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Publié : dim. août 01, 2004 8:09 am
par bobépine
Le chef du village olympique à la tête d'une armée de cuisiniers


Dimanche 1 août 2004 - ATHENES (AFP) - Le chef du village olympique Constantinos Tsigkas, un grec émigré à New York depuis près de 25 ans, s'est retrouvé à la tête d'une armée de quelque 1000 cuisiniers qui doivent nourrir chaque jour les 16 000 athlètes et officiels logés sur place, sans compter les volontaires et le personnel de sécurité.

Cette armée est multinationale, "à l'image du village olympique", avec pas moins de 23 pays représentés, Malaisie, Chine, Japon, France, Italie..., souligne-t-il.

Le parallèle militaire convient tout à fait à sa fonction et à son sens de l'organisation, mais pas du tout à son parcours plutôt atypique. Après le lycée, Tsigkas a fui son pays pour les Etats-Unis, car il refusait d'y faire son service militaire.

Après avoir milité dans des mouvements écologistes et antinucléaires, il a fondé une entreprise d'alimentation biologique, puis est devenu traiteur bio avant de fonder son restaurant "Agrotiko", devenu un temple de la nouvelle cuisine grecque salué par la presse américaine.

Quand on lui demande ce qu'il ressent en se retrouvant à la tête d'un si vaste projet dans son propre pays, il ne cache pas son plaisir: "Je suis Grec et cela a un sens particulier pour moi, même si je ne suis pas le chauvin moyen, bien au contraire."

"Le sucre, c'est l'esclavage"

Tsigkas, 46 ans, lunettes, barbiche et moustaches grises, admet avoir une approche intellectuelle de la cuisine. "L'intérêt que je porte à la cuisine et à la nourriture est curieusement plutôt philosophique. Aucun ingrédient n'est neutre, le sucre par exemple, c'est l'esclavage."

Mais faire à manger tous les jours pour l'équivalent des habitants d'une petite ville est quelque chose de bien concret et pratique. "Cela fait un an et demi que nous nous préparons jusqu'au plus petit détail". "Nous savons exactement ce que le four N.28 produira le 14 août à 11h15, et nous savons aussi qui sera devant pour le surveiller", explique-t-il.

Des scénarios-catastrophe ont même été prévus. "Supposons qu'il pleuve trois jours de suite à Athènes. Cela signifie qu'un maximum de gens va rester au village et qu'ils vont probablement tous vouloir manger au même moment."

Dans ce cas, les deux restaurants de 7000 et 1000 places chacun ne suffiraient pas à abriter tout le monde. "Nous préparerons des repas à emporter. Nous avons déjà décidé lesquels et disposons des boîtes dans lesquels nous les mettrons."

La nourriture grecque est à l'honneur et représente "près de 40% de l'offre". Vient ensuite la cuisine asiatique, "car les Asiatiques sont la population la plus nombreuse du village", puis "la cuisine de confort", pizzas, pâtes... Et enfin la cuisine internationale avec chaque jour des nationalités différentes, marocaine, française, mexicaine...

Non à la "nourriture d'hôpital"

"Les athlètes s'alimentent comme des cochons", dit le chef en plaisantant, mais seulement à moitié. "A Barcelone, à Atlanta et à Sydney, les aliments les plus consommés ont été les glaces et les desserts". Mais il se veut compréhensif: "ce sont des jeunes, certains savent qu'ils ne vivront jamais à nouveau cette expérience et une très petite fraction d'entre eux brigue vraiment les médailles".

"Nous ne voulons pas leur donner de la nourriture d'hôpital sous prétexte que ce sont des athlètes", souligne-t-il. "Mais nous essayons aussi de faire plaisir à ceux qui prennent au sérieux leur nourriture. Il y a des plats sans sel, ou sans sucre, sans magnésium, sans ceci ou sans cela".

Et tout une équipe de nutritionnistes se tient à la disposition des athlètes pour les conseiller dans leurs choix si nécessaire.

Chaleur athénienne oblige, le rayon nourriture froide a été "considérablement augmenté" et les athlètes pourront goûter à pas moins de 159 types différentes de fruits. Enfin pour compléter son éventail, le restaurant propose aussi de la nourriture cacher et de la viande halal.

La nourriture doit être de toute manière irréprochable sur le plan de la sécurité alimentaire. "Nous savons exactement d'où vient chaque produit et nous n'acceptons pas ceux de producteurs non agréés. Les médecins-inspecteurs du gouvernement sont omniprésents. C'est en même trop. C'est le cauchemar pour un cuisinier. Mais d'un autre côté cela assure une certaine tranquillité."

Publié : lun. août 02, 2004 1:30 pm
par bobépine
52 ans sans médaille d'or pour l'Argentine


Lundi 2 août 2004 - BUENOS AIRES (AFP) - Les Argentins, qui n'ont plus rapporté de médaille d'or depuis les jeux Olympiques d'Helsinki en 1952, voudraient bien mettre fin à une série de douze olympiades sans titre suprême à l'occasion des Jeux d'Athènes (13-29 août).

Pour cela, ils comptent jouer gagnants dans des sports dans lesquels ils se sont toujours bien placés, comme le football, le hockey sur gazon et la voile.

"C'est possible mais loin d'être assuré", a estimé le président du Comité olympique argentin (COA) Antonio Rodriguez, "même si nous pouvons ajouter des espoirs en basket-ball et en canoë".


Le palmarès olympique des Argentins, en seize participations entre 1924 et 2000, se monte à 13 médailles d'or, 24 d'argent et 18 de bronze, avec une courbe nettement en baisse sur les dernières éditions: seules deux médailles d'argent et deux de bronze avaient été glanées à Sydney en 2000.

La voile, avec Carlos Espinola, vice-champion olympique à Atlanta (1996) et Sydney (2000) en Mistral (planche à voile), est le plus fort atout des Sud-Américains. Espinola est passé au Tornado, où il fait équipe avec Santiago Lange, triple champion du monde de Snipe.

Les Argentins alignent également une belle paire sur 4,70 avec Javier Conte et Juan de la Fuente et la médaillée de bronze de Sydney en Classe Europe, Serena Amato.

En football, les "Celestes", bien que privés de Juan Pablo Sorin, auront à coeur de faire oublier une défaite, 4 tirs au but à 2, face au Brésil en finale de la Copa America le 25 juillet.

La "Maradona" du hockey

Deux fois déjà, les Argentins avaient frôlé l'or: face à l'Uruguay en 1928 à Amsterdam, et face au Nigeria à Atlanta en 1996.

A Athènes, et malgré la présence de Javier Saviola (FC Barcelone/1re div. espagnole), et de Carlos Tevez (Boca Juniors/1re div. argentine), ils auront néanmoins fort à faire face aux Européens et aux Africains, champions olympiques en titre avec le Cameroun.

Les hockeyeuses, avec Luciana Aymar, la "Maradona du hockey", viennent de remporter la Copa America à la Barbade après avoir gagné le Mondial-2002. A Sydney, elles avaient cédé en finale face aux "Hockeyroos" australiennes (3-1).

En tennis, seront présents Guillermo Coria, numéro 3 mondial au classement ATP, David Nalbandian (N.9) et Gaston Gaudio (N.5).

La sélection de basket-ball pourrait également aller assez loin avec ses géants Emanuel "Manu" Ginóbili, une star des San Antonio Spurs (NBA), ou Andres "el chapu" Nocioni, qui vient de quitter Vitoria (Espagne) pour les Chicago Bulls (NBA).

La boxe, qui a rapporté 24 des 55 médailles olympiques argentines, ne pourra compter que sur les poings de Daniel Brizuela, en 57 kg.


Publié : lun. août 02, 2004 1:31 pm
par bobépine
Les conducteurs athéniens respectent les règles olympiques


Lundi 2 août 2004 - ATHENES (AFP) - Les conducteurs athéniens ont commencé lundi à observer, plutôt avec zèle, les sévères règles de circulation mises en place pour la période des Jeux (13-29 août), qui réservent une voie pour la famille olympique sur les grands axes routiers de la capitale.

"Nous sommes très satisfaits, les conducteurs font preuve de la compréhension requise, ils évitent de pénétrer sur la voie olympique", a affirmé le porte-parole de la police, Elefthéris Oikonomou, au micro d'une radio privée d'Athènes.

De même, la présidente du comité d'organisation des Jeux (Athoc) Gianna Angelopoulos-Daskalaki a souligné le "grand respect dont les citoyens athéniens font preuve à l'égard des voies olympiques". "Mais il ne s'agit pour l'instant que de la première journée de leur entrée en vigueur", a-t-elle toutefois nuancé, dans un entretien à un groupe de journalistes étrangers.


Depuis dimanche, la voie de gauche des principales artères athéniennes est exclusivement réservée aux véhicules accrédités, tandis que la voie de droite est affectée aux transports en commun, bus et trolleys. Les voitures particulières et les taxis doivent circuler sur la voie médiane et risquent une amende de 160 euros en cas de non-respect des nouvelles règles.

Lundi matin, la voie olympique a provoqué un embouteillage monstre de plus de 4,5 km sur l'autoroute au nord d'Athènes.

"Les gens observent les règles, c'est ce qui explique l'embouteillage", a affirmé à l'AFP un policier de la région.

Les chauffeurs indélicats, qui empruntent la voie olympique délimitée par une bande rouge orangée et sur laquelle des anneaux olympiques de la même couleur sont peints sur l'asphalte, sont rapidement rappelés à l'ordre par les patrouilles policières, selon un journaliste de l'AFP présent sur la grande avenue Kifissias qui relie au nord le complexe olympique (OAKA) au centre-ville.

Une vaste campagne d'information préconise aux Athéniens de laisser leur voiture au garage et d'emprunter les transports en commun pendant toute la durée des Jeux.

L'usage des voitures particulières est fortement découragé par de strictes mesures de limitation de stationnement aux abords des sites olympiques, par mesure de sécurité.


Publié : lun. août 02, 2004 1:32 pm
par bobépine
L'aéroport d'Athènes se met en ordre de marche pour les Jeux



Lundi 2 août 2004 - ATHENES (AFP) - L'aéroport international d'Athènes (DAA) Elefthérios Vénizélos a déjà accueilli 2800 membres de la famille olympique depuis le 12 juillet qui ont été strictement isolés des autres passagers, avant tout pour des raisons de sécurité, a indiqué lundi sa direction.

L'aéroport a ainsi aménagé dans le terminal central une zone dite "stérilisée" pour l'accueil des quelque 70.000 membres de la famille olympique. Les personnalités notamment du Comité international olympique (CIO) passeront par les salles VIP de l'aéroport, et les chefs d'Etat et de gouvernement par une salle spéciale, aménagée à l'écart du terminal central.

"Le principe est que la famille olympique n'entre pas en contact avec les passagers +non propres+", une règle également en vigueur pour les chefs d'Etat, de gouvernement et autres personnalités attendues, a relevé Ioannis Parashis, directeur adjoint de l'aéroport, lors d'une visite pour la presse.


Le 12 août, à la veille de la cérémonie d'ouverture, quelque 4000 athlètes, entraîneurs, parraineurs et journalistes, sont attendus.

La séparation entre passagers "normaux" et visiteurs olympiques doit permettre que "tout se passe bien", et rendra aussi possible, en cas de coup dur, une évacuation "très rapide" des officiels, a souligné auprès de l'AFP un expert sécuritaire. "Nous sommes confiants mais ne relâchons pas notre vigilance", a-t-il affirmé.

Un millier de policiers a été déployé à l'aéroport ces derniers jours pour sécuriser l'ensemble du dispositif, auxquels s'ajoutent quelque 700 gardes non armés de l'aéroport.