JEAN LELOUP FAIT SON EXIT
Jean Leloup a surpris tout le monde en annonçant, cet automne, sa retraite anticipée. Pour marquer la fin de sa vie de rocker lubrique, il sort le grand jeu avec un coffret CD-DVD (soit deux CD live et le DVD La mygale jaune). Ces enregistrements témoignent de sa dernière tournée de spectacles alors qu'il était accompagné d'une section de cuivres. Dans La mygale jaune, on retrouve, en plus d'un concert, son parcours mis en scène pour immoler sa guitare Fender sur les eaux de la Yamaska.
Du talent qui sort de partout
Le roi ponpon a un imaginaire débridé qui peut donner de grands moments en concert. Son sens de la mélodie, ses personnages truculents sortis directement de contes contemporains lui donnent un matériel imparable pour mettre le public dans sa poche. Ce talent pour faire des chansons est aussi là pour les défaire en spectacle.
Le cabotinage souvent au rendez-vous
Sur le disque appelé La musique, il cabotine volontiers haranguant la foule et brisant parfois le bel élan qui le portait alors. Mais pour avoir vu le musicien plusieurs fois sur scène, cette captation est à l'image de ce que Leloup a toujours été et de ce qu'il sera probablement encore, même après un changement de nom. Sa création, pas toujours parfaitement harnachée, fait preuve d'une stimulante fulgurance.
Jean Leloup / Exit (La Tribu # TRICD -7224)
Coffret CD-DVD incluant 2 CD « live » + le DVD La Mygale jaune
François Blain est recherchiste et chroniqueur à l'émission «MACADAM TRIBUS», diffusée du lundi au jeudi à 20h05, à la Première Chaîne de Radio-Canada.
Exit Jean Leloup...!
Modérateur : Elise-Gisèle
Les oiseaux chantonnaient
Dans la jungle maudite
Nous marchions déjà
Depuis trois jours et trois nuits
Dans le silence épais
Protégé des lianes
Nos pas nous suivaient et
Moi je la précédais
Encore une fois dit-elle
Quand le soleil tombait
Redis-moi comment en quel
Endroit nous irons, nous allons au dôme
Et là où nous
Allons ne se trouvent que des gens qui ont tout espéré
Le dôme est immense
Au coeur de la forêt et on dit qu'il éclaire
À des milles à
La ronde
Les oiseaux chantonnaient
Dans la jungle maudite
Nous marchions lentement
Vers le dôme aux cent noms
Elle suivait patiemment
Le chemin mal dessiné
Et le soir se couchait et
Elle recommençait
Dis-moi tous ces gens qui
Construisirent le dôme
Pourquoi n'arrivèrent-ils
Qu'à cette seule solution?
La question était
Bonne alors je réfléchis
Référant aux
Échos mille fois entendus
Il y a vingt ans je crois
Naquit le premier fou
Puis plus tard eut lieu
L'épidémie
Chaque ville posséda
Deux ou trois de ces fous
Mais personne au début
Ne savait qu'ils étaient fous
Ils n'étaient anormaux
Que de par la faculté qu'ils avaient
De ne jamais être
Intéressés plus longtemps qu'une minute à quoi que
Ce soit
Quelques-uns se tuèrent
Et les autres comprirent
Qu' il fallait rechercher un endroit où aller
C'est ainsi qu'ils bâtirent
Un grand dôme aux cent noms
Et on dit qu'il éclaire
À des milles à la ronde
Et pendant que nous marchions
Vers la mort certaine
Je commençais à
Croire à la fable du dôme quand un jour au lever
Je fus saisi d'angoisse
Une sorte de vertige une fébrilité
J'entendis la musique et
Je vis la lumière
Une immense boule en verre
S'élevait devant nous à l'intérieur
Les ombres de mes inventions
Jeunes hommes et jeunes
Filles répétés en centaines
Deux mille répliques
Parfaites de moi et de elles
rassemblés doucement
Dans la sphère en cristal
Buvaient nonchalamment des
Verres fluorescents
La musique martelait à
Cent lieues à la ronde
Et l'éclairage créait
Les oiseaux albinos
Dont les plus surprenants
Étaient les cent toucans rouge et jaune
Au milieu de la nuit stroboscope
Nous allions vers le dôme
Et là où nous allions
Ne se trouvent que les gens
Qui ont tout espéré
Le dôme est immense
Au coeur de la forêt
Et on dit qu'il éclaire
À des milles à la ronde
Au-dedans rassemblés
Les désespérés du temps
Les perdus qui recherchent
Le paradis
On m'a dit qu'ils étaient
Assez jeunes
Et pourtant semble-t-il
Qu'ils ne font que parler lentement
À des milles à
La ronde... --Message edité par tuberale le 2004-04-21 02:00:15--
Dans la jungle maudite
Nous marchions déjà
Depuis trois jours et trois nuits
Dans le silence épais
Protégé des lianes
Nos pas nous suivaient et
Moi je la précédais
Encore une fois dit-elle
Quand le soleil tombait
Redis-moi comment en quel
Endroit nous irons, nous allons au dôme
Et là où nous
Allons ne se trouvent que des gens qui ont tout espéré
Le dôme est immense
Au coeur de la forêt et on dit qu'il éclaire
À des milles à
La ronde
Les oiseaux chantonnaient
Dans la jungle maudite
Nous marchions lentement
Vers le dôme aux cent noms
Elle suivait patiemment
Le chemin mal dessiné
Et le soir se couchait et
Elle recommençait
Dis-moi tous ces gens qui
Construisirent le dôme
Pourquoi n'arrivèrent-ils
Qu'à cette seule solution?
La question était
Bonne alors je réfléchis
Référant aux
Échos mille fois entendus
Il y a vingt ans je crois
Naquit le premier fou
Puis plus tard eut lieu
L'épidémie
Chaque ville posséda
Deux ou trois de ces fous
Mais personne au début
Ne savait qu'ils étaient fous
Ils n'étaient anormaux
Que de par la faculté qu'ils avaient
De ne jamais être
Intéressés plus longtemps qu'une minute à quoi que
Ce soit
Quelques-uns se tuèrent
Et les autres comprirent
Qu' il fallait rechercher un endroit où aller
C'est ainsi qu'ils bâtirent
Un grand dôme aux cent noms
Et on dit qu'il éclaire
À des milles à la ronde
Et pendant que nous marchions
Vers la mort certaine
Je commençais à
Croire à la fable du dôme quand un jour au lever
Je fus saisi d'angoisse
Une sorte de vertige une fébrilité
J'entendis la musique et
Je vis la lumière
Une immense boule en verre
S'élevait devant nous à l'intérieur
Les ombres de mes inventions
Jeunes hommes et jeunes
Filles répétés en centaines
Deux mille répliques
Parfaites de moi et de elles
rassemblés doucement
Dans la sphère en cristal
Buvaient nonchalamment des
Verres fluorescents
La musique martelait à
Cent lieues à la ronde
Et l'éclairage créait
Les oiseaux albinos
Dont les plus surprenants
Étaient les cent toucans rouge et jaune
Au milieu de la nuit stroboscope
Nous allions vers le dôme
Et là où nous allions
Ne se trouvent que les gens
Qui ont tout espéré
Le dôme est immense
Au coeur de la forêt
Et on dit qu'il éclaire
À des milles à la ronde
Au-dedans rassemblés
Les désespérés du temps
Les perdus qui recherchent
Le paradis
On m'a dit qu'ils étaient
Assez jeunes
Et pourtant semble-t-il
Qu'ils ne font que parler lentement
À des milles à
La ronde... --Message edité par tuberale le 2004-04-21 02:00:15--