Publié : jeu. nov. 08, 2007 5:33 pm
Mercredi 07 novembre 2007
LA PRESSE CANADIENNE
Lorsqu'il était à son meilleur, Eric Lindros était une véritable force de la nature.
"Il était gros, il pouvait patiner, il avait d'excellentes habiletés et il pouvait être méchant, a dit l'ancien joueur vedette Mark Messier à son sujet, mercredi. Eric est vraiment celui qui a rendu populaire la notion d'attaquant de puissance."
Lindros, 33 ans, est joueur autonome et il n'a toujours pas joué cette saison. On s'attend à ce qu'il annonce sa retraite chez lui à London, en Ontario, jeudi.
Il a disputé 13 saisons en dépit de huit commotions cérébrales. Ces blessures ont émoussé l'impact qu'il avait sur le jeu dans les dernières années de sa carrière.
Ce qui ne l'a pas empêché de laisser sa marque sur la LNH, lui qui a aussi représenté le Canada à plusieurs reprises, décrochant notamment la médaille d'or et d'argent aux Jeux olympiques.
Lindros a aussi fait des vagues en dehors de la patinoire, et pas seulement à Québec.
Les amateurs de hockey dans le nord de l'Ontario n'ont pas aimé le voir refuser de se joindre aux Greyhounds de Sault Ste. Marie après qu'il eut été repêché par cette équipe. Il avait plutôt joué pour une équipe de Tier II dans la région de Detroit. L'entraîneur des Maple Leafs de Toronto Paul Maurice était le pilote des Spitfires de Windsor à l'époque, et il se rappelle d'un match préparatoire disputé contre Lindros.
"Lors d'une présence sur la patinoire, il s'en était pris à tout le monde sur la glace - chacun de nos cinq joueurs, a raconté Maurice après la séance d'entraînement des Leafs, mercredi. Il avait foncé sur eux et les avait frappés durement.
"C'est le souvenir que j'aurai de lui, plus que les choses qu'il a faites dans la LNH. A 16 ans, il était déjà un homme, plus que quiconque dans notre formation, et c'était choquant à quel point il était capable de faire des grandes choses. Je n'avais jamais vu un gars aussi gros que lui bouger aussi vite et avoir de telles mains."
Lindros a aidé les Generals d'Oshawa à rafler la coupe Memorial et le Canada à remporter le championnat du monde junior à deux reprises. En 1990-91, il a marqué 71 buts et amassé 149 points en 57 matchs dans la Ligue junior de l'Ontario, en plus d'être couronné meilleur joueur junior au pays. Il avait présenté un différentiel de plus-74 cet hiver-là.
Il avait ensuite fait rager Marcel Aubut et les partisans des Nordiques de Québec quand il a refusé de se joindre à l'équipe, qui l'avait sélectionné au tout premier rang du repêchage en 1991. D'autres controverses ont suivi.
Malgré l'antipathie que plusieurs amateurs de hockey éprouvent à son égard, on ne peut nier que Lindros avait un talent bien spécial. Quand l'équipe canadienne a remporté la coupe Canada en 1991, elle lui avait fait une place dans la formation même s'il n'était pas encore officiellement un joueur de la LNH. Durant ce tournoi, ses mises en échec à l'endroit de Ulf Samuelsson et Martin Rucinsky avaient été si rudes que les deux joueurs avaient subi une fracture à la clavicule.
Lindros a aussi fait partie de l'équipe canadienne qui a remporté la médaille d'argent aux Jeux olympiques d'hiver de 1992.
La réputation de Lindros a incité les Flyers de Philadelphie à obtenir ses droits des Nordiques le 30 juin 1992, en retour de six joueurs, y compris un jeune espoir du nom de Peter Forsberg, en plus de deux choix au repêchage et une somme de 15 millions $ US.
Avec un c.v. déjà bien garni, Lindros s'est joint aux Flyers à titre d'athlète de six pieds quatre pouces et 235 livres. A 19 ans.
Kevin Dineen, maintenant l'entraîneur-chef des Pirates de Portland dans la Ligue américaine, était un joueur des Flyers quand Lindros était arrivé dans l'équipe. Les attentes envers lui étaient élevées, un peu comme elles l'étaient pour Sidney Crosby quand il s'est amené avec les Penguins de Pittsburgh il y a deux ans.
"On en avait tellement parlé, se rappelle Dineen. Partout où il allait, c'était tout un spectacle, et c'était impressionnant de la façon dont il réagissait à tout ça.
"Malgré son âge, il a fait preuve d'une belle maturité, il réalisait que le plus important était de jouer au hockey, il savait composer avec les distractions. Il y avait 200 personnes qui l'attendaient après les entraînements et il s'arrêtait pour signer des autographes. On était à l'Ile-du-Prince-Edouard pour le camp d'entraînement à sa première saison, alors c'était fou."
Lindros a marqué 372 buts et récolté 493 mentions d'aide pour un total de 865 points en 760 matchs dans la LNH. Il a enregistré 1398 minutes de pénalités. Il n'a toutefois disputé que 58 matchs par saison en moyenne.
Lindros s'implique maintenant au sein de l'Association des joueurs de la LNH.
LA PRESSE CANADIENNE
Lorsqu'il était à son meilleur, Eric Lindros était une véritable force de la nature.
"Il était gros, il pouvait patiner, il avait d'excellentes habiletés et il pouvait être méchant, a dit l'ancien joueur vedette Mark Messier à son sujet, mercredi. Eric est vraiment celui qui a rendu populaire la notion d'attaquant de puissance."
Lindros, 33 ans, est joueur autonome et il n'a toujours pas joué cette saison. On s'attend à ce qu'il annonce sa retraite chez lui à London, en Ontario, jeudi.
Il a disputé 13 saisons en dépit de huit commotions cérébrales. Ces blessures ont émoussé l'impact qu'il avait sur le jeu dans les dernières années de sa carrière.
Ce qui ne l'a pas empêché de laisser sa marque sur la LNH, lui qui a aussi représenté le Canada à plusieurs reprises, décrochant notamment la médaille d'or et d'argent aux Jeux olympiques.
Lindros a aussi fait des vagues en dehors de la patinoire, et pas seulement à Québec.
Les amateurs de hockey dans le nord de l'Ontario n'ont pas aimé le voir refuser de se joindre aux Greyhounds de Sault Ste. Marie après qu'il eut été repêché par cette équipe. Il avait plutôt joué pour une équipe de Tier II dans la région de Detroit. L'entraîneur des Maple Leafs de Toronto Paul Maurice était le pilote des Spitfires de Windsor à l'époque, et il se rappelle d'un match préparatoire disputé contre Lindros.
"Lors d'une présence sur la patinoire, il s'en était pris à tout le monde sur la glace - chacun de nos cinq joueurs, a raconté Maurice après la séance d'entraînement des Leafs, mercredi. Il avait foncé sur eux et les avait frappés durement.
"C'est le souvenir que j'aurai de lui, plus que les choses qu'il a faites dans la LNH. A 16 ans, il était déjà un homme, plus que quiconque dans notre formation, et c'était choquant à quel point il était capable de faire des grandes choses. Je n'avais jamais vu un gars aussi gros que lui bouger aussi vite et avoir de telles mains."
Lindros a aidé les Generals d'Oshawa à rafler la coupe Memorial et le Canada à remporter le championnat du monde junior à deux reprises. En 1990-91, il a marqué 71 buts et amassé 149 points en 57 matchs dans la Ligue junior de l'Ontario, en plus d'être couronné meilleur joueur junior au pays. Il avait présenté un différentiel de plus-74 cet hiver-là.
Il avait ensuite fait rager Marcel Aubut et les partisans des Nordiques de Québec quand il a refusé de se joindre à l'équipe, qui l'avait sélectionné au tout premier rang du repêchage en 1991. D'autres controverses ont suivi.
Malgré l'antipathie que plusieurs amateurs de hockey éprouvent à son égard, on ne peut nier que Lindros avait un talent bien spécial. Quand l'équipe canadienne a remporté la coupe Canada en 1991, elle lui avait fait une place dans la formation même s'il n'était pas encore officiellement un joueur de la LNH. Durant ce tournoi, ses mises en échec à l'endroit de Ulf Samuelsson et Martin Rucinsky avaient été si rudes que les deux joueurs avaient subi une fracture à la clavicule.
Lindros a aussi fait partie de l'équipe canadienne qui a remporté la médaille d'argent aux Jeux olympiques d'hiver de 1992.
La réputation de Lindros a incité les Flyers de Philadelphie à obtenir ses droits des Nordiques le 30 juin 1992, en retour de six joueurs, y compris un jeune espoir du nom de Peter Forsberg, en plus de deux choix au repêchage et une somme de 15 millions $ US.
Avec un c.v. déjà bien garni, Lindros s'est joint aux Flyers à titre d'athlète de six pieds quatre pouces et 235 livres. A 19 ans.
Kevin Dineen, maintenant l'entraîneur-chef des Pirates de Portland dans la Ligue américaine, était un joueur des Flyers quand Lindros était arrivé dans l'équipe. Les attentes envers lui étaient élevées, un peu comme elles l'étaient pour Sidney Crosby quand il s'est amené avec les Penguins de Pittsburgh il y a deux ans.
"On en avait tellement parlé, se rappelle Dineen. Partout où il allait, c'était tout un spectacle, et c'était impressionnant de la façon dont il réagissait à tout ça.
"Malgré son âge, il a fait preuve d'une belle maturité, il réalisait que le plus important était de jouer au hockey, il savait composer avec les distractions. Il y avait 200 personnes qui l'attendaient après les entraînements et il s'arrêtait pour signer des autographes. On était à l'Ile-du-Prince-Edouard pour le camp d'entraînement à sa première saison, alors c'était fou."
Lindros a marqué 372 buts et récolté 493 mentions d'aide pour un total de 865 points en 760 matchs dans la LNH. Il a enregistré 1398 minutes de pénalités. Il n'a toutefois disputé que 58 matchs par saison en moyenne.
Lindros s'implique maintenant au sein de l'Association des joueurs de la LNH.