LE DOMAINE BLEU

Latendresse avec le RDS.ca
 

La dernière sensation du camp d'entraînement du Canadien, Guillaume Latendresse, se joint à l'équipe du RDS.ca. L'attaquant des Voltigeurs de Drummondville publiera régulièrement une chronique sur le site de sport le plus visité au Québec.

Fort de son expérience dans la LHJMQ, Latendresse fera vivre aux internautes les hauts et les bas d'un joueur de hockey dans le circuit junior québécois. Il commentera aussi les performances de son équipe dans sa course pour atteindre le tournoi de la coupe Memorial.

Dans sa première chronique, il raconte notamment son attachement pour son frère Olivier, son meilleur ami qui joue pour les Foreurs de Val d'Or et qui appartient aux Coyotes de Phoenix.

Un peu comme le fait George Laraque avec la LNH.

Excellent pour le hockey junior et ça sera surement interessant.

Très bonne innitiative du réseau des sports

Voici sa première chronique

Je suis revenu sur terre
Guillaume Latendresse




Mardi 11 octobre 2005

Bonjour chers internautes, je suis heureux de me joindre au RDS.ca et de vous offrir une chronique durant la saison de la LHJMQ. Je tenterai de vous raconter les hauts et les bas d'un joueur de hockey junior avec tout ce qu'une telle vie peut comporter. Avant d'aller plus loin, je vais vous parler brièvement de ma famille et de mon cheminement au hockey.

Je suis né dans la ville de Ste-Catherine sur la Rive-Sud de Montréal le 24 mai 1987. J'ai aussi un frère aîné, que vous connaissez sans aucun doute si vous suivez les activités de la LHJMQ, puisque Olivier joue pour les Foreurs de Val d'Or depuis quatre ans et il appartient aux Coyotes de Phoenix.

J'ai d'ailleurs joué tout mon hockey mineur au sein de l'Association de Ste-Catherine. Tout jeune, je présentais de bonnes habiletés au hockey puisque j'ai toujours joué dans le double lettre. Par la suite, j'ai poursuivi mon apprentissage avec Charles-Lemoyne dans le midget AAA avec les Riverains. J'ai aussi joué pour les Dynamiques au niveau atome et pee wee AA.

J'ai eu le plaisir de grandir dans le monde du hockey avec mon frère. Je dirais que la plus belle année que j'ai passée a été celle où à à 14 ans, Olivier et moi étions dans la même formation dans le midget AAA. Ce serait vraiment plaisant si on pouvait se retrouver encore au sein de la même équipe.

Nous nous sommes soutenus tout au long de notre cheminement. Il n'y a jamais eu de compétition entre Moi et Olivier. C'est toujours particulier de jouer l'un contre l'autre. Il m'est déjà arrivé de ne pas le frapper sur glace parce qu'il avait la tête basse mais habituellement, je faisais mon travail.

Nous sommes en contact d'une façon presque quotidienne. Olivier est mon meilleur ami et il est vraiment important pour moi. Durant mon camp avec le Canadien, il me téléphonait tous les jours pour m'appuyer. Être appuyé par les membres de ma famille a une grande valeur à mes yeux.

Olivier, qui vit la même chose que moi, est un exemple pour moi. Il a été tellement persévérant et il a réussi à se rendre là où il est par ses efforts.


Les pieds sur la terre


Deux semaines après avoir quitté le camp du Canadien, je peux dire que je suis revenu sur terre et que la page est tournée. Je sais que je ne jouerai pas pour le Canadien cette saison et je m'efforce donc de me concentrer sur mon travail avec les Voltigeurs de Drummondville.

Ces quelques semaines passées avec le Canadien ont été extraordinaires. Il est vrai que je me suis retrouvé souvent au centre de l'attention médiatique. Au début du camp, je considérais cette attention de la part des journalistes était juste mais par la suite, ça semblé prendre une très grande ampleur. On dirait que lorsqu'une nouvelle était publiée, tout le monde la reprenait et elle devenait de plus en plus grosse.

Je dois avouer que je n'ai pas vraiment surveillé ce qui se disait ou s'écrivait sur moi durant mon séjour à Montréal. Je ne voulais pas que toute cette attention vienne déranger ma concentration. J'ai bien lu quelques articles mais peu importe ce que l'on racontait sur moi, les médias ne m'ont jamais déconcentré.

Tous les médias ont été élogieux à mon endroit mais je sais bien qu'il y a deux côtés à une médaille. Si un jour je joue pour le Canadien et que je connais une période creuse, je sais que je risque d'être écorché. Je sais que les journalistes ont un travail à faire et je ne pense pas qu'une relation entre les joueurs et les médias doive changer en fonction de ce qui est publié ou qui est raconté.


Mon premier match

J'ai vécu l'une des plus grandes émotions de ma carrière de joueur le 20 septembre dernier lors de mon premier match face au Lightning de Tampa Bay. J'étais vraiment nerveux et me retrouver en uniforme dans le vestiaire du Canadien de Montréal. C'était vraiment particulier. Je ne pourrais jamais l'oublier. J'avais du mal à me rendre compte de tout ce que je vivais. J'avais seulement hâte de me retrouver sur la glace pour la première afin que de faire tomber la tension qui m'habitait.

J'ai ressenti beaucoup de fierté lorsque j'ai marqué mon premier but. J'ai immédiatement eu une pensée pour les membres de ma famille qui était dans les estrades.

J'ai été surpris par l'accueil des autres joueurs. J'ai d'ailleurs eu une très belle relation avec les joueurs du Canadien, particulièrement les francophones. Je ne savais pas vraiment comment des joueurs de la Ligue nationale allaient agir avec les jeunes comme moi, mais je dois avouer qu'ils ont tous été très gentils. J'ai été sincèrement impressionné. J'ai l'impression d'avoir été adopté par eux.


Ma saison junior

Avec les Voltigeurs, je veux essayer d'être constant tous les matchs et aider mon équipe à participer à la coupe Memorial. Je n'ai aucune attente en ce qui concerne mes statistiques personnelles. Je veux simplement jouer comme je le faisais à Montréal, c'est-à-dire de façon robuste, de m'améliorer défensivement et de corriger quelques détails comme me l'a demandé le Canadien.

Je suis un joueur d'avant robuste (power foward) qui peut jouer autant en avantage qu'en désavantage numérique. Je suis le genre de joueur qui peut changer le cours d'une rencontre avec une grosse mise en échec, un peu comme Todd Bertuzzi, mon idole.

Je n'ai jamais été reconnu comme un joueur qui remplissait le filet et je n'ai jamais remporté un championnat des compteurs. Ce serait bien de le gagner mais ce n'est pas un objectif. À mes yeux, des bonnes moyennes au chapitre des plus et des moins ainsi qu'au niveau des mises en échec sont plus significatives qu'un titre des compteurs.

Pami me objectifs, j'aimerais évidemment participer au championnat du monde de hockey junior durant la période des fêtes. J'espère participer au camp d'entraînement d'équipe Canada junior en décembre.

À bientôt