[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/viewtopic.php on line 1534: Undefined array key 1
[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/viewtopic.php on line 1534: Undefined array key 2
LE DOMAINE BLEU • Les énigmes du temps
Page 1 sur 1

Publié : dim. nov. 13, 2005 7:35 am
par Acrux
Chacun comprend de quoi l’on parle lorsqu’on parle du temps. Qui ne croit même connaître intimement celui-ci ? Nul besoin d’être Kant, Einstein ou Heidegger pour s’autoriser à y aller de son avis d’expert, pour mettre en avant sa propre conception de la chose, pour raconter une petite anecdote personnelle. Eh oui ! On appartient à la condition humaine, on a ses opinions, une expérience à soi et cela suffit, pense-t-on, pour évoquer la question du temps. Ainsi colportons-nous sans cesse de vieux truismes et des idées-momies, comme si toutes nos réflexions sur le temps étaient d’emblée parasitées par les lieux communs. Portée par l’usage, émoussée par les commodités de langage, la notion de temps paraît toujours d’accès facile. Les philosophes ont beau la présenter depuis toujours comme une terrible épreuve de la pensée, nous nous laissons paresseusement abuser par ses allures familières.


Mais en réalité, cette familiarité apparente vient seulement de l’habitude, et non d’une élucidation. Car au fond, qu’est-ce que le temps ? Personne ne le sait vraiment. Et pour cause : dès que l’on s’intéresse à lui de trop près, il se durcit systématiquement en énigme ; et à chaque fois que l’on s’applique à mieux cerner sa nature, paradoxes et apories jaillissent aussitôt comme promesses en campagne électorale. Quelle que soit l’approche choisie (linguistique, philosophique, scientifique), on bute soit sur de nouveaux problèmes, soit sur d’anciennes difficultés que rien ne semble pouvoir dissoudre. Cette résistance inépuisable, c’est ce l’on pourrait appeler la « paradoxicalité » du temps.



1°) Le temps, un nœud de problèmes pour l’intellect


Commençons par recenser les difficultés rencontrées par l’intellect.

Ce dernier, mis en face du temps, ne sait pas faire autrement que braconner dans l’hétéroclite. Il mêle toute idée à l’idée contraire : tantôt il conçoit le temps comme ce qui passe, tantôt comme la trame inchangée de tout changement ; tantôt il l’invoque comme principe de changement, tantôt comme l’enveloppe invariable de toute chronologie ; tantôt il l’assimile à l’évanescence et à la furtivité, tantôt à une vaste arène perpétuellement en attente de ce qui viendra s’y produire ; tantôt il le pense à la suite de l’espace, tantôt à son encontre ; tantôt il l’assimile au mouvement, tantôt à l’envers du mouvement (c’est-à-dire au fixe ou à l’éternel) ; tantôt il le considère comme un concept empirique dont la texture serait tirée de notre expérience, tantôt comme un « a priori de notre sensibilité », au sens où l’entendement ne pourrait fonctionner sans lui ; tantôt il le conçoit comme un être purement physique, tantôt comme un produit de la conscience...

Ainsi le temps se retrouve-t-il toujours mis en balance entre une thèse et l’antithèse correspondante, comme s’il ne pouvait jamais être pensé autrement qu’entre deux chaises, comme si son ontologie ne savait pas comment se fixer une bonne fois pour toutes.



2°) Est-il vrai que le temps « passe » ?


En la matière, une saine critique du langage pourrait-elle aider l’intellect à y voir plus clair ? Il semble que non, car les mots n’ont pas d’accès direct au temps : ils ne font que graviter autour de lui en le voilant. Il suffit de voir la complaisance avec laquelle le langage courant confond le temps avec le mouvement, ou avec la durée, la simultanéité, le changement, la répétition, ou même avec l’éternité. Tout se passe comme si parler du temps, c’était nécessairement le travestir, voire le dénaturer.

Songeons à une phrase aussi simple que « le temps passe », que nous répétons à l’envi tant elle nous semble frappée au coin du bon sens. Que signifie-t-elle au juste ? Personne ne conteste que le temps est ce qui fait que toute chose passe, mais de là à dire que c’est le temps lui-même qui passe, n’est-ce pas commettre un abus de langage, opérer un glissement de sens ? La succession des trois moments du temps (le futur, le présent et le passé) n’implique nullement qu’on puisse dire que le temps se succède à lui-même. Eux passent, c’est certain, mais lui ? N’est-ce pas justement du fait de sa présence constante que les choses ne cessent de passer ? On devrait donc plutôt dire que c’est la réalité tout entière qui « passe », et non le temps lui-même, qui ne cesse jamais d’être là à faire justement passer la réalité. Ainsi discerne-t-on, à l’intérieur de l’écoulement temporel lui-même, la présence surprenante d’un principe actif qui demeure et ne change pas, par lequel le présent ne cesse de se succéder à lui-même (« Le temps lui-même en l’entier de son déploiement ne se meut pas et est immobile et en paix » , pour reprendre les mots de Heidegger). Ainsi donc, voulant dire que le temps est ontologiquement associé à la labilité et à la fuite, on se retrouve à devoir envisager son … immobilité !

Cette paradoxale immobilité qui agit au sein même du temps se perçoit d’ailleurs fort bien lorsqu’on examine le statut du présent. Nous pouvons affirmer que le présent passe, puisqu’il n’est jamais strictement le même. Mais nous pouvons également affirmer qu’il ne passe pas, puisque nous ne quittons un instant présent que pour en retrouver un autre. Le présent a donc ceci de singulier, de paradoxal même, qu’il est à la fois éternel et instantané, toujours là mais toujours en train de disparaître.

Il y a un autre problème à déclarer que « le temps passe ». Ce faisant, on affirme en effet, au moins implicitement, que le temps existe : il passe, donc il est. Avec son air de ne pas y toucher, cette expression si banale attribue donc au temps le statut d’un être indépendant des choses et des processus, lui offrant du même coup une promotion ontologique dont on peut se demander si elle est vraiment méritée. La question de la réalité et de l’autonomie du temps n’aurait-elle donc jamais fait débat ? Les mots, parfois, tranchent abusivement.



3°) Les ambiguïtés de la métaphore du fleuve


Mais heureusement, quand la pensée et le langage se mettent ainsi à flotter de concert, il y a toujours une bonne vieille métaphore, bien substantielle, qui vient à leur rescousse et dont on attend qu’enfin elle neutralise toutes les contradictions. Pour le temps, c’est l’image du fleuve, portée par l’éloquence spontanée du naturel, qui vient la première à l’esprit. Mais cette façon d’imager le temps, loin de résoudre les problèmes ou de lisser les contradictions, vient plutôt hypostasier sa nature en lui attribuant, de façon implicite, certaines propriétés des fleuves qu’il ne possède pas lui-même. Pour s’en rendre compte, il suffit de débusquer quelques-uns des a priori problématiques que l’image du fleuve charrie clandestinement.

D’abord, si le temps était vraiment comme un fleuve, quel serait son « lit » ? Par rapport à quoi s’écoulerait-il ? Que seraient ses berges ? Comme on voit, l’idée d’écoulement postule subrepticement l’existence de quelque réalité intemporelle dans laquelle passerait le temps. Elle habille le passage du temps d’un environnement qui, lui, ne passe pas. Le temps se retrouve ainsi étrangement rivé à son contraire. Lui qui était censé s’écouler, le voilà baignant dans du « non-temps ».

Autre problème, celui de la cause de l’écoulement. Dans le cas du fleuve, on la connaît, c’est la gravité : l’amont étant plus élevé que l’aval, l’eau s’écoule toujours dans le même sens, du haut vers le bas. Mais qu’est-ce qui fait couler le temps ? Nulle espèce de gravité ne peut ici être invoquée. Hier, aujourd’hui et demain sont des moments équivalents du temps, en tout cas à la même « altitude ». Le cours du temps ne procède donc pas d’une sorte de chute. Mais alors, qu’est-ce qui pousse le futur à s’écouler vers le passé en passant par le présent ? La métaphore ne le dit pas.

Enfin, dire que le temps s’écoule à la manière d’un fleuve suppose qu’il a par rapport à ses hypothétiques berges une certaine vitesse. Dans le langage courant, cette propriété, la vitesse, lui est d’ailleurs constamment attribuée. Ne dit-on pas que le temps passe « de plus en plus vite » ? Mais une vitesse, c’est la dérivée d’une certaine quantité par rapport … au temps. La vitesse du temps s’obtient donc en déterminant le rythme de la variation du temps vis-à-vis de … lui-même. Le temps prend manifestement un malin plaisir à transformer en pièges les énoncés les plus simples.

Du coup, la métaphore du fleuve, d’abord si commode, si évidente, si éloquente, se trouve rapidement privée de sa substance. Est-ce à dire qu’il faille complètement l’abandonner ? Non, d’autant que depuis Galilée et Newton, les physiciens sont parvenus à la sublimer en une représentation plus abstraite, celle de la ligne continue, le fameux « axe du temps ». Mais cette schématisation, loin de résoudre les difficultés, ne fait que les transposer. Le temps, que Balzac appelait « le grand maigre », aurait-il donc des « problèmes de ligne » ?



4°) Le temps aurait-il des problèmes de ligne ?



Le premier problème vient de ce que, pour engendrer une ligne à partir d’un point, il faut de surcroît se donner ce qui manque toujours à un instant pour faire de la durée, et qui est précisément … le temps ! La figuration du temps par une ligne a donc ceci d’incomplet qu’elle omet d’indiquer comment cette ligne se construit. Le présent n’amenant pas de lui-même un autre présent, il faut donc bien que quelque chose, un « petit moteur », le fasse à sa place. Ce petit moteur qui tire le fil et qui, continuellement, renouvelle le présent, qu’est-ce, sinon le temps même ? N’est-ce pas lui qui prolonge tout instant en continuité temporelle, c’est-à-dire en durée ? Ce qui nous amène à changer radicalement le regard que nous portons sur la ligne du temps : le temps existe moins dans la ligne par laquelle on le figure que dans la dynamique cachée qui construit cette ligne. On retrouve là la question que nous posions à propos du fleuve (qu’est-ce qui le fait couler ?).

Un deuxième problème se pose. Pour pouvoir dire qu’une infinité de points forme une ligne, ne faut-il pas que ceux-ci coexistent en même temps sous notre regard ? Bergson avait remarqué que la représentation du temps par une ligne n’était en réalité qu’une spatialisation du temps, qui confinait presque à sa négation : « Si l’on établit un ordre dans le successif, écrit-il, c’est que la succession devient simultanéité et se projette dans l’espace… Pour mettre cette argumentation sous une forme plus rigoureuse, imaginons une ligne droite, indéfinie, et sur cette ligne un point matériel A qui se déplace. Si ce point prenait conscience de lui-même, il se sentirait changer puisqu’il se meut : il apercevrait une succession ; mais cette succession revêtirait-elle, pour lui, la forme d’une ligne ? Oui, sans doute, à condition qu’il pût s’élever en quelque sorte au-dessus de cette ligne qu’il parcourt et en apercevoir simultanément plusieurs points juxtaposés : mais par-là même, il formerait l’idée d’espace, et c’est dans l’espace qu’il verrait se dérouler les changements qu’il subit, non dans la durée »

Une ligne, en effet, ne peut être perçue sous forme de ligne que par un spectateur situé hors d’elle. Or toute lévitation au-dessus du temps est impossible : jamais nous ne pouvons nous extraire du présent pour observer sa continuité avec le passé ou le futur. Alors comment diable parvenons-nous à parler d’une « forme du temps », dès lors que cela suppose d’avoir une vue extérieure sur le temps que nous n’avons justement pas ? Serions-nous tels des poissons mystérieusement capables de décrire la forme extérieure de leur bocal ?

Saint Augustin, qui avait eu le pressentiment de ce paradoxe, s’étonne dans ses Confessions de pouvoir sentir le passage du temps : « Comment puis-je à la fois être dans le présent et prendre suffisamment de recul pour m’apercevoir que le temps passe ? » Seize siècles plus tard, cette question continue de donner le vertige, même si l’argument avancé par Bergson pour contester la spatialisation du temps physique ne tient plus tout à fait. En effet, on sait aujourd’hui caractériser le fait qu’une ligne soit une ligne sans qu'il soit besoin de la plonger dans un espace plus grand qu’elle-même : sa « topologie » et ses propriétés essentielles, par exemple sa continuité, peuvent être mathématiquement définies de façon intrinsèque, c’est-à-dire sans prendre appui sur « l’extérieur » de la ligne.



5°) L’avenir existe-t-il déjà dans le futur ?


Enfin, si l’on représente le temps par une ligne, on doit s’interroger sur la localisation de cette dernière. Si tout est contenu dans le temps, dans quel espace extérieur au temps cette ligne du temps doit-elle être tracée ? Flotte-t-elle dans le vide ou s’appuie-t-elle sur « quelque chose » ? Nous retrouvons le problème de la rive déjà évoquée à propos de la métaphore du fleuve. Dans quoi le temps se déploie-t-il donc ? Lui qui englobe tout, comment pourrait-il être représenté dans quelque chose ? Existerait-il un « en-dehors » du temps ? On peut envisager deux types de réponses à ces questions : soit on imagine que le temps crée le monde au fur et à mesure qu’il passe, instant après instant, comme s’il le portait sur ses propres épaules et avançait avec lui ; soit on conçoit qu’il ne fait que parcourir un territoire déjà là, présent de toute éternité.

A ces deux hypothèses correspondant deux interprétations radicalement différentes, et même opposées, du temps physique. Selon la première, la représentation du temps par une ligne figure la production même de cette ligne, comme si le temps créait lui-même les points parcourus, comme si une force créatrice inhérente au présent le tirait du néant et en faisait à chaque fois une entité nouvelle. Selon la seconde interprétation, elle figure plutôt une sorte de scène infinie, déjà donnée, en attente de ce qui peut s’y produire et dans laquelle le temps vient simplement se déployer.

Selon que l’on choisit l’une ou l’autre de ces deux interprétations, le statut du futur change du tout au tout. En effet, si c’est le temps lui-même qui passe son temps à recréer le monde à chaque instant, alors il faut répondre, comme le faisait déjà Aristote, que l’avenir n’existe pas puisqu’il n’existe pas encore. Ce point de vue n’empêche nullement d’en parler comme s’il allait advenir avec certitude, comme s’il nous était d’une certaine façon présent, comme si nous étions sûrs que plus tard, il y aurait encore du présent, réservant nos incertitudes et nos interrogations non au fait que l’avenir sera, mais à ce qu’il sera et à ce qui s’y passera. Mais, dans cette conception, l’avenir n’a pas d’existence en soi. Il n’en a une que pour l’esprit. C’est seulement parce qu’on l’attend qu’il existe.

Si l’on choisit la deuxième hypothèse, alors tout se passe au contraire comme si l’avenir existait déjà dans le futur. Elle revient en effet à admettre que le passé, le présent et l’avenir ont toujours été là, reliées indistinctement en une espèce de réalité intemporelle, de sorte que l’univers n’aurait pas d’histoire proprement dite, mais nous, les « observateurs », nous lui en attribuerions une du fait que nous déroulerions nous-mêmes le fil du temps. Ce point de vue a eu les faveurs de certains physiciens inspirés par la relativité einsteinienne. Il était notamment défendu par Hermann Weyl, ami très proche d’Einstein, qui écrivait : « Le monde objectif tout simplement est ; il n’advient pas. C’est seulement au regard de ma conscience, avançant en rampant le long de la ligne d’univers de mon corps, qu’une section de ce monde vient à la vie dans l’espace comme une image fugace, qui change continuellement dans le temps ».

Peut-être sommes-nous en effet les producteurs d’une histoire que l’univers n’aurait pas sans nous : le monde ne passerait pas, mais nous le ferions passer en y passant. Tout aurait donc toujours été là, le passé, le présent et le futur, mais du fait de notre propre parcours nous ne découvririons cette réalité temporellement déployée que pas à pas, seconde après seconde. Le « petit moteur » du temps, ce serait donc nous !

Décidément, quand il s’agit de temps, les idées reçues sont prestement invitées à aller se faire recevoir ailleurs….



6°) Il était sept fois la révolution le dernier livre d'Etienne Klein


Présentation par l'éditeur

Certaines révolutions sont lentes et ne font pas couler de sang. Entre 1925 et 1935, la physique a connu une telle révolution, un bouleversement pacifique qui a concerné le seul monde des idées : les physiciens comprirent alors que les atomes, ces petits grains de matière découverts quelques années plus tôt, n'obéissaient pas aux lois de la physique classique. Il fallait en inventer de nouvelles, il fallait penser autrement la matière. Une décennie d'effervescence créatrice, d'audace, de tourments, une décennie miraculeuse, suffit à un petit nombre d'entre eux, tous jeunes, pour fonder l'une des plus belles constructions intellectuelles de tous les temps : la physique quantique, celle de l'infiniment petit, sur laquelle s'appuie toujours la physique actuelle.

Originaux, déterminés, attachants, pathétiques parfois, ces hommes ont en commun d'avoir été, chacun à sa façon, des génies. Dispersés aux quatre coins de l'Europe, à Cambridge, Copenhague, Göttingen, Vienne, Zurich ou Rome, ils se connaissaient bien, se rencontraient régulièrement, s'écrivaient souvent. Leurs travaux se faisaient écho, suscitant l'admiration des uns, la critique des autres, jusqu'à ce qu'ils constituent un édifice formel cohérent.

Ces hommes avaient aussi lu les grands philosophes, allant jusqu'à puiser dans leurs oeuvres une part de leur inspiration. Pris par une sorte de fièvre collective, ils pensèrent et travaillèrent avec acharnement, mais sans moyens, car c'est à la main ou à la règle qu'ils faisaient leurs calculs, par lettres ou cartes postales qu'ils correspondaient, en train qu'ils parcouraient l'Europe, en bateau qu'ils traversaient l'océan.

C'est à quelques-uns de ces hommes remarquables que ce livre souhaite rendre hommage : George Gamow, Albert Einstein, Paul Dirac, Ettore Majorana, Wolfgang Pauli, Paul Ehrenfest et Erwin Schrödinger.


Par Etienne Klein
Ingénieur-Physicien

www.Futura-Sciences.com

Publié : mar. nov. 15, 2005 3:32 pm
par Blanche Neige
  Très bon texte, je ne l’ai pas tout compris mais je vais le relire et le relire. Le temps, j’en ai à perdre mais pourtant, j’en manque. Le temps présent est pour le bien être de l’humain mais le présent n’est-il  pas le passé et le passé garant de l’avenir?

Mais ce temps d’aujourd’hui n’est-il pas un temps logique qui a été créer pour un monde matérialiste? Les années, les mois, les jours ne sont-ils pas logiques avec notre temps mais qui a dit que notre temps matérialiste avait toujours raison?
Et pourtant, la logique n’a pas toutes les solutions. Loin de là.

Bizarre la vie, d’un coté la logique absolue et de l’autre, le scientifique.
On revient toujours à la même question : Être ou ne pas être?

Que la personne qui connaît la réponse, se lève s.v.p.


Publié : ven. nov. 18, 2005 3:48 pm
par Rénatane
entoucas moi je trouve que le temps passe trop vite........

Publié : sam. nov. 19, 2005 1:44 pm
par Blanche Neige
Rénatane  a écritentoucas moi je trouve que le temps passe trop vite........  
Le temps passe vite dans notre quotidien mais pas dans l'espace.
On ne veut pas voir le vrai temps, le temps du bonheur et de l'épanouissement. C'est dommage,  on est impatient alors que l'amour est dans la vie, dans le temps et le temps peut être long pour certains.

On ne peut modifier le temps et l'espace, on n'a pas eu ce droit là.


Publié : sam. nov. 19, 2005 2:48 pm
par Acrux
Quand on s'emmerde le temps passe lentement, quand on a du fun il passe vite (plus on vieillit plus il passe vite aussi...), donc si j'ai plus de fun que vous autre (ou si chuis plus vieux) est-ce que ça veut dire que je peux être rendu en 2006, ou plus, comparativement à vous tous?

Publié : sam. nov. 19, 2005 6:31 pm
par Fabine
Depuis quelques temps, le temps passe tellement vite pour moi que je devrais me retrouver en 2008 sous peu. Par contre les 3 minutes du micro-ondes vont peut-être me sauver parce que, cibole, que c'est long 3 minutes de micro-ondes.  

Publié : dim. nov. 20, 2005 4:01 am
par Rénatane
Fabine  a écritDepuis quelques temps, le temps passe tellement vite pour moi que je devrais me retrouver en 2008 sous peu. Par contre les 3 minutes du micro-ondes vont peut-être me sauver parce que, cibole, que c'est long 3 minutes de micro-ondes.    
Ben c'est ça , faudrait passer notre vie devant le micro-ondes a chauffer des plats .......on aurait l'impression de vivre plus longtemps , mais maudit que ça serait plate !  


Publié : lun. nov. 21, 2005 5:08 pm
par Blanche Neige


La sonde spatiale Gravity Probe B vient de terminer la collecte des données dont les scientifiques ont besoin pour vérifier une étrange prédiction de la théorie de la Relativité d’Einstein.

La Terre se trouve-t-elle au cœur d’un tourbillon spatio-temporel ?

Nous aurons bientôt la réponse : une expérience scientifique menée conjointement par l’université de Stanford et la Nasa, Gravity Probe B (GP-B), vient tout juste d’achever une année complète de collecte de données scientifiques en orbite terrestre. Ces résultats, qui nécessiteront encore une année complète de décryptage et d’analyse, devraient nous révéler la forme précise de l’espace-temps qui nous environne, et c’est peut-être un tourbillon.

Selon Einstein et ses théories de la relativité, le temps et l’espace constituent une seule et même trame, formant un tissu à quatre dimensions appelé " espace-temps ". La masse considérable de la planète Terre déforme ce tissu, comme vous déformez le matelas de votre lit lorsque vous marchez dessus. Pour Einstein, la gravité n’est rien d’autre que le déplacement des objets suivant les lignes courbes engendrées par cette déformation.

Si la Terre ne tournait pas sur elle-même, l’histoire s’arrêterait là. Mais elle tourne... Et cette rotation devrait à son tour plisser l’étoffe de l’espace-temps, selon la forme d’un tourbillon à quatre dimensions. C’est ce que Gravity Probe B est allée vérifier dans l’espace.

L’idée derrière cette expérience scientifique est très simple : Placez un gyroscope en rotation en orbite terrestre, l’axe de rotation pointé très précisément vers une lointaine étoile qui sert de référence. Libre de toute influence extérieure, l’axe du gyroscope devrait continuer à pointer en direction de l’étoile repère, pour l’éternité. Mais si la région de l’espace dans laquelle se trouve le gyroscope est plissée par la rotation terrestre, l’axe de rotation se mettra à osciller de façon périodique. En notant ce changement de direction par rapport à l’étoile guide, les subtiles distorsions de l’espace-temps peuvent être mesurées. Voilà pour la théorie.

Mais dans la pratique, c’est monstrueusement difficile à réaliser.

Les quatre gyroscopes de Gravity Probe B sont les sphères les plus parfaites jamais réalisées de la main de l’homme. Ces balles de ping-pong constituées de quartz et de silicium fondu mesure 3,81 centimètres de diamètre et ne s’écarte jamais de la sphère parfaite de plus de 40 couches atomiques. Pourquoi l’exigence d’une telle perfection ? Si les gyroscopes n’étaient pas aussi symétriques, leur axe de rotation se mettrait à osciller même sans distorsion de l’espace-temps.

D’après les calculs des scientifiques, les plissements de l’espace-temps dans le voisinage de la Terre devraient faire dévier l’axe des gyroscopes de 0.042 secondes d’arc sur une année. Pour fixer les idées, une seconde d’arc représente 1/3600eme de degré... Et la Lune couvre dans le ciel un diamètre apparent de 0,5 degré... Pour mesurer raisonnablement bien un angle aussi microscopique, Gravity Probe B doit atteindre la fantastique précision de 0,0005 secondes d’arc. Cela revient à être capable de mesurer l’épaisseur d’une feuille de papier présentée par la tranche à 160 kilomètres de distance...

Les scientifiques responsables de Gravity Probe B ont dû inventer la plupart des technologies nécessaires à la réalisation de cette expérience. Ils ont par exemple mis au point un satellite insensible au freinage atmosphérique capable de frôler les couches supérieures de l’atmosphère sans que les gyroscopes s’en ressentent. Ils sont également parvenus à maintenir le champ magnétique terrestre à l’extérieur de la sonde. Et ils ont même mis au point un dispositif qui permet de mesurer la variation éventuelle de l’axe de rotation du gyroscope sans contact direct avec le gyroscope.

Mettre au point l’expérience fut un défi permanent, qui a mobilisé beaucoup de temps et d’argent. Mais apparemment c’est une réussite.

" Il n’y a pas eu d’énormes surprises " au cours du déroulement de l’expérience déclare le physicien Francis Everitt, principal responsable scientifique de Gravity Probe B à l’université de Stanford. À présent que la phase de collecte de données est terminée, il confie que les scientifiques associés au projet sont " pleins d’enthousiasme, mais aussi conscients de tout le travail très minutieux qu’il reste à fournir pour dépouiller les données ".

De fait, une analyse soigneuse et détaillée des données est en cours. Elle se déroulera en trois étapes. D’abord, les chercheurs vont s’intéresser aux données quotidiennes, les analysant jour par jour, à la recherche de petites irrégularités de pointage. Puis ils prendront un peu de recul et analyseront les données sur des durées de l’ordre du mois. Enfin, c’est l’année entière qu’ils considèreront. En pratiquant de la sorte, ils devraient être à même de détecter tout problème dans les données qu’une analyse moins systématique aurait pu laisser passer.

Les enjeux sont énormes. À la fin du processus d’analyse, les scientifiques du monde entier examineront les résultats en détail. Et comme le précise Everitt, " nous voulons être nos critiques les plus impitoyables ".

Que se passera-t-il après ce long processus ? Si le tourbillon spatio-temporel est détecté dans les valeurs prédites, cela signifiera simplement qu’Einstein avait raison, une fois de plus. Mais imaginons que ce ne soit pas le cas ? Cela signifierait qu’il existe une faille dans la théorie d’Einstein, qui nous donnera peut-être accès à une nouvelle révolution en physique.


Publié : mar. nov. 22, 2005 2:49 am
par Rénatane
interessant  

Publié : sam. janv. 07, 2006 2:58 pm
par Ange_Doré
Pour ceux que cela pourrait intéresser, voici une vision métaphysique du temps et de la réalité…. transmise télépathiquement (source KRYEON).
             
                           Temps et réalité

Au cours de cette transmission télépathique, nous tenterons d’expliciter le plus possible les concepts de temps et de  réalité, qui sont parmi les plus mal compris des humains. D’après vous, le temps et la réalité sont absolus. Durant la période actuelle, votre technologie semble tout marquer de son sceau temporel. Dans des albums, vous conservez des photographies pour marquer tous vos souvenirs de ce sceau temporel, tout au long d’une vie droite sur laquelle vous êtes toujours en mouvement. C’est votre conception du temps, au sein duquel vous vivez une réalité apparemment immuable.

Nous avons affirmé que le temps était une variable. Même vos savants ont émis cette hypothèse, et pourtant, pour vous qui devez y vivre, cela ne semble pas juste, n’est-ce pas? Il y a longtemps, nous avons employé la métaphore de la relativité, elle où vous voyagez en train muni d’une montre. Ainsi, dans le temps, le train accélère et quelques-uns des passagers se mettent à ressentir le léger balancement du wagon sur ces rails du temps. La locomotive prend encore de la vitesse, mais lorsque vous consultez votre montre, son mouvement demeure constant. Donc, en relation au wagon où vous vous trouvez, le temps semble immuable, absolu, mais vous ignorez tout des changements survenus à l’extérieur de votre wagon. Pourtant, vous le sentez, n’est-ce pas? Combien d’entre vous peuvent dire que leur train temporel a accéléré son cours ces dernières années? En effet, c’est le cas, même si la montre que chacun porte à bord du train semble fonctionner comme d’habitude.

Avant de vous instruire sur le temps et la réalité, nous devons aborder une question encore jamais traitée. Regardez autour de vous. Nous avons évoqué l’énergie nouvelle sur la Terre. Nous avons mentionné un progrès – une accélération du temps au sein de votre système solaire et de votre partie de l’Univers. Il fût apporté par la conscience des Terriens. Nous vous avons rappelé votre choix de changer ou non de réalité et de dimensionnalité. Laissez-moi soulever ici une question : pensiez-vous, en accordant votre permission de changer la Terre, que celle-ci resterait isolée et vivrait en vase clos? Vous attendiez-vous à ce que cette réalité ne change que sur la Terre? Bien sûr, la réponse est non.

Nous vous invitons ici à considérer ce qui se passe dans votre système solaire également. On y rapporte un changement sur d’autres planètes. Toutes, elles réagissent à ce que vous avez accompli ici même. Des modifications magnétiques surviennent, des atmosphères s’épaississent, et d’autres signes évidents prouvent que ce système solaire est différent d’il y a une décennie. Vous détenez les outils nécessaires pour trouver ces faits, les observer, les exposer au public, et les astronomes se demanderont dans le doute : « Pourquoi cela arrive-t-il maintenant, et pas avant? » Aussi étrange que cela puisse paraître, la réponse relève de votre conscience! Vous n’avez jamais été plus près qu’actuellement de découvrir le grand secret, à savoir que la conscience humaine a le pouvoir de modifier la réalité, le temps, et oui, même votre système solaire. S’il n’en était pas ainsi, nous ne l’aurions pas affirmé il y a plus de douze ans. À présent, vous pouvez regarder autour de vous et constater cette réalité.

              La métaphore du tapis roulant

Afin de vous faire comprendre ce que sont le temps et votre réalité, nos allons recourir à trois métaphores. Cependant, chacune trouve sa pleine signification une fois reliée aux deux autres. Nous les présentons comme des étapes vers la compréhension, de telle sorte que vous puissiez ensuite les mettre bout à bout afin de révéler complètement les concepts en question.

La première métaphore a trait au présent. Pour cet exercice, oubliez pour l’instant celle du train, à laquelle nous reviendrons. Celle-ci est différente. Imaginez-vous sur un tapis roulant, comme les machines d’exercice automatisées que certains d’entre vous possèdent mais utilisent rarement [rires]. Vous y marchez, encore et encore, sans fin. Dans cette visualisation, vous êtes en train de faire du surplace, n’est-ce pas? Mais vous marchez toujours. Si un appareil pouvait mesurer vos pas, il indiquerait que vous avez couvert un kilomètre, peut-être plus, le temps de ce message.  Mais vous vous trouvez bien au même endroit, n’est-ce pas? Et dans la même pièce.

Cette métaphore fait référence à la portion du temps qu’est le maintenant. Étendons cette visualisation, et imaginez, sous vos pieds, au lieu d’un tapis roulant, la Terre entière. À mesure que vous avancez, c’est le sol de la planète qui se déroule en un tapis roulant continu, tandis que vous restez à la même place! Peu importe ce qu’indiquent vos appareils de mesure du temps et de la distance, vous êtes toujours au même endroit, dans la même pièce. Non seulement ça, mais observez à présent ces cadrans de contrôle des exercices situés en face de vous : vous contrôlez bine le programme d’exercices, n’est-ce pas? Vous pouvez aussi moduler la difficulté, élevant la piste et créant des défis, tout cela en restant sur place, au même moment.

Allons plus loin. Cette énorme courroie se dirige dans toute direction où vous vous tournez. Vous allez à gauche, elle se déplace et va dans ce sens. Vous allez à droite, elle vous suit. Votre seule incapacité apparente est de l’arrêter ou de faire marche arrière. Ceci est, bien sûr, une prémisse fausse. Mais suivons-la, car elle est bien adaptée à votre esprit linéaire quadridimensionnel et constitue votre manière de vous percevoir dans la vie.

Pour la leçon d’aujourd’hui, j’aimerais étendre cette métaphore à deux cadres de travail totalement différents. L’un vous représente, parcourant la Terre au sein de votre réalité, l’autre symbolise la race humaine avançant dans sa réalité. Ils sont très différents. Votre réalité est ce que vous créez au fil des jours, comment vous ressentez les choses, ce qui vient vers vous sur le tapis roulant, selon la direction que vous désirez emprunter, selon les choses que vous avez conquises et celles que vous gardez devant vous comme défis. Vous les placez très clairement à l’endroit où vous êtes apparemment seuls, où vous avez choisi de marcher sur le tapis roulant.

Voici ce qui complique les choses : la Terre possède un tapis roulant en propre, représentant la conscience de toute la planète, le lieu où elle se dirige dans la texture du temps, les évènements prévus d’année en année d’après les choix effectués et les possibilités de défis ou de célébrations supplémentaires. Et lorsque vous réunissez ces deux concepts, la magie apparaît! Car ce que l’être humain fait de sa propre vie devient une parcelle de la conscience du Tout. Par conséquent, ce que vous choisissez de voir passer sous vos pieds lorsque vous faites du surplace, dans le maintenant, exerce une profonde influence sur le tapis roulant de la Terre. De plus, votre influence sur le Tout n’est pas linéaire, c’est-à-dire que les personnes qui comprennent le mieux le maintenant exercent une plus grande influence sur le Tout du maintenant. Vous avais-je dit que ce serait facile à comprendre? Non.

Votre réalité est agréable, si c’est ce que vous choisissez. La température de la pièce où vous entrez ne change jamais, se tel est votre désir. Vous pouvez être aussi joyeux ou fachés que vous le souhaitez. Vous pouvez aussi décider de vous ennuyer, car il ne se passe rien! Vous pouvez régler l’inclinaison de votre tapis roulant selon la plus grande déclivité, avancer aussi vite ou aussi lentement que vous le voulez. Cette métaphore montre votre capacité de rester au même endroit tout en cheminant sur ce qui apparaît comme une voie temporelle linéaire.

Le plus difficile à comprendre pour les humains, c’est que peu importe les réglages à l’arrivée, ils peuvent les trouver et les reprogrammer. Qu’il s’agisse d’entités, de guides, de conseillers, d’amis, de guérisseurs, de gourous, d’anges, personne ne peut formuler un meilleur programme de contrôles que vous-mêmes. Cela vous est réservé dans le maintenant, là où vous vous trouvez. C’est l’être humain dans son unicité qui effectue les changements et ceux-ci déterminent la manière dont le monde entier progressera sur son propre tapis roulant. Pourtant, tant de personnes se contentent s’accepter les réglages tout prêts et continuent à penser que Dieu a placé un fardeau sur leurs épaules ! D’une certaine façon, ces gens ont l’impression que, peut-être, il s’agissait là d’un test pour le découvrir et le modifier? --Message edité par Ange_Doré le 2006-01-07 19:59:48--

Publié : sam. janv. 07, 2006 3:07 pm
par Ange_Doré
              Les réalités multiples existent-elles?

Voici d’autres éléments du casse-tête. Nous allons à présent changer complètement la métaphore pour la ramener à votre concept de temps linéaire. Vous voyagez de nouveau à bord de ce train. Ah! N’est-il pas agréable de se retrouver dans le temps linéaire? [rire]. Les rails du train s’étendent jusqu’à l’horizon et vous avancez à bonne vitesse. Nous allons expliquer comment fonctionnent les réalités multiples et quelles sont les potentialités de la réalité.

Le train qui a pour nom l’Humanité a ralenti sa course à la fin des années 60 de votre temps linéaire. Pour diverses raisons, la conscience humaine préétablie et bien connue, vouée à accomplir la destinée qu’elle s’était planifiée – vous l’aviez appelée Armageddon -, a amorcé un ralentissement. Les passagers jetèrent un regard alentour, et ce qu’ils virent leur déplut. Bien que ce soit une métaphore, je puis affirmer qu’il s’agit bien de la réalité de votre Terre, où réellement, à la fin des années 60, le train s’est presque arrêté! Ce qui est survenu ressemble beaucoup à la création de l’Univers à quatre dimensions visible autour de vous. Ce fut aussi essentiel ! Malgré que vous n’en étiez pas conscient à l’époque, vous avez changé de voie ! Vous avez ainsi atteint une autre réalité, celle que vous avez abandonnée demeurant de ce fait irréalisée et non révélée.

La voie d’Armageddon, celle de la vieille prophétie, où vous cheminiez depuis si longtemps, resta en arrière, ou encore peut-être se poursuit-elle à côté de vous ? En empruntant une autre voie, vous avez manifesté un tout nouveau plan. Vous avez réalisé un changement de conscience si profond qu’il allait se refléter non seulement sur l’Humanité, mais aussi sur le climat, les alignements planétaires, les grilles magnétiques, les planètes du système solaire, et même le soleil! Le plus comique dans tout cela, évidemment, c’est que vous contemplez le cosmos en croyant que c’est lui qui vous contrôle. C’est l’inverse, vous savez ! Tout cela dépend des contrôles du tapis roulant que vous avez choisis.

Ce train de l’Humanité a repris de la vitesse, et vous voici maintenant évoluant sur la voie appelée « réalité numéro 2 ». J’aimerais expliciter un fait. Certains diraient : « Cela signifie que de multiples réalités existent, que quelque part dans tout ce tableau, un moi est en train de vivre une autre réalité dans une autre dimension. Donc, il y a de nombreux moi. » Il n’en est pas ainsi. Il est vrai que de nombreuses voies s’offrent à nous, mais il n’y a qu’un train. Lorsque vous quittez une réalité, toutes les possibilités sur cette vieille voie sont interrompues. Elles gisent mortes sur le sol, jamais réalisées. Voyez les choses comme suit : vous représentez le pouvoir pour TOUTE réalité. Sans vous sur la voir, rien n’est. Vous fournissez l’énergie du train, et aussi de la réalité où vous cheminez. Voyez-vous comme « le troisième rail, celui qui alimente le train ». C’est pourquoi, lorsque vous demandez « Et si ceci… et si cela… ? », vous ne recevez aucune réponse. Dieu ne connaît pas les réponses. Il n’existe qu’une réalité, et c’est celle que vous choisissez maintenant.

                  La métaphore du ruban de Möbius

Ici, cela devient plus complexe. À l’aide d’une troisième métaphore, nous allons expliquer plus en profondeur l’énergie du maintenant. Revenez à l’idée du tapis roulant, mais au lieu du tapis, imaginez un large ruban décrivant une boucle ayant la même forme que le tapis sur lequel vous vous déplaciez. Le ruban, en boucle, en cercle, est sans couture. Combinons, les deux métaphores. Vous ne marchez pas sur le ruban, mais votre train linéaire avance sur une voie située à l’extérieur du ruban, l’intérieur de celui-ci étant vide.

À présent, prenez des ciseaux et coupez-le. Imprimez un demi-tour à une de ses extrémités et reconstituez la boucle de façon que le ruban soit de nouveau continu. Puis, essayez de visualiser où se déplacera le train linéaire, sur sa voie désormais tracée dans cette nouvelle configuration. La face extérieure se contourne pour devenir la face intérieure, et vice-versa. Il peut vous semble étrange et amusant que, bien que le train paraisse rester d’un côté (le côté où vous vous trouvez), son mouvement finisse par tracer un chemin sur les deux côtés du ruban ! À moins de k’avoir vu, c’est difficile à visualiser. Ajoutons une autre visualisation à peu près irréalisable : le ruban-tapis roulant se déplace toujours et le train linéaire devient l’élément qui a l’air de rester sur place !

En mathématiques, ce modèle particulier de ruban représente une forme catégorisée. Il est connu sous le nom de ruban de Möbius. Ce modèle métaphorique particulier crée une situation où il y a toujours une seule voie, mais le plus étonnant est qu’au-dessous de votre voie en passe une autre sur l’autre côté du ruban !  C’est en réalité la même que celle où vous vous trouvez, mais vous venez juste d’y passer.  Cela représente également votre destination ! Vous vivez donc une situation étrange où une voie se déroule en une figure qui n’est pas un cercle et qui est pourtant refermée sur elle-même. Sur un vrai cercle,  vous ne seriez pas toujours juste à côté de là où vous venez de passer ou là où vous vous dirigez. Mais ce ruban de Möbius vous laisse entrevoir ou sentir l’existence de votre réalité particulière en double, puisqu’elle se trouve aussi sur le deuxième côté du ruban. Cette étrange circonstance vous permet d’examiner attentivement l’énergie de l’endroit où vous venez de passer et celle de votre destination. Je vous avais prévenus de la possible difficulté de bien saisir ce concept, mais si vous y avez réussi, vous pouvez désormais comprendre le fonctionnement de la vraie réalité du maintenant.

Pourquoi présenter tout cela? Certains d’entre vous sont conscients de la signification des mots passé et présent dans leur vie. Vous savez que s’il n’y avait qu’une seule voie, vous rencontreriez toujours les mêmes énergies. Tout cela devient de plus en plus complexe si vous vous mettez à penser à l’autre voie tout près de vous sur l’autre côté du ruban. Cela renvoie à l’unicité de la seule voie. Non seulement continuez-vous à rencontrer les vielles énergies du passé, mais cette autre voie juste au-dessous de vous ajoute une autre dimension à votre expérience. Il s’agit de vous avec vous-mêmes. Maintenant, vous amorcez l’apprentissage du concept se rapportant au temps en strates.

                 Une vie antérieure, ça n’existe pas?

À présent, retournez au tapis roulant, où vous restez au même endroit. La raison de ceci est la suivante : une vie antérieure, ça n’existe pas! Si vous êtes toujours dans le maintenant, comprenez-vous que tout ce que vous classez comme le passé est en fait le présent? Voici ce que cela signifie pour vous : chaque vie que vous avez vécue sur cette voie, vous la vivez maintenant! Tout près de vous, sur ce tapis roulant, se trouvent tous les autres vous que vous avez vécus. Le seul que vous puissiez vraiment voir est le vous présent, mais ils sont tous au rendez-vous. Ils doivent l’être. Les lois de la physique le réclament. Le tapis roulant vient de s’élargir, devant désormais recevoir tous les autres vous qui aient jamais été (dans votre esprit), et vous les côtoyez, créant votre propre réalité.

Comme si ça ne l’était pas déjà assez, les choses deviennent plus ardues. Comment est-il possible que toutes ces vies, faisant de la marche synchronisée sur le tapis roulant, soient toutes justes dans leurs choix? Qui est responsable? Qui détermine la vitesse ou le degré de difficulté du tapis? Vous tous, mais c’est surtout celui qui est dans une situation donnée qui accomplira vraiment le travail. Cela veut dire, chers humains, qu’à travers les douze filaments de votre ADN déferlent toutes les autres vies que vous vivez en ce moment ! Elles ont reçues la permission d’influencer vos décisions et le souvenir des vœux prononcés dans le passé. Chacune de celles qui vous accompagnent sur le tapis roulant aide à régler le degré de difficulté et la vitesse de votre tapis roulant actuel.