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Publié : dim. sept. 10, 2006 9:20 am
par bobépine
Schumacher se retire
 


Dimanche 10 septembre 2006 - MONZA (AFP) - L'Allemand Michael Schumacher, le pilote le plus titré de l'Histoire de la Formule 1, mettra un terme à sa carrière à l'issue de la saison et sera remplacé par le Finlandais Kimi Räikkönen, a annoncé l'écurie Ferrari dimanche à l'issue du Grand Prix d'Italie à Monza.

Kimi Räikkönen évolue actuellement chez McLaren-Mercedes. Il rejoindra le Brésilien Felipe Massa à la Scuderia, selon l'équipe italienne.

Massa a prolongé son contrat d'une saison, jusqu'à fin 2008, tandis que Räikkönen a signé un contrat le liant à l'écurie italienne pour trois saisons, jusqu'à la fin 2009, selon Ferrari.

"Ce fut une journée très spéciale. Il y a la victoire, bien sûr, mais aussi mon avenir. Le moment est venu de l'annoncer: c'était mon dernier Grand Prix d'Italie. Je me retire à la fin de l'année. Le sport automobile m'a beaucoup apporté, de bons et de mauvais moments, de ceux qui font que votre vie vaut d'être vécue. Je remercie ma famille, ma mère décédée, mon épouse et mes enfants qui m'ont soutenu et sans qui je n'aurais pas réussi tout ça. Je ne pourrai jamais les remercier suffisamment. Mais je veux aussi remercier les gens de Ferrari. Ce fut une décision très difficile à prendre, de ne plus travailler avec ces amis. Mais le moment est venu. Il était temps d'annoncer ma décision aussi parce que Felipe (Massa) doit pouvoir décider de son avenir. Et je ne voulais pas retarder plus sa décision. Quant à mon remplaçant (le Finlandais Kimi Räikkönen), je peux vous dire que j'ai été heureux en apprenant, il y a quelques temps déjà, que ce serait lui. Maintenant, j'attends les trois dernières courses avec impatience. J'espère les gagner et remporter le titre."

Dimanche, Michael Schumacher, septuple champion du monde, a remporté sa 90e victoire à Monza devant un public en liesse, devant Räikkönen.

Schumacher a débuté sa carrière en 1991 chez Jordan en Belgique avant de passer dès la course suivante chez Benetton, recruté par Flavio Briatore.

Après 16 saisons en F1, l'Allemand est en course pour une 8e couronne mondiale.

Après Monza, Schumacher est revenu à 2 longueurs de l'Espagnol Fernando Alonso, à 3 courses de la fin de saison.

Schumacher a obtenu la plupart de ses succès durant ses 11 saisons chez Ferrari.

"Maintenant que la décision a été prise, je me sens triste", a commenté le président de Ferrari, Luca di Montezemolo.

"Tous les employés ainsi que les supporteurs de Ferrari remercient Michael", a-t-il poursuivi.



Les réactions


Alain Prost (FRA/quadruple champion du monde au micro de RMC): "Ma réaction est celle d'un ex-pilote de F1 qui a connu un même cas. C'est certainement une belle journée (pour Schumacher) car elle est marquée d'une victoire obtenue devant les tifosi. Il ne pouvait pas rêver mieux. C'est un souvenir extraordinaire qu'il gardera certainement très longtemps. (Schumacher) C'est un palmarès extraordinaire, un champion d'exception que l'on connaît tous. (sa principale qualité) sa motivation et son enthousiasme. (principal défaut) probablement quelqu'un de complètement égocentrique."

Jacques Lafitte (FRA/ancien pilote de F1, au micro de France Inter): "Il (Schumacher) n'a plus rien à prouver. C'est le plus grand champion de F1. On lui reproche parfois de ne pas être assez charismatique. Il ne peut pas répondre à tous les journalistes quand il s'arrête dans les stands. On lui reproche un comportement de star, mais il a un comportement humain. C'est un grand chef, un grand leader. Ca sera très très difficile de trouver un nouveau Schumacher".

Luca di Montezemolo (président de Ferrari): "Michael Schumacher m'avait fait part de sa décision d'arrêter à la fin de la saison il y a quelques semaines (...). Je suis (à la fois) triste et heureux (...). De 1996 à aujourd'hui sur le plan sportif, et dès le début des années 90 au plan industriel, il y a eu un développement incroyable des (voitures) Ferrari, qui ont battu tous les records en piste et triplé leurs ventes, pas seulement aux USA et en Europe, mais partout ailleurs. Michael a été décisif pour que nous puissions accomplir ces succès. Je veux le rappeler, et pas seulement pour les meilleurs moments, comme lorsque nous avions remporté le premier titre mondial depuis 21 ans à Suzuka, mais également lorsque l'on disait que les Ferrari étaient finies et qu'il restait alors près de l'équipe, à nous pousser. Cela me plaît que l'annonce de sa retraite intervienne aujourd'hui. C'est une décision intelligente, non seulement se de retirer +au top+, mais également après avoir dominé un Grand Prix comme aujourd'hui. Je suis ravi qu'il ait pu faire son annonce - car c'était difficile - après une victoire à Monza, devant notre public, à un moment aussi crucial du championnat."

Franz Beckenbauer (GER/ancien champion du monde de football, comme joueur en 1974 et comme entraîneur en 1990): "C'est toujours dommage quand une aussi grande personnalité prend sa retraite sportive. Pas seulement pour le sport allemand, mais aussi pour tout le sport automobile. Il est le meilleur coureur de tous les temps".

Willi Weber (GER/manager de Michael Schumacher): "C'est une profonde césure dans son avenir. Une décision longuement mûrie, qui n'a pas été facile. Dans sa vie, il a pris déjà beaucoup de décisions justes et cette fois aussi. Il y aura un avenir avec Ferrari. Nous resterons au sein de la famille. Nous annoncerons sous quelle forme à la fin de cette année".

Joachim Löw (GER/sélectionneur de l'équipe de football d'Allemagne): "Michael Schumacher a été la personnalité sportive des dix dernières années. Sa retraite crée un grand trou".

Publié : dim. sept. 10, 2006 9:24 am
par bobépine
Michael Schumacher en bref
 


Dimanche 10 septembre 2006 - MONZA (Italie), 27 mai 2006 (AFP) - Michael Schumacher, qui a annoncé dimanche après avoir remporté le Grand Prix d'Italie à Monza qu'il mettrait un terme à sa carrière en Formule 1 à l'issue de la saison. Voici son profil.

Nom: Schumacher
Prénom: Michael
Né le: 3 janvier 1969
A: Hürth-Hermüleim (Allemagne)
Nationalité: allemande
Taille: 1,74m
Poids: 74 kg
Résidence: Suisse
Marié à Corinna depuis août 1995
Enfants: Gina Maria (9 ans), Mick (7 ans)

Sport/discipline: automobile/Formule 1

Ecurie 2006: Ferrari

Palmarès: 7 fois champion du monde (1994-95 sur Benetton, 2000-2004 sur Ferrari)
Débuts en F1: 1991 (Jordan)
Victoires: 90
Pole positions: 68
Ecuries successives: Jordan (1991), Benetton (1991-1995), Ferrari (1996-2006)
Classement au Championnat du monde pilotes 2006: 2e à 2 points de Fernando Alonso (Renault) après le GP d'Italie, à trois courses de la fin de la saison


Les records de Michael Schumacher

Championnat du monde: 7
Victoires: 90
Pole positions: 68
Meilleur tour en course: 74
Hat trick (pole-victoire-MT): 22
Deuxièmes places: 43
Nombre de podiums: 153
Podiums/GP courus: 62,19 %
Nombre de points: 1354
Tours en tête: 5047
Victoires en partant de la pole: 40
Victoires en une saison: 13 sur 18 courses en 2004
Série dans les points: 24 entre 2001 et 2003
Victoires dans un même GP: 8 (France)
Poles sur un même tracé: 9 (Imola)

Nombre de Grands Prix: 246 (record détenu par Ricardo Patrese: 256)


Schumacher et la controverse

Grand Prix d'Australie 1994: sur le circuit d'Adelaïde, dernière course de la saison, Schumacher (Benetton-Ford) joue le titre face à Damon Hill (Williams-Renault). L'Allemand provoque un accrochage, les deux monoplaces abandonnent et il coiffe sa première couronne mondiale.

Grand Prix d'Espagne 1997: sur le circuit de Jerez, une nouvelle fois Schumacher (Ferrari) joue le titre dans la dernière course, cette fois face à Jacques Villeneuve (Williams-Renault). Villeneuve attaque Schumacher qui, se sentant battu, donne un coup de volant et provoque un accrochage. Mais sa Ferrari part dans le gravier et il abandonne, tandis que le Canadien parvient à poursuivre avec une monoplace endommagée. Villeneuve termine 3e et devient champion du monde. Schumacher, lui, est lourdement sanctionné: tous ses 78 points de la saison lui sont retirés et il ne figure pas au palmarès.

Grand Prix du Canada 1998: sur le tracé de Montréal, Schumacher (Ferrari) mène, mais lorsqu'il ressort des stands après un ravitaillement, Heinz-Harald Frentzen (Williams-Mecachrome) est sur le point de lui ravir la tête de la course. Schumacher oblige son compatriote à passer dans l'herbe et s'envole vers la victoire.

Grand Prix d'Espagne 2000: sur le circuit de Barcelone, Michael Schumacher (Ferrari), victime d'un problème pneumatique, bloque systématiquement son frère Ralf (Williams-BMW) durant de longs tours. Ralf finit par passer et termine 4e devant Michael, mais les deux frères ont une explication houleuse à la fin de la course.

Grand Prix d'Europe 2001: sur le Nürburgring, Michael Schumacher (Ferrari) a une nouvelle passe d'armes litigieuse avec son frère cadet Ralf (Williams-BMW). Les deux pilotes occupent la première ligne au départ et dès l'extinction des feux, Michael, en pole, jette sa Ferrari sur la trajectoire de la Williams de Ralf et le tasse pour s'assurer la première position et la victoire.

Grand Prix de Saint-Marin 2004: sur le circuit d'Imola, Schumacher (Ferrari) donne un violent et étrange coup de volant alors que Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) se hisse à sa hauteur. Le Colombien est obligé de faire un écart dans l'herbe pour éviter la collision. Schumacher, finalement vainqueur, dira ne pas l'avoir vu.

Grand Prix de Monaco 2006: à quelques secondes de la fin des qualifications et alors qu'il détient le meilleur temps, Schumacher commet une erreur surprenante. Il semble manquer son freinage à l'avant-dernier virage du circuit (la Rascasse) et sa monoplace s'arrête en travers de la piste obstruant en partie le passage et obligeant ses adversaires -dont Fernando Alonso- à ralentir. Il dit avoir bloqué une roue en freinant, puis n'avoir pu reculer en raison du trafic, et enfin avoir calé. Des explications qui n'ont absolument pas convaincu les autres pilotes.

Seize courses marquantes

1991. GP d'Italie: premiers points. Michael Schumacher débute en F1 à 22 ans au volant d'un Jordan-Ford au GP de Belgique, mais abandonne en course. Dès son deuxième Grand Prix, en Italie sur le mythique circuit de Monza, il pilote une Benetton-Ford et se qualifie en septième position, devant son coéquipier, le triple champion du monde brésilien Nelson Piquet. Il termine la course 5e et marque ses deux premiers points.

1992. GP de Belgique: première victoire. Au premier passage de l'épingle de La Source, Schumacher se fait doubler par Riccardo Patrese et Jean Alesi. Il pointe alors en 5e position derrière Ayrton Senna, Nigel Mansell, Patrese et Alesi. Mais la pluie vient brouiller les cartes et Schumacher est le premier à chausser des pneus sculptés. Il profite ensuite d'un manque de lucidité des coéquipiers Mansell et Patrese, concentrés sur leur bagarre en tête, pour remettre le premier les pneus slicks sur une piste séchante et prendre à ses adversaires les secondes nécessaires pour garder la première place lorsque ceux-ci changent à leur tour de pneumatiques. Schumacher signe à Spa-Francorchamps la première victoire d'un Allemand en F1 depuis Jochen Mass, 17 ans auparavant.

1993. GP du Portugal: résistance acharnée pour contenir Prost. Pour signer sa deuxième victoire, Schumacher oppose une résistance acharnée à Alain Prost, dont la Williams est bien plus puissante que sa Benetton.

1994. GP du Brésil: première victoire sur les terres de Senna. Première course de la saison. Devant son public, Senna s'élance de la pole position, mais les mécanos Benetton de Schumacher sont plus rapides que les Williams de Senna et l'Allemand prend le dessus dans les stands. "Je suis désolé pour les fans, ils étaient venus voir Senna gagner, mais ils comprendront que mes priorités à moi sont différentes", dira Schumacher. Il remportera son premier titre mondial à la fin de la saison, quelques mois après le décès en course de Senna.

1995. GP de Belgique: en slicks sous la pluie. Durant plusieurs tours, Schumacher, en pneus slicks, résiste à la pression de Damon Hill, chaussé de pneus sculptés. Le Britannique décide de tenter alors sa chance en slicks, mais la pluie redouble alors et la course est neutralisée par la voiture de sécurité: tous les pilotes rentrent mettre des pneus pluie. Hill commet alors un excès de vitesse dans la ligne des stands et écope de 10 seconde de pénalité, laissant la victoire à Schumacher qui était parti de la 16e position sur la grille.

1996. GP d'Espagne: première victoire pour Ferrari. Sous des trombes d'eau, et après un départ raté qui le repousse en milieu de peloton, Schumacher remonte tous les pilotes un par un, pour prendre la tête à Jacques Villeneuve (Williams) qui lui rend à ce moment là 4 secondes au tour.

1997. GP du Japon: Irvine obéit aux consignes. Schumacher remporte sa 27e victoire et pousse Villeneuve à la dernière manche dans la course au titre, grâce à la parfaite obéissance de son coéquipier Eddie Irvine.

1998. GP de Hongrie: stratégie parfaitement appliquée. Incapable de doubler en piste les McLaren-Mercedes de David Coulthard et Mika Häkkinen, contre lequel il est en lutte pour le titre, Schumacher exécute à la perfection le changement de stratégie proposé par son ingénieur Ross Brawn durant la course, passant de deux à trois arrêts au stand. 25 secondes à reprendre en 19 tours: "c'était incroyable, Brawn voulait que je fasse 19 tours de qualification à la suite...", se souvient Schumacher.

1999. GP de Malaisie: impressionnant retour. Quelques mois après s'être fracturé une jambe à Silverstone, Schumacher revient et permet à son coéquipier Eddie Irvine de gagner. Lui-même, s'intercale entre l'Irlandais et son rival pour le titre, Mika Häkkinen.

2000. GP d'Italie: un grand pas vers le premier titre pilotes de Ferrari depuis 1979. Parti de la pole position, il ne laisse pas l'ombre d'une chance à Mika Häkkinen, qui ne peut faire mieux que 2e. Les tifosi sont en liesse.

2001. GP du Japon: une victoire qui remonte le moral. La victoire dans cette dernière course de l'année, quelques semaines après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, Schumacher la voulait pour "entamer les vacances d'hiver sur une note positive". A Suzuka cette année-là, rien ni personne n'a résisté à la tornade Schumacher, qui était déjà assuré du titre mondial depuis le GP de Hongrie.

2002. GP de France: le titre le plus précoce pour égaler Fangio. Schumacher prend le dessus sur Juan Pablo Montoya à la faveur des ravitaillements. Le Colombien effectue son premier passage au stand deux tours avant l'Allemand qui prend ainsi le commandement. Mais il est condamné à passer par la ligne des stands pour avoir coupé la ligne blanche en sortant de son ravitaillement et retombe à la 3e position. Il passe une nouvelle fois Montoya aux stands mais doit attendre une erreur de Kimi Räikkönen pour hériter de la première place, synonyme de 5e couronne mondiale. Il ne lui aura fallu cette année là que 11 GP pour la coiffer.

2003. GP d'Italie: coude à coude avec Montoya. Aussi bien au Championnat qu'en piste à Monza, Schumacher est au coude à coude avec Juan Pablo Montoya. Dès le départ, les deux hommes se frottent, mais l'Allemand ne cède pas devant le bouillant Colombien et remporte une victoire déterminante en vue de son 6e titre mondial.

2004. GP de France: première victoire à 4 ravitaillements. Juste avant la course, le stratège Ross Brawn décide de tenter d'effectuer 4 ravitaillements afin de battre Fernando Alonso qui s'élançait de la pole position. A 12 tours de l'arrivée, Schumacher compte 22,2 secondes d'avance sur Alonso en tête de la course, un écart suffisant pour un ultime arrêt éclair de 5,8 secondes qui lui permet de ressortir devant l'Espagnol.

2005. GP des Etats-Unis: premier des Bridgestone. Michelin ayant demandé à ses équipes de ne pas prendre le départ pour des raisons de sécurité, seules six monoplaces s'élancent: deux Ferrari, deux Jordan et deux Minardi chaussées de Bridgestone. Schumacher s'impose, remportant ainsi, sans joie ni gloire, sa seule victoire d'une saison noire.

2006. GP de Saint-Marin: bras de fer tant attendu avec Alonso. Pour la première fois depuis qu'Alonso s'est hissé au plus haut niveau, Schumacher soutient le bras de fer contre l'Espagnol. Harcelé par Alonso, Schumacher résiste de longs tours durant pour s'imposer et remporter sa première victoire depuis Indianapolis-2005, où l'Espagnol n'avait pas couru. Cette victoire marque le retour de Schumacher à l'avant-scène.


Les 90 victoires de Michael Schumacher

Les victoires par Grand Prix:
France (Many-Cours): 8 (1994, 1995, 1997, 1998, 2001, 2002, 2004, 2006,)
Canada (Montréal): 7 (1994, 1997, 1998, 2000, 2002, 2003, 2004)
Saint-Marin (Imola): 7 (1994, 1999, 2000, 2002, 2003, 2004, 2006)
Belgique (Spa-Francorchamps): 6 (1992, 1995, 1996, 1997, 2001, 2002)
Japon (Suzuka): 6 (1994, 1996, 2000, 2001, 2002, 2004)
Espagne (Barcelone): 6 (1995, 1996, 2001, 2002, 2003, 2004)
Europe (Jerez et Nürburgring): 6 (1994, 1995, 2000, 2001, 2004, 2006)
Monaco: 5 (1994, 1995, 1997, 1999, 2001)
Etats-Unis (Indianapolis): 5 (2000, 2003, 2004, 2005, 2006)
Brésil (Interlagos): 4 (1994, 1995, 2000, 2002)
Hongrie (Hungaroring): 4 (1994, 1998, 2001, 2004)
Italie (Monza): 5 (1996, 1998, 2000, 2003, 2006)
Australie (Melbourne): 4 (2000, 2001, 2002, 2004)
Allemagne (Hockenheim): 4 (1995, 2002, 2004, 2006)
Grande-Bretagne (Silverstone): 3 (1998, 2002, 2004)
Malaisie (Sepang): 3 (2000, 2001, 2004)
Pacifique (Aïda): 2 (1994, 1995)
Autriche (A1-Ring): 2 (2002, 2003)
Portugal (Estoril): 1 (1993)
Argentine (Buenos Aires): 1 (1998)
Bahreïn (Sakhir): 1 (2004)

Les victoires par années:

1992: 1 (Belgique)
1993: 1 (Portugal)
1994: 8 (Brésil, Pacifique, Saint-Marin, Monaco, Canada, France, Hongrie, Europe)
1995: 9 (Brésil, Espagne, Monaco, France, Allemagne, Belgique, Europe, Pacifique, Japon)
1996: 3 (Espagne, Belgique, Italie)
1997: 5 (Monaco, Canada, France, Belgique, Japon)
1998: 6 (Argentine, Canada, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie)
1999: 2 (Saint-Marin, Monaco)
2000: 9 (Australie, Brésil, Saint-Marin, Europe, Canada, Italie, Etats-Unis, Japon, Malaisie)
2001: 9 (Australie, Malaisie, Espagne, Monaco, Europe, France, Hongrie, Belgique, Japon)
2002: 11 (Australie, Brésil, Saint-Marin, Espagne, Autriche, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Belgique, Japon)
2003: 6 (Saint-Marin, Espagne, Autriche, Canada, Italie, Etats-Unis)
2004: 13 (Australie, Malaisie, Bahreïn, Saint-Marin, Espagne, Europe, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Hongrie, Japon)
2005: 1 (Etats-Unis)
2006: 6 avant Chine, Japon et Brésil (Saint-Marin, Europe, Etats-Unis, France, Allemagne, Italie)

Publié : dim. sept. 10, 2006 9:27 am
par bobépine
Schumacher, un champion historique sans l'aura
 


Dimanche 10 septembre 2006 - MONZA (AFP) - Michael Schumacher a marqué d'une empreinte indélébile la Formule 1 dont il a conquis la quasi totalité des records, mais malgré des statistiques forçant l'admiration, au soir de sa retraite annoncée dimanche, il lui manque l'aura de certains de ses prédécesseurs.

A 37 ans et alors qu'il est encore en course pour une huitième couronne mondiale après sa victoire à Monza, Schumacher a symboliquement choisi le Grand Prix d'Italie, sur les terres de Ferrari à qui il a intimement lié son nom, son immense talent, sa carrière et sa popularité, pour annoncer son départ.

Il n'est pas revenu des morts comme Niki Lauda. Il n'a pas croisé la Camarde au sommet de son art comme Jim Clark. Il n'irradie pas de lueur mystique comme Ayrton Senna. Il n'a pas l'étoffe d'un héros à la Juan Manuel Fangio. Il n'a pas la bonhomie de Keke Rosberg. Il est loin de la classe "so british" de Jackie Stewart. Il n'a pas la tête brûlée de Nigel Mansell, ni l'humour déjanté de Nelson Piquet. Mais statistiquement, ce pilote est le plus grand!

Antihéros souvent affublé de tenues vestimentaires que seule une immense notoriété rend mettables, au même titre que seul un talent hors du commun autorise l'arrogance, Michael Schumacher et son cigare d'après-victoire resteront, quoi qu'il en soit, longtemps l'étalon de la F1.

"Père sportif"

Sans jamais se montrer un élève surdoué, Schumacher a fait ses classes en kart, Formule Ford et F3, avant d'intégrer le "junior team" de Mercedes avec Heinz-Harald Frentzen et Karl Wendlinger. En 1989, il attire l'attention au volant d'un prototype Mercedes à Macao et Fuji. Et en 1991, il fait son entrée en F1, à Spa-Francorchamps au volant d'une Jordan.

Quelques tours du toboggan belge et Flavio Briatore, alors patron de l'écurie Benetton, débauche l'Allemand qui obtiendra trois ans plus tard son premier titre mondial.

Certains estiment qu'il a hérité "accidentellement" du titre et du statut de meilleur pilote après la disparition de Senna en 1994. "Si Senna avait été là en 94 et 95, je n'aurais pas été champion car c'était lui le plus fort", a concédé Schumacher lui-même.

Néanmoins, sous la direction de Jean Todt -"père sportif" qu'il ne manque pas de venir embrasser avant de quitter le paddock tous les soirs- Michael Schumacher a réussi ce que pas même Alain Prost n'avait su faire: remettre Ferrari au sommet de la hiérarchie du sport automobile.

Alors que, depuis Jody Scheckter en 1979, aucun pilote de la Scuderia n'avait coiffé la couronne mondiale, l'Allemand a remis les compteurs Ferrari au rupteur et drapé d'un voile rouge le championnat pilotes de 2000 à 2004 inclus. En 1999, associé à Eddie Irvine, il a obtenu le titre constructeurs pour la Scuderia qui attendait cette distinction depuis le duo français René Arnoux-Patrick Tambay en 1983.

Commendatore

Arrivé en 1996 au siège de Ferrari, à Maranello, riche de deux titres personnels consécutifs et fort d'un caractère bien trempé, Michael Schumacher a mis quatre saisons avant de s'imposer durablement au pouvoir et d'enchaîner cinq titres mondiaux pilotes et six constructeurs!

Des performances qui lui ont valu le droit d'habiter la maison même du "Commendatore" Enzo Ferrari à Maranello lorsqu'il y vient... parce qu'il le vaut bien!

Aussi, l'année 2005 restera-t-elle comme celle de la Révolution bleue, le jeune prodige espagnol Fernando Alonso, 24 ans, renversant de son piédestal un Schumi abandonné par sa cavalerie. La monoplace rouge F2005 n'a en effet jamais été en mesure de relever le défi de la Renault R25 bleue d'Alonso. Mais l'envie de gagner a poussé Schumacher à honorer sa dernière année de contrat avec la Scuderia pour retrouver en 2006 le combat pour le titre.

Avec sa victoire à Monza, Schumacher n'est plus qu'à deux points de Fernando Alonso au classement général des pilotes.

Un autre des exploits de Schumacher est d'avoir su se ménager une vie privée de bon père de famille à l'écart des regards indiscrets.

Ce multi-millionnaire, trop connu pour vivre à Monaco, s'est fait construire une propriété domaniale en Suisse et possède également des maisons de vacances en Norvège et aux Etats-Unis, pays où il passe plus inaperçu.

Jusqu'au-boutisme

Tout au long de ses 16 années en F1 -dont 11 chez Ferrari-, lui qui en était presque venu aux mains avec Senna n'a jamais perdu sa rage de vaincre. Mais il n'a jamais été le seigneur de la jungle des circuits qu'il aurait pu être.

"Michael n'est simplement pas un grand champion. Il a commis trop de mauvaises actions en piste", accuse Jacques Villeneuve qui était l'un des pilotes les plus virulents à l'égard de l'Allemand.

L'accrochage avec Damon Hill qui lui a valu le titre en 1995 et celui avec Villeneuve qui lui a valu l'exclusion du championnat 1997, symbolisent le jusqu'au-boutisme de Schumacher.

Sans oublier l'une de ses manoeuvres les plus vicieuses, en qualifications à Monaco en mai 2006, lorsqu'il a garé sa monoplace en travers de la piste pour empêcher Alonso de lui ravir la pole position.

Loin de toute cette agitation, il peut désormais couler des jours heureux avec son épouse Corinna et leurs enfants Gina Maria (9 ans) et Mick (7 ans). Et continuer de s'occuper d'oeuvres caritatives, comme l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) pour la promotion duquel il avait descendu les Champs Elysées à Paris en 2004 au volant de sa F1.