale. En espérant que le public s'en rende compte…
Emmanuelle Dufaure.
Gala 23 NOvembre 2005