Publié : mar. févr. 03, 2004 12:02 pm
8,1 millions de Québécois... en 2031
Presse Canadienne (PC)
La population du Québec va continuer de croître jusqu'en 2031 avant d'amorcer un lent déclin, indiquent les données de l'Institut de la statistique du Québec.
© PC
Les nouvelles «Perspectives démographiques, Québec et régions, 2001-2051» sont légèrement plus optimistes, repoussant de six ans le moment de la décroissance démographique anticipée en 1999.
«Le constat principal, c'est que la population va amorcer son déclin vers 2031. Il y a cinq ans, on parlait de 2026», a commenté, lundi, le démographe Normand Thibault, de l'ISQ.
Un apport accru de l'immigration, un meilleur rapport migratoire interprovincial et une mortalité légèrement inférieure aux dernières prévisions vont retarder de quelques années le déclin de la population, a expliqué M. Thibault.
Ainsi, la population du Québec, qui était de 7,5 millions de personnes en 2003, pourrait passer la barre des 8 millions vers 2021 et atteindre un sommet de 8,1 millions en 2031. Par la suite, le nombre d'habitants devrait basculer et diminuer jusqu'à 7,8 millions de personnes en 2051.
Les babyboomers, avec leur effectif disproportionné, vont perturber considérablement la première moitié du XXIe siècle.
Les générations nombreuses nées du milieu des années 1940 jusqu'à la fin des années 1960 abordent actuellement le dernier tiers de leur vie et s'éteindront au cours cinq prochaines décennies. Par conséquent, le nombre de décès va augmenter graduellement jusqu'à doubler pendant que celui des naissances va au mieux stagner sinon diminuer.
À moins d'un bouleversement totalement inattendu, l'accroissement naturel de la population deviendra négatif vers 2021, à plus ou moins 10 ans près.
Pour contrecarrer le phénomène de décroissance, il faudrait que le nombre annuel des naissances, qui est actuellement de 74 000, s'élève au cours des 30 prochaines années pour dépasser les 100 000, et qu'il s'y maintienne.
Autrement dit, le taux de fécondité devrait impérativement atteindre au moins deux enfants par femme.
Après le babyboom d'après-guerre, le Québec sera le théâtre d'ici 50 ans d'un «aîné-boom» particulièrement spectaculaire.
En outre, le nombre des personnes du quatrième âge, soit celles de 80 ans et plus, sera multiplié par trois en 2031 et par plus de quatre en 2051, passant de 200 000 à plus de 800 000 individus.
Les centenaires, encore relativement rares de nos jours, seront légions dans 50 ans, passant d'environ 800 à quelque 19 000, soit 20 fois plus qu'aujourd'hui.
Par ailleurs, les tendances démographiques régionales laissent présager une augmentation de la population dans les régions métropolitaines de Gatineau, de Montréal et de Sherbrooke d'ici 2026.
Par contre, les régions-ressources continueront de se dépeupler tandis que des signes de déclin apparaîtront dans la région métropolitaine de Québec et dans ses proches régions.
En 2026, la région métropolitaine de Montréal abritera plus de la moitié de la population du Québec, soit 50,4 pour cent comparativement à 47,5 pour cent en 2001.
Pendant ce temps, l'ensemble du territoire hors des métropoles, où vit présentement 33,4 pour cent de la population, n'en comptera plus que 31,0 pour cent en 2026.
Presse Canadienne (PC)
La population du Québec va continuer de croître jusqu'en 2031 avant d'amorcer un lent déclin, indiquent les données de l'Institut de la statistique du Québec.
© PC
Les nouvelles «Perspectives démographiques, Québec et régions, 2001-2051» sont légèrement plus optimistes, repoussant de six ans le moment de la décroissance démographique anticipée en 1999.
«Le constat principal, c'est que la population va amorcer son déclin vers 2031. Il y a cinq ans, on parlait de 2026», a commenté, lundi, le démographe Normand Thibault, de l'ISQ.
Un apport accru de l'immigration, un meilleur rapport migratoire interprovincial et une mortalité légèrement inférieure aux dernières prévisions vont retarder de quelques années le déclin de la population, a expliqué M. Thibault.
Ainsi, la population du Québec, qui était de 7,5 millions de personnes en 2003, pourrait passer la barre des 8 millions vers 2021 et atteindre un sommet de 8,1 millions en 2031. Par la suite, le nombre d'habitants devrait basculer et diminuer jusqu'à 7,8 millions de personnes en 2051.
Les babyboomers, avec leur effectif disproportionné, vont perturber considérablement la première moitié du XXIe siècle.
Les générations nombreuses nées du milieu des années 1940 jusqu'à la fin des années 1960 abordent actuellement le dernier tiers de leur vie et s'éteindront au cours cinq prochaines décennies. Par conséquent, le nombre de décès va augmenter graduellement jusqu'à doubler pendant que celui des naissances va au mieux stagner sinon diminuer.
À moins d'un bouleversement totalement inattendu, l'accroissement naturel de la population deviendra négatif vers 2021, à plus ou moins 10 ans près.
Pour contrecarrer le phénomène de décroissance, il faudrait que le nombre annuel des naissances, qui est actuellement de 74 000, s'élève au cours des 30 prochaines années pour dépasser les 100 000, et qu'il s'y maintienne.
Autrement dit, le taux de fécondité devrait impérativement atteindre au moins deux enfants par femme.
Après le babyboom d'après-guerre, le Québec sera le théâtre d'ici 50 ans d'un «aîné-boom» particulièrement spectaculaire.
En outre, le nombre des personnes du quatrième âge, soit celles de 80 ans et plus, sera multiplié par trois en 2031 et par plus de quatre en 2051, passant de 200 000 à plus de 800 000 individus.
Les centenaires, encore relativement rares de nos jours, seront légions dans 50 ans, passant d'environ 800 à quelque 19 000, soit 20 fois plus qu'aujourd'hui.
Par ailleurs, les tendances démographiques régionales laissent présager une augmentation de la population dans les régions métropolitaines de Gatineau, de Montréal et de Sherbrooke d'ici 2026.
Par contre, les régions-ressources continueront de se dépeupler tandis que des signes de déclin apparaîtront dans la région métropolitaine de Québec et dans ses proches régions.
En 2026, la région métropolitaine de Montréal abritera plus de la moitié de la population du Québec, soit 50,4 pour cent comparativement à 47,5 pour cent en 2001.
Pendant ce temps, l'ensemble du territoire hors des métropoles, où vit présentement 33,4 pour cent de la population, n'en comptera plus que 31,0 pour cent en 2026.