Publié : ven. déc. 16, 2005 12:29 pm
Laraque : «Si ça continue, des danseuses de ballet vont pouvoir jouer dans la LNH»
Marc Antoine Godin
La Presse
Edmonton
Le sympathique Georges Laraque voit bien ce qui se passe autour de lui. La nouvelle application des règlements fait la vie dure aux matamores et met en péril le rôle de policier dans la Ligue nationale.
«Si les règlements continuent d'être appliqués comme ça, les bagarreurs vont finir par disparaître, affirme le colosse de 29 ans. J'ai entendu dire qu'ils voulaient continuer de se concentrer sur l'accrochage, mais qu'ils essaieraient de diminuer le nombre de pénalités l'an prochain. Ils ne veulent pas que l'aspect physique du jeu disparaisse complètement. Parce que, si ça continue, des danseuses de ballet vont pouvoir jouer dans la Ligue nationale sans crainte de se faire frapper!»
Car, malgré un arbitrage plus sévère et une diminution du nombre de batailles, l'intimidation est encore un facteur important au hockey.
«S'ils veulent éliminer complètement les batailles, il va falloir que toutes les équipes emboîtent le bas. Parce que si tu n'as pas d'homme fort pour affronter des équipes agressives qui en ont, tu ne pourras pas imposer le respect. On n'a qu'à regarder l'impact de Brian McGrattan sur les Sénateurs d'Ottawa...»
«Si McGrattan cogne un joueur du Canadien, c'est tout le Canadien qui baisse de deux pouces. Le Tricolore n'en a pas de joueurs comme ça. Ils avaient signé Vandermeer mais, dans son cas, c'est comme s'il avait gagné à la loterie. Il a signé un contrat à sens unique de 400 000 $ pour aller jouer dans les mineures. Merci beaucoup, voilà ton cadeau de Noël!»
Mais Laraque constate qu'il ne suffit plus de savoir intimider pour gagner sa place dans la formation. Un policier doit avoir un certain sens du hockey, surtout si l'entraîneur adverse lui envoie son deuxième trio dans les pattes.
«Un joueur qui a la réputation d'être le plus tough de la LHJMQ ne sera plus nécessairement repêché. Il faut que tu saches bien patiner. Je me sens mal pour ces jeunes-là parce qu'il n'y a que chez les Chiefs de Laval où ils vont pouvoir aller. Je peux seulement leur suggérer de se mettre au power skating...»
«Moi je suis chanceux, je suis là depuis huit ans. Et si, dans deux ans, le rôle de policier a complètement disparu, je pourrai dire que j'ai eu une bonne carrière.»
Et si la fin devait venir plus tôt que prévu, ne voudrait-il pas la vivre avec le Canadien?
«Ça pourrait m'intéresser, soutient Laraque, qui avait catégoriquement rejeté cette idée il y a quelques années. Je serai joueur autonome à la fin de la saison et je vais le considérer.»
«Je sais que c'est stupide ce que j'ai dit dans le passé. Les gens avaient capoté. Mais il y a juste les fous qui ne changent pas d'idée.»
En attendant, Laraque s'habitue à un rôle plus effacé. Il n'a été impliqué que dans cinq bagarres cette saison et les nombreuses punitions ont grugé son temps de glace. Sa moyenne de jeu de 5:55 par match est bien en deçà des années précédentes.
«C'est difficile de trouver son rythme quand il y a toujours des pénalités. Il faut absolument jouer sur les unités spéciales. Quand tu ne joues pas pendant une période, tes jambes ne sont pas réchauffées et tu ne peux rien faire.»
Mais tu peux encore dérider les journalistes.
Marc Antoine Godin
La Presse
Edmonton
Le sympathique Georges Laraque voit bien ce qui se passe autour de lui. La nouvelle application des règlements fait la vie dure aux matamores et met en péril le rôle de policier dans la Ligue nationale.
«Si les règlements continuent d'être appliqués comme ça, les bagarreurs vont finir par disparaître, affirme le colosse de 29 ans. J'ai entendu dire qu'ils voulaient continuer de se concentrer sur l'accrochage, mais qu'ils essaieraient de diminuer le nombre de pénalités l'an prochain. Ils ne veulent pas que l'aspect physique du jeu disparaisse complètement. Parce que, si ça continue, des danseuses de ballet vont pouvoir jouer dans la Ligue nationale sans crainte de se faire frapper!»
Car, malgré un arbitrage plus sévère et une diminution du nombre de batailles, l'intimidation est encore un facteur important au hockey.
«S'ils veulent éliminer complètement les batailles, il va falloir que toutes les équipes emboîtent le bas. Parce que si tu n'as pas d'homme fort pour affronter des équipes agressives qui en ont, tu ne pourras pas imposer le respect. On n'a qu'à regarder l'impact de Brian McGrattan sur les Sénateurs d'Ottawa...»
«Si McGrattan cogne un joueur du Canadien, c'est tout le Canadien qui baisse de deux pouces. Le Tricolore n'en a pas de joueurs comme ça. Ils avaient signé Vandermeer mais, dans son cas, c'est comme s'il avait gagné à la loterie. Il a signé un contrat à sens unique de 400 000 $ pour aller jouer dans les mineures. Merci beaucoup, voilà ton cadeau de Noël!»
Mais Laraque constate qu'il ne suffit plus de savoir intimider pour gagner sa place dans la formation. Un policier doit avoir un certain sens du hockey, surtout si l'entraîneur adverse lui envoie son deuxième trio dans les pattes.
«Un joueur qui a la réputation d'être le plus tough de la LHJMQ ne sera plus nécessairement repêché. Il faut que tu saches bien patiner. Je me sens mal pour ces jeunes-là parce qu'il n'y a que chez les Chiefs de Laval où ils vont pouvoir aller. Je peux seulement leur suggérer de se mettre au power skating...»
«Moi je suis chanceux, je suis là depuis huit ans. Et si, dans deux ans, le rôle de policier a complètement disparu, je pourrai dire que j'ai eu une bonne carrière.»
Et si la fin devait venir plus tôt que prévu, ne voudrait-il pas la vivre avec le Canadien?
«Ça pourrait m'intéresser, soutient Laraque, qui avait catégoriquement rejeté cette idée il y a quelques années. Je serai joueur autonome à la fin de la saison et je vais le considérer.»
«Je sais que c'est stupide ce que j'ai dit dans le passé. Les gens avaient capoté. Mais il y a juste les fous qui ne changent pas d'idée.»
En attendant, Laraque s'habitue à un rôle plus effacé. Il n'a été impliqué que dans cinq bagarres cette saison et les nombreuses punitions ont grugé son temps de glace. Sa moyenne de jeu de 5:55 par match est bien en deçà des années précédentes.
«C'est difficile de trouver son rythme quand il y a toujours des pénalités. Il faut absolument jouer sur les unités spéciales. Quand tu ne joues pas pendant une période, tes jambes ne sont pas réchauffées et tu ne peux rien faire.»
Mais tu peux encore dérider les journalistes.