«Crosby me fait penser à Peter Forsberg»

[Gentil]

Les éloges fusaient de partout

«Crosby me fait penser à Peter Forsberg» –Mario Lemieux

Marc Lachapelle -Journal de Montréal
16/09/2005 10h15

Même si son nom apparaît sur la feuille d’alignement des Noirs, Mario Lemieux ne sautera pas dans la mêlée avec les LeClair, Recchi, Crosby et Cie pour le mini-tournoi à l’interne.
Après avoir surveillé le jeu du haut des gradins hier, il ne tarissait pas d’éloges sur son protégé, Sidney Crosby.

«Je n’ai vu que la première période, mais j’ai tout de suite décelé que Sidney a mis en valeur tous les atouts qu’il possède», a révélé Lemieux.

«Il a affiché ses couleurs dès sa première sortie. Il ne veut assurément pas être un joueur ordinaire, mais faire partie de l’élite.

«Par contre, je ne veux pas qu’il prenne trop de risques sur le plan de la robustesse. Ce n’est pas son rôle. Nous avons embauché des joueurs pour ce genre de besogne.

«Si j’avais à le comparer à un joueur actuel de la LNH, j’opterais pour Peter Forsberg», a-t-il affirmé.

Patrick et Olczyk impressionnés
Du haut des gradins, le directeur général des Penguins, Craig Patrick, n’a pas raté un instant du spectacle Crosby.

«Sidney est voué à une brillante et longue carrière grâce à sa maturité, à son caractère, à son talent et à sa vitesse», a souligné Patrick.

«Son apport à notre organisation, à nos partisans et à la ville de Pittsburgh sera inestimable pour de nombreuses années à venir.»

De son côté, l’entraîneur en chef Ed Olczyk, un autre spectateur attentif dans les hauteurs du Mellon Arena, ne s’est pas fait prier pour commenter la première sortie de son nouveau protégé.

«Il est toujours visible sur la patinoire et la rondelle semble coller à son bâton, a-t-il souligné. Il a des yeux tout le tour de la tête. Ce sont des attributs innés qui ne s’apprennent pas. Je ne sais toutefois pas encore si Sidney sera en uniforme pour notre premier match préparatoire à Columbus lundi. Je choisirai ma formation la veille seulement.»

Crosby, lui, meurt d’envie de sauter dans la mêlée au plus vite.

«Moi, je veux affronter les Blue Jackets, a-t-il dit. Je veux même prendre part aux neuf matchs préparatoires des Penguins.»

Ne comptez toutefois pas là-dessus.

LeClair nullement jaloux
Il va sans dire que Mark Recchi et John LeClair ne tarissaient pas d’éloges sur leur petit frère adoptif.

Sur son premier but, Recchi a reçu dans l’enclave une passe de Crosby de derrière le filet. Sur le deuxième, posté à l’embouchure du but, il a fait dévier un relais en diagonale du jeune phénomène de 18 ans. Sur le deuxième but de Jonathan Filewich et lors d’une montée à deux contre un, la passe était tout simplement à la bonne vitesse.

«Il n’y a pas de mal à ce que de vieux ailiers comme John et moi nous ajustions à un jeune centre de la qualité de Sidney, a mentionné Recchi. Sur mon deuxième but, même si bien des recrues auraient préféré prendre un tir au but, je savais qu’il allait me refiler la rondelle.

«À partir de maintenant, Sidney devra toutefois doser ses énergies et son temps de récupération, savoir quand s’entraîner et quand prendre congé, savoir quand donner son maximum ou sauver des coups de patin.

«Le calendrier de la LNH, avec toutes ses contraintes, dont les déplacements, est éreintant, a-t-il ajouté. Pis encore, il y a peu de petits joueurs alors que chaque équipe mise en principe sur quatre trios et six défenseurs de calibre.»

Le mot de la fin appartient à John LeClair.

«L’un des atouts de Sidney, c’est qu’il sait tellement bien lire le jeu, a-t-il souligné. Les plus vieux ne sont pas jaloux de toute l’attention médiatique qu’il reçoit.

«Il faut que de jeunes vedettes en devenir prennent la place qui leur revient», a-t-il conclu.

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