Le dimanche 29 avril 2007
Guy Laliberté (Photo archives, La Presse)
Agrandir l'image
Guy Laliberté
Photo archives, La Presse
GUY LALIBERTÉ
Il gagne 700 000 $ US
Simon Gravel
La Presse
À son troisième tournoi de poker à vie, Guy Laliberté a réussi une performance digne de l'élite. Le patron du Cirque du Soleil a remporté vendredi la quatrième place du World Poker Tour Championship, le Wimbledon du poker. L'inscrïption à ce tournoi de Hold'Em tenu au Bellagio de Las Vegas coûte pas moins de 25 000 $ ; 639 joueurs participaient.
«Guy est entouré des meilleurs joueurs du monde depuis cinq jours. C'est le tournoi le plus prestigieux de l'année», dit la Québécoise Isabelle «No Mercy »Mercier, qui est passée bien près de faire l'argent dans le même tournoi.
Éliminé tard vendredi soir, après une semaine de jeu aux côtés des Daniel Negreanu, Phil Hellmuth Jr, Phil Ivey, Jennifer Harman, Gus Hansen, Johnny Chan - des légendes du domaine -, Laliberté est reparti avec 696 220 $ sur une bourse totale d'environ 15,5 millions. Le gagnant, l'ex-champion du monde espagnol Juan Carlos Mortensen, a empoché près de 4 millions.
Agrandir l'image
Déjà milliardaire, Guy Laliberté ne joue évidemment pas pour l'argent : «Je n'ai pas de pression », nous dit-il quelques heures avant d'attaquer la table finale télévisée de six joueurs. Il s'amuse à jouer les outsiders. Christian Larin, joueur professionnel au Bellagio, l'observe de la salle et confirme : «Je suis impressionné. Il n'est pas intimidé par personne. Il est souriant.» Ce détachement donne à Laliberté un énorme avantage sur ses adversaires, explique Isabelle Mercier. «Pour la plupart, une somme d'un million peut changer leur vie, mais pas Guy.»
Ses qualités artistiques lui servent également, le rendent indéchiffrable. «Il est créatif. Le Cirque du Soleil en est la preuve et ça s'applique au poker. C'est aussi un petit génie, mais ça, on le savait déjà», dit Isabelle Mercier.
En début de semaine, Guy Laliberté a remporté un super satellite, un tournoi au coût de 2500 $ qui l'a qualifié pour l'épreuve principale. Il n'a donc pas eu à payer son inscrïption. Son ami Garou a suivi le même parcours, mais n'a pas survécu à la deuxième journée du tournoi. René Angélil était lui aussi éliminé ce jour-là. Pendant une semaine, Laliberté a joué une douzaine d'heures de poker par jour, prenant des milliers de décisions, dont chacune pouvait entraîner son élimination.
«Je suis habitué de faire des longues journées», dit-il, ajoutant que la négociation en affaires n'est pas aussi impitoyable que l'agression systématique d'un tournoi de poker. «Il est concentré. Il ne s'occupe pas de business en même temps», dit Isabelle Mercier, qui a retardé son départ de Las Vegas pour encourager son ami.
À défaut d'avoir eu de bonnes cartes, Laliberté dit avoir fait preuve de discipline :« Comme un petit hamster qui ramasse ses graines, j'ai fait grossir ma pile de jetons. J'ai évité les grosses confrontations.» Quand on essayait de le bousculer, « je remettais la pression». C'est lui qui se retrouvait à bluffer les pros : «L'ensemble de mes bluffs ont fonctionné», dit-il, précisant que la plupart du temps, il s'agissait de semi-bluffs... M. Laliberté connaît son poker !
S'il a peu d'expérience en tournoi, Guy Laliberté ne s'est pas présenté au Bellagio en parfait néophyte. Il a entrepris l'étude du poker il y a un an et demi. «Je suis un compétiteur naturel, dans le sens de joueur. Je ne suis pas mauvais perdant. J'aime le défi intellectuel du poker.» Il a lu et joué.
« J'ai toujours aimé le gambling. J'ai passé 10 ans dans la rue. Dans la rue, on développe son intuition. Il faut savoir lire les gens, notre vie en dépend. J'utilise cette faculté au poker.»
Laliberté a surtout appris au contact des meilleurs. Il a reçu des conseils de ses amis Yukon Brad, Barry Greenstein, Doyle Brunson, Bobby Baldwin, Phil Ivey, qu'il a affrontés dans un salon privé du Bellagio. «Je l'ai vu jouer là deux fois. Il faut mettre 300 000 $ sur la table», dit le pro Christian Larin.
Larin rit en racontant une anecdote qui illustre la progression fulgurante de Laliberté : «Une fois, il jouait à une table avec les meilleurs pros. À côté de lui, il avait déposé le livre Poker for Dummies (Le poker pour les nuls).»
GUY LALIBERTÉ gagne 700 000 $ au poker
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
garou et rené angelil se sont meme pas qualifié dans ce meme tournois
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Garou n'a pas la fortune de René ou Guy Laliberté, et malgré que René aille beaucoup de cash il est cependant un très bon joueur de poker, naturellement a cotoyer les meilleurs dans le domaine tu apprends vite. L'apprentissage du hold'em est quelque chose d'incroyable, et dans ce que j'ai lu, Guy Laliberté à tous les atouts pour devenir un très bon joueur. Lecture de tes adversaires, savoir quand risquer et repousser quand certains te mettre dans les cable avec rien en main, et surtout le calme et la contenance de n'avoir rien à perdre vu qu'il a du cash. Bravo Guy, j'ai hate de voir cette finale sur la TV éventuellement!