Publié : sam. août 05, 2006 9:49 am
Le jeudi 03 août 2006
ENTREVUE EXCLUSIVE LA PRESSE
Huet : «Je ne serai plus le personnage d'un conte de fées»
Emmanuel Favre
La Presse
Collaboration spéciale
Wichtrach
À deux mois du début de saison de la LNH, Cristobal Huet est déjà au travail à Wichtrach, petite ville en banlieue de Berne. Réaliste, le gardien reconnaît que la pression est grande sur la glace du Centre Bell et que le poste de numéro un se gagnera devant les filets.
Pour Cristobal Huet, les vacances appartiennent déjà au passé. Après avoir aménagé sa nouvelle maison de Grenoble, après avoir profité du soleil et des terrasses de Barcelone, le gardien du Canadien est de retour sur la glace.
Depuis hier matin, il s'entraîne avec le club de Berne, sur une petite patinoire située à 20 kilomètres de la capitale de la Suisse. « Je vais venir ici deux ou trois fois par semaine, explique-t-il. Je suis heureux de pouvoir m'entraîner avec une équipe de très bon niveau.» Son but : « Déba rquer au camp d'entraînement du Canadien au meilleur de ma forme.» Avec une petite idée derrière la tête aussi : «Cette saison, j'aimerais bien disputer beaucoup de matches devant le filet de Montréal.»
Est-ce à dire que le Français revendique le statut de gardien numéro 1 du Canadien? « Ça, cela n'est pas à moi de le dire, même si je me sens prêt à assumer ce rôle. La place dans la cage se gagnera sur la glace.» Et d'ajouter : « À commencer par David Aebischer, il y a des gardiens de grande qualité dans l'organisation du Canadien.»
Huet, d'ailleurs, dia logue régulièrement au téléphone avec Aebischer depuis qu'il est de retour en Europe. « On s'entend très bien et nos épouses sont très proches. On devait se voir à Verbier pendant le mois de juillet. Malheureusement, j'ai été retenu à Grenoble et je n'ai pas pu effectuer le voyage. J'espère rencontrer David ces prochains jours.» Et aussi, peut-être, Mark Streit, qui a également été invité à s'entraîner avec l'organisation de Berne. «Quand il sera dans la région, il viendra», assure Sven Leuenberger, le directeur sportif du club bernois.
Il y a 10 mois, alors qu'il se remettait de sa blessure contractée à un genou, Huet avait redessiné ses plans de carrière. À l'époque, il déclarait : « Il me sera difficile d'obtenir un nouveau contrat dans la LNH. Alors, j'espère obtenir mon passeport suisse (il est marié à une Suissesse) et je vais me chercher un club en Suisse ... » Aujourd'hui, ces phrases le font sourire : « C'est vrai que je l'avais dit ! Mais, à cette époque, je ne pensais pas vivre une saison aussi belle et intense à Montréal.»
« Si on m'avait dit, il y a cinq ou six ans, que Cristo alla it s'illustrer de la sorte dans la LNH, j 'aura is été surpris», avance Christian Dubé, le joueur étoile de Berne, autrefois aux Faucons de Sherbrooke. « Ce qu'il a fait est fantastique, estime Sébastien Bordeleau, un ancien du Canadien qui patine désormais avec Berne et qui a souvent côtoyé Huet avec la sélection française. Il a pris sa chance, il a pris confiance. Mais maintenant, il devra confirmer. Et ça, c'est le plus difficile !»
Huet en a conscience: « Bordeleau a raison. Dès le mois d'octobre, je ne serai plus le personnage d'un conte de fées, comme la saison dernière. Je le sais : le défi qui m'attend est relevé. Mais il ne m'effraie pas...»
ENTREVUE EXCLUSIVE LA PRESSE
Huet : «Je ne serai plus le personnage d'un conte de fées»
Emmanuel Favre
La Presse
Collaboration spéciale
Wichtrach
À deux mois du début de saison de la LNH, Cristobal Huet est déjà au travail à Wichtrach, petite ville en banlieue de Berne. Réaliste, le gardien reconnaît que la pression est grande sur la glace du Centre Bell et que le poste de numéro un se gagnera devant les filets.
Pour Cristobal Huet, les vacances appartiennent déjà au passé. Après avoir aménagé sa nouvelle maison de Grenoble, après avoir profité du soleil et des terrasses de Barcelone, le gardien du Canadien est de retour sur la glace.
Depuis hier matin, il s'entraîne avec le club de Berne, sur une petite patinoire située à 20 kilomètres de la capitale de la Suisse. « Je vais venir ici deux ou trois fois par semaine, explique-t-il. Je suis heureux de pouvoir m'entraîner avec une équipe de très bon niveau.» Son but : « Déba rquer au camp d'entraînement du Canadien au meilleur de ma forme.» Avec une petite idée derrière la tête aussi : «Cette saison, j'aimerais bien disputer beaucoup de matches devant le filet de Montréal.»
Est-ce à dire que le Français revendique le statut de gardien numéro 1 du Canadien? « Ça, cela n'est pas à moi de le dire, même si je me sens prêt à assumer ce rôle. La place dans la cage se gagnera sur la glace.» Et d'ajouter : « À commencer par David Aebischer, il y a des gardiens de grande qualité dans l'organisation du Canadien.»
Huet, d'ailleurs, dia logue régulièrement au téléphone avec Aebischer depuis qu'il est de retour en Europe. « On s'entend très bien et nos épouses sont très proches. On devait se voir à Verbier pendant le mois de juillet. Malheureusement, j'ai été retenu à Grenoble et je n'ai pas pu effectuer le voyage. J'espère rencontrer David ces prochains jours.» Et aussi, peut-être, Mark Streit, qui a également été invité à s'entraîner avec l'organisation de Berne. «Quand il sera dans la région, il viendra», assure Sven Leuenberger, le directeur sportif du club bernois.
Il y a 10 mois, alors qu'il se remettait de sa blessure contractée à un genou, Huet avait redessiné ses plans de carrière. À l'époque, il déclarait : « Il me sera difficile d'obtenir un nouveau contrat dans la LNH. Alors, j'espère obtenir mon passeport suisse (il est marié à une Suissesse) et je vais me chercher un club en Suisse ... » Aujourd'hui, ces phrases le font sourire : « C'est vrai que je l'avais dit ! Mais, à cette époque, je ne pensais pas vivre une saison aussi belle et intense à Montréal.»
« Si on m'avait dit, il y a cinq ou six ans, que Cristo alla it s'illustrer de la sorte dans la LNH, j 'aura is été surpris», avance Christian Dubé, le joueur étoile de Berne, autrefois aux Faucons de Sherbrooke. « Ce qu'il a fait est fantastique, estime Sébastien Bordeleau, un ancien du Canadien qui patine désormais avec Berne et qui a souvent côtoyé Huet avec la sélection française. Il a pris sa chance, il a pris confiance. Mais maintenant, il devra confirmer. Et ça, c'est le plus difficile !»
Huet en a conscience: « Bordeleau a raison. Dès le mois d'octobre, je ne serai plus le personnage d'un conte de fées, comme la saison dernière. Je le sais : le défi qui m'attend est relevé. Mais il ne m'effraie pas...»