Publié : mar. sept. 19, 2006 2:49 pm
LE RÊVE D'EVA AVILA
Devenir une chanteuse internationale
Pascale Lévesque
Le Journal de Montréal
19-09-2006 | 07h00
Couronnée Canadian Idol dimanche soir, Eva Avila, de Gatineau, refuse de faire de la politique, et encore plus de devenir le symbole de l'unité canadienne.
Durant un peu plus de trois mois, Eva Avila a su réunir les téléspectateurs francophones et anglophones du pays.
Ils étaient près de deux millions à être au rendez-vous de CTV. Après la victoire de la jeune femme, dimanche soir, le producteur de Canadian Idol, John Brunton, s'est empressé de dire: «Nous avons fait tomber une frontière entre le français et l'anglais et j'en suis très fier.» Ben Mulroney, de son côté, a qualifié la gagnante de «parfaite Canadienne». Mais qu'en pense Eva Avila?
Q. Crains-tu qu'on se serve de toi pour faire de la politique?
R. J'avoue que je ne suis pas à l'aise avec tout le côté politique, je ne veux pas que les gens portent leur attention là-dessus, ou qu'on se serve de moi pour symboliser la réunion du Québec et du Canada. À ce que je sache, le Québec fait encore partie du Canada. Moi, j'espère juste que les gens vont me voir comme une artiste dont le public canadien appréciait assez le talent pour en faire la gagnante d'un concours national.
Q. Sens-tu quand même de la pression sur le plan politique?
R. Non, pas vraiment. Je ressens plutôt une fierté de représenter le Québec, mes racines péruviennes, et aussi de représenter le Canada.
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Q. Qu'est-ce que ça représente, pour toi, d'avoir gagné Canadian Idol?
R. Au départ, tout ce que je cherchais, c'était un peu «d'exposure». De semaine en semaine, je me rapprochais du but, alors j'y ai cru. C'était tellement difficile, dimanche, de le réaliser tout d'un coup... Je commence seulement à réaliser petit à petit ce qui m'arrive.
Q. Quel est le commentaire le plus touchant que tu as reçu au cours de cette soirée?
R. J'ai bien aimé ce que Ben Mulroney a dit de moi à la fin du show, que j'étais la Canadienne parfaite parce que je parlais trois langues. J'ai été très touchée qu'il m'adresse la parole en français à ce moment-là.
Q. Et tes parents, que t'ont-ils dit une fois montés sur la scène pour te féliciter?
R. Carlos, mon père, pleurait comme un bébé. «Je t'aime et je suis tellement fier de toi!», qu'il m'a dit. Je sens vraiment que mes deux parents sont fiers...
Q. Quand tu as signé ton contrat avec Sonny/BMG, dimanche soir, avais-tu au moins pris le temps de le lire?
R. Bien sûr que oui! Je le connais par coeur. On a eu tout l'été pour passer à travers. On a même eu accès à des avocats qui nous l'ont expliqué close par close. Sérieusement, on est très bien entourés.
Q. Qu'as-tu fait dimanche soir, une fois la finale et le point de presse terminés?
R. Encore des entrevues! Mais après, on a eu un wrap party avec tous ceux et celles qui ont participé à Canadian Idol et qui y ont travaillé. C'était l'occasion où jamais de remercier tout le monde, parce que je risque de ne pas les revoir avant un certain temps. On était vraiment très bien entourés.
Q. Combien as-tu accordé d'entrevues jusqu'à présent depuis ta victoire?
R. Au moins une trentaine, si ce n'est pas plus!
Q. Que se passera-t-il pour toi dans les prochains jours?
R. D'abord, il ne nous reste qu'une nuit à passer dans la grande maison de Canadian Idol, en banlieue de Toronto. Après, je vais être installée dans un petit appartement, le temps de travailler sur l'album. Mon horaire est très chargé, mais d'ici à un mois, je devrais pouvoir aller voir mon monde à Toronto.
Q. Comment se déroulera le travail sur ton album?
R. Avec ma nouvelle équipe et mon gérant, Jim Campbell, on va présélectionner les chansons.
Q. Elles sont déjà écrites?
R. Oui, des gens travaillent là-dessus depuis un temps déjà.
Q. Comment imposeras-tu ton style, alors?
R. On en a beaucoup discuté. Je sais qu'ils comprennent mon style. Je leur fais 100% confiance. Je pense que la clé, c'est la communication. Il y a toujours place à la négociation.
Q. Sur quoi ne veux-tu surtout pas négocier?
R. Me montrer le ventre et faire des danses de baladi, je ne me vois pas faire ça. En fait, en ce moment, c'est dur à voir. Je veux rester moi- même, être terre à terre malgré ce qui m'arrive. Chose certaine, je veux que les paroles de mes chansons demeurent celles d'une fille mature. C'est important pour moi de croire en ce que je chante.
Q. Que t'a dit ton idole Nelly Furtado en coulisses dimanche soir?
R. Elle m'a dit: «Prépare-toi! C'est juste le début... Tu t'apprêtes à vivre le plus beau moment de ta vie.»
Q. Où te vois-tu dans 5 ans?
R. Je me vois chanter partout dans le monde. À ce moment-là, je serai devenue la chanteuse internationale que j'ai toujours rêvé d'être.
Le premier single d'Eva Avila, Meant to Fly, composé par Chantal Kreviazuk, a été lancé hier dans les radios canadiennes. La sortie de son album est prévue pour novembre et devrait être suivie d'une tournée pancanadienne.
Devenir une chanteuse internationale
Pascale Lévesque
Le Journal de Montréal
19-09-2006 | 07h00
Couronnée Canadian Idol dimanche soir, Eva Avila, de Gatineau, refuse de faire de la politique, et encore plus de devenir le symbole de l'unité canadienne.
Durant un peu plus de trois mois, Eva Avila a su réunir les téléspectateurs francophones et anglophones du pays.
Ils étaient près de deux millions à être au rendez-vous de CTV. Après la victoire de la jeune femme, dimanche soir, le producteur de Canadian Idol, John Brunton, s'est empressé de dire: «Nous avons fait tomber une frontière entre le français et l'anglais et j'en suis très fier.» Ben Mulroney, de son côté, a qualifié la gagnante de «parfaite Canadienne». Mais qu'en pense Eva Avila?
Q. Crains-tu qu'on se serve de toi pour faire de la politique?
R. J'avoue que je ne suis pas à l'aise avec tout le côté politique, je ne veux pas que les gens portent leur attention là-dessus, ou qu'on se serve de moi pour symboliser la réunion du Québec et du Canada. À ce que je sache, le Québec fait encore partie du Canada. Moi, j'espère juste que les gens vont me voir comme une artiste dont le public canadien appréciait assez le talent pour en faire la gagnante d'un concours national.
Q. Sens-tu quand même de la pression sur le plan politique?
R. Non, pas vraiment. Je ressens plutôt une fierté de représenter le Québec, mes racines péruviennes, et aussi de représenter le Canada.
À VOIR AUSSI:
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Q. Qu'est-ce que ça représente, pour toi, d'avoir gagné Canadian Idol?
R. Au départ, tout ce que je cherchais, c'était un peu «d'exposure». De semaine en semaine, je me rapprochais du but, alors j'y ai cru. C'était tellement difficile, dimanche, de le réaliser tout d'un coup... Je commence seulement à réaliser petit à petit ce qui m'arrive.
Q. Quel est le commentaire le plus touchant que tu as reçu au cours de cette soirée?
R. J'ai bien aimé ce que Ben Mulroney a dit de moi à la fin du show, que j'étais la Canadienne parfaite parce que je parlais trois langues. J'ai été très touchée qu'il m'adresse la parole en français à ce moment-là.
Q. Et tes parents, que t'ont-ils dit une fois montés sur la scène pour te féliciter?
R. Carlos, mon père, pleurait comme un bébé. «Je t'aime et je suis tellement fier de toi!», qu'il m'a dit. Je sens vraiment que mes deux parents sont fiers...
Q. Quand tu as signé ton contrat avec Sonny/BMG, dimanche soir, avais-tu au moins pris le temps de le lire?
R. Bien sûr que oui! Je le connais par coeur. On a eu tout l'été pour passer à travers. On a même eu accès à des avocats qui nous l'ont expliqué close par close. Sérieusement, on est très bien entourés.
Q. Qu'as-tu fait dimanche soir, une fois la finale et le point de presse terminés?
R. Encore des entrevues! Mais après, on a eu un wrap party avec tous ceux et celles qui ont participé à Canadian Idol et qui y ont travaillé. C'était l'occasion où jamais de remercier tout le monde, parce que je risque de ne pas les revoir avant un certain temps. On était vraiment très bien entourés.
Q. Combien as-tu accordé d'entrevues jusqu'à présent depuis ta victoire?
R. Au moins une trentaine, si ce n'est pas plus!
Q. Que se passera-t-il pour toi dans les prochains jours?
R. D'abord, il ne nous reste qu'une nuit à passer dans la grande maison de Canadian Idol, en banlieue de Toronto. Après, je vais être installée dans un petit appartement, le temps de travailler sur l'album. Mon horaire est très chargé, mais d'ici à un mois, je devrais pouvoir aller voir mon monde à Toronto.
Q. Comment se déroulera le travail sur ton album?
R. Avec ma nouvelle équipe et mon gérant, Jim Campbell, on va présélectionner les chansons.
Q. Elles sont déjà écrites?
R. Oui, des gens travaillent là-dessus depuis un temps déjà.
Q. Comment imposeras-tu ton style, alors?
R. On en a beaucoup discuté. Je sais qu'ils comprennent mon style. Je leur fais 100% confiance. Je pense que la clé, c'est la communication. Il y a toujours place à la négociation.
Q. Sur quoi ne veux-tu surtout pas négocier?
R. Me montrer le ventre et faire des danses de baladi, je ne me vois pas faire ça. En fait, en ce moment, c'est dur à voir. Je veux rester moi- même, être terre à terre malgré ce qui m'arrive. Chose certaine, je veux que les paroles de mes chansons demeurent celles d'une fille mature. C'est important pour moi de croire en ce que je chante.
Q. Que t'a dit ton idole Nelly Furtado en coulisses dimanche soir?
R. Elle m'a dit: «Prépare-toi! C'est juste le début... Tu t'apprêtes à vivre le plus beau moment de ta vie.»
Q. Où te vois-tu dans 5 ans?
R. Je me vois chanter partout dans le monde. À ce moment-là, je serai devenue la chanteuse internationale que j'ai toujours rêvé d'être.
Le premier single d'Eva Avila, Meant to Fly, composé par Chantal Kreviazuk, a été lancé hier dans les radios canadiennes. La sortie de son album est prévue pour novembre et devrait être suivie d'une tournée pancanadienne.