Publié : sam. août 14, 2004 8:18 am
"L'arbitre a commis quatre erreurs"
-Michel Boulos
Le facteur humain fait partie intégrante de l'escrime, admettait Michel Boulos peu de temps avant de se rendre aux Jeux olympiques. Boulos a été à même de le constater à son détriment, samedi.
L'escrimeur montréalais a perdu son sang-froid à plusieurs reprises et son duel, sur le score de 15-8, contre le Hongrois Domonkos Ferjancsik, en lever de rideau de l'épreuve individuelle au sabre. Il en voulait à l'arbitre italien, qu'il a blâmé pour la défaite.
"L'arbitre a commis quatre erreurs, a-t-il maugréé. J'étais frustré parce que je faisais une action en deux temps, mais il ne me donnait pas la touche et, tout de suite après, mon adversaire faisait exactement la même chose et il lui donnait le point."
Quatre erreurs de jugement qui, au bout du compte, ont creusé l'écart de plusieurs points. Boulos a avancé qu'il n'aurait peut-être pas gagné, mais le match aurait été beaucoup plus serré.
"C'est incompréhensible et je lui ai dit (à l'arbitre), a-t-il repris. Ce n'est pas la première fois que je vois ça. Ce sont des choses qui arrivent, mais d'être victime de quatre erreurs dans un match de 15 touches, c'est anormal. Ce n'était pas des touches si compliquées que ça à voir."
Après avoir décoléré quelque peu, Boulos a avoué qu'il aurait dû faire abstraction du travail de l'arbitre et qu'il n'a pas affiché sa meilleure forme.
"Je ne suis pas super content. Je n'ai pas sorti mon jeu au maximum et c'est ce qui me frustre davantage. Ces touches non appelées m'ont enterré un peu. Je n'ai pas offert la performance que j'aurais dû. Je suis déçu."
Le calibre de l'adversaire -- le Hongrois figure parmi les 10 meilleurs au monde et il a terminé en quatrième position aux Jeux de Sydney en 2000 -- n'a pas été un facteur, selon lui.
"J'aurais pu le battre, a-t-il opiné. J'ai déjà battu des meilleurs que lui. Personne ici n'était imbattable. Il aurait fallu que je fasse mieux, mais c'est difficile quand l'arbitre te vole quatre touches."
L'étudiant en finance de l'Université de Montréal, qui est âgé de 28 ans, n'était pas découragé au point de vouloir ranger son sabre.
"Je n'ai pas dit mon dernier mot. Je vais continuer, c'est sûr. Mais au cours des deux prochaines semaines, je veux vivre à plein l'expérience olympique", a-t-il conclu, en retrouvant brièvement le sourire.
-Michel Boulos
Le facteur humain fait partie intégrante de l'escrime, admettait Michel Boulos peu de temps avant de se rendre aux Jeux olympiques. Boulos a été à même de le constater à son détriment, samedi.
L'escrimeur montréalais a perdu son sang-froid à plusieurs reprises et son duel, sur le score de 15-8, contre le Hongrois Domonkos Ferjancsik, en lever de rideau de l'épreuve individuelle au sabre. Il en voulait à l'arbitre italien, qu'il a blâmé pour la défaite.
"L'arbitre a commis quatre erreurs, a-t-il maugréé. J'étais frustré parce que je faisais une action en deux temps, mais il ne me donnait pas la touche et, tout de suite après, mon adversaire faisait exactement la même chose et il lui donnait le point."
Quatre erreurs de jugement qui, au bout du compte, ont creusé l'écart de plusieurs points. Boulos a avancé qu'il n'aurait peut-être pas gagné, mais le match aurait été beaucoup plus serré.
"C'est incompréhensible et je lui ai dit (à l'arbitre), a-t-il repris. Ce n'est pas la première fois que je vois ça. Ce sont des choses qui arrivent, mais d'être victime de quatre erreurs dans un match de 15 touches, c'est anormal. Ce n'était pas des touches si compliquées que ça à voir."
Après avoir décoléré quelque peu, Boulos a avoué qu'il aurait dû faire abstraction du travail de l'arbitre et qu'il n'a pas affiché sa meilleure forme.
"Je ne suis pas super content. Je n'ai pas sorti mon jeu au maximum et c'est ce qui me frustre davantage. Ces touches non appelées m'ont enterré un peu. Je n'ai pas offert la performance que j'aurais dû. Je suis déçu."
Le calibre de l'adversaire -- le Hongrois figure parmi les 10 meilleurs au monde et il a terminé en quatrième position aux Jeux de Sydney en 2000 -- n'a pas été un facteur, selon lui.
"J'aurais pu le battre, a-t-il opiné. J'ai déjà battu des meilleurs que lui. Personne ici n'était imbattable. Il aurait fallu que je fasse mieux, mais c'est difficile quand l'arbitre te vole quatre touches."
L'étudiant en finance de l'Université de Montréal, qui est âgé de 28 ans, n'était pas découragé au point de vouloir ranger son sabre.
"Je n'ai pas dit mon dernier mot. Je vais continuer, c'est sûr. Mais au cours des deux prochaines semaines, je veux vivre à plein l'expérience olympique", a-t-il conclu, en retrouvant brièvement le sourire.