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Publié : lun. avr. 04, 2005 4:23 am
par Spirullette
La Mauricie, haut lieu de pollution au mercure
Mathieu Perreault
La Presse
Cyberpresse 2005-03-13

Le parc national de la Mauricie est l'un des hauts lieux de la pollution au mercure dans le nord-est du continent, selon une étude d'Environnement Canada. La pluie du sud de la Nouvelle-Angleterre transporte cette pollution, qui se concentre dans les lacs et les marécages de la région.
Mais les taux de contamination ne sont pas dangereux pour les humains, tempère l'auteur de l'étude, Tom Clair, joint par La Presse en Nouvelle-Écosse. «Si les gens observent les recommandations habituelles pour la consommation de poissons pêchés dans les lacs, il n'y a pas de problème.» La semaine dernière, une étude affirmait pourtant que la pollution au mercure affecte l'intelligence de 10 à 15 % des enfants américains.
Le géochimiste Clair estime tout de même qu'il faut suivre la situation de plus près parce que le mercure pourrait continuer de s'accumuler en Mauricie et atteindre des taux plus inquiétants. «Il faut mieux comprendre les mécanismes qui font que cette région est plus propice que d'autres à l'accumulation de mercure. Ça montre aussi qu'il faut intensifier les efforts pour diminuer les émissions de mercure.»
La semaine prochaine, le ministère de l'Environnement des États-Unis annoncera les premières restrictions aux émissions de mercure des centrales électriques au charbon, responsables du tiers des émissions. Jusqu'à maintenant, seuls les déversements de mercure liquide et solide étaient réglementés. Mais des groupes environnementalistes craignent que les mesures soient trop timides. Le Canada n'a pas encore publié ses normes sur les émissions de mercure par les centrales thermiques.

Le transport de la pollution par la pluie est bien connu, notamment avec le phénomène des pluies acides. Mais M. Clair a été surpris par les résultats. «Nous avons circonscrit trois zones où il y avait plus de mercure- toutes au Canada- et où il n'y avait pas de sources de pollution. Deux de ces zones se trouvent en Nouvelle-Écosse et l'autre, en Mauricie. Nous pensions que le transport du mercure était plus uniforme.»
L'étude a été publiée dans la revue Ecotoxicology. Ce périodique est né voilà quelques années, quand M. Clair a décidé, avec un collègue spécialisé dans l'accumulation du mercure chez les animaux, de mettre en commun toutes les données sur le mercure dispersées entre les différents États et provinces du nord-est américain. «C'est la première fois qu'on voit un portrait global de la région», dit-il. En tout, 22 articles ont paru grâce à ses efforts.

Publié : mar. avr. 05, 2005 2:12 pm
par Rénatane
Bientôt les poissons s'appellerons poisons..........