Publié : ven. juin 13, 2008 7:31 am
Bien choisir un chien et son éleveur
Avant de débourser des milliers de dollars pour un chien de race pure, on doit se renseigner avec autant de soins qu'on le ferait pour l'achat d'un autre bien de grande valeur.
Photo Bernard Brault, La Presse
Caroline Rodgers
La Presse
Collaboration spéciale
Acheter un animal de compagnie fait souvent appel aux émotions, et notre côté rationnel peut très bien s'évanouir à la vue d'un adorable chiot.
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Mais avant de débourser des milliers de dollars pour un chien de race pure, on doit se renseigner avec autant de soins qu'on le ferait pour l'achat d'un autre bien de grande valeur.
D'autant plus qu'il s'agit d'un être vivant dont on sera responsable pendant plusieurs années!
Le Club canin canadien publie sur son site internet des conseils utiles pour choisir la race qui nous convient le mieux. On y trouve sous l'onglet «ressources» un fascicule de six pages présentant les règles d'or pour trouver le bon éleveur.
Quand Fido a un vice caché
Un animal de compagnie est considéré comme un bien de consommation au sens de la loi sur la protection du consommateur. C'est pourquoi la propriétaire d'un braque de Weimar a eu raison contre l'éleveur Jacques Lachapelle, devant la division des petites créances de la Cour du Québec.
Le chien, acheté en novembre 2005 au prix de 1800$, n'avait alors aucun symptôme de maladie. Selon le contrat de vente, il était garanti contre toute maladie génétique pendant deux ans.
Il a pourtant dû être euthanasié en novembre 2006. Quelques mois après son arrivée chez sa nouvelle maîtresse, le chien s'est mis à dépérir. Il vomissait et semblait souffrir de douleurs musculaires. Les vétérinaires étaient incapables de diagnostiquer la maladie, et tous les traitements ont échoué.
La propriétaire a fait pratiquer une autopsie sur le cadavre par un pathologiste de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal à Saint-Hyacinthe. Son rapport a révélé que le chien souffrait du syndrome hyper-inflammatoire, une maladie à risque chez les braques de Weimar. Il s'agissait, selon le vétérinaire, d'un problème congénital.
Appelé à témoigner en cour, le pathologiste a affirmé que ce problème existait au moment de la vente. L'éleveur, pour se défendre, a dit qu'il ne s'agissait pas d'une maladie génétique prévue par la garantie. Mais cet argument n'a pas été retenu par le juge Yvon Roberge.
«Lors de la vente, l'animal était malade! Il importe peu que cette maladie soit congénitale ou génétique. Cette maladie était cachée», a dit le juge.
Selon la loi, «le vendeur d'un bien assume envers son acheteur une obligation de garantie contre les vices cachés qui existent lors de la vente». Et à titre de vendeur professionnel, il est présumé connaître le vice du bien vendu.
De plus, l'éleveur n'a jamais offert à la dame de reprendre le chien ou de le faire soigner à ses frais. C'est elle qui a déboursé tous les frais de vétérinaire.
L'éleveur a donc dû payer 3634,88$ à la demanderesse, soit le prix du chien et le remboursement des soins prodigués à l'animal.
Avant de débourser des milliers de dollars pour un chien de race pure, on doit se renseigner avec autant de soins qu'on le ferait pour l'achat d'un autre bien de grande valeur.
Photo Bernard Brault, La Presse
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Mais avant de débourser des milliers de dollars pour un chien de race pure, on doit se renseigner avec autant de soins qu'on le ferait pour l'achat d'un autre bien de grande valeur.
D'autant plus qu'il s'agit d'un être vivant dont on sera responsable pendant plusieurs années!
Le Club canin canadien publie sur son site internet des conseils utiles pour choisir la race qui nous convient le mieux. On y trouve sous l'onglet «ressources» un fascicule de six pages présentant les règles d'or pour trouver le bon éleveur.
Quand Fido a un vice caché
Un animal de compagnie est considéré comme un bien de consommation au sens de la loi sur la protection du consommateur. C'est pourquoi la propriétaire d'un braque de Weimar a eu raison contre l'éleveur Jacques Lachapelle, devant la division des petites créances de la Cour du Québec.
Le chien, acheté en novembre 2005 au prix de 1800$, n'avait alors aucun symptôme de maladie. Selon le contrat de vente, il était garanti contre toute maladie génétique pendant deux ans.
Il a pourtant dû être euthanasié en novembre 2006. Quelques mois après son arrivée chez sa nouvelle maîtresse, le chien s'est mis à dépérir. Il vomissait et semblait souffrir de douleurs musculaires. Les vétérinaires étaient incapables de diagnostiquer la maladie, et tous les traitements ont échoué.
La propriétaire a fait pratiquer une autopsie sur le cadavre par un pathologiste de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal à Saint-Hyacinthe. Son rapport a révélé que le chien souffrait du syndrome hyper-inflammatoire, une maladie à risque chez les braques de Weimar. Il s'agissait, selon le vétérinaire, d'un problème congénital.
Appelé à témoigner en cour, le pathologiste a affirmé que ce problème existait au moment de la vente. L'éleveur, pour se défendre, a dit qu'il ne s'agissait pas d'une maladie génétique prévue par la garantie. Mais cet argument n'a pas été retenu par le juge Yvon Roberge.
«Lors de la vente, l'animal était malade! Il importe peu que cette maladie soit congénitale ou génétique. Cette maladie était cachée», a dit le juge.
Selon la loi, «le vendeur d'un bien assume envers son acheteur une obligation de garantie contre les vices cachés qui existent lors de la vente». Et à titre de vendeur professionnel, il est présumé connaître le vice du bien vendu.
De plus, l'éleveur n'a jamais offert à la dame de reprendre le chien ou de le faire soigner à ses frais. C'est elle qui a déboursé tous les frais de vétérinaire.
L'éleveur a donc dû payer 3634,88$ à la demanderesse, soit le prix du chien et le remboursement des soins prodigués à l'animal.