Publié : ven. juil. 29, 2005 5:05 am
Véritable serpent de mer, l’Atlantide refait régulièrement surface, au moins dans les discussions des géologues ou archéologues qui tentent de localiser ce continent mythique. Tradition orale venue d’Egypte, couchée pour la première fois sur le papier par Platon, le mythe de l’île brutalement engloutie par l’océan trotte toujours dans les têtes. Le géologue Marc-André Gutscher (CNRS/Brest) apporte ainsi de l’eau au moulin d’un autre chercheur français, Jacques Collina-Girard, qui suggère que les îles du cap Spartel, situées en Méditerranée à l’ouest du détroit de Gibraltar, auraient pu nourrir le mythe de l’Atlantide.
Les études de terrain menées par Gutscher à l’aide de sonars ont d’abord montré qu’il y a 12.000 ans -période supposée de la tragédie- l’île était plus petite que ne le pensait son collègue et donc difficilement habitable. Mais l’étude des sédiments a révélé une histoire insoupçonnée : le géologue a découvert les traces de turbidité, véritables avalanches sous-marines. Plusieurs séismes auraient secoué l’île, qui se serait donc enfoncée dans la mer plus brutalement que ne le décrivait Collina-Girard. Un scénario plus proche de la catastrophe relatée par Platon, selon lequel l’Atlantide et sa brillante civilisation ont disparu en un jour.
La candidature de cette île méditerranéenne a cependant une sérieuse limite : aucune trace de construction humaine n’a été détectée sur Spartel, a précisé Marc-André Gutscher à l’occasion d’une conférence consacrée à l’Atlantide qui s’est tenue ce mois-ci en Grèce. Le mythe a encore de beaux jours devant lui.
Cécile Dumas
(25/07/05)
Les études de terrain menées par Gutscher à l’aide de sonars ont d’abord montré qu’il y a 12.000 ans -période supposée de la tragédie- l’île était plus petite que ne le pensait son collègue et donc difficilement habitable. Mais l’étude des sédiments a révélé une histoire insoupçonnée : le géologue a découvert les traces de turbidité, véritables avalanches sous-marines. Plusieurs séismes auraient secoué l’île, qui se serait donc enfoncée dans la mer plus brutalement que ne le décrivait Collina-Girard. Un scénario plus proche de la catastrophe relatée par Platon, selon lequel l’Atlantide et sa brillante civilisation ont disparu en un jour.
La candidature de cette île méditerranéenne a cependant une sérieuse limite : aucune trace de construction humaine n’a été détectée sur Spartel, a précisé Marc-André Gutscher à l’occasion d’une conférence consacrée à l’Atlantide qui s’est tenue ce mois-ci en Grèce. Le mythe a encore de beaux jours devant lui.
Cécile Dumas
(25/07/05)